What did you expect? ft; nemethan

Je te lançais un regard presque furibard. Moi un gros cul? Si j'avais eu plus de fougue et si je ne me sentais pas si faible, je te l'aurai agité sous les yeux plus souvent pour te faire perdre l'envie de le dénigrer mon derrière. Mais, je ne m'offusquais pas j'en était fière de ne pas avoir le cul plat comme toutes ces nanas anorexiques. J'assumais mes formes généreuses. Pas certaine que tu l'ai suffisamment mater Nathan. Non, il ne l'avait pas maté, il s'en était occupé. Je rougissais légèrement tout en tentant de regagner le bord mais, surtout les bancs. Besoin de me poser encore un peu. Je pensais beaucoup une fois assise. D'où pouvait provenir ce malaise soudain? Je m'excusais alors auprès de toi de faire foirer notre petit rendez-vous et j'étais sincère. Cela me rassura que tu ne m'en veuille pas et que tu me fasses passer avant cela. Je trouvais ça délicat même si tu venais une fois de plus me narguer avec mon gros cul. Je t'assenais alors une petite tape derrière la tête. Heyyy c'est pas bien tu profiterais de ma faiblesse pour me donner une fessée? Pourtant je pense que je suis sage non? A moins que je le sois trop à ton goût? dis-je presque instantanément. Je plantais mon regard dans le tiens, je ne savais pas exactement où nous en étions tout les deux depuis l'été et je devais bien dire que ça me troublait même si je tentais de ne rien laisser transparaitre. Mais, consciemment ou non je savais que j'avais besoin de ta présence. Je me penchais alors pour retirer mes patins. Je comprends pas pourquoi je me sens mal...murmurais-je presque.   

Je jouais toujours à ce petit jeu de séduction avec toi, ça tournait un peu au coquin même par moment et ça donnait une certaine envie de plus par instants. « Peut être bien que oui, peut être bien que non... à toi de voir si tu te trouve trop sage ou pas... » Au fond, tu te connaissais certainement mieux que moi je te connaissais et tu pouvais juger par toi même les moments où tu devrais plus te lâcher que d'autres. Même si nous étions entrain de parler de ton cul et que cela dérapait un peu, ça restait drôle et une chose marrante comme sujet de conversation. Tu venais même me dire que tu comprenais pas vraiment les raisons de cette sensation, le fait que tu ne te sente pas dans ton assiette à ce point. « Je ne sais pas du tout, j'ai pris l'option médecine que depuis cette année » Je te fis alors un sourire et c'était bête, ça aurait fait quelques mois ou années, j'aurais certainement pu te venir en aide d'une autre façon que de rester planter là comme un poteau.

L'étais-je trop ou pas assez, c'était un peu la question que tu étais en train de me poser. Une bonne question peut-être bien. Mon regard lui aussi devint inquisiteur. Je pense que je le suis juste assez et que c'est une qualité. C'est toujours mieux que celle qui s'amuse à ne pas l'être avec n'importe qui n'importe quand. vins-je répondre le plus sincèrement du monde. Bon j'étais peut-être un peu à coté de la plaque mais, je ne voulais surtout pas qu'il ne me prenne pour une de ses filles délurées comme il y en a temps sur le campus. J'avais des valeurs, des limites et surtout j'étais une fille très entière. Je tenais à ce qu'il le sache. Mais, honnêtement cet été je m'étais un peu paumée. Tout me perturbait en ce moment un peu comme si j'avais les nerfs à vif. Allez savoir pourquoi. Après lui avoir tendu une petite moue, je me déridais un peu. Je me rendais compte qu'en fait je ne savais que peu de choses du nouveau Nathan, le Nathan plus âgé. En fait nous n'avions partagé que le passé. J'étais encore plus dépitée que la minute d'avant. La vie était étrange. Je suis rarement malade en plus... Je m'étais stoppé parce qu'une peur s'emparait de moi peu à peu, me souvenant de notre moment sur la plage démarré par une dispute. J'avais ce creux dans l'estomac qui grandissait j'en eu même la nausée subitement. Je me levais alors du banc. Je... Je me sens pas bien Nathan. Je devais avoir blêmis. Je portais mes deux mains à ma bouche en cherchant avec affolements les toilettes. Un regard à Nathan et je fonçais droit vers elles.  

Tu n'étais pas bien du tout et ça se voyait rien que sur ton visage, tu étais pale et aussi blanche que la glace de la patinoire, ça faisait presque peur, on te croyait même morte. « Je vois ça ... » Je ne reprenais même pas ma phrase pour la terminer que tu partais assez rapidement en te levant du banc sans rien me dire, avais-tu une envie pressante de prendre l'air ou quoi que ce soit ? Je n'en avais aucune idée et j'attendais ton retour assis sur le banc, ne sachant pas où te rejoindre.

J'avais filé aux toilettes sans lui dire où j'allais. Heureusement il ne m'avait pas suivie, j'aurai eu trop honte s'il m'avait entendue rendre tout ce que j'avais dans l'estomac. Au bout de cinq bonnes minutes, je me retrouvais devant le miroir des lavabos me rinçant la bouche, buvant un peu d'eau et en passant sur mon visage. Je relevai les yeux sur mon reflet et lâchais un gros soupir. Je ne me sentais pas mieux et cette idée saugrenue d'être enceinte montait encore en moi. Je lâchais un merde bien sonore alors. Je remettais de l'ordre dans mes cheveux en pensant que tu avais du rentrer non content de t'être fais lâcher comme je l'avais fais. Mais, quand je sortis, je te vis assis sur ton banc semblant m'attendre. Je réduisais alors l'écart entre nous. Sans un mot je m'assis à tes cotés. Je ne savais pas quoi faire, devais-je te parler de mes doutes au risque de nous voir repartir dans une mauvaise entente. Je n'avais pas envie que les choses se compliquent alors qu'elles n'avaient même pas commencées. Tu te souviens de cet été, le bar? Nous? lui demandais-je en tournant mon regard azur pour le fondre dans le sien.  

Tu venais de revenir à l'instant près de moi et tu avais un teint pâle, du moins c'est ce que je voyais moi même et tu venais même me poser la question, si je me rappelais de nous, de cet été et du bar, ce moment où nous avions eu une relation au bon milieux des toilettes et rien que d'y penser ça me faisait sourire, c'était certainement le fantasme de beaucoup de gens. « Bien sûr que je me rappelle, comment oublier ou ne pas penser à ça ? » Je te fis alors un petit sourire, ce summer camp avait été moins bien que le précédent, même si tu étais présent à celui-ci, je te regardais alors droit dans les yeux, un léger sourire au coin des lèvres.

J'étais un peu perdue et paumée, je ne m'étais jamais sentie aussi mal de ma vie. Je ne savais plus quoi en penser, était-ce ce fameux soir qui était à l'origine de mon état d'aujourd'hui. Je me posais réellement la question, se pourrait-il que je sois enceinte de Nathan? Est-ce que ce que nous redoutions le plus était arrivé? Cette peur grandissait dans mon ventre. Seulement je ne savais pas si je devais aborder ou pas le sujet avec lui. Alors je lui ai reparlé de cette fameuse nuit, de nos ébats. S'il s'en souvenait et il me confirma que oui, qu'il n'avait pas oublié. Mais avait-il oublié notre pseudo dispute sur la plage. Je l'écoutais et me mordillais la lèvre inférieure. Au lieu de penser au principal du coup ses paroles m'imposaient des flashs qui me firent un peu me sentir toute chose. Je n'y pouvais rien chaque fois que je repensais à nos ébats ensemble j'avais chaud. Heu oui... Je... Tu regrettes? Pourquoi diable lui avais-je demandé ça en laissant de coté ce qui me préoccupais? Il avait ce petit sourire sur le visage celui qui me plaisait tant et qui me donnait envie de sourire moi même. C'était irrépressible, je ne pouvais pas le retenir.   

Tu étais un peu bizarre aujourd'hui, à venir ici puis mal te sentir et nous faire un malaise au bon milieu de la patinoire, puis essayer de parler avant de changer complètement de phrase et finir par me demander si je regrettais cette nuit avec toi et d'avoir fait l'amour ensemble dans les toilettes de ce bar, alors que tout le monde nous avaient donc entendu faire. « Non, je ne regrette pas du tout, c'était un moment magnifique... Et toi tu regrettes ? Pourquoi m'as-tu posé cette question d'abord ? » Je ne comprenais plus grand chose, pourquoi toutes ses questions et surtout à ce sujet, si je regrettais je ne pense pas que je serais avec toi en ce moment précis.

Je pensais à mon état, à ce qui pouvait arriver. Je faisais le rapprochement parce que j'avais peur, une peur panique que ce soit ça. J'aurai peut-être du l'évoquer, le lui dire, parler de cette peur qui grandissait et puis non. J'en ai pas eu le cran. Je ne savais pas comment aborder ce sujet avec lui sans que cela ne parte en vrille à nouveau. Puis quand il me dit qu'il n'avait pas oublié, je me suis sentie mal à l'aise, gênée aussi parce que ce qui s'était passé n'était pas quelque chose dont j'avais l'habitude. La folie, l'élan, la pulsion c'était la première fois que je m'étais ainsi sentie attirée comme un aimant. Alors j'ai gaffé, voilà que je lui demandais s'il regrettais. Quand il me répondit, je baissais les yeux sur le sol n'osant pas affronter son regard. Non, non loin de là même. Troublée mais, je ne regrette pas. Pourquoi? Oui pourquoi... Parce que je voulais savoir ce qu'il pensait, percer ses pensées un peu. Pourquoi diable je n'arrivais pas à me comporter simplement et naturellement en sa compagnie depuis ce qui s'était passé par deux fois. En fait ce que je ressentais me faisait tout simplement peur. Je sais pas pour rien ma question était bête. Je relevais mes yeux dans les siens, tout le courage m'avait abandonné. Je me levais alors. Tu veux pas qu'on aille boire un truc chaud, je suis gelée jusqu'aux os? finis-je par lui lâcher.

 

Tu disais ne pas regretter non plus ce qui s'était passé entre nous et le fait que tu étais simplement troublée, puis tu ajoutais que ta question était bête et que tu ne savais même pas pourquoi tu l'avais posée enfaite. « D'accord, mais content de savoir que tu ne regrette rien également » Ensuite, tu t'étais levée et venait me demander si je voulais bien qu'on aille boire un verre et un truc chaud de préférence, car tu étais vraiment gelée jusqu'aux os, c'était peut être dû à ton malaise. « Oui bien sûr, mais c'est moi qui paye alors et tu as pas à refuser » Je te fis un petit sourire avant de me lever également du banc et me dirigeant vers les vestiaires en ta compagnie.