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J'allais peut-être gagner après tout. Valentin en me faisant cette aveu m'avait donné les armes pour gagner la partie. Je ne le laissais peut-être pas indifférent. Oui c'est vrai, je sais que j'ai un physique avantageux, parfois j'en use et pourtant je m'en fiche de cette apparence. Je me contente d'être moi-même la plupart du temps. Je me suis alors laissée aller à en profiter un peu, de ce petit "pouvoir" qui m'était accordé. Cela me fit même sourire de tenter de le déstabiliser encore plus. Non pas que j'aime tricher loin de là. J'étais prête à marquer le coup. Mais, le jeune brun en décida autrement en gardant sa position. Non en venant me barrer le passage. Mes yeux accrochèrent les siens, quelques secondes, des secondes qui semblaient des minutes. J'étais de plus en plus curieuse. Et voilà que sa main rencontre ma hanche subtilement, elle glisse dans le creux de mes reins. Nos corps se rapprochent alors. Moi je suis restée suspendue à son regard assez perturbant. N'avions nous pas pu déjouer le piège de cette soirée improvisée? Il vient me murmurer que si je perds, il n'est pas certain de pouvoir être sage. Ah bon? Voilà une chose à laquelle je ne m'attendais pas; du moins si on me l'avait soufflé il y a quelques semaines, j'aurai lâché un "n'importe quoi..." Je pourrais le lui dire, que je suis étonnée pourtant ce n'est pas ces mots-là qui franchissent mes lèvres. Ah bon? Tu pourrais ne pas être sage devant tout ce petit monde? lui dis-je alors que mon index se pointe sur les clients du bar. Mais je devais avouer qu'il avait bien joué son coup. Il avait réussi à me troubler peut-être même bien à m'attirer. Pour le coup ce sont mes cousins les démons, ils ont l'art de mettre sous mon nez les plus sexy des meilleurs amis. Ils ont du goût les Zacharias. Val me libère et heureusement je crois, encore heureux qu'il n'ai pas du m'apprendre à jouer parce que ce serait la table du billard qui aurait été égratigné. Puis le coup est parti tentant de me concentrer, la boule a filé mais, elle a percuté le bord trop fort. Coup manqué. Je me redresse et me retourne, je le fixe. C'est de la triche. Je lui souris, ou pas peut-être que j'ai voulu la manquer.
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