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Dexter P. Tysee
♕ promptement diagnostiqué troublé mentalement
à savoir →20 ANS ❖ JOUEUR DE FOOTBALL POUR LES CRIMSON DE HARVARD ❖ HÉTÉROSEXUEL ❖ CÉLIBATAIRE ❖ ÉTUDE MAJEUR EN DROIT ❖ CANADIEN ❖ ATTEINT DU TROUBLE DE LA PERSONNALITÉ BORDERLINE caractère → FIDÈLE ❖ JALOUX ❖ SENSIBLE ❖SPONTANÉ ❖ VIOLENT ❖ INTELLIGENT ❖ DISCIPLINÉ ❖ COLÉRIQUE ❖ POSSESSIF ❖ ATTENTIF ❖ ÉLOQUENT ❖ CHARISMATIQUE ❖ MYSTÉRIEUX ❖ OUVERT D'ESPRIT ❖ PERFECTIONNISTE ❖ FAIBLE ESTIME DE SOI ❖ MÉGALOMANE histoire →J’ai peur. C’est constant, linéaire, cette possibilité, ce risque d’abandon, ne m’a jamais quitté d’aussi loin que mes souvenirs m’amènent. Je crains la distance, je fuis les silences impulsivement, dangereusement, presque à quatre pattes sur le sol. Il fait chaud et puis froid, je ne sais plus, je ne sais jamais véritablement. C’est trop souvent noir là-haut, celui-là bat trop constamment fort. Parfois je ne vois rien venir, un simple mot et ma mâchoire se crispe sous l’effet de la colère, mes poings s’élancent et s’échouent sur un visage, peu importe lequel, peu importe la raison. Je ne vis qu’aujourd’hui, demain n’a nulle garantie. Parfois, trop souvent même, je pense à la mort. Un jour j’aimerais qu’elle m'oublie, le suivant j’aimerais la tuer pour pas avoir quitter cet autre idiot pour moi. La ligne est si fine entre l’amour et la haine, j’en sais quelque chose. Certains jours je me dis qu’elle serait mieux sans moi, sans tout ça, tous ces bagages que j’emporte partout avec moi, cette maladie incurable. Je suis atteint, impossible de le nier davantage, c’est sur papier, promptement diagnostiqué troublé mentalement. C’était un état limite, sur le bord de la ligne, toujours sur le point de tomber ou de me relever. Certains autres jours je me dis que personne ne l’aimerait comme moi, à sa juste valeur, que personne ne la regarderait comme moi, mon plus beau joyaux. Je crois égoïstement l’aimer mieux, l’aimer plus que quiconque, sans doute est-ce vrai. Je suis fonctionnel, mais qu’en niant une part de ma vie, qu’en l’oubliant. Il m’a fallut un temps avant de me rencontrer, de faire ma connaissance et de m’accoutumer à ce que j’étais et resterais pour le restant de mes jours. La marginalité de ma personnalité, la puissance de mes émotions sans cesse exacerbées, mon besoin d’être adulé, mon obssesive crainte des adieux. Toutes des conséquences de mon passé trouble que j’avais subit plus que choisit. |
Je n’ai jamais ressentie d’amour et d’attention de la part de mes parents. Ma mère a toujours été trop préoccupé par son apparence physique pour nous aimer. Elle passait trop de temps à craindre que mon père ne la trompe avec la voisine pour s’occuper de nous, de moi et de mes soeurs. Ma plus grande soeur avait quinze ans, mon autre quatorze et moi, le petit dernier, en avait sept quand tout a commencé. Mon père abusait d’elles, parfois les deux à la fois, parfois même sous mes yeux. Elles avaient beau se plaindre, pleurer, crier à ma mère ce qu’il leur faisait, elle ne voulait rien entendre. Elles allaient jusqu’à lever leur jupe, montrant littéralement leur lésions, une larme aux bords des cils, mais elle n’a jamais rien vu, rien fait pour les sauver, l’amour l’avait depuis longtemps rendu aveugle. J’étais le seul homme dans cette famille, dès que j’en avais l’occasion je serrais les poings pour les défendre, en vint. J’ai reçu coup de poing, coup de pied, claques, il me demandait parfois de me choisir ma ceinture favorite et de la lui donner pour qu’il s’en serve contre ma peau. Parfois même c’était mon tours, il me faisait... Un clignement de trop et on me tirait les cheveux, m’étranglait jusqu’au dernier souffle que pour le plaisir du risque. On m’a mal nourrit, mal vêtu, mal lavé, mal aimé. Je n’ai jamais reçu la moindre attention de la part de ma mère, j’aurais pu crier jusqu’à en perdre la voix qu’elle n’aurait pas tourner l’oeil vers moi, alors au bout d’un moment j’ai juste préféré me taire. Me taire si longtemps que j’en oubliais des mots, comment les prononcer et les faire vivre. Les rares fois où je devais me prononcer ma voix était éraillée, colorée d’une douleur, d’un malaise qui n’avait jamais de repos. Parfois je me demande comment j’ai pu vivre ces choses et y survivre. J’aurais pu fuir et pourtant je suis resté, pour elles, pour ces femmes que j’avais appris à n’aimer que par pitié, par larmes partagées. Éventuellement mon père s’est tut, de manière radicale... il a succombé à ces blessures suite à un accident de la route, ça a anéantis ma mère jusqu’à la pousser dans une profonde et irrévocable dépression. Le calme après la tempête, il était déjà trop tard pour moi cependant, je suis marqué à vie, les séquelles permanentes et présentes en chaque jour que je vis. Mon unique libération, plaisir en ce monde que j’aurais pu trouver ordinaire si je n’en avais pas compris la marginalité dans le regard des autres, fut le sport. Le football américain a sauvé ma vie. Je réussi à m’éprendre de ce vent qui faisait mouvoir ma chevelure doré, de l’odeur du cuire du ballon ovale et de se texture sous mes doigts rugueux. C’était le seul amour que je connaissais, le plus tangible qui soit. Les Steelers, les Packers, les Giants, les Bears, je vivais à travers le rêve de joindre une de ses équipes un jour. On disait de mes jambes qu’elle était aussi rapide que l’éclair, de mes bras, fort et solide, qu’il pourrait attrapé un météore, tout ça n’avait aucune valeur à mes yeux, je ne voulais que jouer, jouer à m’en épuiser. [...]
FICHE CRÉÉE PAR MATRONA
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