Hide hide [Ioxie]

Parfait! Vous savez, ce genre de moment que vous aimeriez qu'il reste dans un espace temps perpétuelle, sans interruption, avec une prolongation inimaginable. Je vivais un instant comme celui-ci. Ses lèvres étaient douces et délicates. C'est pourquoi je commençai par un simple baiser, rien de grandiose en la matière, mais assez pour nous mettre confortable. Étant donné ses expériences, je ne voulais pas lui faire croire qu'un premier baiser devait se faire automatiquement avec la langue. Je préférais garder une petite gêne, optant ainsi pour la tendresse. Je finis par sourire, appuyant mon front contre le sien pour déguster ce savoureux moment. Je n'avais envie que d'une seule chose...Recommencer. Et je ne me laissai pas le temps de me questionner plus longtemps, n'hésitant pas une seconde pour m'emparer une nouvelle fois de sa bouche qui s'accordait parfaitement à la mienne. Je me fis quelque peu plus insistant, soulevant Lexie de terre pour positionner ses jambes chaque côtés de mes hanches et mettre mes mains sous ses cuisses, là collant contre moi. Tout en l'embrassant, je marchai vers un arbre pour l'adosser à celui-ci. Notre soudaine proximité me rendis complètement fou. Je ne veux aucunement dérapé, au contraire, je voudrais prendre mon temps, mais avec tout le désir que j'ai accumulé, il est beaucoup plus difficile de dire que de faire. Je finis par ralentir la cadence, souriant à nouveau. « Désolé je... Je veux vraiment pas te faire peur.. Freine moi si tout ça, c'est trop!.. » Je voulais à tout prix qu'elle soit à l'aise, qu'elle soit mettre de ses désirs.

Jamais tu ne te serais attendue à passer une soirée aussi agréable et autant remplie de surprises. Rien ne t'avais déçue, sinon le fait que Ioann avait fait semblant de se noyer. Non, à part cela, il n'y avait aucun soucis ; tout était parfait. Tu te délectais même de chaque seconde, encore plus depuis qu'il avait emprisonné tes lèvres des siennes. Merde... n'aurait-il pas dû être mis en état d'arrestation il y a bien longtemps déjà? Le goût de ses lèvres, ses mains sur toi, tout ça, ça te rendait tellement folle que c'en était presque irréel, carrément criminel. Un sourire s'affiche sur tes lèvres au même moment que tu l'embrasses. D'un côté, tu te laisses faire, et de l'autre, tu as envie d'y mettre du tien. Ce n'est pas parce que tu es une sacrée inexpérimentée que tu ne peux pas essayer au moins... pas vrai? C'est en ne sentant plus le sol sous tes pieds que tu uvres finalement les yeux, te tirant de ta rêverie, et une légère panique te prend vivement. Non... il ne va tout de même pas te faire l'amour contre cet arbre, te dire des mots doux, t'embrasser dans le cou, hein? Tu savais bien qu'au petit matin, lorsque seul le crépitement des flammes prouverait qu'il y avait bien eu un peu de vie en cet endroit, Ioann serait disparu et que ton petit rêve de fille naïve prendrait fin durement. Oui, tu as peur. Ta main, tremblante, se glisse sur la joue du jeune homme, et mettant fin à votre interminable et délicieux baiser, tu ouvres les yeux afin de plonger ton regard bleuté dans le sien. " Ioann.. " Tu ne termines pas ta phrase. En fait, nerveusement et timidement, tes lèvres s'éloignent de celles du jeune homme pour venir se glisser dans le creu de son cou : tu n'as absolument aucune idée de s'il aime ça ou pas, mais tant pis, tu devais certainement passer pour une idiote à l'instant, alors pourquoi s'arrêter? " Je sais pas... enfin, je sais pas m'y prendre... ", dis-tu dans un souffle en relevant la tête pour le regarder, rougissante.

Doucement, Lexie s'écarta quelque peu, blottissant son visage dans mon cou. Je souris légèrement, adorant son petit côté timide et insécurisée. Si je lui posais la question, c'était simplement pour lui faire comprendre que sans son accord, je n'irais pas plus loin, par respect pour elle. C'est alors qu'elle m'avoua ne pas savoir si prendre. Mon sourire s'élargit, démontrant ma compréhension face au stress énorme qu'elle affrontait momentanément. Je la trouve craquante. Je la déposai au sol, nous décollant quelque peu de l'arbre. Je replaçai une mèche derrière son oreille, prenant ensuite son visage entre mes mains. « Si tu savais comment ça n'a aucune importance... Je t'ai dis plus tôt que je serais un excellent professeur, alors le temps venu, je te montrerai. » dis-je avec un ton sincère avant de rajouter: « Mais pour le moment, je crois qu'on devrait se limiter à ce genre de rapprochement... »dis-je en embrassant le coin de sa bouche. Puis je me redressai, regardant la belle demoiselle devant moi avec une lueur indescriptible dans les yeux. « Tu sais Lexie... Je veux pas être le connard que tu vas regretter d'avoir embrassé un soir lors d'un voyage paradisiaque... Je voudrais plutôt être celui qui t'as permis d'apprécier ton escapade nocturne! »

Ce que tu craignais, ce que tu redoutais, était loin d'être la réalité. Ce à quoi tu ne t'attendais pas, pourtant, se produisit : Ioann te rassura, et le plus calmement du monde. Il n'avait pas l'air de vouloir te sauter dessus et te forcer à faire des choses que les filles "normales" faisaient sûrement, que ce soit avec lui ou avec d'autres. Tu l'écoutes, buvant ses mots, te perdant dans son regard perçant qui, depuis le début de la soirée, te vend du rêve ; oui, tu ne vas pas te cacher le fait qu'il te fait craquer et que ce n'est pas d'aujourd'hui. Cette simple "rencontre" à l'hôpital avait suffit pour qu'il t'intéresse, mais jamais tu n'en avais tenu compte. C'était futile. Ce n'était qu'un simple détail. Jusqu'à maintenant. " J'suis désolée... J'avais peur de.. de n'être qu'un trophée de plus, tu vois... " Loin de là tu voulais insinuer qu'il considérait les filles avec qui il couchait comme de simples trophées, car tu le savais déjà bon garçon, drôle, intelligent, beau et avec de très belles valeurs, des valeurs qui se rapprochaient tout de même bien assez des tiennes, et qu'il était certainement très gentil avec la gente féminine. Comme il l'avait été avec toi. " Crois-moi, j'vais pas regretter. Même que maintenant, je ne voudrai que ça. Encore et encore. " De ses baisers, de ses lèvres. De lui ; de sa présence, enfin vous comprenez. De nouveau, tu l'embrasses, avec une certaine passion. " Tu vas me laisser dormir dans tes bras, hein? Surtout que... maintenant que t'as perdu le défi, et que je suis la gagnante, ne devrais-je pas avoir le droit à un prix? Un super prix du vainqueur? ", fais-tu en te mettant à rire, d'un coup, bien trop heureuse.

J'écoutai Lexie, le coeur gros lorsqu'elle m'avoua avoir peur d'être qu'un simple trophée. Évidemment, avec tout ce que je lui avais dis plus tôt, il était normal qu'elle doute de ma franchise et je n'étais aucunement blessé par ses paroles. Au contraire, je me rends compte à quel point je serais incapable de lui faire subir un tel acte. Je souris lorsqu'elle rajouta que je n'avais pas à m'inquiéter, me partageant un nouveau baiser. Puis, elle revint sur le sujet de sa victoire, me faisant rire. Je pris un petit lapse de temps, mordillant ma lèvre inférieure et prenant un air pensif pour réfléchir à son cadeau. Une idée me vint alors en tête! « Comme je suis un gars de parole, il est certain que tu vas avoir un prix énorme... Mais je te le fournirai à notre retour à Harvard.. Pas avant! » dis-je en lui tirant la langue. « Et pour ce qui est de dormir collé... J'hésite encore...» Je pris une moue faussement incertaine avant de reposer mon regard sur Lexie et de rire de bon coeur. J'embrassai son front avant de la serrai fortement dans mes bras. « Laisse moi terminer notre petit nid douillet et ensuite, je te ferai vivre la plus belle nuit de toute ta vie et ça, sans même devoir se déshabiller! » J'éclatai de rire de nouveau. Je n'avais pas l'intention de sauter des étapes, c'était la raison pour laquelle nous allions rester habillés! Je terminai de mettre quelques feuillages dans le fond du trou, remettant aussi du bois dans le feu. Lorsque je fus satisfais de notre couchette, je m'y installai, invitant Lexie à me rejoindre. Je déposai la nappe sur nous. Lexie était entre le feu et moi. Je préférais couper le froid avec mon dos et la tenir au chaud. « Si je te disais que tôt ou tard, je savais qu'on finirait par... Par se rapprocher. Tu trouverais ça étrange? »

Ça te rassurait de savoir qu'il ne te considérait pas que comme un trophée, car pour toi, le respect était important et les sentiments, il ne fallait pas jouer avec ça. Tu ne pourrais pas dire encore actuellement que tu avais des sentiments à l'égard du Winthrop. Néanmoins, tu sentais une certaine différence vis-à-vis lui, en comparaison aux autres garçons que tu connaissais ou que tu croisais sur le campus ou bien ici même, au Summer Camp. Des genres de papillons dans ton estomac se faisaient sentir et autant ça pouvait être désagréable un certain moment, autant ça pouvait être la sensation la plus agréable du monde. " Un prix? Tu peux pas être sérieux.. " Tes yeux brillaient, car jamais on ne t'avait parlé ainsi, jamais on ne t'avait offert de telles choses, jamais tu ne t'étais sentie aussi bien en compagnie de quelqu'un. " Oh et puis tant pis, hein! Tu dormiras seul, et moi j'me trouverai un ours ou un loup dans la forêt obscure, pour me réchauffer! C'est si simple! " Tu lui fis la grimace avant d'éclater de rire, croisant tes bras sur ta poitrine. Néanmoins, tu te laissais aller dans ses bras, le laissant t'embrasser le front pour finalement te serrer contre lui. Qu'est-ce que tu étais bien... Tout ça, c'était si simple ; le souper, et tout le reste, ce rendez-vous, il n'y avait rien de trop extravagant ou d'irréaliste, ce n'était pas un conte de fées, simplement une soirée passée avec un homme et une femme pour discuter, se coller, se parler, tout ça... Tu prenais place au sol, dans les bras de Ioann, en fermant les yeux un moment, puis en les rouvrant, tu te surpris à rougir, ne quittant pas le feu maintenant allumé du regard. " T'es devin? " Tu souris, puis te corrigea : " Non, plus sérieusement... tu dis vrai? Tu savais qu'on en viendrait à se rapprocher, comme ça...? T'en avais envie dès le début, ou c'était juste.. une intuition bizarre? " Délicatement, tu posas tes mains sur les siennes, qui t'entouraient, puis tu fermas les yeux de nouveau, appréciant chaque seconde.

Je ne pu m'empêcher de rire lorsqu'elle me demanda si j'étais devin. Ce qui est le plus drôle, c'est que j'ignore comment expliquer cette certitude. Peut-être que ça se sent quand on sait qu'on va bien s'entendre avec une personne? J'écoutai attentivement les questions de Lexie, me laissant un petit sourire. « Et bien, pour toujours rester franc... C'était plus une intuition bizarre qui a finit par se certifier à chaque nouvelle rencontre qu'il y avait entre nous. » dis-je calmement, entrelaçant mes doigts avec celle de Lexie qui avait mis ses mains sur les miennes. « Je sais pas comment je pourrais expliquer ça autrement, mais je suis pas déçu d'avoir une certaine chimie inexpliqué avec toi! » rajoutais-je en riant doucement. Je ne pu m'empêchai de la regarder longuement avant de dégager ma main de la sienne, tourner son visage et l'embrassai à nouveau. Curieusement, j'étais incapable de me contrôler. Je voulais constamment sentir sa bouche contre la mienne. Je bougeai légèrement pour mieux me placer, l'embrassant encore et encore. « Je crois qu'il va falloir dormir séparément, sinon je risque de pas contenir! »

" Alors je vais t'avouer être contente que cette intuition se concrétise en quelque chose de plus...vrai. Comme tu dis.. ", dis-tu dans un sourire tout à fait sincère et plutôt mignon. Ton côté adorable et chou-mignon était peut-être ton plus grand atout. Tu n'avais pas le sex-appeal des filles de l'université, mais t'étais fière de toi et de ta personnalité, et tu ne t'en cachais pas, sans jamais t'en vanter. Tu étais toi-même, et c'était le principal. Peut-être est-ce ce qui avait accroché Ioann? Tes doigts serrent avec délicatesse les siens, et tu te laisses aller à tes envies et la douceur de ses lèvres contre les tiennes. Tu ne peux plus t'en passer ; tu ne veux plus t'en passer, c'est aussi simple que ça. Rien de plus facile. Tu romps le baiser un instant en te mettant à rire contre ses lèvres, posant ton front contre le sien. " Si c'pour m'embrasser toute la nuit, alors essaie donc de ne pas trop te contenir. " Tu avales ta salive en passant l'une de tes mains sur sa joue, plongeant ton regard dans le sien. " Dis-moi... sincèrement. Me trouves-tu jolie? Ou suis-je... banale? " Tu ne t'attendais pas à poser cette question pour recevoir des compliments, de l'attention. Seulement, on ne t'avais jamais vraiment dit que tu étais belle, avec sincérité, et tu cherchais à savoir ce que lui, ce que Ioann et seulement lui pensait de ça, de toi.

Je ne peux m'empêcher de contenir un sourire amusé lorsqu'elle me donne le droit ne de pas mon contenir si c'est pour l'embrasser toute la nuit. Mais Dieu seul sait que même avec plusieurs embrassades, je finirai par craquer tôt ou tard et que mon meilleur ami dans bas va réveiller au mauvais moment. Alors il faut absolument que je calme mes ardeurs.

Soudainement, Lexie me posa une question qui me fit fronçai les sourcils. Pourquoi cette question? Est-ce qu'elle sait au moins qu'elle n'est pas juste mignonne, mais qu'elle est potentiellement femme? Ce que je veux dire par « potentiellement», c'est qu'avec un décolleté et une jupe un peu plus courte que la normal, elle ferait tourné des têtes en bourriques sans hésiter! « Est-ce que t'es sérieuse? Tu me demande vraiment si t'es jolie? » dis-je sur un ton pratiquement outré! Il était hors de question que Lexie ait du mal à avoir confiance en elle et sa beauté. J'étais justement là pour lui prouver le contraire. « T'es absolument magnifique Lexie! T'es plus que jolie, tu es belle... Et crois moi, quand je dis à une fille qu'elle est belle, c'est parce qu'elle m'attire autant physiquement que mentalement. C'est pas des paroles en l'air! » Je fis une petite moue avant de reprendre parole. « J'espère que tu te trouve canon aussi? Parce qu'aussi non, va falloir utiliser les grands moyens pour que tu te sentes bien dans ta peau! »

C'est avec une légère gêne que tu te mets à rougir avec puissance. Il a ce don de te rendre d'un coup toute chose, et l'instant d'après, de te gêner sans difficulté. Oui, ce que tu avais posé comme question était idiot, et de par sa réaction, tu redoutais comme le commentaire qui suivrait : "tu te crois pour qui, tu cherches quoi comme attention?" Immédiatement, tu baissas la tête, presque honteuse. Mais à ton plus grand étonnement, ce ne fut pas un commentaire du genre qui sortit de sa bouche. Plutôt, ce fut des paroles douces, et des compliments qui t'étonnèrent, dits avec entrain et certitude, ce qui ne te fit rougir qu'un peu plus encore. Merde. Fallait que tu apprennes à contrôler ça! " Mais... " Non, en fait, il ne te laissa même pas parler, qu'il en rajouta une couche. Couche qui t'arracha un rire, d'ailleurs. Rire nerveux, un peu. " Non, c'est pas ça du tout... Je cherchais juste à savoir.. Enfin, j'avais mes raisons, ne cherche pas à comprendre. ", dis-tu en haussant les épaules, secouant la tête de gauche à droite. Puis, un nouveau sourire, un peu malicieux, s'afficha sur ton visage. En te mordant la lèvre inférieure, tu demandas : " Et... quels grands moyens il aurait fallu que tu utilises, dis-moi...? "