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Ces sms me rappelaient tellement de choses, Apple ne le réalisait sans doute pas. Ils étaient tellement significatifs, ils représentaient notre couple, celui qu'on voulait elle comme moi faire durer et auquel on ne voyait pas de fin. Si seulement je n'avais pas eu tous ces doutes, si seulement j'arrivais à lui faire confiance. C'était tellement idiot, Elia n'avait pas cessé de me le faire comprendre, parce qu'il était évident qu'Apple m'aimait, elle avait sacrifié beaucoup pour moi. Elle avait tout donné pour que notre couple puisse fonctionner, et j'avais purement et simplement tout détruit parce que j'avais peur, parce que je me sentais mal, ce qui était plutôt ironique dans la mesure où j'avais souffert d'autant plus après cette rupture. J'avais besoin d'Apple, besoin d'entendre sa voix, besoin de la serrer contre moi, de passer du temps avec elle, elle me paraissait être la seule qui me faisait du mal en me faisant du bien. C'était vraiment étrange, mais elle était la seule avec qui je ne faisais pas que souffrir. Pourtant je l'avais rejetée par peur que tout empire et j'avais moi-même rendu la situation catastrophique. Je posai les yeux sur la jeune femme lorsque celle-ci retira sa main et se glissa devant moi, posant ses mains sur mes genoux pour me parler, me dire en quelques sortes qu'elle comprenait. Comment le pouvait-elle ? Elle réalisait que j'allais mal mais elle n'imaginait sans doute pas à quel point. Elle me pardonnait. Elle me donnait le pardon malgré la souffrance que je lui avais faite ressentir et sans savoir ce que j'avais, elle me faisait confiance en se disant que je n'allais pas bien et que ça suffisait à excuser mon comportement déplorable. J'étouffai mon sanglot et fixais Apple, les yeux humides et la gorge serrée, me demandant pour la énième fois comment elle pouvait m'excuser et par quel miracle elle décidait de me soutenir, d'être là pour moi. Je lui avais fait du mal, peut-être plus que n'importe qui et pourtant elle était toujours là, véritable ange tombé du ciel, protectrice et bienveillante. Je ne la méritais définitivement pas et pourtant, pourtant... putain c'que ça fait du bien de se sentir aimé par une personne aussi merveilleuse.
Et plus que me soutenir, elle n'abandonnait finalement pas. Elle croyait à nouveau en nous et avait compris que je ne l'avais pas rejetée parce que je ne ressentais plus rien pour elle, au contraire. J'étais fou d'elle, j'avais été idiot de l'abandonner. Encore un agissement stupide de ma part mais elle m'offrait la chance de me rattraper, de faire machine arrière pour réparer mes erreurs. Et puis, elle prononça ces deux mots. J'ouvris de grands yeux, la fixant toujours. Sans doute aurais-je du avoir envie de pleurer encore, mais ce ne fut pas le cas. Sans dire que j'allais bien, je me sentais soudain bien plus calme, reposé, comme si ces simples mots avaient pu repousser mes pensées noires pour quelques temps au moins. Je ne la lâchais pas des yeux, sans doute par peur qu'elle ne disparaisse si je regardais ailleurs et que je me réveille après une nouvelle nuit trop longue causée par mon hypersomnie nouvelle. Je me redressai et me glissai dans ses bras, enfouissant mon visage dans le creux de son cou et la serrant doucement contre moi. Ça me faisait du bien de la sentir à nouveau dans mes bras, après tout ce temps. Je respirais son parfum en silence, sentant les battements de mon cœur retrouver un rythme plus régulier et l'envie de pleurer s'éloigner. Je finis par me redresser après de longues secondes, passant un revers de mes sur mes joues pour effacer les dernières larmes avant de poser une main sur la joue d'Apple, la caressant avec le pouce et déviant à ses lèvres que je fixai un moment.
« J'm'en veux tellement de t'infliger tout ça Apple, de te faire souffrir. »
La culpabilité refit surface et humidifia mes yeux une nouvelle fois alors que je relevais le regard pour accrocher le sien. Puis de ma main sur son visage qui se plaça sur sa nuque, je l'attirai à moi et l'embrassai doucement avant de poser mon front contre le sien, les yeux clos.
« J'ai besoin que tu sois à mes côtés. »
(Invité)