If we hold on together ▬ Apple

Damian m'avait bien dit à mon anniversaire, d'offrir le bracelet à la fille que j'aimais, à celle avec qui j'espérais que mon couple durerait. Apple était cette personne-là, je ne savais pas ce que l'avenir nous réservait et si entre elle et moi ça pourrait vraiment marcher mais l'essentiel était là : on s'aimait, on s'était trouvés... on s'était perdus mais on avait retrouvé notre chemin, nous étions de nouveau ensemble et c'était tout ce qu'il y avait à savoir pour le moment, je ne voulais pas en connaître plus. Le découvrir, c'était ce que je souhaitais ; avancer main dans la main avec Apple et voir ce qu'il adviendrait. Sûrement bien des obstacles et bien des peines, puisque j'avais le chics pour semer le malheur et la douleur partout où je passais. Je ne comprenais pas le choix d'Apple de vouloir rester près de moi mais j'avais fini par comprendre qu'elle était plus mal encore lorsqu'elle était loin de moi. Je ne savais pas si c'était le meilleur choix, si je faisais bien de revenir vers elle, les doutes m'envahissaient déjà mais je tâchai de ne pas y penser, refermant les yeux, la tête posée sur ses cuisses. Je ne devais pas céder à mes peurs, pas encore une fois.

Je rouvris les yeux, fixant le ciel que le soleil quittait doucement en se couchant à l'ouest et repensai au bébé dans le ventre d'Apple, réfléchissant. Je ne savais toujours pas si la décision me revenait vraiment ou si Apple avait changé d'avis. Je ne savais pas trop comment aborder le sujet, comment lui poser la question d'autant plus que je n'étais moi-même pas certain de ce que je voulais. Je pinçai les lèvres, tâchant de me concentrer sur sa phrase concernant l'approche de l'été mais elle me ramena bien vite à la réalité en me confiant penser parfois à la manière dont on pourrait l'appeler. Mon regard se perdit une fraction de secondes dans les nuages avant que je ne tourne la tête pour regarder Apple qui s'était allongée à son tour. J'hésitai un instant et fixai de nouveau le ciel, le coeur accélérant la cadence. La peur m'abritait toujours et je ne savais pas comment réagir, c'était un véritable combat entre la curiosité et la crainte. Je déglutis et baissai les yeux sur l'horizon.

« ... Et tu penses à quoi ? »

Je ne bronchai pas, fixant le ciel, le coeur battant. Je finis par me redresser, le souffle court et tâchant de contenir la panique qui m'envahissait encore parce que je ne m'étais pas encore fait à l'idée qu'Apple était enceinte, même après un mois et demi. Déjà.... Le temps passe si vite, nous devions prendre une décision rapidement. Je m'allongeai à côté d'elle, glissant ma main dans la sienne et la serrant doucement en fermant les yeux.

(Invité)

Je n’avais pas changée d’idée. Car je ne m’en suis jamais faite une. Je n’avais pas la moindre idée de si j’allais garder l’enfant ou non, même si au téléphone je lui ai affirmée vouloir le garder. Ce sera le dernier souvenir que j’aurai de lui, lui avais-je dit. Mais je n’avais plus à avoir un « souvenir de lui » si j’ai lui, intégralement. Mais j’étais encore indécise. Dois-je avorter, ou le garder ? Nous étions à présent tous les deux adultes, on avait les moyens financiers etc. Mais est-ce qu’on était prêts à être parents ? Personnellement je n’ai jamais vraiment fait de babysitting, je ne connais pas grand-chose aux bébés, alors Andy…

Je regardais le ciel, pensive. Je lui fis part de mes pensées… ça faisais bien plus de deux semaines maintenant, il a dû y avoir réfléchit. Ou peut-être pas… après tout il y a bien des choses à réfléchir dernièrement et je ne m’étonnerais pas s’il me disait que je n’ai pas tellement traversé son esprit. ... Et tu penses à quoi ? Andy se redressa d’une traite et je fermais les yeux alors qu’il vint se rallonger près de moi, en me prenant la main. C’est bizarre… vraiment bizarre. Il était peut-être nerveux mais jouait bien son jeu. Andy m’avait demandé à quoi je pensais, probablement par rapport aux prénoms et m’a pris la main… la dernière fois qu’on en a parlé il a dû sortir de la voiture et s’éloigner de moi quelques minutes. Est-ce que je me faisais des idées ou il avait beaucoup moins… « Peur » ?

J’haussais les épaules, je n’avais pas la moindre idée. J’avais tellement passé des prénoms dans ma tête, pour filles, pour garçons… Le seul qui m'a accroché, c'est pour fille. je me pinçais les lèvres, avant de regarder Andy avec le sourire aux lèvres. Coraleen. je retournais de nouveau mon regard vers le ciel et soupirai. Sinon je ne sais pas trop... J'suis assez nulle là-dedans.

(Invité)

Coraleen... Je rouvris les yeux en entendant le prénom, fixant le ciel en songeant que Cora devait y être. C'était un bel hommage rendu à une femme merveilleuse, effectivement. Je ne savais pas trop quoi en penser, c'était une bonne idée de prénom mais... mais j'avais du mal à me faire à l'idée, un peu trop. Je ne me voyais pas nommer un bébé, lui choisir un nom. J'aimais le prénom Coraleen c'était certain... mais je ne me voyais pas l'attribuer à quelqu'un, pas encore. Je lâchai la main d'Apple en sentant mes mains devenir moîtes et je les plongeai dans les poches de mon pantalon, reportant mon attention sur la jeune femme.

« J'aime beaucoup Coraleen. Mais... »

Je baissai les yeux, fixant un moment la main d'Apple avant de la reporter sur le ciel. Est-ce que j'en étais capable ? Je pouvais vraiment le lui dire, mettre un terme à tout ça ? Je ne savais même pas si elle l'accepterait, et pour cause, elle pensait à des prénoms. Cela signifiait surement qu'elle était sûre de son choix, qu'elle en voulait, de ce bébé. Je pinçai les lèvres, cherchant mes mots et prenant bien le soin cette fois de ne pas croiser son regard par peur que ma détermination ne s'échappe en voyant ses yeux.

« On doit pas vouloir vivre trop vite... Je pense vraiment... qu'on ne devrait pas le garder, ce n'est pas le moment... je sais même pas dans quel état je serai dans neuf mois... enfin, huit, maintenant. Il faut un minimum de stabilité pour ça... »

Je tournai la tête du côté opposé à Apple, fixant le paysage devant moi et regardant les gens assis autant que ceux qui se baladaient. Je me sentais mal tout à coup, je n'avais pas vraiment la sensation que je prenais la bonne décision et j'ignorais même la portée de mes mots sur Apple. Et puis en y repensant, personne ne pouvait vraiment dire ce qu'il adviendrait en neuf mois, quelqu'un en bonne santé pouvait se faire renverser par une voiture et s'il fallait, je n'aurais plus aucun problème avec ma dépression. Mais s'il fallait, j'allais céder à la tentation et être retrouvé pendu d'ici quelques jours. Je ne voulais pas me projeter dans l'avenir et voir sur le long terme, je n'étais pas prêt. Pas du tout.

(Invité)

C’était ridicule, j’étais ridicule. J’ai cru que le bébé aurait une chance de naître, qu’Andy était un peu moins mal à l’aise qu’il l’était. Je n’avais pas pensée à l’inverse… s’il était moins « mal » c’est parce qu’il avait déjà pris sa décision. J’aurais dû me taire et simplement le laisser m’annoncer son choix. Mais au lieu de ça je me suis laissé espérer… mais espérer quoi, au juste ? Je ne savais même pas moi-même ce que je voulais.

- J’aime beaucoup Coraleen. Mais... je le voyais arriver de loin. Je le savais désormais, ce que voulait dire son « mais ». Il y avait plus réfléchit que moi et je ne savais si je devais avoir mal ou si je devais tout simplement acquiescer et avancer dans la même direction.

- On ne doit pas vouloir vivre trop vite... Je pense vraiment... qu'on ne devrait pas le garder, ce n'est pas le moment... je ne sais même pas dans quel état je serai dans neuf mois... enfin, huit, maintenant. Il faut un minimum de stabilité pour ça... j’hochai la tête. Il m’évitait, je ne sais pas si c’est une bonne chose. Alors je me redressai, passant ma main dans mes cheveux et je soupirais. Comment devais-je réagir ? Je devais m’y en attendre. Alors pourquoi est-ce que j’étais étonnée ? Je secouai la tête avant de me rallonger et de le forcer à se retourner vers moi. Dans ce cas je prendrai un rendez-vous chez le médecin. je me pinçais les lèvres et lui sourit. Merci d'y avoir réfléchit pour moi. On aura plus à s'embêter avec ça...

(Invité)

Je venais de dire à nouveau ce que j'avais déjà dit un mois auparavant, qu'il fallait avorter. Et puis quoi ? Je ne me sentais pas soulagé pour autant, mon coeur accélérait et je ne pouvais m'empêcher, bien que ce soit dans la peur, d'imaginer ce qui se serait produit si nous avions décidé de le garder. Une fille, un garçon ? Une plaie ou au contraire, un enfant adorable ? Tenant plus de moi et d'Apple ? Je fermai les yeux, essayant de chasser ces questions mais je n'y parvins qu'en rouvrant les yeux, me retournant vers Apple lorsque cette dernière me l'intima silencieusement avec une main. Je plantai mon regard dans le sien et je ne sus dire ce qu'elle ressentait, elle souriait mais elle n'avait pas l'air soulagée non plus, même si elle me remerciait d'avoir pris une décision. Je pris à nouveau sa main dans la mienne et la serrai doucement.

« Je te fais encore du mal, pas vrai ? »

Ne me remercie pas, je n'ai peut-être pas fait le bon choix. En fait c'est juste que je suis terrifié et je ne veux pas assumer de responsabilités. Est-ce que c'est vraiment bien ? Sans doute pas, cet enfant mériterait de vivre autant que les autres mais j'ai peur de tout gâcher. Encore.

(Invité)

Quoi lui dire ? Je ne sais pas trop ce qui me prenait moi-même. J’avais aussi peur que lui, sinon plus. Il aura à élever un enfant, bien sûr que ça veut dire énormément. Mais je devrai l’élever aussi, dans le cas où on le garderait et surtout, je devrais supporter que mon corps change pendant ces huit mois restant. Je sentais déjà les changements, notamment mon ventre est légèrement gonflé vers le bas. Ce n’est pas suffisant pour que quelqu’un le remarque, mais moi qui me regarde à tous les jours, j’en suis consciente. Ça me faisait déjà peur, parce que je ne me suis jamais vue « grosse », je n’ai jamais eu de vergeture, je n’ai jamais été enceinte, en fin de compte. C’était déjà difficile d’accepter le fait que j’étais une grande fille désormais et que je n’étais plus la petite Apple vierge que tout le monde connait. Alors Apple la futur maman ?

- Je te fais encore du mal, pas vrai ? sa main serrait la mienne et me ramenai sur terre. Ses yeux me fixaient, ils parlaient. J’étais perdu… Pourquoi est-ce que je n’étais pas rassurée ? L’idée d’affronter des rendez-vous chez le médecin à tous les mois, pendant la grossesse et encore après, l’idée de prendre énormément de vitamine, se bourrer la tête d’informations… Est-ce qu’on était prêt à être parents ? Tout ça me faisais vraiment peur, mais rien ne me faisait encore plus peur que : Est-ce qu’Andy va me lâcher en cours de route ? Je n’aurai plus à être embêtée avec cette question, puisque tout est terminé, maintenant. Pourtant, j’étais triste. Non, non. T'as raison Andy. je lui souris timidement, cherchant les mots exact pour m’éviter de craquer. C'est mieux ainsi. Je ne voudrais pas t'ajouter un stress de trop... et comme notre couple n'est pas plus stable, eh bien... je me rapprochais un peu de lui, le plus possible et caressai son nez avec le mien. Je pense qu'il faut du temps pour nous, d'abord...

(Invité)

Mon regard avait accroché le sien alors qu'elle m'avait forcé en douceur à la regarder, et je tentais de déchiffrer les émotions dans ses yeux. Mais j'étais définitivement nul à ce jeu-là, comme à beaucoup d'autres d'ailleurs. Est-ce qu'elle souffrait ? Est-ce qu'elle était soulagé ? Je n'arrivais pas à le savoir, ses yeux me délivraient un message codé dont je ne connaissais pas la signification. Elle me sourit légèrement, mais ce sourire ne me parut absolument pas vrai ; sans doute une intuition, puisque le visage d'Apple ne semblait pas particulièrement tourmenté et elle semblait sincère dans ses dires. Je pinçai les lèvres alors qu'elle se rapprochait de moi, ajoutant qu'elle ne voulait pas me stresser davantage... Ça commençait déjà, j'étais un poids. Elle prenait ses décisions vas-a-vis de mon état et tentait de me ménager. Je sentis ma gorge se serrer mais je ne bronchai pas, esquissant un léger sourire en sentant son nez venir frotter contre le mien alors que je fermais les yeux. Ça n'allait clairement pas être facile, ni pour elle, ni pour moi... Je l'avais faite revenir vers moi mais notre couple allait en voir des vertes et des pas mûres, c'était une certitude. Je rouvris les yeux, les paupières lourdes, et regardai à nouveau Apple.

« Merci. »

Je me redressai légèrement et déposai un léger baiser sur ses lèvres avant de l'attirer à moi pour sentir son corps contre le mien,, sentir sa chaleur, sa présence, soulager ma conscience. J'enfouis mon visage dans le creux de son cou en soupirant, rouvrant brièvement les yeux pour regarder le ciel avant de les refermer.

« Apple... je suis épuisé. »

Je jetai un rapide coup d’œil à ma montre avant de soupirer de plus belle. La soirée commençait à peine et j'avais déjà envie de dormir... J'étais vraiment à côté de mes pompes.

(Invité)

S’il fallait que je me sacrifie pour son bonheur, alors je le ferais ! Je me contentais de lui donner raison, me rapprocher de lui et lui donner mon attention. J’aurai pleins d’autres occasions de tomber enceinte, ce n’est pas comme si j’étais stérile ! Bon aller, il n’y a pas de quoi s’en faire. Quoi que… je me demandais ce que c’était l’avortement. Uh. Quoi qu’il en soit, avortement ou accouchement, dans les deux cas ça doit être assez étrange.

Il me sourit et je cessais les caresses à son nez. J’étais contente d’être à nouveau dans ses bras, ça m’avais terriblement manqué… Merci. je déglutis. Pourquoi il me remerciait, au juste ? Avait-il deviné que ça ne m’enchantait pas tellement ? Je fermais les yeux et prit une grande inspiration. T'as pas à me remercier. .

Andy se redressa afin de déposer un léger baiser sur mes lèvres, puis se rapprocha un peu pour me prendre dans ses bras. Je pouvais sentir son souffle chaud contre mon cou et je fermais les yeux pour profiter de cette étreinte. Apple... je suis épuisé. je déglutis. Hum... tu veux que j'te raccompagne chez toi... ? je me redressai aussitôt. ... ou bien, tu veux dormir chez moi ?

(Invité)

Le soleil ne tarderait pas à terminer sa course dans le ciel, il se couchait encore assez tôt. C'est drôle, les gens qui se mettent en couple sont heureux, en général... Ils sont heureux, ils partagent une partie de leur vie avec la personne qu'ils aiment... C'était tellement différent entre Apple et moi. Le bonheur d'être avec elle se faisait étouffer par tout le reste, la peur, les doutes, l'appréhension de l'avenir. Et puis ni l'un ni l'autre ne se réjouissait pour l'avortement, ce n'était pas un choix facile. C'était un être vivant, notre enfant, au final... Il mourrait avant-même d'avoir commencé à vivre. Je pinçai les lèvres ; je n'avais pas besoin d'être devin pour savoir que ma nuit allait être agitée. Trop de questions, trop de démons, je n'aurais pas un sommeil lourd et paisible c'était certain. Je reportai mon attention sur Apple lorsqu'elle se redressa pour me regarder, me demandant d'une petite voix si je voulais venir dormir avec elle. Mon regard se perdit un instant dans le sien. J'aurais préféré qu'elle vienne plutôt chez les Eliots, je m'y serais senti plus à l'aise, mais il y avait Ocean... La pilule passerait mal et je doutais qu'il ait besoin de nous voir, au moins quelques temps. On devait lui épargner ça ne serait-ce que quelques temps, par respect pour lui ; c'était la seule chose que je pouvais faire pour qu'il se sente mieux. J'esquissai un léger sourire, glissant mes doigts dans les cheveux de la jeune femme et les caressant.

« Ça fait trop longtemps qu'on a pas dormi ensemble. »

(Invité)

Si Andy m’avait dit qu’il préférerait que l’on dorme chez lui, on aurait pu s’inventer d’autres excuses, allonger un peu le temps de notre couple secret. D’ailleurs je me demandais comment ça allait se passer désormais… s’il agirait toujours en timide ou s’il allait me montrer avec fierté comme il avait dit en Thaïlande ? Je me demandais comment mes parents réagiraient, sachant que c’est moi « l’amie » que je parlais l’autre fois. Et puis le mariage, je ne sais toujours pas comment ils avaient réussis à le rompre. Mes parents ne m’avaient pas donné tous les détails, je ne sais même pas s’ils étaient au courant des détails.

- Ça fait trop longtemps qu’on n’a pas dormi ensemble. il passa sa main dans mes cheveux et me sourit… bordel, ce que j’aime quand il me sourit comme ça. Pour une fois j’avais l’impression qu’il était honnête, ce sourire. C’est vrai que ça faisait longtemps. La dernière remonte à Thaïlande, ce qui est relativement loin. C'est vrai... je me levais et prit mon sac en attendant qu’Andy se lève à son tour pour commencer à marcher dans la direction de la maison des Cabots. Il est tôt, tu vas vraiment dormir maintenant ?

(Invité)

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