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Il l'avait fait... et oui, tu étais fier. Tu ne le disais pas de manière hypocrite, ce n'était absolument pas ton genre, et William le savait bien. Tu connaissais les difficultés du Kane vis à vis de sa famille, qui allaient de la simple hésitation à la colère pure selon les personnes, Certes, là était une de vos divergences, mais cela faisait bien longtemps que tu n'en parlais plus, gardant cela sous silence quand vous veniez parfois à laisser échapper quelques mots sur vos proches... enfin, surtout lui du coup. Tu avais compris depuis longtemps que vouloir le forcer à reprendre contact avec eux était peine perdue, tout comme lui avait compris que parler des tiens disparus n'était pas non plus l'idée du siècle. A chacun son jardin secret, comme tu le disais si bien, et tu le protégeais corps et âme... ce n'était donc pas pour t'attaquer au sien. Si lui-même avait décidé de s'y attaquer tranquillement, pas après pas, tu savais que le soutenir pouvait peut-être le rassurer un peu, même s'il ne le dira sans doute pas. Bien sûr que Monsieur était un grand pudique qui ne parlait pas souvent de ses émotions, quelles qu'elles soient. Alors tu n'attendais rien de sa part à ce sujet, tu savais, tout simplement. Tu le connaissais depuis suffisamment longtemps pour le comprendre d'un coup d’œil, même s'il ne s'en rendait peut-être totalement compte. Et là... Tu le sentais tendu, et un peu perdu peut-être. Bon, savoir qu'au final la situation était peut-être toujours aussi nébuleuse à ton sujet t'arracha une grimace, mais sa plaisanterie fit sortir un léger rire de tes lèvres, tandis que tu t'allongeais tranquillement dans le bon sens du lit. La joie peut transformer les gens tu sais... et on peut comprendre qu'il soit content de ta venue après tout. Il y avait effectivement de quoi rendre n'importe qui joyeux, de revoir son fils qu'il n'avait pas vu ni même entendu depuis des années, non ? L'idée de voir la famille Kane reformée aurait pu te réjouir, même s'il y avait toujours ce petit pincement au coeur habituel, celui-là qui apparaissait quand tu parlais de la famille de William car même si elle était compliquée... elle existait. Mais comme d'habitude, tu le cachas afin de ne pas gêner ton petit-ami, car la faute n'était pas sienne, en aucun cas. Ton sourire s'effaça cependant petit à petit lorsque William reprit la parole, expliquant la bizarrerie de cette situation. Oui, tout cela était bizarre, mais n'était-ce tout simplement pas dû à sa longue période d'absence ? Des mécanismes disparaissaient, d'autres apparaissaient, tout ce beau monde devait se remettre en place pour que tout soit comme avant, même si tu doutais que ceci soit totalement possible. Tu ne l'as pas fait, c'est l'essentiel. Il flippait bon sang, mais pas pour les bonnes raisons à ton avis. Il craignait, à ton avis, que ses parents soient un peu mal à l'aise de par son départ précipité de chez eux, mais il ne pourrait de toute façon rien y faire. Les choses remontant à si loin dans le passé ne pouvaient de toute façon être changés, la blessure étant trop ancienne pour ne plus laisser de cicatrice, même sen travaillant dessus. Non, William ne devait pas s'en faire pour cela. Passant une main dans tes cheveux pour décaler une mèche de devant tes yeux, tu repris la parole William... Le passé est le passé, tu ne peux plus rien y faire. Cependant, si tu as des regrets à ce sujet... Tu peux peut-être tenter que tout se passe bien pour cette soirée, c'est ta chance. Tu as repris contact, tu as fait le plus dur... et pour le reste, seul le temps peut aider. Et totalement ignorer ton frère bien sûr, mais au pire considère-le juste comme un moustique particulièrement agaçant, même si on n'a pas les tapettes à mouche adaptées pour s'en débarrasser. Bon, ta boutade n'était pas très bonne, mais tu tentais de le dérider au moins car, après tout, mieux valait s'occuper d'un seul problème à la fois. Tout ce que je souhaite, c'est que je ne gâche pas tout, et que tes efforts ne soient pas déjà condamnés parce que je serais là. Plus d'une faille a regretté ses enfants parce qu'ils n'étaient pas... en couple ordinaire. Bien sûr que William t'avait dit que tu comptais plus que tout à ses yeux... mais la donne changeait, s'il faisait tous les efforts que tu lui avais dit pour se rapprocher d'eux. Tu avais fermé les yeux et te mordillais les lèvres maintenant, l'anxiété remontée à un bon niveau alors que tu ne devrais pas vouloir plomber l'ambiance encore plus avec tes idées à la con. Qu'il s'occupe de sa famille plutôt, et tu verrais bien ce qu'il se passera dans plusieurs mois, tu ne devais pas t'en faire autant à l'avance, non ?
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Après ce coup de téléphone, William se sentait mal à l’aise. Avec lui-même, avec Devyn, avec sa famille. Si l’appel s’était bien passé, le Kane avait bien ressentit la peur de son père à l’autre bout du fil. La peur qu’il ne raccroche était la dominante, comme s’il allait leur filer entre les doigts une nouvelle fois. En plus de ça, il s’était rendu compte qu’il n’avait pas expliqué clairement à son père qui était le Gale. Il l’avait décrit comme une personne importante, suffisamment importante pour vouloir passer les fêtes avec elle, mais l’enthousiasme de son paternel avait été tel qu’il n’avait pas pu saisir correctement ce qu’il avait voulu lui dire, il pouvait encore entendre sa voix suraigüe lui assurer que bien sûr, viens avec qui tu veux William !. Alors lorsque Devyn lui dit qu’il était content de sa venue, il ne put qu’hocher la tête. Il était heureux de revoir son fils, c’était la réalité, il l’avait bien entendu. William aimait ses parents & s’il était beaucoup moins démonstratif, lui aussi était heureux de pouvoir les revoir. S’il n’avait jamais osé appeler, c’était parce qu’il savait que ça se passerait comme ça. La peur, les doutes, la tristesse & la souffrance du silence. Il espérait juste qu’après ça viendrait peu à peu la joie des retrouvailles, bien que cet appel lui en avait donné un bref aperçu. « Je vais être franc avec toi, j’y ai pensé lorsque je n’arrivais pas à parler. Et puis sans que je ne m’en rende compte… J’ai crié. » Il se souvenait juste avoir demandé à son père de ne pas raccrocher, rien d’autre, il espérait que ça n’ai pas ressemblé à une plainte. Parce que c’était vrai, c’en était une, il avait cru que ses efforts allaient être réduits à néants s’il raccrochait, qu’il ne doive recommencer, et il doutait pouvoir le refaire. Mais fidèle à lui-même, il ne voulait pas de ça alors que c’était simplement humain. Bien sûr, comme Devyn venait de le souligner, le passé était le passé, il ne pouvait pas revenir quinze ans en arrière & décider de ne pas partir, ce n’était pas possible. Quand bien même, il ne le ferait pas, il avait choisis de partir parce qu’il le voulait vraiment. Il changerait cependant sa manière de s’y prendre pour que cet appel & ce qui l’accompagne n’ait jamais eu lieu. Quoique, sans ça, il n’aurait peut-être jamais découvert les talents d’humoriste du Gale. « Tu as raison. Il va falloir du temps. Du temps et… Des tapettes à mouche. » Il se mit à rire, Devyn avait vraiment sortit ça ? Son sourire retomba cependant lorsque l’humeur morose du Kane déteint sur le Gale, qui espérait ne pas tout gâcher. La chambre fut plongée dans un lourd mutisme, il n’allait pas laisser passer ça. Il se rapprocha de lui, assis en tailleur il lui demanda ; « Tu sais pourquoi je t’aime ? » ou la question la plus débile de tous les temps. Le pire, c’était surement lorsque l’auteur n’y trouvait aucune réponse, ce qui n’était pas le cas de William. Il prit une profonde inspiration, il n’était pas doué pour les discours & encore moins sur ce terrain. Alors il se jeta à l’eau aveuglément, débutant ; « Je t’aime parce que tu es Devyn Gale. Parce que tu prends des inconnus en photo, parce que tu te fous de moi lorsque je confonds arts visuels & arts plastiques, parce que tu es capable de comparer mon frère à un moustique, parce que tu n’es pas du matin… La liste est longue, vraiment très longue. Je t’aime pour ce que tu es, pas pour ce que tu as ou ce que tu n’as pas, l’amour ne peut pas résider là-dedans. En aucun cas tu ne gâcheras mes efforts, parce que ce sont les nôtres. Je n’y serais pas arrivé si tu n’avais pas été là, j’ai repoussé ce moment pendant des années & tu m’as convaincu de le faire. Tu fais parti de ma famille, si mes parents ne veulent pas l’accepter même avec du temps et de longues discutions, alors je serais très déçu d’eux mais en aucun cas je ne changerais quoi que ce soit. On est un couple ordinaire, Devyn. Ca va surement choquer les adorateurs d’Adam & Eve mais je le répète, je ne changerais rien. » Après ça, il ne bougea pas. Oui il voulait renouer avec ses parents, mais s’ils devaient ne pas cautionner leur relation, alors il ferait tout pour les convaincre. Si malgré tout cela ne fonctionnait pas, alors il se résignerait mais jamais il n’abandonnerait Devyn pour un motif aussi stupide.
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Il avait failli raccrocher ou laissé son père raccrocher... et alors ? L'essentiel était qu'il ne l'avait pas fait, tout simplement. On avait tous des pensées qui nous traversaient l'esprit, des envies même, mais ce n'était pas pour autant que toutes étaient réalisées. Cela arrivait à tout le monde, et il n'y avait rien d'honteux à cela. Son cri aurait pu l'être si vous aviez été en public, mais il n'y avait que toi en témoin, et vu les conflits en lui à ce sujet, tu n'allais sûrement pas le juger pour si peu. Je sais bien... enfin, mes oreilles le savent bien. Fallait bien avouer qu'il avait donné de la voix ce petit, pour ne pas que son père raccroche... et il valait tout aussi bien mieux le prendre à la rigolade. Non, tes tympans n'avaient pas tant souffert que cela, tu avais juste été surpris vu qu'il n'était pas du genre à crier mais plutôt à garder un volume sonore relativement constant. Tu étais en tout cas d'assez bonne humeur, en témoignant tes tentatives d'humour, même si cela restait du bas niveau. Oui, sérieusement, comment qualifier autrement la comparaison de son frère à un moustique ? En temps normal, si tu étais resté dans le domaine animalier, tu l'aurais comparé au vilain méchant loup par exemple, mais sûrement pas à un suceur de sang. Quoi que, à y réfléchir... Le suceur de sang correspondait bien à ce que tu savais de ce Mike. Assez tergiversé intérieurement en tout cas, l'essentiel était d'entendre encore et encore le rire de William à ta plaisanterie. Mine de rien, lui aussi devait être d'excellente humeur, tu n'arrivais pas souvent à le faire rire sur ce genre de sujets. Et malgré tout ça, tu arrivais quand même à être déçu. Pas déçu par William, non, tu ne l'étais jamais à son égard car il faisait toujours la bonne chose au bon moment à tes yeux. Non, tu te décevais toi-même avec tes doutes et ton foutu manque de confiance qui te rongeait, et ce encore plus depuis que tu étais en couple avec lui. Tu avais toujours la trouille de tout, qu'il se rende compte du fait qu'il méritait mieux que toi, que tu ne pouvais pas faire face facilement à la vie de manière sereine, que tu craignais qu'il te laisse en plan ? Tu te dégoûtais lorsque tu étais ainsi, mais c'était plus fort que toi. Tu avais toujours été comme ça, à plus ou moins haute dose, et cela t'énervait. Tu aurais voulu prendre tout comme cela venait, sans réfléchir, et profiter simplement de ce bonheur... mais tu n'y arrivais pas, tu réfléchissais trop, pensais à trop d'embranchements de vie possibles pour ton propre bien. Et surtout, le pire dans tout cela... était que tu ne savais pas te la fermer. Si tu avais su le faire, tu aurais tout gardé pour toi et tu aurais continué à plaisanter avec William, en ayant presque hâte d'être à Londres au final. Mais non, tu l'avais ouvert tout grand et tu avais laissé ces mots empoisonnés franchir tes lèvres, et le silence s'inviter dans votre chambre. Limite le blizzard se serait mis à souffler que cela n'aurait pas été surprenant. Les yeux toujours clos, tu l'avais entendu bouger, certainement pour s'asseoir différemment vu les mouvements du lit que tu sentais sous toi. Tu ne t'attendais pas à cette question cela dit, et frissonnas sous l'impact de ces mots : pourquoi il t'aimait... C'était quelque chose à laquelle tu ne te faisais pas encore, l'entendre prononcer ce genre d'expressions, peut-être parce qu'il ne le faisait pas souvent justement. Ce n'était cependant pas un défaut, tu en profitais encore plus ainsi, les savourant parfaitement sans que tout tombe dans la guimauve. Cela ne s'arrêta pas là cependant, et tu réalisas avoir eu une bonne idée en gardant tes yeux fermés. Tu sentais les larmes se presser derrière tes paupières, mais elles ne couleraient pas, non, pas cette fois. C'était une chose de penser que William t'aimait et que vous tiendrez bon quoi qu'il arrive... C'était une autre de l'entendre de sa bouche alors qu'il était habituellement très réservé à ce sujet. Tu n'avais même pas bougé d'un pouce alors qu'il avait fini de parler, sous le choc de son discours. Tes lèvres subissaient de nouveau l'assaut de tes dents de manière intensive, et tu reprenais doucement conscience que ce n'était pas le silence qui était la meilleure réponse à un si beau discours. Tu rouvris donc les yeux pour le chercher du regard, l'observant toujours en silence alors tes yeux étaient toujours aussi brillants... mais tu étais calme. Un sourire finit par apparaître sur tes lèvres, de manière hésitante au début, mais il tenait bon, ce petit sourire. Si j'avais su que mes paroles feraient ça... Je l'aurai fait avant. Ta voix était encore serrée dans ta gorge, mais ce fut un rire qui conclut ta phrase. Levant doucement ton bras tout en restant allongé, tu caressas doucement sa joue, presque tendrement. Je suis réellement heureux d'avoir croisé ta route il y a 8 ans. Je ne suis pas sûr que j'en serais là aujourd'hui si ce n'avait pas été le cas. Bien sûr que tu étais parti à Harvard sans lui, et ce pendant plusieurs années avant qu'il ne te rejoigne... Mais si tu n'avais pas eu son soutien, aurais-tu osé le faire ? Peut-être ne serais-tu pas remonté si vite après le décès de ta grand-mère, peut-être serais-tu encore à Londres à te ronger les nerfs jusqu'à finir dans un état déplorable en permanence. Et pour moi... On n'est pas un couple ordinaire. Les couples ordinaires, ça se dévore et ça se sépare. Toi, tu permets plus que cela. Ta main n'avait pas bougé de place encore, caressant toujours sa joue, mais tu te redresss de l'autre main, histoire d'être plus à sa hauteur. Tes yeux brillaient toujours, mais ce n'étaient pas par des larmes contenues... non, c'était toute la tendresse et l'amour que tu éprouvais, et il y en avait beaucoup à son égard, c'était le moins qu'on puisse dire. Je me fiche de choquer les autres de toute façon. Tout ce que je veux, c'est que leur réaction ne provoque rien pour nous... et si c'est ton cas, ce sera le mien aussi. C'était une promesse, peut-être quelque peu idyllique... mais une vraie promesse que tu scellas d'un baiser sur ses lèvres.
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A la liste des petites choses à revoir chez lui, le Kane devrait maintenant ajouter contrôler mes émotions. Il avait été quelques peu extrémiste au téléphone, mais il faut mettre ça sur le dos du stress, car en temps normal, il n’agissait pas comme ça. Là, Devyn lui faisait comprendre qu’il n’y était pas allé de main morte. Tant pis, il ferait mieux la prochaine fois. Il lui adressa un petit sourire d’excuse, ne sachant trop quoi dire. De toute façon, le silence s’installa peu après, suite à une réflexion du Gale, réflexion que William corrigea aussi sec. Il n’était pas à l’aise avec les mots, il le serait sans doute plus si justement il jouait plus souvent les politiciens en tenant de longs discours sur tout & n’importe quoi. Il s’était assis à côté du blond, devenant soudainement très sérieux. Il voulait s’appliquer à poser des mots sur ce qu’il pensait, ce qu’il ressentait et si son monologue n’était pas digne de Shakespeare, il avait au moins le mérite de refléter parfaitement ses pensées, et c’était le plus important. Le Gale resta silencieux après ça & William se demanda s’il n’avait pas dérapé quelque part. L’avait-il froissé d’une quelconque manière ? Tout ce qu’il souhaitait, c’était lui assurer qu’ils étaient un couple ordinaire, lui retirer de la tête ces affabulations clownesques qu’étaient les dires qui confirmaient que deux hommes ou deux femmes qui s’aimaient ne formaient pas un couple ordinaire. Et selon quel principe, je vous prie ? Du moment qu’il y a de l’amour, on s’en contre-fiche de savoir s’il y a quelque chose ou non dans le pantalon. Mais visiblement, aux yeux de certains, cela compte plus que le sentiment même à l’origine de tout cela. Finalement, Devyn finit par ouvrir les yeux, le regard voilé. Ce n’était pas l’effet qu’il avait escompté. Mais il lui parla tout de même, à mi-voix, posant timidement sa main sur sa joue. Il l’écouta à son tour, posant sa main par-dessus la sienne, un sourire fendant son visage lorsqu’il mentionna qu’ils n’étaient pas un couple ordinaire. Il se demanda d’abord s’il ne faisait pas une rechute, mais l’homme de théâtre qui parla ensuite balaya tout ça. C’était définitif, il en était dingue de ce gars. Il était ravi d’entendre qu’il se fichait bien de choquer la populace, qu’il ne voulait simplement pas qu’ils soient tous les deux atteints. Ne t’inquiète pas Devyn Gale, tu parles à un je-m’en-foutiste de l’espèce humaine. Il fallait maintenant que cette promesse tienne le coup, après tout il y en avait des moyens pour faire pression, tous plus inventifs les uns que les autres. William ne doutait pas de lui, pas là-dessus et si quand bien même à force de se plier il venait à frôler la casse, il serait là pour lui & inversement. Alors il pressa ses lèvres contre les siennes, une main glissée dans ses cheveux, lui rendant son baiser. Il y mit progressivement fin, posant son front contre le sien, sa main entortillant des mèches blondes autour de ses doigts. Il répéta, pour mieux s’imprégner de cette phrase tout droit sortie d’une pièce ; « Les couples ordinaires, ça se dévore & ça se sépare. Toi, tu permets plus que cela. » Il n'en se remettait pas. Comment pouvait-il inventer de telles choses comme ça, en un claquement de doigts ? William n’était pas fleure bleue, les niaiseries le rendait malade, mais cette petite phrase… Il allait la garder planquée bien volontiers pour l’entendre à volonté. D’autres auraient pu la crier sur tous les toits, mais pour quoi faire ? Elle perdrait tout son sens & il n’en était pas question. Essaye donc de répéter le même mot inlassablement pendant deux minutes, et voit s’il est toujours sensé. Il cogita sur cette petite phrase pendant quelques secondes avant de poursuivre, solennel ; « Je sors avec un véritable homme de théâtre. » Et quel homme. Il se recula peu à peu de lui pour le regarder, en arrivant à la conclusion suivante : finalement, ils iraient à Londres ensemble & ils étaient plutôt bien partit pour y arriver. Soyons francs, sur le terrain, j’en connais au moins un qui allait avoir des jambes de coton & de la purée à la place du cerveau, mais tout irait bien. Après ça, il avait envie d’envisager les choses sous leur meilleur jour, sans exclure les ombres du tableau, mais sans toutefois empêcher la lumière d’y faire un tour.
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Bien sûr que tu ne croyait absolument pas au fait qu'un homme devait forcément être en couple avec une femme, et que tu n'avais pas honte de pouvoir tout autant aimer les deux sexes. Tu n'avais jamais vraiment ressenti le besoin de sortir du placard par exemple, cela s'était fait naturellement, même si tu n'avais jamais de relation de couple avant William. Des attirances physique oui, sans que tu n'en parles jamais... Tu avais eu de la chance dans les malheurs sans doute, dans le fait que les gens voyaient plus ton côté intello que cela, tu n'avais jamais eu de réel problème de ce côté-là et avais eu le temps d'assumer ta sexualité sans craintes, ce qui était rarement le cas. Tu étais donc relativement fier de William, mais pas vraiment surpris vu que tu le connaissais, vu la vitesse à laquelle il l'avait accepté alors qu'il te semblait qu'il ne l'avait jamais imaginé, pour toi certes, mais surtout pour lui-même. Maintenant, vous arrivez à comprendre pourquoi tu étais si ému qu'il te dise tout cela, n'est-ce pas ? C'était... la concrétisation de tout cela, l'assurance que tout allait bien, et ce dit à haute voix, pas simplement par son attitude à ton égard, et cela faisait un bien fou. Tu avais à peine eu le temps de reprendre ta respiration après le baiser que tu avais initié que déjà il se saisissait de tes lèvres pour y répondre. Tu en avais fermé les yeux, comme toujours, aimant profiter de la sensation de sa bouche sur la tienne, de sa main dans tes cheveux qui te provoquait toujours des frissons, de la roseur de tes joues due à toutes les émotions qui remuaient en toi par ces petits gestes. Tu n'avais rouvert les yeux que lorsque le baiser s'arrêta, même s'ils étaient toujours mi-clos face à sa main si proche de ta joue qui s'amusait avec tes cheveux. Ce gars te rendait définitivement fou, tu ne pouvais pas le nier, et il n'y avait pas qu'à vous observer pour voir que tu étais presque soumis à lui. Si tu étais tombé sur quelqu'un d'exigeant et de très jaloux, tu te serais sans doute totalement isolé de toute autre vie sociale pour lui, mais il n'était heureusement pas comme ça avec toi, et c'était tant mieux. Tu étais en couple avec une pépite, tout simplement... et s'il commençait à répéter tes phrases sur ce ton là, nul doute que tu allais continuer à craquer pour lui sans aucun retenue. Oui, parfois, il t'arrivait de sortir des phrases quasiment philosophiques de ton chapeau, sans trop y réfléchir, presque naturellement. En tout cas, tu savais que tu disais vrai : tu ne te voyais pas quitter William de si tôt, et même les rares petites prises de becs que vous aviez étaient à sens unique et se finissaient toujours par les excuses piteuses et honteuses du fautif acceptées tendrement par la victime. Peut-être était-ce parce que votre amitié solide formait un socle plus que stable pour bâtir quelque chose de très sérieux et inébranlable ? Tu n'avais pas la formule du couple parfait, mais tu espérais de manière quasi naïve que c'était la vôtre. Une vie sans William te semblait tellement inconcevable actuellement ! Cela allait d'ailleurs être encore plus être le cas s'il commençait à te sortir de tels compliments, encore une chose qui te fit rougir jusqu'aux oreilles. Oui, pour toi, être considéré comme un vrai homme de théâtre était un sacré compliment vu que tu mangeais du théâtre à toutes les sauces avec tes études et ta passion. Faut bien que mes études déteignent un peu sur moi. Ce n'était pas toujours en positif vu le temps que tu passais à bosser des rôles ou à apprendre des textes, mais il le découvrirait bien assez tôt pendant cette colocation. Tu pouvais vite virer à l'invivable dans ces cas-là, ce qui tombait bien que le Kane avait lui aussi ce genre de phrases à ce que tu en savais. Tu sais que les hommes de théâtre célèbres sont généralement tous devenus des divas excentriques ? Et avec de très nombreuses relations et un caractère très changeant ? Tu ne plaisantais qu'à moitié cela dit, c'était généralement vrai, même si tu ne te voyais pas ainsi. Enfin, pour le "nombreuses relations", tu voulais juste le titiller un peu, rien de plus.
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Si les études de Devyn déteignaient sur lui pour qu’il sorte de telles phrases ? C’était peu de le dire. Mais ce n’était pas dit en mal, il était simplement habité par sa passion. Réflexion faite, il ne l’avait jamais vu jouer. Il lui était déjà arrivé de ne pas voir le Gale un moment lorsqu’il se mettait dans la peau de son personnage la veille d’une représentation, ou bien de voir un texte glissé dans son sac, mais jamais il n’avait pu le voir sur les planches. « Un peu ? » répéta-t-il, dubitatif. Un peu beaucoup serait plus approprié. Mais mieux valait ça qu’un accro à la bouteille, non ? Surtout que sa passion pour les planches ne dérangeait absolument pas le Kane, au contraire. Devyn lui expliqua ensuite que les comédiens célèbres viraient souvent diva avec la vie qui s’en suit. Ok, j’ai peut-être parlé trop vite en disant que ça ne gênait pas William. Il ne se savait pas jaloux –en même temps, il n’avait jamais vraiment eu personne à qui faire attention- alors il tomba des nues. Il eut l’envie soudaine de fliquer chaque personne dans Harvard avant de se rendre compte qu’en plus d’être infaisable, c’était plus qu’excessif. Il se demanda même comment il avait pu penser ça, il s’était envolé très haut en un temps record avant de redescendre aussi sec. « Un caractère très changeant ? Je devrais pouvoir m’y faire. » Assura-t-il avec un petit hochement de tête. Lui, passer outre le nombreuses relations ? Non, mais non… Enfin, si, un peu. Il ne voulait pas offrir à Devyn un nouveau sujet de moquerie, les arts visuels avaient suffit, même si ce n’était pas méchant. Il était susceptible, ce jeune homme. S’éclaircissant la voix pour se donner une contenance, il ajouta ensuite, l’air détaché ; « Tu déconnais pour le « nombreuses relations », hein ? » Ca ne pouvait pas rentrer par une oreille & sortir par l’autre pour la simple raison qu’il s’agissait de Devyn Gale. Mais que les choses soient claires : c’était juste pour être certain. Qui sait ce qui peut advenir d’un homme abandonné aux lumières aveuglantes des projecteurs ? Après un moment de méditation à ce sujet, il ne pouvait décemment pas imaginer Devyn en diva. Le genre d’homme à se détruire au fur & à mesure qu’il jouait, roulant lentement mais surement vers les tentations aussi infinies soient-elles pour échapper ne serait-ce que deux minutes aux pressions qui sont tout autours de lui. L’alcool, la drogue, les conquêtes. Wahou, le Kane avait une imagination bien fertile sur la vie d’un Gale célèbre. En même temps, c’est ce qui advenait tellement souvent aux stars, quel que soit le milieu, non ? Il fixa intensément son petit-ami l’espace de quelques instants, décrétant comme si ça ne l’atteignait pas ; « De toute façon, ça ne t’irait pas. Je te vois mal faire un caprice auprès de ton agent en l’appelant à trois heures du matin pour acheter un pantalon en imitation chewbacca. » Fan de Star Wars oblige, il se devait de mêler Chewbie à ça. Ca aurait pu être pire, comme… Un déguisement d’ewok par exemple. Ou Leïa. Il serait mignon en Leïa, tiens. Cette pensée étira ses lèvres, il devait avoir l’air ridicule à sourire de ses propres conneries mais tant pis.
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Dire que tu étais influencé par le théâtre était clairement un euphémisme. Tu aimais ta vie de comédien plus qu'on pourrait le penser en te voyant au premier abord, car tout semblait opposé ton caractère et celui compatible à cet Art. Pourtant... Cela avait été une réelle thérapie pour toi, un moyen de te rouvrir au monde et d'accepter que tout irait bien si tu renouais avec des gens, quel qu'ils soient. Tu ne l'avais jamais dit à William, mais l'avoir rencontré avait réellement marqué un tournant dans cette évolution : tu avais accepté une amitié possible sans la rejeter aussitôt, tu t'étais laissé petit à petit apprivoiser et lui avais fait confiance. Bien sûr, cela ne s'était pas fait du jour au lendemain, mais cela avait suffi à ton bonheur, et cela continuait encore à être présent. Beaucoup. Trop même, mais je doute pouvoir revenir en arrière, désolé. Tu n'étais pas si désolé que ça cela dit, en témoignant ton petit sourire amusé. William n'avait de toute façon pas le choix d'accepter ce côté là de ta vie vu que le théâtre en faisait réellement partie, mais cela ne semblait de toute façon pas lui poser de grands problèmes. Il connaissait cela depuis suffisamment longtemps pour le savoir, vu que tu ne lui avais jamais vraiment caché cette activité... mais jamais il n'était venu te voir jouer. Tu ne demandais que cela bien sûr, mais vous n'aviez pas encore réussi à vous coordonner pour cela, et tu espérais que cette année soit la bonne pour cela. Après tout, vous étiez colocataires, et tu voulais réellement qu'il te voit au coeur de ta passion, alors que la réciproque s'était produit plus d'une fois vu que le Kane avait déjà joué en ta présence. La musique t'avait toujours apaisé, et tu aimais réellement le son si beau et harmonieux du violon. Cela avait parfois quelques inconvénients, comme le fait que dormir était impossible, te reposer tout court en fait, et qu'il oubliait le temps qui passait quand il était plongé dans ses compositions... mais toi aussi tu avais des défauts liés à tes études actuels. Combien de fois avais-tu eu de brusques changements de caractère parce que tu étais trop pris dans tes répétitions pour un rôle et que cela déteignait sur ton propre caractère ? Combien de fois lui avais-tu fait faux bond pour des répétitions improvisées par tes collègues, ou parce que tu devais apprendre en urgence un texte ? Apparemment, cela ne le gênait pas non plus, ce qui expliquait que vous vous complétiez si bien et que vous pouviez vivre ensemble maintenant : la Lowell House ne risquait pas de s'écrouler par vos disputes sur vos défauts. Tu étais cependant curieux de savoir si ton petit-ami avait mordu à l'hameçon tendu en parlant de "nombreuses conquêtes"... et il l'avait fait, même s'il avait voulu le faire passer avec son air détaché. Pas de chance, tu le connaissais trop bien pour ne pas le remarquer, ce qui te fit sourire intérieurement. Oui, intérieurement, vu que tu avais décidé d'afficher un air particulièrement sérieux et réfléchi suite à son retour de question. C'était un peu méchant certes, mais tu voulais un petit peu t'amuser. Il faut bien diversifier les expériences pour se construire. Et bam le léger sourire rêveur qui voulait à la fois tout et rien dire. Oui, tu aimais jouer de temps à autre, et tu étais relativement doué à ce petit jeu , au grand dam de William... surtout qu'il pouvait être difficile de savoir quand tu plaisantais ou non. Comment ça, être une diva ne t'irait pas ? Tu haussas les sourcils à cette idée, ne sachant pas réellement ce qu'il voulait dire par là : c'était relativement vague comme concept. Son exemple déjà rendait les chose plus précises, même si tu en étais surpris. Franchement, toi aimer les pantalons poilus ? Et puis quoi encore ? Tu savais que l'Homme descendait du singe, mais il y avait tout de même des limites à ne pas franchir, et ce genre de choses en faisait partie. Il en était même fier tiens, vu le sourire qu'il affichait. Mais toi, tu t'amusais bien dans ton petit jeu : tu rapprochas donc ton visage du sien, pour que tes lèvres frôlent presque les siennes, avant de doucement susurrer dans un rire retenu. Tu as quand même de drôles de fantasmes toi... Me voir poilu ? Je te rappelle que je n'ai que trois poils au menton moi, contrairement à toi, et que je suis relativement imberbe en général.
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Devyn était très bien comme il était, aux yeux de William du moins. S’il venait à ne plus être autant investi dans le théâtre, il y aurait un morceau de lui qui partirait avec. Après tout, William l’avait toujours connu plongé dans ses photos ou dans un texte, rarement en train de faire autre chose. Bon, j’extrapole un peu, mais vous avez saisi l’idée. Le souci avec un petit-ami comédien, c’est que l’on peut parfois se demander s’il est sérieux ou vous mène en bateau. A force, il y a de quoi devenir parano. Alors devant un anglais qui sous-entendait la possibilité de devenir une diva s’il perçait en théâtre… Comment William devait-il réagir ? Il aurait pu rigoler s’il n’avait pas mentionné le fait que ces personnes là avaient de nombreuses aventures, mais ce n’était pas possible. Il bloqua sur ses mots tant & si bien qu’il n’envisagea pas le fait qu’il pouvait se payer sa tête. C’est après s’être dit que surveiller chaque habitant de Cambridge allait être fastidieux qu’il laissa tomber l’affaire, essayant de jouer les intouchables plutôt que le gars jaloux. En lui demandant, l’air détaché, s’il était sérieux pour les aventures, le Gale n’exclut pas la possibilité, la voix lointaine, un stupide sourire rêveur flottant sur son visage. Il allait lui diversifier les expériences tiens, on verra qui veut aller voir ailleurs après ça. Oh la, tout doux Kane. Il serra les mâchoires un instant comme si cela pouvait faire baisser son taux de stress, articulant ensuite ; « Diversifie-toi en apprenant le mandarin ou en faisant du triathlon, je sais pas moi. » Il tâchait de conserver sa voix atone, mais elle avait eu du mal à maintenir le cap à la fin de sa phrase. Son cerveau aussi avait du mal, son admiration pour la guerre des étoiles lui avait laissé deviner Devyn appeler son agent en pleine nuit pour un achat compulsif, un sublime pantalon imitation Chewbie. Collection automne-hiver 2014-2015, ça va faire un carton à la fashion week. Wahou, la mode maintenant, ça tourne vraiment pas rond là haut, pour le bien de William, je devrais arrêter les rp après minuit. J’ai entendu ton « gremlin » tu DEGAGES. Au moins, il n’y a pas que le cerveau du Kane qui partait en vrille, celui de Devyn aussi. Il se la jouait à qui là, à draguer William ouvertement ? Quoique draguer… Il perdit toute crédibilité en lançant qu’il n’avait que, je cite, « trois poils au menton ». Sa remarque fit passer la main de William sur sa joue, inconsciemment. Ah ouais, un coup de rasoir ne lui ferait pas de mal. Mais il commençait à l’aime sa barbe de trois jours, il ne voulait pas s’en séparer. Devyn allait devoir faire avec. Quoique, il n’avait pas dit que ça lui déplaisait. « Je n’ai pas dit que c’était mon fantasme. J’ai dit que ça pourrait être l’un de tes caprices de diva de commander un pantalon à trois heures du matin, j’aurais aussi pu dire une sculpture géante à ton effigie. Mais en sel noir d’Hawaii, sinon c’est pas drôle. » lui lança-t-il avec une moue boudeuse, imitant le Gale face à une statue qui ne serait pas en sel noir. Voilà qu’il retrouvait son assurance, Devyn n’aurait pas du aborder ce sujet. Haussant les épaules, il concéda ; « Tu me rappelles un gamin de dix-sept ans que j’ai croisé il y a quelque temps. » Il y a huit ans, en somme. Il n’avait pas beaucoup changé dans la mesure où son regard & ses cheveux blonds étaient les mêmes, il avait cependant prit du muscle & ses traits étaient plus masculins, mêmes s’ils restaient fins. En somme, l’asperge s’était envolée… Plus ou moins.
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Touché... presque coulé. Tu n'avais pas pensé que ta petite plaisanterie aurait autant d'effet sur le Kane. Tu pensais qu'il rentrerait peut-être dans ton jeu même, mais pas qu'il se tende autant. Pensait-il réellement qu'il pouvait cacher cela, alors que tu l'avais vu, senti se crisper à la suite de tes mots ? Apparemment, tu avais touché sans le vouloir un point sensible, et tu t'en voulais. Il avait bien essayé de te répondre d'une voix presque neutre, tu avais senti que ce n'était pas vraiment sa manière de voir les choses au final... et tu étais gêné d'avoir provoqué ça. Tu avais encore du mal parfois à désamorcer les bombes anglaises malgré le temps, et tu ne voulais pas avoir provoqué une dispute. Le pire dans tout cela ? Si tu arrêtais ton jeu trop brutalement, te croirait-il vraiment ? Ne penserait-il pas que je voulais juste cacher mes envies d'ailleurs ? Tu étais toujours aussi doué pour te mettre dans des situations incroyables et intenables... Tu ne pouvais que réfléchir au plus vite pour trouver une solution d'urgence. Je pense que niveau cours de langues, on devrait pouvoir s'en sortir tous les deux. Ah bah oui, c'était évident que des propos franchement grivois allaient vraiment aider à résoudre le problème, il n'y avait pas à dire. Il ne valait mieux pas réagir non plus sur le triathlon, vu tes grandes performances sportives dignes du Guinness des Records dans la catégorie des pires temps : tu aurais pu aussi dériver de la même manière que précédemment et ce n'était franchement pas le moment. Passant un doigt sous son menton, tu eus un léger sourire que tu tâchais de rendre assuré. Je suis en tout cas certain de ne pas avoir besoin de cela pour savoir que j'ai déjà le très haut de gamme avec moi dans cette chambre. Est-ce que les compliments pouvaient aider à détendre William ? Tu n'en savais rien, il n'était pas sensible à la flatterie en temps normal. mais il n'était pas non plus jaloux d'habitude. Cela avait tout de même un côté rassurant d'un sens : c'était bien la preuve qu'il tenait à toi, non ? Tu pensais cependant qu'il savait que tu étais particulièrement intègre à ce niveau-là et que tu n'arrivais pas à comprendre comment une personne en couple pouvait tromper sa "moitié" sans honte, et tu n'avais pas changé d'avis à ce sujet. Tu sais que tu es encore plus attirant quand tu es jaloux ? Un fin sourire avait étiré tes lèvres, surtout que tu pensais réellement tes propos. Cela expliquait ainsi pourquoi tu t'étais rapproché de lui à ce point pour lui répondre au sujet de ce fameux pantalon poilu. Bien sûr que tu aimais tout de même ma petite barbue de William, cela lui allait bien... comme tout en fait. Si tu devais dire un jour que quelque chose ne lui allait pas, ce serait uniquement par mauvaise humeur. Certes cela te faisait encore plus passer pour un gamin à côté, mais tu en avais l'habitude... sauf lorsque tu t'habillais de manière plus classe apparemment. Si je commence à avoir ce genre de caprices, trouve une aiguille pour dégonfler mes chevilles. Il y avait diva et mégalomanie après tout. Beurk, une statue à ton effigie... Et puis quoi encore ? Que ce soir en sel noir d'Hawaïï ou tout autre matériau, cela craignait franchement, bonjour le complexe quoi. Ce fut ensuite à ton tour de te raidir, lorsqu'il parlait d'un gamin de 17 ans rencontré il y a quelque temps : difficile de ne pas comprendre qu'il parlait de toi. J'ai changé depuis.. Ta voix était devenue cassante tandis que tu t'étais légèrement reculé pour ne plus avoir de contact physique avec lui. Avant... avant, tu n'étais pas grand chose finalement, juste un faible lycéen réservé, timide et effacé ne s'éveillant réellement que pour le théâtre et la photographie. Savoir que William te comparait toujours à cette époque de manière égale en était limite vexant pour le coup. J'espère bien avoir évolué depuis. J'ai certes encore des progrès à faire... mais j'avance.
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Alerte rouge, vermillon, écarlate, pourpre, noire même. Devyn se mettait aux phrases à double-sens, ce qui n’était pas pour arranger les méninges du Kane. Ca faisait bizarre, ce n’était pas vraiment, pas du tout même, son terrain de jeu. Il avait rougi un bon moment plus tôt lorsque William lui avait dit juste pour lui rendre la pareille, qu’il avait rangé ses livres avec soins : les romans d’un côté, les revues classées X de l’autre. Si le simple fait de mentionner le nom de ces revues le faisait s’empourprer, comment pouvait-il jouer ce double-jeu sans ciller ? Le théâtre, toujours le théâtre, ils faisaient ménage à trois ma parole. Quoique, il était tellement encré dans le Gale que William se demandait si, finalement, ils ne formaient pas qu’une seule & même personne, indissociables l’un de l’autre. Bref, le brun lui adressa un regard interloqué, et les choses n’allèrent pas en s’arrangeant. Devyn se rapprocha de lui, attrapant son menton d’un doigt. Ce qu’il lui déballa aurait fait prendre trente centimètres de diamètres aux chevilles de plus d’un, mais pas à lui. Il le fixa droit dans les yeux, comme s’il pouvait démêler le vrai du faux dans ses paroles. Non, ça ne tournait définitivement plus rond dans la caboche du Kane & il ne réussit pas à aligner deux mots. Il resta planté là, son regard vissé dans celui de Devyn, la bouche entrouverte comme s’il allait parler, sauf qu’aucun fichu son n’en sortit. William ne comprit pas pourquoi mais un sourire vint fendre le visage de son petit-ami, lui lançant qu’il était encore plus attirant lorsqu’il était jaloux. Il sentit le feu lui monter aux joues & il fronça les sourcils, pestant ; « Quoi ? Alors tu déconnais ? » Mais bien sûr qu’il déconnait, sombre abrutit. Tout se remit en marche dans sa tête, comme si on rebranchait une vieille machine. Une fois mise en branle, cette sublime mécanique retourna tout ce qui était précédemment à l’envers & dénué de tout sens, et tout tombait tellement sous le sens que le Kane se sentit terriblement con. Par conséquent, la chaleur sur ses joues s’intensifia, il détestait ça. C’était rare chez lui, encore heureux car il ne le supportait pas. Etouffant, il retira sèchement son large sweat-shirt gris -ça aurait surement eu plus de panache si sa manche ne s’était pas coincée dans sa montre, ce qui ne fit que l’agacer davantage-, soupirant, vaincu ; « Ok, c’était bien joué. » Très bien joué, trop bien joué, même. Il n’avait rien vu venir, aveuglé par ses sentiments c’était son instinct de protection qui avait prit le dessus et l’avait rendu terriblement jaloux. Il n’était pas en colère contre Devyn mais contre lui-même, voyant qu’il n’était pas capable de détecter un mensonge aussi gros. Il savait que le Gale n’était pas du genre à aller voir ailleurs, quand bien même il aurait été à des kilomètres du sol terrien, William l’y aurait fait redescendre aussi sec. Il passa ses mains sur son visage comme si cela pouvait faire partir ce rouge qu’il sentait chauffer sur ses joues, il allait devoir prendre son mal en patience. Malgré ça, il réussit à le faire sourire avec ses histoires de caprices. Ne t’inquiète pas, Devyn Gale, il y a un type vraiment très épris de toi qui ne te permettra pas t’envoler bien haut. Quoique, apparemment, c’était déjà chose faite, plus ou moins. Sans qu’il n’ait le temps de répondre, Devyn s’était éloigné de lui, blessé par ses paroles à en juger par sa voix cinglante. Il avait changé depuis leur rencontre, évidemment, ça, William le savait. Envolé le lycéen timide, il était très apprécié par bien des étudiants d’Harvard, s’ouvrait au monde & ça faisait plaisir à voir. Mais pourquoi lui dire ça ? Il lui avait seulement dit qu’il lui rappelait un gamin qu’il avait croisé il y a quelques temps et qui… Oh, je vois. Cela fit tilt dans la tête de William, ses neurones fraîchement reconnectés manquèrent de déchanter de nouveau mais il percuta à temps. « Je parlais de… Ta barbe. Pas d’autre chose. » avait-il dit à mi-voix, confus, joignant le geste à la parole en décrivant un vague cercle sur son propre visage. Il entortilla le cordon blanc de son sweat autour de son index, corrigeant dès lors que le Gale eut terminé ; « Tu as évolué. Bien sûr que tu avances & progresse, je le vois bien. » Il lâcha l’innocent cordon pour regarder Devyn dans les yeux, s’excusant platement ; « Je ne voulais pas être blessant Devyn. » C’était tout sauf ça.
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