VAL&NEM

Il n'y avait pas à dire cela devenait sensiblement étrange entre Val et moi. J'étais dans ses bras en train de danser, alors que nos regards n'avaient de cesse de se croiser, de se chercher même. Pourquoi ne remarquais-je que ce soir à quel point le meilleur ami de mon cousin était attirant, séduisant.Comment n'avais-je pas pu voir qu'il était aussi intéressant et sympa? La jalousie m'avait réellement aveuglée à ce point? Moi qui ne juge pourtant jamais avant de connaitre vraiment. Il semblait aussi perdu que moi à ce moment surtout quand je réalisais soudain ses paroles. Mes prunelles bleues se perdirent dans ses yeux alors que mes pas se stoppèrent. Avais-je bien entendu, Valentin venait-il de me faire un compliment, venait-il même d'être diablement ambigu avec moi, moi la nana qu'il était censé ne pas supporter? A croire qu'on venait de nous jeter un sortilège. C'était un peu comme si tout c'était arrêté autour de moi. Pourtant mon visage se fendit d'un sourire. J'étais flattée, je devais bien l'avouer. Attention je pourrais finir par me faire des idées Valentin, comme celle de penser que je pourrais te plaire plus que de raison. Mais, n'était-ce pas en soi ce qu'il venait de me faire comprendre? J'étais à la fois attirée et gênée. Valentin était un peu l'interdit, l'ami de Priape je ne savais pas réellement quoi penser de tout ceci mais, j'étais diablement envoûtée ce soir. Cette proximité était enivrante.

On aurait pu se croire tous les deux transportés dans un autre monde ce soir, un monde où s'effaçait notre pseudo rivalité qui à mes yeux me paraissait soudainement complètement idiote. Après les paroles chaudes et étranges de Valentin, je venais d'émettre l'hypothèse que je puisse lui plaire plus que de raison. Je n'étais pas certaine du tout de ce que j'avançais ce soir entre ses bras, même après cette histoire de robe qui aurait pu être enlevée. C'était pourtant assez direct mais, peut-être était-il en train de me mener en bateau pour rigoler un peu. Mes yeux pourtant ne se détachais pas des siens comme s'il était en train de m'hypnotiser. Je sentis sa main remonter dans mon cou ce qui me procura quelques frissons alors qu'il parlait, qu'il me disait que peut-être je ne me faisais pas d'idées fausses. Ah bon... mais, j'eus à peine le temps de prononcer ces deux petits mots que je sentis ses lèvres venir se poser sur les miennes délicatement. Mes yeux se fermèrent et se rouvrirent quand il s'écarta pour les laisser en manque. Mes mains elles, étaient venues se nicher sur les épaules du grand brun. Tu aimes prendre des risques. Mais, je ne sais pas si le jeu en vaut la chandelle, c'était trop... Court. Et pour je ne sais quelle raison je comblais une nouvelle fois la distance entre nos bouches en approfondissant ce baiser qu'il m'avait dérobé dans une étreinte nous rendant encore plus proches. Si nous cherchions à nous brûler les ailes autant le faire réellement. Après ce moment je me contentai de regarder le jeune homme. Avions nous tout les deux perdu la raison?

Rien depuis mon arrivée, rien depuis notre rencontre aurait pu laisser supposer qu'un soir cette chose un peu étrange, voir absurde car je suis certaine qu'il y a quelques semaines nous aurions trouvé tout ça absurde, arriverait entre nous deux. Nous venions d'échanger non pas un mais, deux baisers. C'était moi Némésis qui me tenait dans les bras du meilleur ami de mon cousin, un gars que j'avais pris en grippe dès mon arrivée? Pourtant c'était bien dans le carcan de ses bras que je me tenais, hypnotisée par son regard ténébreux, envoûtée par la douceur de ses lèvres contre les miennes. Elles me picotaient comme si je venais de me brûler au feu ardent du désir. Nos lèvres séparées à nouveau, je laissais se dessiner un petit sourire mutin. C'était mieux, plus intense... Ah oui, attention je pourrais vraiment croire que tu viens de succomber aux charmes d'une Zacharias, Val. Je ne savais strictement pas si s'était le cas ou non, si le séduisant brun était envoûté comme je semblais l'être au moment présent. Mais, je devais bien avouer que j'avais un peu de mal à me reculer ou voir même à me détacher de ses bras. Je me sentais juste bien, sans trop me poser de questions. Ma main était venue se poser doucement dans son cou, je le caressais doucement alors que mes yeux n'avaient de cesse de dévorer son visage qui me plaisait de plus en plus. Il se peut que je ne sois pas contre cette envie. dis-je sans trop savoir ou comprendre pourquoi, je me contentais de ressentir le moment présent.

Les meilleurs, c'est ce qu'il venait de me répondre. Je ne sais pas car j'ai un bien sale caractère parfois mais, Val me fit sourire. Ce second baiser était différent du premier qu'il m'avait donné. Plus fougueux et sans doute bien plus troublant encore. Je ne savais pas exactement à quel jeu nous jouions ce soir. Mais, quelque part ce jeu me plaisait. A cet instant, je me sentais étrangement bien comme transportée et noyée dans ce regard si particulièrement intense. Je devais bien avouer que depuis que j'y prêtais plus attention, ce regard-là avait de quoi me faire craquer. Les meilleurs, je sais pas si on est aussi parfaits que ça tu sais. Je ne sais pas vraiment pourquoi je ressentais cette soudaine attirance enfin si c'est vrai Valentin est beau, charismatique, il a de l'humour et du répondant. Si la perfection existait, il n'en serait pas très loin. Du moins je le pensais là pour l'instant. Ma main se promenait légèrement dans son cou alors que j'étais toujours au creux de ses bras. Il me saisit alors par la main m'entrainant vers notre table, rompant le contact de nos corps. Peut-être était-ce trop troublant pour lui mais, alors que je ne m'y attendais clairement pas, je me retrouvais assise sur ses genoux au lieu de ma chaise. Mon visage entre ses mains, mes yeux s'accrochèrent au sien. Le jeune brun ténébreux me gratifiait d'un compliment, sublimes, comme les créatures enchanteresses car ce terme leur aurait convenu à merveille. Les compliments, je ne savais jamais quoi y répondre, merci c'était tellement pathétique. Je posais alors doucement mon index effleurant doucement ses lèvres si pècheresses. Tu n'as rien à m'envier de ce coté-là beau brun. répondis-je brièvement, et je le pensais même si j'étais certaine que Valentin ne possédait pas seulement le physique. Je ne pu alors résister à cette attraction qui attiraient comme un aimant mes lèvres vers les siennes. Je vins les happer entre les miennes de façon gourmande comme si j'y goûtais encore pour la première fois. Aucune idée d'où nous mènerait tout ça.

Que se passait-il exactement entre nous? Pourquoi notre feeling nous poussait-il dans les bras l'un de l'autre, comme deux aimants s'attirant mutuellement? Nous en étions même venu au silence complet alors qu'il m'avait fait prendre place sur ses genoux, alors que mes lèvres venaient une fois de plus capturer celle du beau brun. Alors qu'il répondait au centuple à la fougue de ce baiser, qu'il jouait avec ma langue et mes lèvres comme un musicien connaissant parfaitement son instrument? Quelle folie douce et pure s'emparait de nous comme si plus rien autour n'existait et pourtant nous étions en plein bar et n'importe qui du campus aurait pu entrer à ce moment précis. Même Priape aurait pu nous surprendre. Et ça ne semblait pas nous déranger plus que ça. Je m'étais fin au baiser en venant poser mon front contre le sien, ma main pressée dans sa nuque. Respirant à rythme mesuré pour lutter contre l'envie pressante que je ressentais. Je pense que j'étais en train de perdre les pédales, cela ne me ressemblait pas de suivre une pulsion comme ça. Et pourtant je me sentais transportée dans cet élan. Fallait-il calmer le jeu ou le continuer encore et toujours plus loin? Un sourire venait de poindre sur mes lèvres. J'ai peur d'y prendre goût... murmurais-je à l'adresse de Valentin. Ma main descendit sur son épaule et mon index vint jouer avec l'encolure de son haut. Si je me laissais tenter j'aurai pu devenir plus entreprenante mais, nous étions en public tout de même. Sincèrement, je n'aurait jamais pensé il y a quelques temps que Valentin puisse devenir une telle tentation pour moi.