Should I Feel So Betrayed ? (feat. My Twin sister Quinn)

Should I Feel So Betrayed ?
Ninny & Drew ▲ Martinique Island (France)

DAY  30 ► During the morning
Fort-De-France Beach (Martinique)

Les lésions corporelles peuvent entraîner des fuites importantes de sang qu’on appelait plus communément hémorragies. Les thrombocytes servent à coaguler le sang dans les plaies mineures, mais les plaies majeures doivent être réparées tout de suite pour prévenir l’exsanguination. Des plaies internes, passant parfois inaper-çues, peuvent causer des hémorragies graves. Non mais pourquoi étais-je en train de réciter une petite défini-tion de l’hémorragie ? Ah mais oui parce que comme un con je me suis frappé le visage avec mon poing, brisant de ce fait mon nez et celui pissait le sang. Je ne pouvais me plaindre et je n’avais nullement besoin que ma sœur me prenne en pitié. Et non je ne me comportais pas comme une victime… Quoique je m’en foutais vraiment, elle faisait ce qu’elle voulait ! « Par les culottes sales d’Henri VIII, est-ce que j’ai dit que je ne te soutiendrais pas ? Je crise certes ! Mais comprends-moi un tant soit peu ! Cela fait l’effet d’une bombe atomique et je ne parviens juste pas à accepter que tu aies couché avec Jorden et que ça t’ait mise enceinte. Ça me semble inconcevable ! Mais oui je serais là comme je l’ai toujours été même si tu ne me crois plus avec ce qu’il vient de se passer… » je m’interrompis alors que je voyais une petite tête blonde cou-rir vers moi… Il ne manquait plus que ça… Ma fille allait me voir dans cet état de délabré.

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YOU CAN'T JUDGE ME
Andrew et Quinn

J'avais beau réfléchir mais il me semblait bien que c'était la toute première fois que j'avais une dispute de cette envergure avec Andrew. La toute première fois qu'on haussait le ton à ce point et qu'on en venait à se balancer des trucs pareils. Quelque part, je me disais que si ça ne s'était pas produit avant, c'était tout simplement parce que je n'avais jamais vraiment répliquée. Parce que je l'avais toujours laissée contrôler sans rien dire et puis parce que j'avais pas le courage de me le mettre à dos. Peut être que si j'avais été un peu plus forte caractériellement parlant, les choses auraient explosée beaucoup plus tôt. Quoi que.. J'étais pas enceinte quelque temps plus tôt et je ne pouvais nier que cela avait quand même énormément à voir dans la dispute d'aujourd'hui. « Non, je te comprend pas. » Et peut être même que je n'y arriverais pas du tout. Pas au vu de la situation. « J'ai peur, je suis complètement terrorisée et dépassée par ce qui est en train de se passer. Et là, j'avais juste besoin d'entendre que tu serais là, que t'allais pas me laisser tomber et que tout se passerais bien. J'voulais juste ça. » Alors on en était là maintenant ? J'allais pleurer parce que j'étais déçu de son comportement ? « J'pensais juste que toi, tu comprendrais. Mais c'est pas le cas alors c'est peut être mieux de prendre certaine distance. » Et c'est ce moment que choisi une petite tête blonde pour courir en notre direction. Aliénor. Malgré moi j'esquissais un sourire en voyant ma nièce débarquer de la sorte. J'avais jamais vraiment eu l'occasion de passer du temps avec elle. Mon regard se posa sur Andrew, le visage toujours en sang et je réceptionnais la petite avant qu'elle ne puisse voir la tête de son père. « T'es aussi jolie que tatie Ninny. Tu veux faire des chateaux de sable ? » Et je lançais à l'intention de Drew : « Tu ferais mieux de te nettoyer le visage. »

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Ninny & Drew ▲ Martinique Island (France)

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Fort-De-France Beach (Martinique)

Je n’en pouvais vraiment plus de cette dispute avec ma jumelle parce que je ne pouvais supporter qu’elle me tienne tête, en effet tout le monde savait que j’étais désormais le « Patriarche » de la famille vu que nous avions renié nos parents et tout. Et je crois bien que je ne voulais pas donner raison à ma sœur sur le fait que je devais tout contrôler, prouver qui était le chef ! J’avais cette putain de besoin d’être le puissant, qu’on me vénère et j’en passe… Mais malheureusement pour moi, je devais reconnaître aujourd’hui que j’avais perdu cette bataille et oui cela me mettait hors de moi parce que je ne supportais nullement l’échec ! Pourquoi étais-je en train de les accumuler ? J’avais la grave impression que j’avais une vraie vie de merde depuis quelques semaines et que je ne faisais vraiment rien pour l’arranger parce que je m’enlisais dans ma bulle. J’écoutai ma sœur qui répondait à mes précédentes paroles et ce qu’elle me disait me fit un drôle de pincement au cœur parce que je ne m’en étais pas rendu compte. Etais-je vraiment devenu si égoïste ? Par la barbe de Mer-lin, que m’arrivait-il ? Il fallait à tout prix que je redevienne celui que j’étais auparavant ! J’avais l’impression que je manquais cruellement de confiance en moi et cela m’obligeait à faire souffrir mes proches… En clair, cette dispute m’ouvrait les yeux et ce que je voyais n’était pas beau du tout à voir. Comment avais-je pu laisser les choses s’envenimer de la sorte ? J’allais finalement réagir après quelques secondes de réflexion lorsque ma petite tête blonde arrivait en courant vers nous mais avant qu’elle ne puisse m’atteindre, Ninny la chopa et lui proposa de faire un château de sable. Ma princesse acquiesça aussitôt avec un grand sourire tout en ser-rant sa tante dans ses bras. Cette image me fit un pincement au cœur aussi… Je ne me fis guère prier lorsque ma jumelle m’ordonna de me nettoyer le visage. Je retirai ma chemise et m’essuyai avec avant de les re-joindre. Je fis une chose que je ne pensais pas faire dans l’état où j’étais : je les serrais toutes les deux dans mes bras. Lorsque je me détachais d’elles, je repris la parole d’une voix calme qui masquait mal la souffrance que je pouvais ressentir : « Je ne sais pas si tu les accepteras mais je te présente mes excuses Ninny… Tu as raison, je suis obnubilé par ce qu’il se passe autour de moi que j’en oublie le reste… Néan-moins saches que je ne te laisserais pas tomber quoiqu’il arrive. Tu es ma sœur et même si je me conduis comme un parfait salaud égoïste, je serais toujours là pour toi » je m’interrompis légèrement en regar-dant Aliénor avec un léger regard attendri avant de poursuivre : « Je t’avoue que je n’arrive pas encore à comprendre ce qu’il se passe et ça me fait peur aussi… Je ne veux pas qu’il t’arrive quelque chose et ça me fait agir comme le dernier des cons. Enfin bref, j’ignore si tout se passera bien – quoique je l’espère sincèrement – mais même pour tout l’or du monde, je ne cesserais d’être avec toi à te soutenir, à t’aider et si tu le gardes ton enfant, à devenir un oncle dont tu serais fière. Voilà c’est peut-être un peu tard pour l’heure mais je voulais que tu saches ce que je pense réellement et que je regrette ce qu’il vient se passer ». Ouah je pourrais être fier de ma tirade mais ce n’était pas vraiment le cas… Ce que je venais de dire à ma sœur étaient des mots que je ne prononçais que très rarement voire jamais : je ne me dévoile jamais ! Les sentiments étaient pour les faibles mais là il s’agit de ma jumelle et jamais je n’accepterais de la perdre… Mais ce n’était pas du tout dans le but de l’amadouer hein ! Je suis certes froid, manipulateur et totalement inflexible mais jamais je ne manipulerais Quinn : plutôt mourir !

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YOU CAN'T JUDGE ME
Andrew et Quinn

Je l'avais peut être dit sur un ton assez sec mais, fallait me comprendre aussi, il m'avait poussé à bout et j'pouvais pas devenir toute mielleuse en un claquement de doigt. Enfin, bref. C'était déjà bien que j'évite un tel spectable à Aliénor. J'avais beau être énervée, elle restait ma nièce et j'avais pas tellement envie qu'elle voit mon frère dans cet état là. Du coup, je m'éloignais avec elle m'installant tranquillement pour débuter la séance chateau de sable. « Les chateaux, c'est pour les princesse. Et toi, t'es la plus belle des princesse. » Et avant que je ne puisse ajouter autre chose, Andrew venait nous rejoindre nous serrant dans ses bras. Whut ? Mes paroles avait-elle eu de l'effet sur lui ? C'était presque incroyable. Il était du genre tellement fier que j'pensais vraiment pas qu'il finisse par réagir comme ça. « M'étouffe pas non plus. » Je riais doucement faisant redescendre la pression. J'aimais pas me prendre la tête avec lui. Avec personne d'ailleurs mais lui, c'était encore pire. Je ne supportais vraiment pas ça. « Drew.. » Ma gorge s'était légèrement nouée en entendant ses excuses. Déjà, rien que ça, c'était un énorme pas mais j'sais pas, ça me touchait vraiment. Et que personne ne dise que c'était les hormones parce qu'il était encore beaucoup trop tôt pour ça. Et une fois qu'il eut terminée, je reprenais enfin la parole beaucoup plus calme et détendue qu'auparavant. « Je sais que t'aimes pas Jorden et.. Honnêtement, je le porte pas dans mon coeur non plus mais laisse lui une chance. Il pourrait peut être t'étonner. Et dans tout les cas, il restera le père que tu le veuille ou non. Mais merci.. Merci de reconnaître tes tords. Tu sais que je t'aime ? »

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Ninny & Drew ▲ Martinique Island (France)

DAY  30 ► During the morning
Fort-De-France Beach (Martinique)

Je n’en revenais toujours pas de cette terrible dispute que je venais d’avoir avec ma sœur jumelle et avant que les choses ne s’enveniment encore plus, je remerciais intérieurement les Dieux d’avoir fait apparaître ma fille parce que cela m’avait donné du répit pour réfléchir à ce qu’il venait de se passer. En effet, ma jumelle avait attrapé sa nièce au vol et elles partaient toutes deux un peu plus loin pour pouvoir fabriquer le fameux château de sable tandis que moi je luttais intérieurement contre mes propres émotions. Finalement, j’en étais venu à la conclusion que les mots de ma sœur étaient ceux que j’attendais depuis des jours pour que je me réveille enfin de ce cauchemar dans lequel je vivais continuellement depuis des semaines. Je m’étais prestement essuyé avant de venir rejoindre mes blondes chéries et de les serrer tendrement dans mes bras alors que ma sœur se mettait à rire légèrement en disant que je l’étouffais. Puis je m’étais mis à parler, je lui avais tout expli-qué tout en m’excusant pleinement. Elle me parlait d’une voix plus calme maintenant pour me répondre qu’elle savait que je n’aimais pas l’autre et qu’elle non plus mais je devais laisser une chance au Jordenculé parce que malgré tout, il restait le père de son futur enfant. Puis elle s’était mise à me remercier d’avoir recon-nu mes tords puis elle me dit je t’aime. Je m’approchai pour la reprendre dans mes bras et répondre d’une voix douce : « Je te promets de faire un effort Ninny. Je ne veux pas te perdre, je serais toujours là pour toi quoiqu’il arrive ! Et ne me remercie pas, c’est à moi de le faire parce que tu viens de m’ouvrir les yeux… Je regrette tellement de ne pas avoir su réagir à temps… Pardonnes-moi sœurette… Et oui je sais que tu m’aimes et moi aussi je t’aime ! Plus que tout… »

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J'avais l'impression de passer du plus que négatif à une déclaration d'amour. Et quelque part, c'était le cas puisque je venais de lui dire que je l'aimais. En même temps, il était mon frère, je ne pouvais faire autrement. Et maintenant que la tension était quelque peu redescendu, je n'allais pas continuer dans le mauvais sens. Mon but n'avait pas du tout été de me prendre la tête avec lui et avec Aliénor dans les parages, je préférais que les choses restent assez calme. J'avais pas tellement envie de me donner en spectacle devant le bout de chou qui ne comprendrait sûrement pas ce qui se passerais. Déjà qu'on avait été à deux doigt du désastre, mieux valait faire redescendre la pression. Question de sécurité. « Tu sais que tu peux compter sur moi Drew, et on est pas obligée d'en venir à se hurler dessus quand quelque chose ne va pas. J'serais toujours la pour t'aider. Tu sais très bien que tu passes avant les autres, même avant moi. » J'aimais pas savoir qu'il avait des problème et qu'il soit autant perdu dans sa vie. A croire que tout lui tomber dessus en ce moment. C'était peut être le moment que je parle avec Prudence. Il avait besoin d'elle plus que jamais et même si c'était dur, j'espérais qu'elle puisse le pardonner.

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Je ne revenais toujours pas de cette dispute que je venais d’avoir avec ma sœur jumelle mais j’avouais qu’il m’avait fallu cela pour que je puisse finalement ouvrir les yeux sur ce qu’il se passait en dehors de ma vie. Et surtout de comprendre que je n’étais pas la seule personne au monde à avoir des pro-blèmes : ma sœur avait besoin de moi, ma fille avait besoin de moi et Prudence avait besoin de moi égale-ment. Elle m’aimait, elle me l’avait dit ce fameux soir où nous nous étions quelque peu retrouvés. Mais il sem-blerait que malgré tout ce qu’il s’était passé, je n’arrivais pas encore à comprendre jusqu’à aujourd’hui. J’avais failli perdre l’une des personnes les plus importantes dans ma vie pour une connerie tout de même. Il était grand temps que je prouve que j’étais digne de ce que les Dieux m’offraient. A commencer par être un vrai frère ! Ma sœur me disait que je pouvais compter sur elle, je le savais mais je refusais de le voir. J’avais besoin de ma sœur, des trois femmes de ma vie ! Je passais avant les autres ?! Mais comment avais-je fait pour ne pas l’avoir remarqué ? Etais-je vraiment si centré sur moi-même que même les personnes les plus proches de moi n’avaient la moindre importance ? Il semblerait que oui et comment dire, cela m’écoeurait de moi-même. Je ne pus retenir mes larmes cette fois, chose qui ne m’arrivait jamais. « Ninny, tu passes avant tout aussi mais j’ai été trop fier pour vouloir qu’on m’aide. Mais c’est fini maintenant ! Je vais changer et deve-nir le frère dont tu serais fier. Autant que moi je suis fier de toi » je déglutis légèrement avant d’essuyer mes putains de larmes avant de sourire à ma sœur qui jouait toujours avec sa nièce. « Je peux vous prendre en photo, mes deux amours ? »

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C'était quelque chose d'assez difficile, je le savais. Le pardon était le genre de truc qu'on ne pouvait pas donner facilement. J'en savais quelque chose puisque je ne pardonnais pas. J'étais la fille la plus sympa au monde, prête à tout pour aider les autres mais à partir du moment qu'on faisait un truc de travers à moi, ça ne passait plus. J'étais peut être un peu trop rancunière mais à trop donner, on se faisait avoir. Et parfois, il falait mieux retirer sa confiance et totalement ignorer la personne qui nous avait blessée. Bien sûr, tout le monde n'était pas forcée d'agir comme ça. Cela ne tenait qu'à moi et j'espérais très sincèrement que Prudence trouve le moyen de lui pardonner un jour. Parce qu'il l'aimait, que ça se voyait et que je savais qu'il s'en voulait déjà bien assez pour ce qu'il lui avait fait. Enfin, j'essaierais de m'occuper de ça un peu plus tard. Pour le moment, il serait mieux d'arranger ma propre situation avec lui. Histoire de ne pas rester un peu trop sur les nerf. J'étais consciente que la tension était redescendu mais, j'voulais quand même éviter quelle revienne. Simple mesure de précaution. « Je suis déjà fière de toi Drew. T'as pas besoin de me prouver quoi que ce soit d'accord ? » J'me sentais mal parce qu'il pleurait. C'était la première fois depuis bien longtemps que je le voyais pleurer. Sauf que je ne me levais pas pour le consoler. Aliénor n'avait pas remarquée que son père était dans un piteux état et j'voulais pas tirer la sonnette d'alarme. « Euh.. Oui si tu veux. » Je tapais mes mains pour faire partir le sable et prenait ma jolie petite nièce sur les genoux. « Regarde papa mon chou et fait un jolie sourire. »

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Merci petite sœur, grâce à toi je me sentais beaucoup mieux désormais. Voilà ce à quoi je pensais à l’heure actuelle, en effet quelques minutes plus tôt, on aurait presque cru que j’allais à tout jamais perdre ma sœur jumelle – que j’avais retrouvé il y avait pas si longtemps de cela hein – puisque notre dispute avait été assez animée. Jamais je ne m’étais comporté comme cela avec elle, même si je devais avouer que parfois ça clashait mais ce n’étaient que des petites disputes de rien du tout, normales pour des frères et sœurs. Mais celle d’aujourd’hui, c’était le début d’une nouvelle aire… Heureusement que j’avais réagi à temps tout de même parce que sinon, je serais en train de regretter d’avoir perdu la personne la plus importante dans ma vie vu qu’elle était ma moitié parfaite ! Si Prudence était ma vie, mon amour, ma sœur jumelle Quinn était mon tout, mon âme et sans elle je n’étais rien du tout ! Ma sœur me disait qu’elle était déjà fière de moi et que je n’avais pas besoin de lui prouver quoique ce soit. Inspirant un grand coup, je lui demandais si je pouvais la prendre en photo avec Aliénor. Elle me répondit que si je le voulais, c’était oui. Je souris tout en sortant mon téléphone de ma poche tandis qu’elle mettait sa nièce sur ses genoux en lui demandant de me regarder et faire un joli sourire. Ma fille fit exactement ce que lui dictait sa tante et me fit son plus joli sourire sous lequel je me sentis fondre. Et pendant que je me préparais à prendre la photo, je me figeais en regardant la scène de-vant mes yeux. Comment avais-je fait pour ne pas remarquer que le plus important à mes yeux se trouvait justement sous mes yeux ? Je déglutis légèrement avant de leur dire : « Attention ! Dites cheese ! » et je pris à ce moment-là la photo. Elle était parfaite, j’en pris une deuxième dans la foulée avant de les montrer à ma sœur. « Les deux femmes de ma vie… Je vous aime ! Bon qui veut une glace ?! »

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Aliénor faisait partie de la catégorie des gosses adorable. J'voulais la même tiens. C'était le bonheur absolue ça. Elle bronchait pas, se plaignait pas et même si je venais de la couper en pleine occupation super importante pour une enfant de son âge, elle râlait pas. C'était pas beau la vie ? « Cheeeeeese. » J'souriais tout en faisant des chatouilles à ma nièce pour la faire rire. Les photos étaient tellement plus jolie quand les gens riaient. Puis ça donnait de beau souvenir non ? Les souvenirs, c'était sûrement ce qu'il y avait de mieux. Quand ils étaient heureux, bien entendu. « Je t'aime aussi. » J'crois que j'avais jamais eu autant de déclaration d'amour de la part d'Andrew. C'était surprenant et plaisant à la fois. Je préférais largement nous voir comme ça. C'était d'ailleurs beaucoup mieux que de s'hurler dessus. Logique quoi. « Oh, j'suis carrément partante et j'crois pas que blondinette va refuser. » Le gamin qui refuserait de manger une glace n'était encore pas née. J'poussais un soupir me redressant tout en prenant Aliénor dans mes bras. Au final, l'instinct maternel je l'avais plus ou moins. J'adorais les enfants, c'était peut être le genre de détail qui me faciliterait la vie. Si j'arrivais au terme de ma grossesse bien entendu. Parce qu'avec mes problèmes de bouffe et mon anorexie qui pointait à nouveau le nez, j'étais pas sûre d'être dans les meilleurs conditions même si je gardais le silence sur ça.

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