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It's time to have a conversation, isn't it ?

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Il n'en jouait pas souvent... mais il en jouait tout de même. Qu'est-ce que William ne savait pas faire au niveau de la musique, sérieusement ? Tu étais toujours admiratif de ses capacités en la matière, même s'il te répliquerait sans doute que toi, tu savais bien gérer le théâtre, la photographie et le filmage. Pourtant, tu jugeais cela de manière très différente de la musique. Là, on parlait d'un même thème, mais avec plein d'approches différentes alors que toi, tu abordais trois domaines différentes, c'était totalement autre chose. Ce n'était pas pour autant que tu étais jaloux, tu savais très bien où était ta place, et ce n'était sûrement pas dans la musique. Vous étiez au final plus complémentaires qu'autre chose en fait. Tu étais un peu plus surpris qu'il dise que ce serait chouette de te voir jouer de la guitare à deux manches... pour le style. Depuis quand t'intéresses-tu au style ? Bah oui, William était le genre de gars à ne pas vraiment se soucier de la mode ou même de l'image qu'il renvoyait, c'était surprenant comme idée venant de lui. Et puis, tu ne voyais pas en quoi ton style convenait plus à cet instrument qu'à un autre, tu n'avais pas un tête de bohémien aux dernières nouvelles. Je ressemble à un ménestrel pour que tu dises ça ? Tu ne savais même pas si tu devais en sourire ou en être limite vexé en fait, si c'était un compliment ou une nouvelle petite moquerie amusée de la part du Kane. Si c'était une moquerie, il était bien lancé, vu qu'il continuait en te taquinant sur le compliment que tu venais de lui faire. Secouant légèrement la tête d'un air faussement dépité, tu eus ensuite un léger rire, ne parvenant pas à rester sérieux face à cette remarque. Quelle guérison dis-moi ? C'est juste l'amour qui rend aveugle ça. C'était bien connu après tout, tu pouvais ne plus voir les défauts de ton cher petit ami à cause de cela... mais en fait, c'est plus clairement du foutage de gueule qu'une pensée philosophique et très sérieuse. Bien sûr qu'il n'était pas parfait, et c'étaient les imperfections que tu aimais aussi chez lui, tu ne voulais pas d'un parfait prince charmant sans défauts et tout lisse, c'était nul ça. Mais William s'amusait lui aussi, te charriant sur l'histoire des draps. Comme si tu te souciais du léger interstice présente entre les deux matelas ! Tu n'étais pas bien gros, mais tout de même, tu ne passais pas dans quelques centimètres, il ne fallait pas exagérer. Je parlais des draps... qui nous couvrent. Je sais bien que tu ne diras pas non pour me réchauffer, mais quand même ! Tiens, prends ça le Kane, il l'avait bien cherché après tout ! Malgré tout, tu jugeas bon de te blottir contre lui, comme tu aimais tant le faire, et poussas un soupir d'aise lorsqu'il plaça son bras autour de toi, comme pour te rapprocher de lui. Comment avais-tu pu te passer de ça toutes ces années, ce sentiment de protection et de paix qui t'envahissait lorsqu'il agissait comme ça ? Tu ne voulais pas que cela disparaisse avec le temps, tu espérais de tout ton coeur que cela sera toujours ainsi, et tu y croyais pour le moment. Tu me vouvoies maintenant ? Cela serait très étonnant, mais tu ne voyais pas ce que cela pouvait être d'autre. Peut-être quelques-uns l'ayant aussi comparé à un personnage Disney ? Tu serais franchement curieux de savoir lequel ,et dans quel contexte, cela te ferait une nouvelle casserole à son sujet en ta possession... alors que lui ne possédait pas tellement. Et bien sûr, tout était de ma faute, ben voyons. C'était bien du Kane tout craché ça. Tu aurais voulu réagir face à sa remarque, mais son attaque suivante te faisait perdre tes moyens, arrêter tes neurones et perdre la bataille. Tu étais sensible à ses gestes tendres, aussi anodins soient-ils, même si ce n'était que s'amuser avec tes cheveux. Tu ne pouvais pas lâcher ton regard du sien, même si tu finis cependant par fermer les yeux tandis qu'il répétait que c'était de sa faute. Punaise, ce mec finirait par te convaincre que sauter par la fenêtre ne te ferait pas de mal s'il continuait ainsi. C'est injuste. Oui, c'était injuste d'être plus faible que lui, injuste d'avoir encore perdu cette fois-ci, mais ce n'était pas injuste d'être dans cette position bien sûr. Rouvrant les yeux, tu t'amusas à lui tapoter sur le bout du nez, souriant ensuite. D'accord, tu es parfait, et tes faiblesses sont de ma faute. Tu as autre chose à me faire confesser pendant qu'on y est. Mais là, tu résisterais, il te faudrait plus que cela pour qu'il t'arrache encore quelque chose, fallait pas exagérer quand même.



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Depuis quand William s’intéressait-il au style ? Bonne question. Il n’avait jamais été porté là-dessus, hormis vestimentairement parlant évidemment, mais là, c’était pour éviter qu’on ne le prenne pour un clown. Il aimait trop la musique pour laisser gentiment passer les gens qui jouaient pour le style, à quoi cela pouvait-il bien leur servir de toute façon ? Ok, sur le coup, ça peut leur sauver la mise, flatter leur égo & provoquer l’admiration de fans naïfs. Mais sur le long terme, tout ce qu’ils récoltaient, qu’était-ce ? Du vent, rien d’autre. Vous faire aimer pour ce que vous n’êtes pas, c’est tout ce que cela apporte ; du vent. Ce qu’avait voulu dire William n’était cependant pas en lien avec ce genre de personnages. Non, il trouvait juste que selon la personnalité des hommes, il y avait un instrument qui leur était prédestiné, par sa sonorité ou autre. Et pour Devyn il trouvait que c’était celui-ci. Plus il le regardait, plus il imaginait le son, plus il en était convaincu. « C’est vrai. Raison de plus pour que tu t’y mettes, ça ne m’était jamais arrivé de dire ça. Je ne sais pas, je suis convaincu que tu serais merveilleux avec une telle guitare. » Il l’était déjà sans, mais n’allez pas lui dire. Il ne comptait pas le changer en ménestrel, il lui aurait proposé quelque chose de plus authentique comme un luth ou pourquoi pas une lyre. Quoique, s’il se mettait à pousser la chansonnette & que ses talents équivalaient à ceux d’Assurancetourix… Il allait pleuvoir H24 sur Cambridge. « Non, tu es très bien comme tu es. » Il ne ressemblait pas à Assurancetourix & ne devait pas y ressembler, point final. Peut-être désirait-il seulement atteindre le niveau de son petit-ami, chose qu’il comprendrait puisque Devyn lui-même venait de dire que le Kane était parfait. Bon, évidemment, William savait qu’il était ironique & il savait aussi qu’il était loin de la perfection. Mais il lui avait tendu une perche si grande que la rater aurait été un acte terrible. Il lui siffla ; « Je n’osais pas t’en parler. Je trouvais que tu louchais beaucoup en ce moment. » Mais quel rigolo ce William, il serait surement nominé dans la catégorie… Je vais en taire le nom histoire de sauver le peu de crédibilité qui lui restait. Aujourd’hui, c’était son jour, il enchaînait les gaffes, mais cette fois-ci, ce n’était pas de sa faute, c’était celle de Devyn, et sans mauvaise foi. Des draps, ça se met sur les matelas. Ce qui se recouvrait les personnes qui dormaient dessus, ce sont des couvertures, my dear. Il rétorqua donc ; « Ce sont des couvertures, pas des draps. » Notez le haut niveau de bataille, ça vaut le coup, on ne voit ça qu’une fois dans sa vie. Et comme Devyn aimait se contredire lui-même, il se blottit contre William, si près qu’il sentait la chaleur de son corps à travers son tee-shirt. Sinon, c’était lui qui ne dirait pas non pour me réchauffer, mais quand même !, bien sûr. William se tut à ce sujet, trop heureux de le sentir contre lui. Tout aurait été parfait sans l’intervention très utile de ce cher Gale, soulignant qu’il ressemblait à la princesse Aurore. Il n’avait pas dormi cent ans, il n’était pas blond, stop la Disney mania, pitié ! Alors non, il ne le vouvoyait pas mais comme il s’y attendait, Devyn ne put comprendre ce qu’il disait. En même temps, à moins d’être devin ou un fouineur professionnel, il ne pouvait être au courant de ce malheureux passage sur le bateau des Rhumtabagas. Il secoua négativement la tête comme pour balayer cette histoire, bien qu’il avait apprécié les caraïbes, il voulait rester à Cambridge pour le moment. Pour ce faire, il s’était tourné vers le blond & s'imprégnait de tout ce qui pouvait le faire rester, n'importe quoi, un détail, une phrase, un vêtement, ses cheveux. Maintenant, il était solidement amarré, même la houle ne le ferait pas ciller. Lorsque Devyn lui dit que c’était injuste, il répéta, sans cesser de faire glisser ses cheveux entre ses doigts ; « Injuste ? » Il ne comprit ce qu’il voulu dire que lorsqu’il constata que ses yeux clos s’étaient rouverts. Il l’écouta parler à nouveau puis il posa sa main sur ses yeux, rassérénant ; « Rien d’autre. » De toute façon, ça n’avait jamais été dans ses objectifs de lui faire faire confesser quoique ce soit. Pour déconner, pourquoi pas, mais jamais sérieusement. Il était plus à vouloir le sécuriser, comme maintenant, qu’à vouloir lui faire avouer des choses inavouables parce que fausses. Il resta immobile, son bras libre replié sous sa tête, le second encerclant de nouveau le jeune homme, ne le quittant pas des yeux jusqu’à ce qu’il se décide à les fermer à son tour.
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Tu serais merveilleux SI tu avais une telle guitare ? Franchement plus le temps passait et plus il essayait d'être faussement vexant. S' il y avait un si c'était parce que tu ne l'étais pas encore n'est-ce pas ? Et si tu ne l'étais pas encore pourquoi t'aimerait-il ? Vraiment William avait de la chance que tu lui fasses entièrement confiance sans quoi tu lui aurais sans doute fait la remarque. Au lieu de cela... il était bien plus amusant de l'embêter sur ça, vu que tu avais, malgré tout ce que tu avais dit auparavant, un certain sens de l'auto dérision. Je suis déjà extraordinaire sans, laisse donc cela aux autres veux-tu. Oui tes chevilles allaient très bien. Bon, cela n'allait pas forcément durer s' il commençait à te complimenter en disant que tu étais très bien comme cela déjà. Bon, très bien ne correspondait pas à merveilleux, mais tu prenais quand même bien volontiers. La légère teinte rosée habituelle reprit place sur tes joues, à ton grand désarroi, mais tu souriais tout de même en réponse. Clairement tu n'allais pas faire la gueule après ça. Encore heureux que tu l'aies compris. Ou comment contredire ton comportement et tes paroles en quelques secondes. Mais bon le Kane comprendrait bien la plaisanterie. Par contre en ce qui concernait les compliments... le Kane avait des progrès à faire. Franchement... tu lui disais que l'amour était aveugle pour dire que tu ne lui voyais pas de vrais défauts... et il te disait que tu louchais, et beaucoup. Ah bah bravo tiens il avait sorti une perle là ! Mais moi je n'ai pas besoin de lunettes au moins. Tiens, prends ça le vieux Kane. Cela t'apprendra à te moquer alors sue tu savais avoir une vue parfaitement perçante et sans défauts, un vrai aigle. Le pauvre était tellement désemparé qu'il se permettait de corriger ton vocabulaire, il devait vraiment être sans ressources pour se lancer là dedans. C'est noté, mon parfait homme de ménage ! Note adressée à William : ne jamais contredire le Gale sur ce genre de choses. Mais très franchement... Tu le voyais mal homme de ménage alors qu'il avait dit ne pas savoir être si organisé. Mais laissez là les fausses querelles, et profites plutôt du congort de ses bras et de ses petits gestes affectueux que tu aimais tant. Tu te fichais même qu'il ne te réponde pas pour Disney, tu étais trop bien pour même t'en rendre compte. Après un nouveau soupir de bien être, tu lui indiquas que tout cela était bien injuste en le pensant vraiment. Oui c'était injuste de le voir te faire ployer si facilement, rien qu'avec de petites attentions. Il ne sembla pas comprendre aussitôt vu qu'il le répéta tout en continuant sa petite torture. Trop d'apaisement dans l'air, tu allais te transformer en chamallow s'il continuait ainsi. Et lui qui te disait qu'il ne voulait rien te faire confesser en plus tout en remettant son bras autour de toi en fermant les yeux à son tour... A ton tour tu plaças une main légèrement hésitante sur son flanc, t'amusant à caresser de tes doigts fins sa peau blanche, prenant garde à ne pas trop appuyer sur ses "blessures de guerre" comme tu les appelais. Là c'était encore mieux, c'était la sensation que tout cela était vraiment réel, pas juste une invention de ton esprit parfois fantasque.
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C’est vrai que Devyn était extraordinaire, et je parle sérieusement. En se penchant sur son cas, on pouvait voir que William n’avait pas des relations avec sa famille des plus chaleureuses, ils ne se parlaient pas souvent. Il n’avait jamais entretenu de vraies amitié, il trouvait toujours le moyen de tout mettre en pièce, de tout briser au-delà du réparable. D'ailleurs, les premiers temps à Londres entre eux deux furent assez compliqués. Il avait du lui en faire voir de toutes les couleurs à changer d’humeur en un clin d’œil, je te parle, je ne te parle plus. Je souris, je t’ignore. De quoi se poser des questions sur sa santé mentale ou au mieux sur un caractère qui pouvait être lunatique. Etait-il son ami, oui ou merde ? Malgré tout, le Gale l’avait supporté sept ans, pour ne pas dire huit, sans jamais lui tourner le dos. Comment avait-il pu tomber amoureux de Devyn ? Il n’avait rien commandé. En un baiser sur fond de rhum, il sut qu’il venait de gouter à quelque chose dont il ne pourrait plus se passer, comme une drogue à effet immédiat. Pire que ça, il avait goûté à quelqu’un dont il ne pouvait plus se passer. « Tu as raison. » Avoua-t-il sans une once de  moquerie, d’humour de bas étage, il était tout ce qu’il y a de plus sérieux. Il ne s’était jamais posé la question du pourquoi du comment avant cet instant, et maintenant, ça lui explosait à la figure et il était hors de question qu’il s’en amuse. Il se douta que son sérieux soudain le fasse se questionner, il y aurait de quoi, bien qu’il devait surement s’habituer à ses changements d’humeur. Savait-il sur quel pied danser ? Il continua dans sa lancée, répondant sérieusement ; «  Ca aurait été difficile de passer à côté. » Ca, c’est certain. Aussi certain que Devyn pointait du doigt quelque chose de pour le moins étrange. Il n’avait pas besoin de lunettes, ok. Mais la manière dont il l’avait dit sous-entendait que le Kane en avait besoin. C’était de l’humour ou était-il sérieux ? William avait été sujet aux migraines pendant le Summer Camp mais il avait mit ça sur le dos du soleil & compagnie. C’était soudain, violent & il devait absolument s’allonger. Ca persistait de retour à Harvard, mais peut-être lui fallait-il un temps d’adaptation ? Ou simplement cherchait-il des excuses pour repousser l’échéance, le jour où il allait devoir consulter. Il ne voulait pas se retrouver avec des lunettes sur le nez comme ses parents, non pas qu’il considérait ça comme une tare, mais cela voulait dire qu’il vieillissait, que ses yeux fatiguaient. Passée la trentaine, ses parents y avaient eu droit. On lui faisait souvent remarquer son âge en le confondant avec un prof ou pire, un parent d’élève –même s’il soupçonnait le foutage de gueule dans ces cas-là, il ne savait pas en faveur de quel parti trancher- & ça lui mettait une gifle. Pas une qui vous laisse un bleu, une qui pique & vous rappelle pendant quelques minutes j’suis là, m’oublie pas. S'il était sérieux, comment l'avait-il su ? Il préféra penser qu'il ne faisait que déconner, enchaînant « Moi non plus, mais le fait est que ce sont des couvertures. » Parce qu’en plus, il le qualifiait homme de ménage ? Eh oh, il va se calmer le petit jeune. Il siffla ; « Laisse-moi faire le ménage ici & tu auras du mal à retrouver tes affaires. » Ce n'était pas une menace, pour une fois qu’il ne lançait pas une pique au Gale… Il se visait lui-même. Au moins, il était réaliste. Et comme si le temps était lui aussi lunatique, tout sembla s’écouler plus doucement dès lors que le calme fut revenu. Les yeux clos, il restait immobile, tant et si bien qu’il aurait pu finir par s’endormir s’il n’avait pas sentit quelque chose effleurer sa hanche. Il frissonna mais c’était loin d’être désagréable. Il profita encore un peu du silence, du tracé du doigt de Devyn sur sa peau & du bercement qu'il procurait, se préparant à ce qu’il allait lui dire. Il allait clairement casser l’ambiance mais s’il ne le faisait pas maintenant, il allait se défiler. A contrecœur, il soupira ; « Faut que je te montre un truc. » Il se redressa lentement, un peu ensuqué, marchant jusqu’à la table de nuit. Il attrapa le livre qu’il lisait en ce moment, en extirpant un marque page de la taille d’une enveloppe et pour cause, c’était une enveloppe. A l’intérieur se trouvait une lettre de ses parents qui, par le plus grand des hasards –bien qu’il était persuadé de savoir comment elle était arrivée là, savaient qu’il étudiait à Harvard. Il prit de nouveau place sur le lit, assis en tailleur, il lui tendit l’enveloppe. La manière dont était écrite la lettre laissait largement sous-entendre qu’il avait tout intérêt à venir, qu’ils ne se voyaient que trop peu, que la distance n’était plus une excuse valable, prend exemple sur ton frère, blablabla. Bref, il était invité aux fêtes de Noël à Londres. Grosse joie.
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C'était presque louche d'entendre William qui confirmait que tu étais extraordinaire. D'habitude, tu avais toujours droit à une petite pique, ou à un complément pour compenser le compliment; mais pas ici. Là, il n'y avait pas plus sérieux que son ton, et tu ne savais pas s'il jouait simplement ou s'il était réellement sérieux, chose rare chez le Kane à ton sujet. Enfin, il était rare aussi que tu ne sois pas surpris par William, malgré les nombreuses années à l'étudier, lui et son caractère de cochon lunatique... mais tu ne t'en formalisais plus maintenant. Au début, tu avais vraiment eu du mal à le suivre, et avais failli plus d'une fois renoncé face à ses crises : pourquoi s'embêter à vouloir rester proche de quelqu'un dont tu ne savais même pas s'il te considérait ou pas comme un ami ? Et pourtant, pour une raison que tu ne trouvais même pas encore... Tu avais tenu bon. Peut-être parce que vous aviez plus de points communs que ce qui était visible au premier abord ? Peut-être parce que déjà ton inconscient comprenait mieux les choses que toi-même consciemment ? Tu ne le savais pas, et ne le saurais sans doute jamais. Le fait était que tu t'étais accroché à lui comme une moule sur son rocher, et que tu ne pouvais guère te le reprocher aujourd'hui. Aujourd'hui, il t'apportait presque trop de bonheur par rapport à ce dont tu étais habitué, et tu passais sûrement pour une pile électrique envers ceux qui ne te connaissaient pas depuis fin juillet. Peu importait leur avis cependant, tu étais heureux comme cela, et peu désireux de changer ce côté-là de ta vie. A choisir, tu préférerais changer le fait que tu rougissais au moindre compliment, c'était fatiguant à force de ne pas pouvoir changer l'effet que cela te faisait. Qu'il te faisait même, plus exactement, parce que cela semblait être un peu plus important encore avec lui. Tu en avais la preuve, alors que tu étais pivoine suite à son nouveau compliment. Déposant un léger baiser sur ses lèvres, comme un remerciement pour ses mots, ce n'était pas pour autant que tu allais rester tout mou tout gentil, c'était mal te connaître... et d'un côté, il valait mieux avec un tel énergumène comme petit-ami. Non, au lieu de rester tout gentil, tu lui parlas plutôt du fait qu'il lui faudrait des lunettes. C'était à la fois une plaisanterie... mais tu étais en même temps sérieux. William avait beau nié, tu le voyais bien parfois avoir des migraines pas possibles alors qu'il n'en avait jamais eu avant, et froncer parfois les yeux pour bien lire quelque chose alors qu'il ne le faisait pas avant. Enfin... Tu le savais têtu, il ne céderait pas si facilement pour une telle chose. Tu soupiras simplement lorsqu'il insista sur ton erreur de vocabulaire : c'était toi lui ça, d'accentuer un autre point pour clore une discussion épineuse, et tu cédais très souvent, comme maintenant. D'accord, pas de lunettes pour le moment, message reçu. Par contre, apparemment, le ménage n'était pas un sujet tabou encore, vu sa réplique. [color=plum]J'ai toujours aimé les chasses au trésor, ça tombe plutôt bien, non ?[color] Tu ne plaisantais là encore qu'à moitié, tu t'amusais toujours en faisant ce genre de choses, vu que cela comblait à la fois ton intellect et ta curiosité naturelle. Bon, le fait que tu ne sois pas très sportif était souvent un handicap... mais dans une chambre tu ne risquais pas trop d'en avoir besoin. Mais message reçu, on le fera ensemble et je m'occuperai du rangement. La répartition des tâches commençait à se faire naturellement, c'était déjà une bonne chose. Bon, par contre, il valait mieux éviter de te demander de faire la cuisine, tu étais un peu une catastrophe à ce niveau-là... sauf que tu savais que William n'était pas dérangé de ne pas manger, contrairement à toi. Bah, vous trouverez bien un point d'accord tous les deux, comme toujours. Tout comme tu appréciais réellement les petits moments de pause où vous étiez simplement silencieux, profitant de la présence de l'autre. Tu eus juste un sourire en le sentant frissonner sous tes doigts sans qu'il ne bouge cependant, signe qu'il devait apprécier. Cela aurait pu durer longtemps si William n'avait pas tout interrompu pour te montrer quelque chose. Roulant sur le dos par flemme de te lever à ton tour, tu étais cependant intrigué : cela devait être important, vu la façon dont il l'avait dit, et tu ne savais jamais si tu devais considérer ça comme bon ou mauvais pour toi. Tu l'allais cependant pas tarder à le savoir alors qu'il revint avec une enveloppe qu'il te tendit. Lui jetant un regard intrigué, tu sortis la lettre et commenças à la lire, fronçant des sourcils au fur et à mesure. Tu restas d'ailleurs silencieux pendant quelques secondes tandis que tu replias la lettre, la rangeas dans l'enveloppe et la lui redonnas. Ton frère semble avoir eu envie de te retrouver... et le tout est un peu trop synchronisé à mes yeux. Comme par hasard, la lettre arrivait juste après que vous vous soyez mis en couple, alors que William n'était pas revenu à Londres depuis sa venue à Harvard. Et toi... Tu étais partagé. Tu aurais été à sa place, tu aurais accepté, même s'il n'aimait pas son frère... mais tu savais également que William n'était pas très famille. Que vas-tu faire ? D'un sens, de ton point de vue et sans considérer le facteur famille... Tu aurais aimé le fêter avec lui, et tu ne pensais pas vraiment que William se réjouissait d'aller à Londres non plus.
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Le ménage, la cuisine, toutes ces tâches n’était pas ce qui branchait le plus William dans la vie, tout comme une grande partie des étudiants et même plus généralement, comme tout le monde. Alors se lancer dans une discussion sur les corvées ne l’enchantait pas, même si c’était pour l’instant pris à la légère. Il opina d’un signe de tête pour toute réponse, évidemment qu’en emménageant avec Devyn, William ne pourrait plus vivre comme il le souhaitait, il n’allait pas lui imposer son bazar & le laisser tout gérer. Bon, il n’était pas non plus un porc qui dormait dans des draps vieux de plusieurs mois & mangeait dans des assiettes en cartons pour ne pas faire la vaisselle. Par contre, il était fréquent que ses fringues traînent ça & là en attendant d’être repassées, qu’il pose des stylos au quatre coin de sa chambre pour en avoir toujours un à portée de main ou bien encore qu’il utilise n’importe quoi comme marque-page. A ce propos, le livre qu’il lisait en ce moment était coupé par une enveloppe rouge qu’il avait donné à Devyn, peu enjoué de lui expliquer ce que c’était. Quoiqu’il en soit, il le fit parce qu’il le devait & lui expliqua donc que sa famille l’invitait pour les fêtes de Noël dans leur maison, à Londres. Il s’empara du papier, décortiqua la lettre dans un silence interminable. William se mit à torturer ses ongles, il savait qu’il tiquerait sur un point. Bon, pas qu’un seul, mais en particulier. Sa lecture achevée & l’air grave, le Gale rompit le mutisme installé en soulignant que tout ça était un peu trop synchronisé. Il n’avait pas tort. Cependant, le Kane savait que ses parents aimaient prendre du temps pour bien faire les choses, notamment en s’y prenant beaucoup en avance. Autre chose, Mike serait présent. Mikey. Il n’osait jamais prononcer son nom complet. Il ne l’effrayait plus, mais pourtant, les rares fois où il le nommait devant sa famille ou Devyn, c’était par son surnom. Le blond le tira de ses pensées en lui demandant ce qu’il comptait faire. Il avait encore du temps avant de se décider, mais cette décision ne se prenait pas en une journée, ni même un mois. Ce serait long, il le savait. Il admit ; « Je ne sais pas quoi faire. La dernière fois que j’ai vu mes parents remonte à… Il se coupa lui-même, cherchant une date ou au pire, une année, mais rien ne lui revint. Longtemps. Je sais que ça leur ferait plaisir de me voir, mais j’ai l’impression de jouer la comédie en allant là-bas, en leur promettant de revenir bientôt, en leur assurant que Mike & moi sommes proches & qu’il m’aide beaucoup. Enfin, j’imagine que tu vois le tableau. » Il prit une profonde inspiration, évidemment qu’il aimait ses parents. Mais comment réagiraient-ils s’ils savaient qu’il ne comptait pas revenir à Londres, du moins, pas de si tôt, que son frère & lui ne s’adressaient jamais la parole & même qu’ils se détestaient ? Il avait beau les aimer, les voir ne lui faisait pas plaisir. Il n’était pas un sentimental, s’ils comptaient pour lui, il ne partageait rien avec eux. Il baissa la tête sur ses mains, poursuivant ; « Je pense que c’est plus simple de rester ici, de ne pas leur parler, des les laisser fêter Noël tous les trois ensemble. Mais je sais que je décevrais mes parents encore une fois. Et je sais aussi que si les solutions les plus simples sont les plus tentantes, elles ne sont pas les meilleures. » Il soupira, se grattant la tête, perplexe. Il n’aimait pas parler famille, encore moins avec Devyn. Chaque fois, il se sentait égoïste & cette fois-ci ne fit pas exception à la règle. Il se laissa tomber en arrière lentement, comme si le plafond blanc était détenteur de toutes les réponses à ses questions. Il suivit un lézardement du regard, lentement, « Le pire, c’est que comme tu l’as dit, mon frère sera là et je sais que ça va dégénérer. Je sais qu’il agira comme d’habitude, en Mikey Kane. Et je sais que j’aurais beau résister, je craquerais tôt ou tard, comme si j’avais de nouveau huit ans. Et je n’ai pas envie que mes parents assistent à ça. » Il peina à déglutir & il s’en prit cette fois-ci à son tee-shirt, tordant, étirant, chiffonnant le même morceau de tissus gris chiné.
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Pourquoi fallait-il que cette lettre gâche votre petit moment en tête en tête ? Non, c'était injuste que tu penses cela : c'étaient ses parents, ils devaient passer avant toi, c'était normal. La famille avant toute chose, c'était bien ça, non ? C'était bien ce que tu prônais, alors que tu n'en avais pas ? Tu sentais que tu allais devoir appliquer quelques modifications à cette idée, sans quoi tu finirais tiraillé entre celle-ci et tes envies possessives et égoïstes. Cela te rappelait la discussion que vous aviez eu il n'y a pas si longtemps, sur sa famille et votre couple, et tu n'aimais pas cela. Tu sentais le roussi de là, surtout s'il y avait son frère. Il l'avait dit lui-même, son frère le martyrisait toujours, pourquoi cela aurait-il changé avec l'âge ? Tu savais ce que cela faisait d'être victime, mais si en plus il devait cacher tout cela... Cela allait être dur. Très dur. William avait son caractère, et les explosions ne devaient pas être faciles à gérer : tu n'en avais jamais vus de sa part, mais tu avais une bonne idée du résultat en voyant simplement son état quand il s'énervait simplement. Toujours était-il que William n'avait pas vu ses parents depuis longtemps, et qu'il devait quand même avoir envie de les revoir, ne serait-ce qu'un peu, non ? Il ne t'avait jamais dit avoir de réels problèmes avec eux, hormis devoir leur cacher la vérité de la relation fraternelle, alors... Tu comprendrais totalement qu'il veuille y aller. La vie est un grand théâtre tu sais. Parfois on joue son propre rôle, sans mentir... mais parfois il fait jouer celui d'un autre. Voilà que tu en devenais presque philosophe dis donc. Pourtant, tu le pensais réellement : la vie nécessitait parfaitement des ajustements pour être bien envers les autres, même si personne ne le faisait parfaitement, car là était la faille. Si tout était parfait, personne n'aurait d'ennemis et tout serait réglé. Sauf que ce n'était pas le cas, ils suffisaient de vous voir, vous et vos problèmes, pour le comprendre. Soupirant légèrement, tu repris la parole. Le mieux serait de leur ouvrir les yeux et leur faire accepter que rien ne sera jamais bien entre vous deux, et tout serait mieux pour vous quatre. Sauf que c'est trop tard maintenant. Ce n'était pas une critique, loin de là, à peine plus qu'une constatation. Sans faux-semblants hypocrites, la vie leur aurait été plus simple, mais si William devait passer pour le vilain petit canard, ce serait réellement compliqué, tu pouvais encore le comprendre. Pourquoi toutes les familles ne pouvaient-elles pas s'entendre à merveille... Ou alors était-ce toi qui idéalisais trop toute cette notion de famille ? C'était possible, il ne t'avait resté que ta grand-mère à dix ans, ce n'était pas tellement l'âge où on était conscient de ce genre de choses après tout, ni celui où on apprenait tout sur celle-là. Encore une fois ? Mais si pour eux, leur vie idéale est un poste à hautes fonctions et une belle petite famille, tu les décevras toujours. Là encore, ce n'était pas méchant, même si tu te rendais compte de la maladresse avec laquelle tu l'avais dit. Déjà, rien que le fait d'être en couple avec toi risquait de ne pas leur plaire vu leur classe sociale... mais que pouvais-tu y faire ? Le quitter pour qu'il puisse être mieux avec eux ? William semblait ne pas l'envisager, et toi non plus de toute façon. Bien sûr que le plus simple n'était pas toujours ce qu'il fallait faire, la vie serait trop facile sinon, mais tu aurais bien aimé finalement que ce soit le cas dans cette situation. Le plus gênant semblait quand même être son frère, vu sa réaction physique à son évocation. Posant doucement ta main sur la sienne qui martyrisait ce pauvre tee-shirt qui n'avait rien demandé, tu la poussas légèrement pour qu'elle repose le plus possible, la caressant dans un geste d'apaisement. Tu savais combien la situation était dur pour lui, même si tu avais du mal à l'appréhender, mais tu n'aimais pas pour autant levoir dans tous ses états rien que d'en parler. Je n'ai qu'à t'accompagner à Londres. C'était sorti tout seul, et tu sentis que tu allais le regretter rapidement, tu t'en mordillais déjà les lèvres tout en te redressant en tailleur pour faciliter la discussion. Tu tentas d'ailleurs de te rattraper tant bien que mal. Je veux dire... pas chez tes parents. Mais quand la soirée sera finie, tu sauras que tu pourras toujours défouler ta colère sur quelqu'un, ou au moins parler. Toi à Londres... Tu n'aimais pas tellement ça, mais s'il le fallait... Tu savais très bien que tu le ferais pour William.
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Devyn n’avait pas tort en avançant que parfois il était nécessaire de jouer à être quelqu’un d’autre. Une personne qui se surpasse chaque jour en affrontant ses peurs quelles qu’elles soient s’efforce d’être une autre personne, une qui n’a pas peur du vide, des oiseaux, de la foule. Elle fait fit des ses certitudes et tâche de ne pas écouter ce que lui crie son cerveau affolé, et lorsqu’elle est libérée, hurle à ses hantises de venir la voir, qu’elle est prête, qu’elle les attend, qu’elle n’est plus sous leur contrôle. Ca, c’est louable. Mais ce n’est pas William. Lui ne jouait pas à être quelqu’un d’autre pour se débarrasser de démons, au contraire, il manquait de courage face à sa famille et il le savait. « Si c’est pour être une personne meilleure, je comprends. Mais ça n’avance à rien de faire semblant pour éviter les conflits. Ce n’est que reculer pour mieux sauter, d’autant plus que je ne joue pas la comédie. » Il eut l’impression que le silence était tombé comme un roc après ses mots. Non, il ne jouait pas la comédie. Une partie de lui était lâche, comme dans tout un chacun je suppose, mais l’admettre n’est pas vraiment plaisant. Alors bien sûr, comme le disait Devyn, William pouvait toujours leur parler en tête à tête pour mettre les choses au clair & repartir sur de nouvelles bases. Sauf que ce genre de choses n’arrivent qu’au cinéma, le protagoniste tourmenté parle d’une voix qu’il veut assurée mais qui finit par se retrouvée bourrée de trémolos. Papa & Maman, émus par cette touchante preuve d’amour & de courage prennent leur fiston dans les bras & lui promette que tout vas changer, blablabla. Pensez-vous vraiment qu’après quinze ans de mensonges, Monsieur & Madame Kane pourraient balayer ça d’un revers de la main ? William savait pertinemment que non & Devyn aussi. « Exactement. Je ne peux pas arriver là-bas après des années d'absence en leur demandant d’effacer quinze ans de mensonge de leur vie. » William était sympa, il ne comptait pas l'enfance atypique que lui faisait vivre son Mikey. Au moins, le Gale était réaliste, c’était une qualité qu’on ne pouvait pas lui reprocher. Le brun n’aurait pas supporté qu’il soit tout sucre tout miel avec lui, encore moins dans un moment pareil mais par chance, son petit-ami s’appelait Devyn Gale & Devyn Gale n’était pas ce genre de type. Il était plutôt de ce genre là, à poser sa main sur la sienne pour l’apaiser, cherchant une solution à son problème. Devyn Gale quoi. William posa donc sa main à sur son ventre, le laissant faire. Quatre mois ne seraient pas de trop pour démêler cette situation, d’autant plus que William ne savait pas sur quel pied danser. Il fut d’autant plus troublé lorsque le jeune homme lui dit, très sérieux, qu’il pourrait l’accompagner à Londres. Etonné, William se redressa avec son bras libre pour mieux écouter Devyn, répétant par la suite ; « Venir à Londres avec moi ? » Non, il ne pouvait clairement pas lui imposer ça, la question de réfléchir ne se posait même pas. Il savait que Devyn n’avait pas vécu que de belles choses là-bas & il ne souhaitait pas raviver de vieilles blessures pour ses beaux yeux. « Je ne veux pas. » avait-il dit calmement. Je ne veux pas que tu te retrouves avec les poumons en feu parce que tu étoufferas là-bas. Je ne veux pas te laisser seul avec tes souvenirs dans une chambre d’hôtel pendant que je regarderais ma famille dans le blanc des yeux. Il se redressa complètement, il ne tenait pas  à ce que Devyn trinque pour sa lâcheté.
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William ne jouait pas la comédie. Non, en effet, tu étais bien placé pour le savoir, il pouvait être aussi franc que toi quand il le voulait vraiment. Mentir pour les apparences n'était aps trop son truc, et pour toi, cela pouvait parfois l'être, en cas de nécessité... mais jamais avec des amis. Tu avais tout de même tes limites, et jamais tu ne serais hypocrite avec tes proches. Tu savais être blessant dans ta franchise parfois, sans le vouloir, mais ce n'était jamais par plus méchanceté. Tu avais peut-être un côté plus sombre, mais il fallait vraiment creuser pour le trouver, mais quand il était de sortie... Tu ne l'étais pas à moitié. Parfois, en pensant à toi, tu avais peur, peur que tu sois en réalité ce mauvais fond et que tout le reste ne soit qu'une façade, un masque tellement bien moulé à ton esprit que tu l'étais en permanence. Tu craignais le jour où tu craquerais de nouveau et que tu te défoulerais sur celui qui avais osé le percer à jour.  Tu avais également peur qu'un jour William le sache, l'aperçoive, et s'en aille. Lui aussi pouvait être cryptique et bizarre, se décrivait même comme méchant... mais cela ne t'empêchait pas d'avoir peur. Ce qu'il expliquait était donc peut-être ta vérité : se cacher pour être une meilleure personne, le fait était qu'il ne s'en rendait pas forcément compte à ton sujet. Le silence commençait d'ailleurs en devenir lourd, avec ton absence de réponse, mais William trouva tout de même le moyen de répondre à une autre de tes remarques. Non, effectivement, rien ne pouvait être rectifié au bout de plusieurs années, ce serait hypocrite de penser le contraire. Tout ce que tu pouvais faire, c'était d'attendre que tout cela se passe en tentant de l'apaiser par tes faibles moyens, ce qui semblait fonctionner pas si mal que cela. Tu voulais un peu trop bien faire, vu ce qui sortit de ta bouche, à savoir que tu pouvais l'accompagner à Londres. William lui-même ne semblait pas tellement y croire, vu qu'il répéta de nouveau la question tout en se redressant. Tu assumas cependant, hochant la tête avec un léger sourire. Oui, s'il fallait cela pour que le Kane y aille sans trop de craintes, tu le ferais. Tu étais même content de le surprendre, de montrer que tu pouvais être assez fort pour supporter ce voyage. En réalité, tu avais un peu peur quand même, mais tu savais prendre sur toi, c'était dans tes habitudes après tout. Mais voilà que William refusa, carrément. Son refus claqua dans les airs, résonnant à tes oreilles alors que ton sourire disparaissait petit à petit. Il avait dit ça calmement certes, mais c'était presque pire. Il te regardait maintenant, mais tu étais quelque peu décontenancé, ayant même arrêté ton léger mouvement de doigts dans sa main. Peut-être avais-tu finalement placé un peu trop d'espoir sur sa réaction pour pouvoir bien le prendre. Tu avais dégluti difficilement en retirant doucement ta main de la sienne. Depuis quand me dis-tu ce que je dois faire ? Ce n'était pas exactement ce qu'il t'avait dit cependant, il avait juste dit que lui ne voulait pas que tu viennes, mais cela sonnait pareil pour ton esprit : comme un rejet. Et s'il y a bien quelque chose qui te blessait, c'était bien d'être rejeté quand tu ne t'y attendais pas, surtout par quelqu'un d'aussi proche que lui. Si je te l'ai proposé, c'était que j'avais envie de le faire, quel qu’en soit la raison. Tu voulais le soutenir oui, pour toutes les fois où il t'avait rendu la pareille sans rien demander. Bien sûr que tu aurais sûrement mal d'être là-bas, dans ces lieux de ton passé, mais tu aurais voulu lui montrer que tu t'étais endurci, que cela irait... sauf que ton orgueil avait été un peu écorné avec tout cela.
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William aimait le silence, c’était parfait pour lire, se reposer, et même méditer, pourquoi pas, même s’il n’en était pas adepte. Bref, propice à tout ce qu’il n’était pas apte à faire en ce moment même. Parler de cette lettre & donc de sa famille le chamboulait, il n’arrivait pas à se concentrer sur autre chose que la décision qu’il devait prendre en un court laps de temps. Oui, quatre mois pour réfléchir à ça, ça fait court. Heureusement qu’il pouvait en parler à Devyn, lui était toujours d’excellent conseil, se voulant toujours réaliste et objectif. C’est après un long moment que ce mutisme devenu pesant disparut, mais la question du jeune homme laissa planer une expression hagarde sur le visage de William. Depuis quand lui disait-il ce qu’il devait faire ? Il y a erreur, là. William n’avait pas dicté quoi que ce soit à Devyn, encore moins sa conduite. Ses paroles étaient sèches, il l’avait blessé. Il n’avait pourtant pas dit ça méchamment, il allait devoir s’expliquer. Il tempéra donc ; « Ce n’est pas ce que j’ai dit. Tu sais tout comme moi qu’il n’y a pas que de bonnes choses qui te rattachent à Londres. Je n’ai pas envie que tu trinques parce que j’ai fait preuve de lâcheté. Si tu dois retourner là-bas, ce doit être parce que tu en as envie. » Il posa son pouce & son index sur ses yeux, prenant une profonde inspiration. Il cessa et regarda ses mains, relevant son visage vers le Gale il souffla ; « Je n’ai pas dit que je ne voulais pas de toi. J’ai juste dit que je ne voulais pas. Je ne veux pas que tu te fasses du mal en te remémorant de mauvaises choses quand tu seras seul à l’hôtel & que je serais coincé chez mes parents. » Sauf que peu de temps après, Devyn insista, il tenait réellement à venir, et William n’y tenait pas vraiment. Il croyait en lui, il savait qu’il pouvait se montrer fort lorsqu’il s’en donnait les moyens. Mais là, on parle d’une blessure profonde, la mort de ses parents, de sa grand-mère, de sa famille, de ses attaches. Il ne remettait pas en doute sa force, mais qu’arriverait-il s’il flanchait en pleine soirée ? Il se devait d’être là pour lui et là, il ne le pourrait pas. Alors Devyn voulait surement faire la même chose pour lui, mais il allait avoir du mal à convaincre William. Devant sa ténacité, il soupira ; « Je ne doute pas de ta volonté, Devyn. » Et maintenant, qu’allaient-ils faire ? Une solution aurait pu être envisagée si elle n’était pas tout aussi compliquée que les autres : Devyn aurait pu venir avec lui à ce réveillon. Mais dans ce cas, en plus de devoir des explications sur sa relation avec son frère, sur ses études, sur sa famille, il devrait leur dire que Devyn n’était pas qu’un ami. Il était plus que cela, et s’il doutait que ses parents l’acceptent, son frère serait carrément horrifié. Honnêtement, s’ils ne l’acceptaient pas, William s’en moquait, ce n’était pas ça qui le ferait rompre avec Devyn. Il n’avait pas honte de lui, bien au contraire, c’était surement sa plus grande fierté. Il était en deuxième année à trente-trois ans, était un désert social, ne parlait jamais à sa famille, avait une allure dépenaillée mais il s’en fichait puisqu’il l’avait lui. Le vrai problème, ce serait d’infliger ça au Gale, les regards lourds et tout ce qui s'en suit alors qu’il viendrait de tout juste rencontrer les Kane. Il serait dans le collimateur de son frangin, choquerait ses parents, bref, ils passeraient tous les deux une superbe soirée alors qu’ils auraient pu être au calme n’importe où ailleurs. Mais paradoxalement, leur cacher leur relation ne serait-il pas un évitement ? Pas question de lâcheté ici, c’était un registre différent. William se moquait qu'ils le voit mal, mais Devyn, c’était différent. En même temps, il ne voulait plus fuir sa famille, alors leur présenter Devyn allait être une étape obligée. Après un nouveau moment de réflexion accompagné d’un silence, William haussa les épaules, suggérant ; « Ou alors… Il faudrait que tu viennes avec moi, chez mes parents. Mais Il faut que tu le veuilles vraiment. Ca risque d’être éprouvant. » Il pinça ses lèvres, les mains entrelacées, en proie au stress. Cette idée n’était peut-être pas la meilleure, mais il était hors de question qu’il laisse Devyn seul à Londres. A ses yeux, c’était ça ou Cambridge.
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