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Tout allait redevenir comme avant. Tout allait redevenir comme avant.. Non, personne n'était présent dans ton appartement, tu parlais tout seul. Tu avais besoin de te rassurer après tout, avant d'aller voir William avec tes gros sacs pour emménager dans votre colocation dans la Lowell House. Plusieurs allers-retours allaient d'ailleurs sûrement être nécessaires, mais tu avais assuré à William que tu pouvais t'en charger seul sans soucis, tu n'étais pas pressé après tout. L'appartement devait être libre le lendemain, cela te laissait tout l'après-midi pour prendre toutes tes affaires déjà rangées, tu avais visé très large. Tu aurais même pu le faire plus tôt, mais William n'était pas sur le campus : comme il s'était fait voler ses papiers sur l'île, il avait fallu 3 jours pour qu'il revienne à Cambridge, le temps de s'arranger avec les autorités. Et pourtant, cet événement qui aurait dû totalement te réjouir avait un arrière-plan un peu plus inquiétant à tes yeux : les révélations de Cody. Selon ce dernier, William t'avait trompé, soit pendant votre "moment de froid", soit pendant que vous étiez en couple. Pour un pari en plus, ce qui n'arrangeait rien à tes yeux. Même si ton actuel bizuteur était ivre en te l'avouant, il était tombé juste sur toutes les autres révélations qu'il avait fait ce soir-là, et tu ne pouvais donc pas considérer cela comme des divagations dues à l'alcool. Tu t'étais senti suffisamment blessé pour ne pas avoir le courage pour lui poser des questions le soir même, préférant te balader sur la page jusqu'à pas d'heure, et le lendemain... C'était la fameuse dernière soirée du Summer Camp où il n'était jamais venu. Tu l'avouais, tu avais vraiment cru que son absence était due au fait qu'il était parti rejoindre cette fille, cette... Norah. Cependant, quand tu l'avais vu revenir, relativement amoché, tu avais abandonné ton idée et tu l'avais cru. N'empêche qu'il restait toujours ses fichus doutes à éclaircir.
Plus tard dans la journée, tu finis par apporter tes toutes dernières affaires, et c'était presque avec soulagement que tu refermas la porte vu le soupir qui sortit de tes lèvres. Observant William qui se trouvait non loin de là, tu lui fais un léger sourire. Puis-je me dire "Bienvenue chez nous" maintenant ? Ce n'était pas comme si tu ne te le disais pas déjà après tout. Et malgré les doutes, malgré le fait que tu semblais plus distrait que d'habitude... Tu étais quand même content de te dire cela. Tu avais une trouille bleue de ce qu'il pourrait te dire à ce sujet, mais vivre avec lui, dans la continuité du Summer Camp... Tu ne pouvais nier que c'était tout ce que tu voulais au final.
Plus tard dans la journée, tu finis par apporter tes toutes dernières affaires, et c'était presque avec soulagement que tu refermas la porte vu le soupir qui sortit de tes lèvres. Observant William qui se trouvait non loin de là, tu lui fais un léger sourire. Puis-je me dire "Bienvenue chez nous" maintenant ? Ce n'était pas comme si tu ne te le disais pas déjà après tout. Et malgré les doutes, malgré le fait que tu semblais plus distrait que d'habitude... Tu étais quand même content de te dire cela. Tu avais une trouille bleue de ce qu'il pourrait te dire à ce sujet, mais vivre avec lui, dans la continuité du Summer Camp... Tu ne pouvais nier que c'était tout ce que tu voulais au final.
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William n’était de retour à Cambridge que depuis peu. Le Summer Camp s’était terminé officiellement fin août, mais il avait joué les prolongations sans en avoir le choix. En effet, lors de la dernière soirée organisée pour toutes les équipes, le Kane avait rencontré quelques problèmes. Trois problèmes pour être précis, ils le suivaient depuis quelques minutes déjà lorsque le brun se dit qu’il pouvait peut-être maintenant envisager les options telles que les gangsters & autres. Il avait donc tourné au coin d’une rue & avait prit ses jambes à son cou, sans succès. Ils connaissaient la ville, leur ville, et il se retrouva piégé sans qu’il s’y attende. Il n’avait que quelques dollars sur lui, pas de quoi risquer de se faire taper dessus. Il avait glissé sa main dans sa poche pour les leur donner mais ce geste avait du les apeurer puisqu’ils lui assénèrent plusieurs coups sans qu’il ne réalise ce qui se passait. Un premier coup à la gorge lui coupa le souffle & il s’effondra, d’autres s’ensuivirent. Il vit des ombres obscurcir son champ de vision, dansant avec des étoiles blanches. En quelques secondes, ce fut le néant. Il revint à lui avec un mal de crâne abominable & évidemment, il n’avait plus aucun papier sur lui, ni son portable, rien du tout. Comme il faisait nuit & qu’il était en plus déboussolé, il mit du temps à retrouver son chemin jusqu’au bateau. Impensable bien sûr de se rendre à la soirée, il avala deux aspirines et se laissa choir sur son lit, se cachant sous la couverture sans apercevoir les autres étudiants.
Au final, il s’en tirait avec un œil au beurre noir, une coupure à la lèvre & des bleus ça & là sur le corps. Ah, comme il l’aimait ce corps blanc comme de l’albâtre qui ne tolérait pas le soleil & était maintenant peint de nuances d’orange, de bleu, de violet, de vert. Une œuvre d’art sur pattes ce petit. Bref, même après avoir fait des pieds & des mains auprès de l’ambassade, William ne pouvait quitter l’île avant trois jours. Il se résigna donc à attendre & lorsque ces trois jours furent écoulés, il embarqua dans le premier vol qu’il trouva, ne croyant pas qu’un jour il serait aussi impatient de retrouver le sol américain.
Pas le temps de souffler, quelque chose de grand se préparait. Devyn quittait aujourd’hui son appartement pour emménager à la Lowell House & bien qu’il ait assuré au Kane qu’il pouvait tout faire seul, il n’allait pas rester là les bras croisés, ce n’était pas son genre. Certes, à cause de son retard, il avait pu apporter tous les sacs & cartons seul. A défaut, il l’aiderait à tout déballer. Il se leva du lit sur lequel il était assis, acquiesçant dans un sourire ; « Tu peux. » C’est vrai, c’était plus ou moins chez eux maintenant. Cette pensée avait beau se concrétiser devant lui, il lui faudrait quelques temps pour s’y faire réellement. Devant l’étalage de cartons et de sacs, William arqua un sourcil, sifflant ; « Tu sais, quand on déménage, on emporte avec soi ses effets personnels comme ses livres, ses vêtements. On laisse les murs & les fenêtres là où elles sont. » Allaient-ils pouvoir caser tout ça ? Oh, sans doute. Ce n’était qu’une petite pique, rien de plus. Après tout, le Gale avait une sacrée ribambelle de bouquins qui allaient s’additionner aux nombreux que possédait déjà William, la chambre allait être pleine à craquer. Qu’importe, c’était la leur maintenant. Il pointa du doigt l’une des formes cubiques en carton ondulé, lançant ; « Tu sais que ces trucs peuvent supporter plus de sept-cent kilos ? » Il aurait été plus simple de lui dire tu m’as manqué, William Kane. Il savait qu’il avait une sale tête, il portait qui plus est un vieux jean & un vieux tee-shirt, tous deux trop larges. Avec ses hématomes un peu partout, il ne devait pas vraiment avoir l’air net. Ca partirait, il n'était pas fautif dans cette histoire, mais il détestait qu'on le regarde comme un pauvre corniaud. Il savait que Devyn ne le voyait pas comme tel & c'est tout ce qui comptait pour lui au fond, mais il avait sa fierté et il tenait à cacher ces stigmates au maximum. Il fit glisser sa main de ses cheveux à sa fine barbe, ajusta son tee-shirt des Who histoire d’avoir un peu moins l’air dépenaillé avant de répéter ; « C’est chez nous. » Il balaya la pièce du regard, soulignant ; « Enfin, dès que ces cartons seront vides. »
Au final, il s’en tirait avec un œil au beurre noir, une coupure à la lèvre & des bleus ça & là sur le corps. Ah, comme il l’aimait ce corps blanc comme de l’albâtre qui ne tolérait pas le soleil & était maintenant peint de nuances d’orange, de bleu, de violet, de vert. Une œuvre d’art sur pattes ce petit. Bref, même après avoir fait des pieds & des mains auprès de l’ambassade, William ne pouvait quitter l’île avant trois jours. Il se résigna donc à attendre & lorsque ces trois jours furent écoulés, il embarqua dans le premier vol qu’il trouva, ne croyant pas qu’un jour il serait aussi impatient de retrouver le sol américain.
Pas le temps de souffler, quelque chose de grand se préparait. Devyn quittait aujourd’hui son appartement pour emménager à la Lowell House & bien qu’il ait assuré au Kane qu’il pouvait tout faire seul, il n’allait pas rester là les bras croisés, ce n’était pas son genre. Certes, à cause de son retard, il avait pu apporter tous les sacs & cartons seul. A défaut, il l’aiderait à tout déballer. Il se leva du lit sur lequel il était assis, acquiesçant dans un sourire ; « Tu peux. » C’est vrai, c’était plus ou moins chez eux maintenant. Cette pensée avait beau se concrétiser devant lui, il lui faudrait quelques temps pour s’y faire réellement. Devant l’étalage de cartons et de sacs, William arqua un sourcil, sifflant ; « Tu sais, quand on déménage, on emporte avec soi ses effets personnels comme ses livres, ses vêtements. On laisse les murs & les fenêtres là où elles sont. » Allaient-ils pouvoir caser tout ça ? Oh, sans doute. Ce n’était qu’une petite pique, rien de plus. Après tout, le Gale avait une sacrée ribambelle de bouquins qui allaient s’additionner aux nombreux que possédait déjà William, la chambre allait être pleine à craquer. Qu’importe, c’était la leur maintenant. Il pointa du doigt l’une des formes cubiques en carton ondulé, lançant ; « Tu sais que ces trucs peuvent supporter plus de sept-cent kilos ? » Il aurait été plus simple de lui dire tu m’as manqué, William Kane. Il savait qu’il avait une sale tête, il portait qui plus est un vieux jean & un vieux tee-shirt, tous deux trop larges. Avec ses hématomes un peu partout, il ne devait pas vraiment avoir l’air net. Ca partirait, il n'était pas fautif dans cette histoire, mais il détestait qu'on le regarde comme un pauvre corniaud. Il savait que Devyn ne le voyait pas comme tel & c'est tout ce qui comptait pour lui au fond, mais il avait sa fierté et il tenait à cacher ces stigmates au maximum. Il fit glisser sa main de ses cheveux à sa fine barbe, ajusta son tee-shirt des Who histoire d’avoir un peu moins l’air dépenaillé avant de répéter ; « C’est chez nous. » Il balaya la pièce du regard, soulignant ; « Enfin, dès que ces cartons seront vides. »
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Mine de rien, tu étais quand même content de retrouver ton cher William en chair et en os, après ces trois jours d'absence. Certes tu en avais profité pour ranger tes affaires et tout préparer pour le déménagement... mais il t'avait manqué ton grand échalas. Il avait toujours mauvaise mine, avec ton œil au beurre noir et autres bleus, mais ils commençaient à disparaître, ce qui n'était pas plus mal. Tu avais eu une sacrée peur en le voyant aussi "abîmé" en revenant de la soirée, et tu t'en étais voulu d'avoir pensé qu'il pouvait s'être absenté pour te tromper. Toute cette histoire t'avait rendu parano, tu t'en rendais compte, mais cela avait été plus fort que toi, et cela te faisait clairement peur. Tu avais confiance en lui bon sang, et tu te permettais de douter de lui ? Mais c'était tellement... énorme, ce que Cody t'avait annoncé... Tu ne savais pas quoi croire, et tu tâchais de faire comme si de rien n'était, pour ne pas gâcher ces retrouvailles. J'aime que cette idée se réalise enfin. Un timide sourire apparut sur tes lèvres en réponse au sien, tandis que tu t'avanças pour poser un baiser sur ses lèvres. Cela aussi, ça t'avait manqué, il n'y avait pas photo. Tu faisais attention cela dit, pour ne pas trop toucher sa blessure à la lèvre, tâchant d'être le plus doux possible. Mais il te semblait bien que le Kane était un peu trop doux, il se rattrapa rapidement en critiquant le nombre d'affaires que tu avais rapportées. Certes, la pièce était bien remplie ainsi, mais elle n'était pas non plus énorme donc forcément... Sachez, monsieur le grognon, que j'ai déjà fait le tri de mes affaires sinon tu aurais eu le double. J'ai quand même six ans de vie en solitaire là-dedans, ça ne me semble pas si énorme. C'était du William tout craché ça, sortir des petites piques acérées sans méchanceté, juste pour t'embêter, mais tu étais habitué maintenant. Cela t'avait pris du temps, mais pour toi, William ne serait pas lui sans tout cela, et tu étais plus amusé qu'autre chose. Et tu sais très bien que je ne pourrai pas porter 700 kilos, je ne suis pas une force de la nature. Ben voyons, tu étais mister "forces de mouche", tu n'allais rien lui apprendre là, même s'il était déjà étonnant que tu aies réussi à tout porter sans finir épuisé. C'était sans doute l'adrénaline et l'impatience de voir tout cela fini pour passer du temps avec ton Lowell préféré, sans doute. Enfin là, ton Lowell préféré ressemblait plus à un vagabond qu'à un étudiant, mais tu appréciais quand même. C'est fou ce que l'amour rendait aveugle quand même... Trêve de plaisanteries, il disait quand même que la chambre était bien à vous deux, et cela te faisait quelque chose. C'était bien différent, de le penser, de l'énoncer soi-même à voix haute... et de l'entendre dire par ton petit-ami. Cela avait un effet rassurant, même si tu ne pouvais décemment pas l'être totalement Je suis sûr que cela ira vite, j'ai tâché de bien ranger le tout donc... Après, tu te voyais mal tout faire maintenant, sans pause. Tu sentais bien que tu allais sortir l'essentiel maintenant, mais que le reste allait se faire au fur et à mesure des besoins, et de ton courage au rangement. Tu t'accroupis, histoire de sortir le sac qui était le plus important à tes yeux, celui contenant ton fameux premier appareil photo. Oui, ta priorité était de le mettre en sûreté, ne pas risquer une chute ou pire en voulant déplacer d'autres choses. Une fois ceci fait, tu te tournas cependant vers William qui avait commencé à t'aider. Pourquoi ne m'as-tu pas parlé de ce pari que tu as effectué à cause de Cody ? Séduire Norah... et ce après St-Barthélémy ? Tu n'avais pas pu t'en empêcher finalement. Mais d'un sens, tu avais besoin de crever cet abcès qui te faisait souffrir, quitte à avoir encore plus mal. Après tout, actuellement, c'était surtout le doute qui était le plus difficile. Tu devais savoir bon sang. Tu haussas un peu plus le ton ensuite, tentant de contenir tes émotions pour rester le plus neutre possible. Tu ne voulais pas qu'il s'énerve, ou qu'il soit juste juste compatissant à ton égard. Dis-moi juste la vérité William... Pourquoi ? Et quand ? Tu devais bien savoir que Cody n'allait pas te tuer si tu n'obéissais pas. Mai bon an, comme les mots avaient du mal à sortir... Tu t'étais assis sur ce qui serait ton lit normalement, fixant plutôt tes genoux que William. Tu avais le teint un peu plus pâle... mais tu tiendrais bon. Tu tiendrais bon jusqu'à savoir... mais de toute façon, il ne te mentirait pas, n'est-ce pas ? C'était ton meilleur ami, et jamais il ne t'avait menti sur quelque chose de grave et qui te concernait. Il ne pouvait pas commencer maintenant, tu y croyais dur comme fer. Il fallait bien se raccrocher à quelque chose de toute façon.
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William, un grognon ? N’importe quoi, il ne faisait que souligner l’évidence, à savoir que Devyn avait apporté plusieurs sacs & cartons. En les voyant, le Kane avait balayé la pièce du regard, se demandant où chaque objet allait maintenant se trouver. C’était ridicule, mais c’était l’une des nombreuses petites choses qui concrétisait son emménagement. Il remarqua donc que, si c’était lui qui était venu à déménager, il aurait eu vite fait le tour. Il possédait beaucoup de livres, un instrument de musique & des vêtements. Dans ses bagages, il n’y aurait pas eu de photos, de cartes postales, de ticket de métros remplis de souvenirs. C’était impersonnel, hormis son violon & quelques précieux livres, il n’avait rien auquel il tenait vraiment. En même temps, s’attacher à un ticket de métro, ce n’était pas dans les habitudes du Kane. Le fait est que de réaliser que votre vie tiens dans un carton est relativement oppressant. J’ai peut-être parlé trop vite, il faudrait bien deux cartons, un second pour y caser le Gale dont il aurait maintenant du mal à se passer. C’était certain, il ne pourrait pas porter sept-cent kilos, mais quel homme pourrait le faire ? « Je te mets au défi de trouver de trouver quelqu’un qui le peut. » Calmez-vous, ce n’était pas un vrai défi, seulement une tournure de phrase. S’agenouillant auprès d’un carton, William attrapa le canif qu’il avait dégoté avant l’arrivée de Devyn afin de couper l’épais scotch marron. Il prit garde à ne pas y aller comme un bourrin histoire de ne pas abîmer les affaires en dessous, mais la lame ripa lorsque le blond lui demanda pourquoi il ne lui avait pas parlé du défi avec Cody, à savoir, séduire Norah. La bonne nouvelle, c'est que seulement le carton était abîmé, hallelujah. Passons, ça s’était passé bien avant qu’ils ne se mettent ensemble et sincèrement, ça lui était totalement sortit de la tête. Il avait pu parler à Norah d’une fameuse conversation SMS qu’il avait eu avec elle –enfin, qu’il croyait avoir eu avec elle, et évidemment, c’était Cody qui se cachait derrière ça. Bref, ils en avaient convenus qu’ils n’en resteraient pas là, ils voulaient se venger de l’entourloupette de messire Bleeker. Comment ? Ils ne le savaient pas encore, mais ils trouveraient. Il n’était donc pas question que William s’amuse à draguer Norah, surtout qu’il commençait à l’apprécier sincèrement au point de ne plus vouloir la questionner sur son passé. S’ils devaient en venir à en parler, ce serait par pure amitié. Cette pensée le fit frissonner, encore peu habitué à se dire qu’il avait des amis, des vrais. Il replia consciencieusement la lame dans le manche du couteau, restant accroupi il tourna cependant la tête vers Devyn, lui demandant ; « Si par pari tu veux dire la chose que j’ai accepté parce que je n’avais pas le choix, alors je ne t’en ai pas parlé parce que pour moi, il n’y avait rien à dire. » Sa voix avait été beaucoup moins atone que ce qu’il avait espérer et il s’en voulut aussitôt. Il pinça ses lèvres, se leva pour venir s’assoir auprès de Devyn, lui pressant doucement l’épaule de sa main. Il murmura ; « Pardon. » Il inspira profondément, poursuivant d’une voix bien mieux maitrisée ; « J’aurais du t’en parler même si ça n’était pas important pour moi. Je ne sais pas comment tu l’as appris, mais je n’ai rien à cacher à ce sujet, alors si tu veux tout savoir… » Allez, lâche tout, Kane. Il tordit sa bouche en une curieuse moue, narrant ; « J’étais sur le pont, en train de lire lorsque Cody a débarqué, prenant place en face de moi. On a discuté innocemment –enfin je croyais que c’était innocent, jusqu’à ce qu’il me demande comment je trouvais Norah. On ne s’était parlé que très brièvement à la Lowell House, pour des futilités qui plus est, alors qu’il vienne me poser cette question, c’était louche. A force de l’écouter, j’ai bien compris qu’il voulait me caser avec elle. Ca aurait pu être une bonne intention pour son amie si Cody ne m’avait pas dragué ouvertement tout en avouant être en couple avec un gars & ne pas apprécier Norah. Enfin, je ne sais pas s’il l’apprécie ou non, c’était un peu étrange ça, d’ailleurs. » Il marqua une courte pause, la suite des évènements n’étant pas spécialement cocasse. Enfin, elle l’était pour une personne qui assistait à la scène, pas pour notre protagoniste malchanceux. « Cody me faisait flipper, il m’avouait clairement qu’il m’aimait, il m’avait pris la main en m’assurant calmement que je ne pouvais pas nier mes sentiments, une connerie dans le genre. Bref, à force de reculer pour lui échapper, j’ai fini par tomber par-dessus le garde-corps. Je me suis par chance empêtré dans un filet sur la coque du bateau & je suis resté comme ça, pendu tête en bas pendant un moment, entendant Bleeker glousser sur le pont. Il s’est décidé à m’aider après quelques temps mais tout ce qu’il avait réussi à faire était de... Bah, de me retirer mon pantalon. Je me retrouvais donc en caleçon, pendu tête en bas à un filet de décoration qui aurait très bien pu casser s’il était mal accroché. Après un long débat sur Norah, il avait été convenu que si Cody me tirait de là, je devrais inviter Norah à dîner. Au final, dans un immense élan de bonté, il m’a tendu une corde pour que je puisse remonter. Et moi, je n'avais plus qu'à inviter Norah. » William soupira, il se souviendrait de cette journée toute sa vie. « Je ne l’ai pas invitée & ne le ferait pas, on a eu une petite discussion sur Cody elle & moi. » Il lui demanda par la suite, suspicieux ; « C’est Cody qui t’as tout dit, hein ? » Bleeker also known as Tornado, comme le cheval de Zorro... Ou comme l’aspirateur surtout. Le genre qui aspire tout vos secrets & les recraches en furie sur tout ce qui bouge.
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Il n'y avait rien à dire hein ? William n'était même pas crédible, il s'était arrêté de travailler dès que tu avais prononcés ces mots. On avait toujours le choix dans la vie, surtout au sujet d'un pari. Et puis... Si tout cela n'était rien, il ne te l'aurait pas dit ainsi : si cela n'avait été rien, il l'aurait dit de manière bien plus neutre alors que là, il y avait quelque chose, tu le sentais. Un voile de tristesse s'abattit sur ton regard, et tu commençais à avoir peur de la suite. Tu en eus même un léger repli de ton épaule sous ses doigts, tu ne voulais pas te laisser amadouer par ta présence. Tu voulais savoir avant toute chose, mettre ça à plat et aller de l'avant. Cela ne me semble pas si anodin que cela. Ton sens des priorités est... étrange. Tu cherchais tes mots tout en parlant, redevant le jeune homme peu sûr de toi que tu cachais de mieux en mieux depuis cet été. Savoir que cela n'était pas important te blessait. Si séduire une femme n'était rien pour lui... Que devait-il penser du fait que vous étiez ensemble ? Tu déglutis difficilement à cette idée : tu n'y avais pas pensé avant, et si cela s'avérait être vrai, pourrais-tu rester ici ? Mais non, tu paniquais juste, ne sachant pas encore comment lâcher prise sur ton contrôle de toi-même. Mais tu devais lui laisser le temps de s'expliquer, tu devais conserver cette confiance que tu avais en lui, car tout venait de Cody. Et Cody... Tu l'appréciais, mais il était sacrément bizarre parfois. Tu restas donc relativement silencieux, le temps qu'il t'explique la situation, fronçant cependant les sourcils face à quelques détails. Le plus important était d'ailleurs le fait que Cody l'avait dragué et était en couple avec un garçon ? Pas vraiment non. Enfin, pour le fait qu'il drague, tu n'étais pas là, tu ne pouvais rien dire à ce sujet... mais Cody était avec une fille qui s'appelait Danaé, et il en était follement amoureux. Et il t'avait en lus sorti qu'il n'avait pas les mêmes préférences que William et choisirait plus une fille qu'un garçon comme lui l'avait fait. Malgré tout, le fait que William se retrouvé pendu tête en bas après avoir basculé par-dessus bord, en caleçon, t'arracha un petit sourire. Tu aurais bien voulu voir ça, tiens. Cela expliquait en tout cas pourquoi il avait accepté le pari, tu le savais un minimum pudique tout de même. Lui disait en tout cas qu'il ne l'avait jamais rempli, et tu avais envie de le croire, vraiment. Tu avais l'impression d'être une balle de ping-pong, avec ta colère qui se dirigeait vers William et maintenant vers Cody qui avait provoqué la première. Tu avais simplement hoché la tête lorsqu'il te demanda la source de tes informations. Tu te sentais un peu bête quand même, maintenant, à lui faire ta crise alors qu'il n'avait rien fait. Je ne le comprends pas. Il était arrivé ivre à la fête, et avait décidé de sortir tous les secrets de chacun. Une chance, il ne m'a dit ça qu'en privé, pas devant tout le monde comme il l'a fait pour les autres. Mais ce qui est sûr... C'est qu'il sort avec quelqu'un, une fille qui s'appelle Danaé... et il semblait très amoureux d'elle, vraiment. Et il m'a même dit qu'il n'avait pas les mêmes préférences que toi à ce sujet. Il devait vraiment être ivre pour avoir sorti une version aussi différente de sa situation... ou bien il mentait soit à Danaé, soit à William. Tout cela était en tout cas bien compliqué. Dire que c'est mon bizuteur... S'il continue ainsi, les deux mois vont être longs, tu ne crois pas ? Ou alors William allait te servir d'oreille pendant que tu t'épanchais sur les soucis que te causais Tornado Bleeker. Tu avais en tout cas relevé la tête pour regarder William, un peu plus détendu qu'avant et surtout rassuré. Oui, cela signifiait aussi que le jour où le Kane voudrait te mentir, il pourrait le faire aisément, tu tomberais forcément dans le panneau, c'était le prix à payer de la confiance absolue que tu lui portais. Je suis désolé d'avoir douté de tout cela. Cody m'a fait vraiment peur et... Il n'aurait pas dû le pouvoir.
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Certes, tout cela n’était pas si anodin. Mais comme William était concerné par cette histoire, il avait rapidement discerné le faisable de l’impensable. Au final, s’il n’en avait pas parlé directement à Devyn, ce n’était pas dans le but de le blesser, seulement il n’avait rien vu d’urgent là-dedans. Il n’avait pas prévu qu’un Bleeker ivre lance ça à Devyn. Forcément, dit comme ça, il y avait de quoi se poser des questions & il comprenait le malaise qu’il avait pu ressentir. L’avait-il prit pour un enfoiré qui jouait avec lui, comme s’il ne pouvait pas s’en empêcher ? Cette pensée le rebuta. William était bien des choses, plus ou moins belles, mais il n’avait qu’une parole & il avait promis à Devyn de ne plus faire n’importe quoi. Soit il avait réellement douté de lui, ce qui expliquerait qu’il ait fuit une simple pression de l’épaule & lui ai demandé des comptes à peine arrivé à la Lowell House, soit il était largué & ne savait plus où donner de la tête. Les convictions du Kane, elles, restaient inchangées. Il avait foi en Devyn, en ce qui se passait entre eux & l’avoir entendu douter de lui le frustra un instant. Juste un instant, parce qu’il comprenait malgré tout qu’il avait du se retrouver dans une position délicate. Plus ou moins comme celle de William, d’ailleurs il vit un sourire fendre son visage… Comme il s’y attendait. Heureusement qu’il savait qu’il tiendrait sa langue, c’était déjà une chance que personne n’ait vu Cody & William sur le bateau ce jour là. Le Gale expliqua donc que Cody lui avait dit ça à une soirée, lorsqu’il était complètement ivre. Mais... En privé ? Il était étonné. Il ne pensait pas Cody méchant, loin de là, mais il avait pris Devyn à part pour lui dire ça, avait-il encore un minimum de sobriété en lui ou sa conscience était plus humaine que ce qu’il avait daigné lui montrer lorsqu’il avait été pendu par les pieds ? Il penchait pour la seconde option puisqu'apparemment, Cody ne s’était pas privé de balancer en pleine face & devant un public, les secrets des autres invités. En parlant de secret, Devyn était-il sûr de lui lorsqu’il avançait que Cody sortait avec une certaine Danae ? « T’es sûr de toi ? Il m’a assuré qu’il sortait avec un certain Dan, et puis… » Oh le con. Il se laissa tomber en arrière, s’affalant sur le lit. Dan, Danae. Danae, Dan. Il posa ses deux mains sur son visage, enfouissant son visage en dessous il grommela ; « C’est pas vrai.. » Toute cette histoire aurait pu ne jamais se produire. S’il n’avait pas pensé que Cody était gay, il n’aurait pas cherché à le fuir & ne serait pas passé par-dessus bord & donc, n’aurait jamais du avoir à accepter ce pari. Tout ceci reposait sur une montagne de quiproquos qui, au fur et à mesure qu’ils prenaient un sens, s’envolaient, rendant cet équilibre instable. Tout était en train de s’effondrer. D’un côté, ce n’était pas plus mal mais bon sang ce qu’il se sentait con. Remarque, Cody avait du également avoir du mal à le suivre. Il ôta cependant ses mains de son visage lorsque Devyn lui avoua que Bleeker était son bizuteur. Il était sérieux ? Bleeker & Gale, tous les deux réunis ? La fin du monde était proche. « Cody est ton bizuteur ? » Il s’était redressé sur ses coudes, fixant son petit-ami, incrédule. Ca, c’était une sacrée nouvelle. Un éclat de rire s’envola dans les airs, suivit par d’autres. Un fou rire le prit, il se laissa retomber en arrière. Lorsque le silence revint, il soupira ; « Mon dieu… Cody Bleeker est ton bizuteur. Puis il lui siffla, lâchant même un sobriquet qu'il trouvait affreusement ridicule ; Je suis très content de t’avoir connu, mon amour. Tu veux que je t’écrive ton éloge funèbre maintenant ou tu préfères attendre un peu ? » Devyn allait en pâtir, il avait déjà pu voir ce que l’effet Bleeker créait. Il trouverait surement ça débile, flippant ou infaisable, mais lorsqu’il regardera en arrière, il se dira que ce type était un sacré génie. Le Gale finit par s’excuser d’avoir douter de lui & William tourna son visage vers lui, bien qu’il ne puisse voir que son dos. « Il ne t’aurait pas fait peur si je t’en avais parlé. J’aurais du envisager que ça puisse s’ébruiter & donc t’atteindre. » Comme le corbeau honteux et confus, il jura mais un peu tard, qu'on ne l'y prendrait plus. Enfin dans sa tête, du moins.
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Bien sûr que tu ne dirais rien au sujet de cette fâcheuse posture dans laquelle William s'était retrouvé, tu n'étais pas comme Cody à dévoiler tous les secrets. C'était le genre de situations amusante d'un point de vue extérieur uniquement, tu en savais quelque chose pour t'être déjà retrouvé dans des situations bien gênantes durant ta jeunesse de "bizuté permanent", si on pouvait dire ainsi. Bien sûr que tu allais en profiter pour l'embêter avec cela lorsque tu voudras quelque chose sans importance, il fallait bien que cela lui serve de leçon... mais ce ne serait jamais que par plaisanterie, et juste en privé, tu n'étais pas fou. Si tu le faisais, c'était toi qui risquais de te retrouver en mauvaise posture... Par exemple tu pouvais finir accroché à la fenêtre de la chambre, et tu ne voulais pas risquer ta peau pour si peu. Et oui, tu étais sûr et certain des propos de Cody, tu te les étais repassés en boucle jusqu'à aujourd'hui, par masochisme élevé au rang d'Art chez toi. William parlait au contraire d'un certain Dan... et il semblerait que vous comprîtes la même chose en même temps. Dan, ou surnom très possible pour Danaé. Kane, ou comment comprendre tout de travers et se mettre également dans de situations improbables suite à un malentendu. Il semblait tomber des nues... et toi tu commençais à en rire. Bon sang, tu te sentais soulagé de savoir que tout n'était au final qu'un malentendu pas possible, et ce du début jusqu'à la fin. Cela faisait du bien quand même, tu avais l'impression qu'un poids se libérait de sur tes épaules. Cela t'arrangeait aussi vis à vis de Cody : tu pouvais te dire au final que ton bizuteur n'était pas un taré s'amusant à casser au maximum son cher bizut. D'ailleurs, en parlant de bizutage, William semblait surpris de cette association plutôt inattendue avec le Bleeker, association qui te désespérait d'ailleurs. Par contre, qu'il en plaisante et parte en fou-rire... Tu ne t'y attendais pas. C'est méchant de se moquer de ma détresse !Tu parles, tu avais vraiment l'air désespéré là, avec ton sourire entraîné par ses propres rires et les petits coups de poings que tu lui assénais dans les flancs. Mais qu'est-ce que tu allais faire de ton Kane préféré... On risque effectivement de devoir enterrer ma dignité, mon ego et toute ma crédibilité pendant ces deux mois. Tu m'aideras à passer par-dessus ça, non ? Et hop, voilà que tu refaisais ton petit chat potté, tu savais que William y était sensible, et tu plaisantais à moitié dans tes propos. Tu risquais fortement l'exposition au ridicule pendant ton bizutage, et tu auras quand même bien besoin de lui pour continuer à être affirmé. Certes, tout le monde passait par là, mais tout le monde était-il aussi sensible que toi ? Pas forcément. Mais je peux bien savoir ce que tu écriras, ô grand poète. Il écrivait bien des chansons pour la confrérie, il pouvait bien inventer quelque chose de positif à ton égard non ? Enfin, quelque chose de positif pour un triste événement, cela va sans dire. En tout cas, il s'excusa de son erreur, mais tu ne lui en voulais plus maintenant. C'était fou, la vitesse à laquelle il pouvait te faire changer d'humeur avec de simples mots. Tournant la tête pour le voir, allongé sur ton lit, tu finis par en faire de même, posant ta tête près de la sienne et un des bras en travers de son ventre. Je suis quand même content de te retrouver, même si tu te moques de moi. Mais William sans ses moqueries ne serait pas William, n'est-ce pas ? Le sourire sur tes lèvres ne t'avait pas quitté en tout cas, signe que tout cela ne te gênait pas. En tout cas, je ne sais pas comment le bizutage va tourner, mais ces deux mois risquent d'être compliqués à gérer, entre ça, les cours, la bibliothèque et le club d'arts visuels.
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Quelle honte. William s’était littéralement caché sous ses mains tant il se sentait con. Après les explications de Devyn, tous les éléments de cette situation tombaient sous le sens, tout cela n’avait reposé que sur des quiproquos. S’il avait tout saisi du premier coup, peut-être ne seraient-ils pas là à jacasser d’un stupide pari. Non, ils seraient en train de déballer les affaires de Devyn. Mine de rien, ça ne bougeait pas beaucoup du côté des cartons. Pour qu’ils s’y mettent, il faudrait déjà que le Kane arrête de rire. Ce fut laborieux, Devyn avait beau lui donner des coups pour qu’il se calme, rien n’y fit. Au contraire même, cela ne fit que l’enfoncer un peu plus dans son fou-rire, à présent incontrôlable. Il en avait mal partout à cause de ses meurtrissures mais même avec ça, il ne parvenait pas à s’arrêter. Il finit par lâcher un lourd soupir, certain d’avoir le visage écarlate, il crevait de chaud. Il soupira ; « Ce n’est pas mon genre de me moquer de la détresse des autres. » C’était vrai, il ne riait pas de la détresse humaine… Lorsqu’elle était réelle. Le blond voulait réellement le convaincre qu’il était en pleine souffrance, là, maintenant ? Bien sûr. Il souffrait tellement qu’il lui parlait d’une voix qu’il ne connaissait que trop bien, la moue qui s’en suivait ne devrait plus tarder. Désolé Devyn, William détourna le regard. Non, il n’allait pas se laisser avoir par une expression bien calculée. Il leva les yeux au ciel, tempérant ; « Je pense que tu as été chanceux de tomber sur Cody. » Ou plutôt, d’être un futur Lowell. William était là depuis un an mais il n’avait jamais croisé de Lowell sanguin, vaniteux ou arrogant au point de devenir un bizuteur aux défis sombres. Cody serait plutôt le genre à proposer à ses bizuts de se promener avec une fausse moustache & à parler avec un accent mexicain toute une journée plutôt que de leur faire faire le tour du campus en sous-vêtement en plein hiver. Enfin, espérons-le pour Devyn, William n’avait pas envie de lui écrire son éloge funèbre aujourd’hui, il espérait avoir encore de longues années devant lui avant d’y être contraint. Il lui suggéra donc ; « Et si on attendait quelques années avant d’y penser ? » Ok, il avait lancé le sujet, mais ce n’était que pure plaisanterie. En fait, il avait peur de la mort. Peur de ne pas avoir assez vécu, peur de ne pas pouvoir faire tout ce qu’il souhaite, peur de ce qui s’y passait réellement. Il ne croyait pas aux fantômes & autres, ne soyons pas fous. Mais il avait un compte à rebours gravé au plus profond de lui, si profondément qu’il ne pouvait pas savoir où il en était. Il n’était pas un cas isolé, c’était le cas pour tout le monde évidemment, mais ça l’oppressait. Il resta donc silencieux, sentant Devyn s’allonger près de lui par la suite. Il entrelaça ses doigts aux siens pendant qu’il parlait, nuançant ; « Je ne me moque pas de toi, je ne fais que souligner le comique dans tes propos d’une manière peu commune, Devyn. » Donc il se moquait de lui. Pas besoin de prendre tes grands airs, Kane. Il haussa les épaules, admettant ; « Peut-être juste un peu. Pas grand-chose. » Il regarda Devyn lorsqu’il lui avoua qu’il était content de le retrouver, ne le contredisant pas. Peut-être était-ce parce que leur relation était toute nouvelle, ou bien parce qu’il avait assez vu de Jamaïque pour le moment, mais il était content lui aussi de le retrouver. Il exerça une petite pression sur sa main & retourna à sa contemplation du plafond, écoutant Devyn lui déballer ses projets scolaires. Il releva ; « Tu t’es restreint à un seul club ? Bien joué. Les journées ne font que vingt-quatre heures. » Le Kane se souvenait très bien du jour où Devyn lui avait avoué qu’il pourrait s’inscrire à deux clubs différents à la rentrée, ce qui avait choqué William. Il ne doutait pas de sa bonne volonté, de son sérieux & de l’investissement dont il ferait preuve, mais sérieusement, il ne tiendrait pas le coup. Les journées étaient, sont –et tant que la Terre ne virera pas de son orbite, seront toujours composées de vingt-quatre heures. D’ailleurs, s’ils voulaient en finir avec les sacs & autres cartons, ils devraient se remettre au boulot. Il fit glisser ses doigts doucement entre ceux de Devyn avant de prendre appui sur ses coudes, renchérissant ; « C’est pourquoi nous devons nous remettre au boulot immédiatement ! » Il se redressa et se leva d’un bond, frappant dans ses mains il lança, sentencieux ; « Canif. Où est-ce que j’ai foutu mon canif... » S’en suivirent quelques instants de fouinage intensif avant de brandir l’objet tant convoité, prêt à reprendre le déballage de cartons.
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Quel couillon quand même, à partir en fou-rire alors que Cody risquait de démolir le peu de réputation que tu avais, et ce involontairement à coup sûr. Pas que tu cherchais à être populaire, loin de toi cette ambition... Mais c'était sympa aussi, de ne pas passer pour le looser de service en permanence. Etre avec William t'aidait au niveau du moral, à te sentir plus en confiance, mais ce n'était pas encore totalement ça. Là, pour le coup quand même, celui qui n'avait pas la classe, c'était le Kane, avec son visage rouge de chaleur de celui qui avait trop ri aux éclats. Je devrais prendre une photo, en osuvenir des fois où tu te fichais de mes joues-tomates Oui, c'était sa grande vanne au début, se moquer du fait que tu rougissais excessivement facilement à la moindre remarque. Pour une fois que tu pouvais lui retourner le compliment, même si ce n'était pas pour la même raison, tu n'allais sûrement pas te priver. Dommage que tu n'étais pas assez traître pour le faire cela dit. William Kane, ose dire encore une fois que tu n'aimes pas te moquer des autres quand ils sont mal engagés dans une situation et je m'occupe de ton cas. Pfff, tu ne savais même pas comment tu ferais, il semblait même avoir trouvé comment résister à ton regard "aie pitié du pauvre petit chaton que je suis" alors... Tu étais foutu. Pour toi, "chanceux" et "Cody" étaient incompatibles, tu étais toujours fourré dans des situations impossibles en sa présence, comment voulait-il que tu relativises la situation ? Sauf que ce mec est un radar à poisses très puissant qui se rapporte aux autres personnes proches de lui. Tu veux vraiment que je vienne pleurer sur ton épaule la nuit et t'empêcher de dormir ? Héhé, le chantage affectf pouvait être efficace parfois, surtout avec le Kane. On verra bien si c'est le cas dans cette situation-là. L'éloge funèbre ne semblait plus tellement convenir à William en plus de cela, et tu lui jetas un regard intrigué. Il changeait rarement d'avis aussi rapidement, il devait considérer ça comme sensible, même s'il n'en parlait jamais. Pour tout dire... Toi aussi tu plaisantais sur cela, mais c'était pour conjurer le sort en quelque sorte. Tu l'avais côtoyé de trop près à ton goût, avec ta famille, et la mort ne rendait ni beau, ni sympathique les cadavres. Un léger frisson te parcourut à cette idée, mais tu la repoussas bien vite, histoire de répondre rapidement à William. Je suis pour. Etre contre lui t'apaisait, te rendant ta bonne humeur actuelle. Disons que tu te moques de moi... à ta manière. Bien sûr que c'était le cas : il pouvait dire tout ce qu'il voulait, tu le connaissais trop bien pour ne pas te tromper à ce sujet. Tu aimais en tout cas ces petits moments de tranquillité, rien que vous deux, et cela risquait souvent d'arriver maintenant que vous habitiez ensemble. Je me suis dit que le club de théâtre me ferait bien trop de travail en plus de mes études dans le domaine, alors que celui d'arts visuels ne pourra que me faire du bien. Tu pouvais être raisonnable dans tes passions, quand tu n'avais pas d'autre choix que de l'être. Tu regrettais vraiment de ne pas pouvoir combiner les deux clubs avec le reste de tes activités, mais comme il le disait si bien, il n'y avait que 24h dans une journée, et c'était bien trop peu pour tout ce que tu voulais faire de ta vie. Tu eus un léger soupir en le sentant se relever, puis tenter de se motiver pour ranger tes affaires... mais tu finis par faire de même, mimant même un militaire en plaçant ta main sur la tête et en te dressant, droit comme un piquet. Bien chef, je suis tout à vos ordres ! Mis oui, de toute façon, il fallait bien s'y mettre, la place était quand même réduite et enlever des cartons aiderait à une meilleure circulation en ces lieux. Tu le laissais tranquillement ouvrir les cartons, tandis que tu tâchais de trouver où tout ranger au fur et à mesure, même si cela s'avérait compliqué, vu le peu d'espace. Mais vous alliez y arriver, il n'y avait pas plus sûr que cela : tu n'avais pas assez d'affaires pour envahir la chambre après tout.
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Que nenni messire, pas de photos ! William était peut-être écarlate, mais c’était parce qu’il venait d’avoir un fou-rire, rien de comparable aux deux pivoines greffées au visage du Gale lorsqu’il était en mauvaise posture. Comparons ce qui est comparable, voyons. Bon, au fond, peut-être cela l’était-il, mais tu n’es pas sans savoir que William est mauvais perdant, non ? « Ce n’est pas pareil, là. » Et puisqu’il craignait la photo, il avait redressé sa tête pour s’assurer que Devyn n’en prenne pas une en cachette. Heureusement, aucun appareil photo ou téléphone portable ne fit son appariation dans son champ de vision. Il laissa donc retomber sa tête sur le lit, Devyn ayant prit place à ses côtés. D’ailleurs, le blondinet se mettait aux menaces… WTF. C’était super bizarre sortit de sa bouche, mais William se retint de rire de nouveau, il finirait par mal le prendre à force. Curieux, il lui demanda ; « Que comptes-tu faire, Devyn Gale ? » C’était bizarre de l’appeler par son nom complet. En général, c’était les parents qui faisaient ça, après une énorme connerie de la part de leur chérubin d’amour. William se souvint qu’il détalait lorsqu’il entendait la voix de sa mère partir dans les aigus, en lançant un William Kaaaaaaaaane ! à vous percer les tympans. Là, il savait qu’il était cuit & il devait redoubler d’imagination chaque fois pour trouver une super planque. Planques qui devenaient de plus en plus exiguës au fur et à mesure qu’il grandissait. William aurait pu apprendre à Devyn l’art & la manière du camouflage en milieu hostile puisqu’il semblait peu rassuré à l’idée que Cody Bleeker soit son bizuteur. Même, lorsque le brun avait assuré qu’il était chanceux d’avoir Bleeker en bizuteur, Devyn renchérit en demandant à William s’il voulait qu’il vienne pleurer sur son épaule toutes les nuits. Il n’en faisait pas un peu trop là ? Il leva les yeux au ciel, se demandant si oui ou non il était sérieux. S’il l’avait été, il ne s’y serait tout de même pas prit ainsi, si ? Il répéta donc ; « Je reste sur ce que j’ai dit, je suis sûr que Bleeker n’est pas du genre à te faire faire des défis inhumains. » Inhumains ou sans aucune leçon pleine de vie derrière. Il avait pu constater que Bleeker aimait bien la poésie derrière les petites choses de la vie. « Quoiqu’il en soit, je ne compte pas me séparer de mes épaules pour le moment, donc.. » Non, il ne l’incitait pas aux pleurnicheries mais imaginons, supposons, considérons l’éventualité de la chose, à savoir que Bleeker soit un tortionnaire pour ses bizuts ; William serait là & il ne le laisserait pas seul dans son coin, il devait le savoir depuis toutes ces années, non ? Espérons-le. Ayant gardé sa main dans la sienne en entrelaçant & détachant distraitement ses doigts des siens, William écoutait en même temps Devyn lui expliquer le pourquoi du comment de ses choix. Il se demanda à quoi pourrait ressembler les dessins qu’il ferait à son fameux club d’Arts & il lui demanda donc ; « Tu as déjà dessiné ? Ou peint. Ou je ne sais quoi d’autre, de la sculpture, du collage, de… Je ne sais pas. » Si oui, alors il devait voir ça. Il était vraiment curieux de connaître ses talents en la matière. Restant allongé encore quelques instants, il finit par se redresser, ces cartons n’allaient pas se vider tout seuls. Après que William ait retrouvé son canif, le Gale, prit d’une énergie soudaine, se changea en soldat ce qui n’eut pour effet que de faire sourire William. Il lui désigna les places qu’il avait faites ça & là pour Devyn d’un geste large de la main, lui proposant ; « Tu peux mettre tes affaires où tu veux. » & il retourna à son activité de coupage de scotch au canif. Lorsque tous les cartons furent ouverts, il aida Devyn à trouver une nouvelle place à chacun de ses biens, les cartons se vidant peu à peu. Il jeta son dévolu sur les livres, au moins il était sûr de ne pas faire de gaffe avec.
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