Tarde de estudios {pv Orlane & Alejandro}

Tandis qu'il versait le vin dans les coupes, il entendait Orlane lui dire qu'elle n'était pas difficile en matière de vin. Tout le contraire d'Alejandro, exigeant en cela comme en bien d'autres choses. Quand on s'habitue à ce qu'il y a de meilleurs, difficile de s'intéresser à ce qu'il y a de moindre.

Revenu dans le salon, il avait offert le verre, accepté par Orlane, puis, ils échangèrent un peu sur leurs perspectives d'avenir. Dans le cas de la jeune femme, rien n'était décidé ou même certain, tandis qu'Alejandro affichait cette assurance qui le caractérise et ce chemin déjà tout tracé qui semble le sien. Pourtant, il aurait agi en idiot, son grand-père ne lui aurait rien cédé, mais il se trouve que l'Espagnol a tout fait et continue à tout faire pour être à la hauteur et supplanter son paternel dans l'héritage de la famille.

Alejandro eut un léger rire à la conclusion plutôt amusante de la Mather. Du coup, le jeune homme se levait et enlevait le chandail qu'il portait par-dessus pour se retrouver en t-shirt. Le bas de son t-shirt avait d'ailleurs dû se soulever durant cette manœuvre. Il mettait le gilet en question sur l'accoudoir du canapé, avant de se rasseoir.

-Si mon ami a des chiffres intéressants, qu'il y a une demande, je réussirai sûrement à convaincre une de nos filiales d'en produire, si. En tout cas, déjà, il semble te plaire, du coup, ça prouve que le potentiel est bien présent!

Puis, le beau brun revint sur se dont ils discutaient un peu plus tôt. Évidemment, il avait un peu dépeint leur deux portraits. Orlane, sur le ton de la confidence, avouait sa peur de se planter, ce qui fit sourire en coin le jeune homme, qui étendait son bras sur le dessus du canapé, y compris au-dessus d'Orlane. Un brin tourné vers elle, coupe en main, il ajoutait:

-C'est normal je pense... D'avoir peur de se planter. Ceux qui n'ont pas peur sont des idiots si tu veux mon avis. C'est vrai, avoir de l'assurance, c'est une chose, ne jamais douter de soi, de ses choix, s'en est une autre.

Puis, à la blague, il ajoutait, déjà avec un sourire amusé:

-Mais... c'est vrai qu'en terme de choix, avoir une amie comme Brynn, c'est pas le meilleur...

ALEJANDRO FEAT. ORLANE

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Vivre au jour me jour a toujours été mon mode de vie. Je ne veux pas planifier mes journées, tenir un agenda qui me permettra de me dire qu'à tel ou tel moment j'avais ça ou ça. Je n'aimais pas l'organisation, je trouvais ça trop barbant et la spontanéité me correspondait plus. Je me sentais ridicule à côté de lui, à l'entendre parler de cette entreprise qui l'attendait pendant que j'étais incapable de voir un quelconque aboutissement concret à ma vie. Et lorsque je me permis de faire une réflexion supplémentaire sur le design du tshirt qu'il portait, ce dernier enleva son chandail pour le laisser encore plus paraître. "Si mon ami a des chiffres intéressants, qu'il y a une demande, je réussirai sûrement à convaincre une de nos filiales d'en produire, si. En tout cas, déjà, il semble te plaire, du coup, ça prouve que le potentiel est bien présent!" Je souriais pleinement à cette réflexion alors que le contenu de mon verre de vin commençait à se vider peu à peu. « Disons qu'il ne passe pas inaperçu. Bizarrement je m'attendais plus à ce que tu m'accueilles sur ton 31 qu'avec un t-shirt de ce genre... Va savoir pourquoi. » dis-je avec une pointe d'ironie, faisant référence à son appartenance aux bleus. Je m'étais permis de lui lancer ce gentil pic étant donné que l'atmosphère semblait plutôt détendue pour une conversation entre deux maisons qui rivalisent. A mettre dans le livre des records d'Harvard peut-être, non? Bref, je révélais mon incertitude sur mes projets, partagée entre trop de choix pour être certaine de faire le plus judicieux. J'avais dit ça sur un ton confident, ne parlant très rarement de mon manque d'estime à quelqu'un. Il pouvait désormais se considérer comme un privilégié. "C'est normal je pense... D'avoir peur de se planter. Ceux qui n'ont pas peur sont des idiots si tu veux mon avis. C'est vrai, avoir de l'assurance, c'est une chose, ne jamais douter de soi, de ses choix, s'en est une autre." C'est paroles apportaient de l'assurance, démontrant que le problème ne venait pas que de chez moi et qu'il était normal de douter. Chaque être humain se projette dans le futur d'une manière différente, certaine ou incertaine. « De toute manière, je me dis que j'ai encore le temps de me décider. Je me concentre d'abord sur ma réussite scolaire, et la suite viendra tout naturellement, enfin, j'espère. » A quoi bon se prendre la tête. L'importance était mes études de droit pour le moment. J'y apportais un travail régulier et rigoureux, même si parfois je décrochais en privilégiant les soirées plutôt qu'aux bouquins. "Mais... c'est vrai qu'en terme de choix, avoir une amie comme Brynn, c'est pas le meilleur..." Cette fois-ci, je n'étais pas d'accord avec lui. « Tu te trompes complètement. Je n'imagines pas ma vie sans Brynn! » Elle était clairement mon âme-soeur amicale, la personne la plus importante dans ma vie. Elle a toujours été là pour moi, et malgré son manque de sérieux, elle était indispensable. Surtout depuis la mort de ma soeur jumelle.

En voyant la vitesse à laquelle la coupe de vin de Orlane se vidait, le jeune homme se lève et va chercher la bouteille, qu'il pose ensuite sur la table basse. Promis, plus de vas et viens à la cuisine après cela. Entre temps, la belle Brésilienne lui parlait de comment elle s'attendait qu'il la reçoive, ce qui le fit bien rire. Alejandro aimait à surprendre, mais aussi, savoir charmer, laisser bonne impression, c'est savoir aussi mettre l'autre à l'aise et même la tenue est un élément clé.

-Je comprends ce que tu veux dire, mais il se trouve que dans ma petite routine, à la maison, je ne suis pas sur mon 31, pas toujours en tout cas. Puis, je savais que toi, tu ne viendrais pas en robe à paillette non plus...

Ou en tout cas, cela l'aurait vraiment étonné. Puis, un peu plus tard, Orlane se confiait un brin à lui et le jeune homme lui répondait avec assurance, mais aussi, pour la rassurer un brin quant au fait de douter. Douter, c'est normal, même lui il doute. Par exemple, quand il s'est lancé pour le poste de la présidence de sa maison, il doutait de gagner et avec raison apparemment... Tandis qu'elle lui répondait, Alejandro prit la bouteille et remplit à nouveau la coupe de Orlane, ainsi que la sienne. Boire ne fait jamais bien bien de tord...

-Bon plan... sauf peut-être pour ce qui est de croire que la suite viendra d'elle-même.

C'était juste son opinion. Puis, l'Espagnol envoyait une petite blague sur Brynn, qu'Orlane prit plutôt au sérieux, ce qui le fit rire un brin. Ah, la solidarité féminine!

-Ah mais je blaguais! Même si ça n'a pas fonctionné entre nous, je suis d'accord que Brynn est une chique fille. Entre les deux, je sais bien que c'est toi la menina ruim.

Alejandro qui parle portugais? Hey oui et couramment qui plus est, grandir près du Portugal y aide. Si ses souvenirs sont bons, Orlane est brésilienne alors...

ALEJANDRO FEAT. ORLANE

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Je ne comptais plus mes gorgées, me laissant peut-être trop emportée par ce verre de vin presque vide. D'ailleurs, Alejandro s'était tout spécialement levé pour aller chercher la bouteille, se doutant bizarrement qu'un autre verre ne serait pas de refus une fois celui-ci complètement vide. "Je comprends ce que tu veux dire, mais il se trouve que dans ma petite routine, à la maison, je ne suis pas sur mon 31, pas toujours en tout cas. Puis, je savais que toi, tu ne viendrais pas en robe à paillette non plus... " Je haussais les épaules comme pour affirmer ces dires. « Je ne mets ce genre de tenue qu'exceptionnellement. » Les paillettes, le blingbling et tout ça, c'était pas vraiment mon quotidien. J'en devenais adepte que pour de grandes occasions, jugeant bon de faire un effort exceptionnel sur ma tenue. J'aimais être féminine, certes, mais sans aller dans l'extravagance ou le sophistiqué. Je suis ce genre de femme qui aime se faire remarquer par sa simplicité. La conversation dériva sur tout autre chose, sur un sujet plus sérieux et qui semblait me préoccupé. "Bon plan... sauf peut-être pour ce qui est de croire que la suite viendra d'elle-même. " Ouais, bon, il avait pas tord mais tant pis. J'espérais tout de même que la suite suivrait, ou du moins, que mon choix d'avenir soit verrouillé. « L'espoir fait vivre. » répondais-je sans réel grand intérêt. Il était désormais temps de parler de Brynn. Il aurait été bête d'oublier de parler de cette énergumène que l'on avait en commun. Je pris tout de suite le ton de la défensive, me sentant tellement proche d'elle que contredire ces paroles était venu instinctivement.  "Ah mais je blaguais! Même si ça n'a pas fonctionné entre nous, je suis d'accord que Brynn est une chique fille. Entre les deux, je sais bien que c'est toi la menina ruim" Menina Ruim? Vraiment? J'été étonnée de le voir parler le portugais. Il était bien le premier à me sortir quelques mots depuis que je suis à Harvard. ce fut une agréable surprise. « Qu'est-ce qui te fait dire que j'ai le mauvais rôle? » Demandais-je intriguée, curieuse de savoir ce qui le mettait sur cette piste. Et le pire dans tout ça, c'est qu'il avait raison.

Alejandro acquiesça doucement. Oui, il se doutait qu'Orlane est capable de se mettre sous le meilleur jour qui soit, mais seulement lorsqu'elle en a envie et d'après ce qu'il sait sur la jeune femme, cela n'arrive pas souvent qu'elle mette une robe à paillettes et tout, ce qu'elle avouait justement. Après, ce n'est pas le pire des péchés, mais l'Espagnol aime à laisser une forte impression quant à qui il est et cela passe parfois par un look qu'on dira irréprochable. Or, chez lui, avec une collègue, ce n'est pas si nécessaire.

Si l'espoir fait vivre, Alejandro ne le prenait pas pour acquis, mais à la remarque finale d'Orlane, il n'ajouta rien, sinon qu'un petit sourire. Puis, Brynn s’immisçait dans cette conversation, une demoiselle dont Orlane prit la défense et Alejandro revint un peu sur ses propos, employant même quelques mots de portugais. La suite de la conversation sauta d'ailleurs à cette langue.

-Si tu avais le bon rôle, tu serais plutôt du côté des Cabots ou des Eliots... Et puis, j'ai eu l'occasion de t'observer un peu. Les hommes qui t'approchent se heurtent à un sacré rocher! Mais tu sais aussi t'amuser avec une liberté qui déstabiliserait le plus libre des hommes.

Cette liberté est intimidante pour certains. Il y en a qui préfère les demoiselles bien rangées quoi. Et Alejandro? Ah ça, c'est un mystère, mais il est toujours sorti avec des filles semblables au profil de Brynn: bien élevées, prestigieuses, belles, etc.

ALEJANDRO FEAT. ORLANE

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La soirée se passait bien jusqu'à maintenant. C'était moins pire que ce à quoi je m'attendais. En réalité, c'était même agréable de partager ce moment avec lui. J'avais l'occasion d'apprendre à le connaître et posais presque un regard différent sur la personne qu'il est. "Si tu avais le bon rôle, tu serais plutôt du côté des Cabots ou des Eliots... Et puis, j'ai eu l'occasion de t'observer un peu. Les hommes qui t'approchent se heurtent à un sacré rocher! Mais tu sais aussi t'amuser avec une liberté qui déstabiliserait le plus libre des hommes." Être du coté des Cabots ou des Eliots? Non merci. Ma personnalité était bien trop différente de la leur pour m'infliger un tel fardeau. Je restais cependant assez troublée par sa définition de moi. J'ignorais comment il avait soutiré toutes ces informations, mais je restais quelque peu bouche bée. Sa perception de mn comportement était juste et réaliste. « Tu as engagé un détective privé ou quoi? » dis-je en souriant, les yeux écarquillés d'étonnement. Autant dire qu'Alejandro avait sorti la carte de la surprise ce soir, et cette tournure m'amusait. « Pus sérieusement, comment as-tu fait pour connaître ces quelques détails les plus importants? C'est Brynn qui te l'a dit, c'est ça? » Je n'y voyais pas d'autres possibilité, et je doute qu'il ait réellement passé son temps à observer mes agissements pour en tirer de telles conclusions. « Au fait, comment as-tu appris le portugais? » J'étais une fois de plus curieuse de savoir son anecdote. Il se débrouillait pas mal et avais réussi à se faire comprendre sans difficulté. J'avais même l'impression qu'il avait mieux conversé que moi. Ma dernière interaction portugaise remontait à celle avec mes parents après le décès de ma soeur jumelle lorsqu'ils sont venus à Harvard, depuis, ma langue natale avait été mise en pause.

Alejandro continuait de sourire. C'est qu'il semblait surprendre Orlane, non seulement par son attitude, sa tenue, son portugais, mais aussi, par ce qu'il savait de la jeune femme. Oh, ce n'était que des impressions, mais en voyant le regard bleuté étonné de la belle brune et sa bouche entrouverte, il comprit qu'il avait visé juste et qu'encore une fois, il avait eu cette capacité de bien jauger une personne. D'ailleurs, la réponse d'Orlane le fit rire un brin. Il continuait de lui répondre dans un portugais articulé.

-Non, du tout!

Alors Brynn devait forcément être derrière cela, pensait Orlane, à tord, parce que son ex' aimait bien faire de sa meilleure amie une sorte de femme mystérieuse dont il vaut mieux s'approcher prudemment. Le jeune homme haussa des épaules avec une petite mine anodine.

-Non, t'inquiètes, tes secrets sont bien protégés avec Brynn je pense. Comme je t'ai dit, je t'ai observé et j'ai un bon œil pour jauger les personne. Puis, je crois connaître assez bien les femmes pour savoir les distinguer.

Pas besoin d'une observation approfondie pour faire ce qu'il a fait, honnêtement. Une gorgée de sa coupe et il la remplissait de nouveau. Il buvait moins rapidement qu'Orlane, mais il arrivait à la suivre. Oula, suivre une Mather, il devra faire attention quand même. Le portugais?

-J'ai passé beaucoup de vacances au Portugal, les plages là-bas sont magnifiques, les gens y sont différents des Espagnols, ce qui n'est pas toujours une mauvaise chose. J'ai appris petit à petit, je suis plutôt doué dans les langues. Ce qui m'a renforcé, c'est mon ex' brésilienne et le voyage que j'ai fait le printemps passé dans ce pays.

C'était avec la maison Eliot. Par ex', il parle bien de sa toute dernière ex', une liste tout de même assez longue auquel appartient Brynn. Avec un petit air amusé, Alejandro demandait ensuite:

-Et si tu me disais ce que tu pensais de moi avant ce soir?

Après tout, ce n'est pas juste s'il est le seul à le dire.

ALEJANDRO FEAT. ORLANE

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Le temps défilait incroyablement vite, mettant la raison pour laquelle j'étais là de côté. On avait assez travailler comme ça, du moins j'avais eu ma dose et me passerait bien de revenir sur ce devoir. Ses paroles me concernant m'avait surprise. Il en savait beaucoup sur moi, et tout ça par une observation si j'en crois ce qu'il dit. "Non, du tout!" L'engagement d'un détective privé me suivant à l'espace était donc à écarter. Bizarrement, ma deuxième supposition se rapportait à Brynn. Je savais à quel point elle aimait parler, et si elle 'était bonne pour garder le moindre de mes secrets, elle ne se gênerait pas pour confier ma façon d'être. "Non, t'inquiètes, tes secrets sont bien protégés avec Brynn je pense. Comme je t'ai dit, je t'ai observé et j'ai un bon œil pour jauger les personne. Puis, je crois connaître assez bien les femmes pour savoir les distinguer. !" Il n'y avait donc pas d'autres explication à cette parfaite conclusion. « Dans ce cas tu as l'oeil, bien vu. Par contre, je vais devoir changer mes plans, j'aurai peur que tu ne les révèles! » Je lui lançais un regard accusateur, mais mon fin sourire trahissait les crédibilités de mes paroles. Je ne comptais pas changé, loin de là. C'était juste déséquilibrant d'être si bien connue par quelqu'un que je connaissais pas réellement. Et en plus d'être très bon observateur, monsieur maîtrisait parfaitement la langue portugaise. Quelques explications n'étaient pas de refus pour alimenter ma vilaine curiosité. "J'ai passé beaucoup de vacances au Portugal, les plages là-bas sont magnifiques, les gens y sont différents des Espagnols, ce qui n'est pas toujours une mauvaise chose. J'ai appris petit à petit, je suis plutôt doué dans les langues. Ce qui m'a renforcé, c'est mon ex' brésilienne et le voyage que j'ai fait le printemps passé dans ce pays." Il avait eu la chance de visiter mon pays natale. Il remontait de plus en plus dans mon estime. « Tout s'explique. Une ex brésilienne? C'est que tu as bon goût! » Non, non, je ne m'envoyais pas de fleurs, j'étais juste fière de mes origines. "Et si tu me disais ce que tu pensais de moi avant ce soir? ." A son tour il voulait savoir ce que je pensais de lui. C'était difficile à dire puisque que ma vision de lui changeait doucement.  « Hum, tu veux vraiment savoir? Parce que ca serait pas vraiment plaisant à entendre. Disons juste que, tu as l'air moins barbant que ce que je pensais. » Voyons le défilement de la soirée avant d'en tirer de vraies conclusions.

Orlane et Alejandro continuaient de boire du vin, de plus en plus de vin, tout en conversant et à faire connaissance, car autant le dire, jusqu'ici, ils n'avaient jamais vraiment pris la peine de faire connaissance, puisque ni un ni l'autre ne semblait avoir une très bonne impression de l'autre. Ce qui n'empêchait pas Alejandro d'avoir bien cerné Orlane. Est-ce à dire qu'il y a trois ans, les filles de ce genre ne lui plaisaient guère? Indépendante et tout... Qu'en est-il d'aujourd'hui? Alejandro aurait-il maturé ou l'esprit plus ouvert?

-S'il y a bien une chose qui est difficile à changer, c'est changer qui on est.

Alejandro ne croit pas cela possible, pas sur le fond en tout cas. On peut bien changer des petits traits de caractère, se doter de plus de patience, de plus d'assurance, mais les fondations demeurent les mêmes.

À parler portugais ainsi, la Brésilienne se demandait bien où il avait appris cette langue. Pas si difficile pour un Espagnol d'apprendre le portugais, mais tout de même, le jeune homme se justifia et quand Orlane évoqua ses goûts en matière de femmes, le beau brun ne put que rire.

-Si, je crois qu'on peut dire cela!

Shayanes, Brynn, de sacrés bouts de femme quand même! D'un côté, une femme avec sa propre agence de design et de l'autre, une princesse du Danemark. Curieux, l'Eliot voulait savoir ce que la Mather pensait de lui, après tout, ne venait-il pas de se prêter à cet exercice. Bien Orlane cherche plutôt à l'épargner et épargner du même coup la bonne ambiance, ce qui le fit sourire.

-Dans ce cas, tenons-nous en à cela... Encore du vin?

Si elle acceptait, il en servait pour elle et lui, puis avouait, avec un certain amusement.

-J'ai bien peur que si tu veuilles rentrer chez toi ce soir, tu ne doives prendre le taxi.

Conduire avec un brin trop d'alcool dans le sang, ce n'est jamais une bonne idée!

ALEJANDRO FEAT. ORLANE

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"S'il y a bien une chose qui est difficile à changer, c'est changer qui on est." Tout ce qu'il disait me semblait juste. C'était presque déconcertant de partager le même ennemi avec une personne censée être une rivalité absolue. « On ne peut pas changer, mais on peut évoluer. » Si les traits majeures restaient inchangeables, il était toujours possible de produire de nouveaux atouts pour alléger la situation. Je n'avais pas toujours été cette femme méfiante. Je ne l'étais devenue qu'après la mort de ma soeur jumelle. Elle avait emporté une partie de moi avec elle et j'avais été dans l'obligation de me construire des fondations plus solides. "Si, je crois qu'on peut dire cela!" Il ne contredisait pas mes dires, riant quelque peu. Je ne doutais pas de ses goûts en matière de femmes, il n'avait rien d'un homme repoussant, autant se l'avouer tout de suite. "Dans ce cas, tenons-nous en à cela... Encore du vin?" J'avais préféré épargner l'ambiance, étant le genre de femmes qui ne mâchait pas ses mots avant de parler. Mon avis changeait étrangement et de manière optimiste. Voyant mon verre à nouveau libre, sa proposition tombait à pic. « Toujours partante. » affirmais-je en souriant alors que le verres s’enchaînaient sans même que je ne m'en rende compte. "J'ai bien peur que si tu veuilles rentrer chez toi ce soir, tu ne doives prendre le taxi. " Sans doute la meilleure idée à avoir, les effets n'allaient plus trop tarder. « Depuis quand un Eliot s'en fait pour une Mather? » demandais-je toujours d'un fin sourire affiché. C'était plutôt étonnant, voire même improbable en réalité si l'on s'en référait à l'actualité des maisons.