VAL&NEM

C'était vraiment très étrange, nous qui d'ordinaire passions notre temps à nous chipoter pour tout et rien voilà que je lui parlais de mon idylle passée dont je ne parlais pas d'ordinaire, même mes cousins ne savaient pas exactement ce qui s'était passé entre mon copain et moi. Il me fit alors remarquer avec une petite mimique des yeux bien connue que s'était tans pis pour lui. Je ne pu m'empêcher de sourire à Valentin. Un sourire doux. Bon nombre de mes amis m'avaient dit qu'il ne me méritait tout simplement pas... Tu as sans doute raison. dis-je tout simplement préférant zapper cette histoire. A quoi bon remuer le passé, c'était terminé point final. Finalement, contre toute attente ce soir nous prouvait que le feeling pouvait agréablement passer entre nous, j'en étais tout aussi surprise que lui qui me demandait pourquoi nous n'avions pas fait tout ça bien plus tôt. J'avais fini par lui avouer ce que j'avais réellement ressenti à l'annonce de leur si belle amitié et ce qui me peinait et me tracassait véritablement. J'étais un peu honteuse de cette réaction de gamine alors que j'avais 26 ans. J'en rougissais d'ailleurs un peu devant lui comme si je lui avouais ma plus grande bêtise. Si je le savais il me l'avait écrit et j'essayais de l'aider quand on se téléphonait mais, j'ai pas eu le respect de venir le rejoindre... Oui c'est con cette rivalité, je suis sa cousine mais, tu es aussi important à ses yeux j'en suis certaine Val' ce qui fait quasi de toi mon cousin. finis-je par dire en éclatant de rire. C'est vrai il était si important pour Priape comme un frangin qu'il faisait en gros partie de la famille. Je reposais alors mon regard irisé sur celui de Valentin. Mais, ça me plait bien qu'on apprenne à se connaitre un peu mieux. venais-je lâcher alors avant de me remettre à siroter mon cocktail.

Vous vous rendez compte?? Lui et moi avions dès le début été en opposition, nous nous poussions, jalousions etc et là on était en train de délirer sur le fait d'être cousins de part son amitié fraternelle avec Priape. C'était à la fois étrange mais, aussi très plaisant en fait. Je ne pu d'ailleurs pas m'empêcher de rire. Attention Valou, tu pourrais t'accrocher à moi tu sais. dis-je d'une voix taquine accompagnant le tout d'un sourire en coin. En fait, plus nous parlions, plus nous laissions de coté le négatif et plus je me disais qu'on pouvait finalement bien s'entendre lui et moi. Il était assez sympa finalement quand on laissait cette connerie de jalousie derrière nous. L'idée de passer de nos oppositions à cousine de coeur c'était bizarre et ça l'avait faire rire autant que j'en riais. Mais, j'avoue que son humour lui faisait gagner des points. Au final, t'es plutôt sympa Val. Et oui clairement je pense pas que sans son absence, tu serais venu me rendre visite à moi. Ce qui aurait été encore plus bizarre non? J'attrapais mon verre alors, qui était ceci-dit à force presque vide maintenant. Ben Yale c'est un peu comme Harvard, ça se passait bien. C'était un peu mon second chez moi, j'y ai laissé beaucoup de gens. Ici j'ai un peu tout à reconstruire. D'ailleurs j'avais pris un appartement avec colocataire avant ce voyage mais, il a du s'en aller du coup je vais sans doute retourner à la DH au retour. Oula décidément je devais vraiment réellement très bavardes avec lui. Si je continuais sur cette lancée je n'aurai plus aucuns secrets pour lui. Mais, bon je parlais de ma vie sans pour autant lui confier des choses intimes, donc je m'en sortais plutôt pas mal. Allez savoir on nous conduirait finalement cette soirée. En tous cas, je me sentais bien ce soir en sa compagnie, ça changeait, les choses semblaient réellement différentes, voir se débloquer un peu. Et toi Val, vous en avez vu beaucoup avec Priape ici à Harvard? Des choses croustillantes à me dire sur mon cousin? dis-je finalement avant de lui faire un grand sourire.

Quand j'avais parlé du fait possible qu'il ne s'accroche à moi, je cherchais à le taquiner. Voir à le mettre mal à l'aise en lui disant après. Imagine une chieuse dans mon genre collée à tes basques. Mais, en fait il me prit carrément de court en me cassant ma chute. Du coup, je me mis a rire de plus belle. Sérieux? J'allais juste dire que t'allait devenir dingue avec une chieuse dans mon genre à tes baskets. Vraiment là je n'avais pas pu retenir un fou rire, il m'avait damé le pion en beauté. En fait, l'air de rien ça faisait un bien fou de rire avec lui. C'était tellement différent quand on mettait nos petits soucis de jalousie de côté. Différent mais, agréable. On se complètera. dis-je avec un sourire en coin certain. Mon rire s'était calmé et tout le long que je lui racontais mon passé à Yale, mes yeux étaient resté pendus aux siens. Si je suis un peu perdue par moment mais, les amis ne font pas tout. Ma famille me manquait. dis-je en baissant alors les yeux. En fait les premières années avaient été les plus dures surtout qu'en j'avais du suivre ma tutrice, le manque de mes parents encore bien ancré en moi. J'avais d'ailleurs vite changé de sujet en lui posant moi aussi une question. J'arrondis les yeux quand il me parla de sa frangine et de mon cousin. Natalina et Priape??? Qu'est-ce qui t'a fais croire ça? Ah bon quel couillon? demandais-je oui bon voilà que je devenais curieuse mais, bon Priape m'avait mise en garde sur les gars de Harvard. Il semblait que Valentin ai trouvé le monsieur trop vieux pour sa jeune frangine. Je le regardais pensive alors. Donc, tu es du genre à penser que la différence d'âge c'est néfaste?

Depuis le début de notre rencontre, je sais que je ne déteste pas le jeune homme, je l'ai jalousé mais, jamais je ne l'ai trouvé négatif pour moi et encore moins dans la vie de mon cousin. Le conflit semblait peu à peu se dissiper entre nous, c'était sans doute la meilleur chose qui ne puisse arriver. Rester sur nos stupides positions alors que nous partagions le même sentiment pour Priape c'était con et enfantin. J'avais 26 ans, je n'étais plus une adolescente, je devais relativiser et grandir à présent. J'avoue que pour ma part laisser ça derrière nous n'était pas si déplaisant que ça. Je l'observais, c'était un peu bizarre mais, au bout du compte je crois qu'un certain feeling venait de poindre. Il continua de me parler de sa petite frangine, celle qui partageait ma cabine, de mon cousin et du ridicule de leur possible relation. C'est pas un mal d'être protecteur et jaloux avec les gens qu'on aime. T'imagines s'ils avaient craqués l'un pour l'autre nos deux familles n'en formeraient plus qu'une. dis-je avec le sourire, histoire de dédramatiser les choses puis je pensais que si quelque chose avait du se passer Natalina n'aurait pas pu être en de meilleurs mains que celle de son meilleur ami. Non? Val me parla alors de ce type louche, un soldat. Je ne pouvais pas penser à ce stade qu'il ne parlait d'une personne que je connaissais depuis mon adolescence, je l'apprendrais bien plus tard quand sa route finira par recroiser la mienne. A croire que c'est un trait commun aux militaire d'avoir la crainte de s'engager sentimentalement. Là je faisais référence à mon ex petit ami qui avait préféré m'évincer de sa vie pour des raisons bidons. Mais, je n'avais pas trop envie de glisser sur ce terrain-là. Je préférais oublier et qui sait l'ouvrir enfin aux autres possibilités. L'âge différent était-il un frein? Je ne le pensais pas, je pensais que c'était plus une question de feeling et de bien-être dans un couple. Je souriais doucement à Valentin qui supposait que ce soit différent pour les hommes et les femmes, d'un ton taquin je lui répondais. Oh monsieur est un peu "macho" alors? Je pense pas que ce soit différent juste plus mal vu, des stéréotypes en gros. Mais, la vie était fichue ainsi, pleines de faux airs et de stéréotypes. Nos verres étaient arrivés, je prenais le mien et le levait droit devant moi. Et si nous trinquions à notre jolie trêve de jalousie?, j'étais enjouée un peu par l'alcool mais, aussi parce que cette soirée me plaisait.

Les Zacharias-Spinelli c'est vrai ça sonnait étrange mais, n'était-ce pas déjà un peu le cas de par la même leur si belle amitié à tous les deux, nos familles étaient liées même si moi je ne faisais pas encore réellement partie de ce petit cercle. Je ne connaissais pas bien Natalina et je commençais tout juste à apprendre à connaitre Val. J'avoue mais, l'air de rien vous êtes déjà tous liés. dis-je en riant oui, vous parce que je ne considérais pas encore faire partie du petit clan. Qui sait un jour peut-être. Nous finissions par éluder totalement le sujet de l'ex-soldat. Tant mieux pour moi dirais-je car j'avais envie dorénavant d'aller de l'avant et de laisser cette histoire compliquée là où elle était. Ouvrir mes yeux sur l'avenir, voilà ce qui était le meilleur à présent. Non c'est louable, je crois que c'est comme ça aussi avec mes cousins aussi bien que moi envers eux. Mais, même si nous étions protecteur, je ne pensais pas qu'ils interféreraient dans mes choix. Mes choix j'ai toujours aimé les faire par moi seule. Nous trinquions alors cette soirée et à une nouvelle possible amitié. Je fis cogner mon verre contre le sien avant de le voir ingurgiter une bonne partie alors que je trempais à peine mes lèvres. Je me mis alors à rire. Doucement, sinon je vais te voir rouler sous la table avant la fin de la soirée et je suis pas certaine d'arriver à te porter jusqu'à ta chambre. dis-je en lui faisant un petit clin d'oeil. Je buvais un peu plus et reposant mon verre, mon regard balaya le bar. Tiens y'a un billard ça te tente une partie avec moi? puisque nous étions là autant profiter de notre soirée surtout en aussi bon chemin. Non?