VAL&NEM

J'avais passé toute cette seconde journée ou presque avec Eden. Cette nuit pour la seconde fois depuis plus d'une semaine nous n'allions pas nous endormir dans le même endroit. Mais, j'avais pu profiter aujourd'hui. Les filles elles, ne semblaient pas encore rentrées. Elles devaient sans doute profiter de leur nuit un peu plus longuement que moi. Il n'était d'ailleurs pas si tard, aux alentours des 22heures. Je venais tout juste de prendre une douche histoire de me débarrasser du sel de la mer et du sable avant de me changer pour passer une douce nuit quand on frappa trois coups à la porte de la cabine. Les filles devaient avoir les clés ou alors peut-être que l'une d'entre elles les avaient oubliées en cabine. Je me dirigeais alors vers la porte. Alors c'est laquelle d'entre vous qui a paumé ses clés? dis-je en ouvrant la porte tout sourire. Sauf qu'au final c'était pas l'une de mes colocataires que avec qui je tombais nez à nez mais, rien que Valentin. Un des amis de Priape si ce n'est son meilleur ami. On s'étaient rencontrés déjà et disons que le feeling ne passait pas toujours, question de jalousie de proximité. Mais, je ne le détestais pas bien au contraire en fait. J'en oubliais même qu'en fait il était le frère de Nat'. Bah alors c'est ton jumeau maléfique que tu viens chercher dans ma cabine Val'? Priape est pas ici. Je doutais fortement que ce ne soit moi qu'il vienne visiter.

Je ne m'étais carrément pas attendue à retrouver Valentin devant la porte de ma cabine. Sur le moment j'étais tellement étonnée que je lui avais immédiatement sortit une vanne sur son amitié avec mon cher cousin. Il m'arrivait parfois de jalouser cette manière qu'ils avaient d'être soudés. Uniquement parce que moi, je n'avais pas pu être là quand Priape en avait besoin, je n'avais pas pu rester proches de mes cousins. La vie en avait voulu autrement et elle n'avait pas toujours été tendre avec moi non plus. Cette jalousie et cette façon de provoquer le jeune homme n'était que de l'enfantillage auquel je cédais par pulsion. En fait, je le trouvais sympa du peux que je connaissais de lui pour le moment. Lorsqu'il parla enfin accompagnant le tout d'un sourire, ça me fit tilt enfin. Sa frangine mais, bien sûr. Quelle cruche j'étais. Ah mais oui la gourde. Nat' c'est ta frangine. J'avais zappé pour le coup. Je m'écartais alors un peu de l'encadrement de la porte en regardant à l'intérieur. Ben comme tu peux le voir je suis toute seule pour ton plus grand malheur. Elle n'est pas encore rentrée tout comme les autres d'ailleurs. A croire que j'allais passer pour la petite fille bien sage rentrée dans sa cabine avant toutes ses colocataires. Bon en soit c'était un fait avéré puisque c'est moi qui lui ouvrait. Hum tu veux entrer l'attendre peut-être? proposais-je après avoir réfléchit quelques bonnes secondes.

Faut bien l'avouer je suis quelque peu mal à l'aise de me retrouver devant le meilleur ami de mon cousin. A force de nous envoyer des vannes à chaque fois que l'on se croise, c'est un peu tendu. Parfois, je me dis d'ailleurs que c'est bien dommage tout ces enfantillages. Je me suis souvent dis qu'en fait Priape avait beaucoup de chance d'avoir quelqu'un de proche, quelqu'un pour le soutenir dans les moments difficiles mais, aussi quelqu'un avec qui avoir de bons délires. Une amitié en or quoi. Je sais que quelque part au fond de moi je remerciais Val d'être là pour ma famille. Une partie au moins. Du coup sans réellement réfléchir, je venais de proposer au jeune brun d'entrer et d'attendre sa frangine. Seul avec moi dans une cabine entièrement vide? Heu ouais, d'accord c'était un peu bizarre pour le coup mais, ça m'était venu spontanément en fait. Limite on avait l'air complètement idiots tous les deux à se regarder et à ne pas savoir quoi dire enfin surtout lui semblerait-il. Il n'était pas très bavard. Du moins jusqu'à ce qu'il ne me propose d'aller boire un verre... Allez boire un verre lui et moi? Moi et lui, moi avec Val'? Je devais avoir entendu une voix venue de l'autre monde ou alors nos avions tout les deux perdu la raison. Pourtant contre toute attente et après l'avoir observé me sourire pendant quelques secondes. Ben heu oui pourquoi pas... Puis mon regard descendit sur moi enfin. Heu ben entre deux minutes je vais d'abord me changer quand-même. J'en ai pas pour long. Je laissais la porte de ma cabine ouverte en allant chercher une robe dans la penderie. J'entrais rapidement dans la petite salle de bain attenante en la fermant d'un geste menu de la main sans remarquer qu'elle était restée entre-ouverte.

J'étais allée pécher une robe dans mon armoire et j'avais filé dans la salle de bain, un peu comme une somnambule qui marcherait à demi-éveillée. En fait, j'étais en train de penser, de me dire bon dieu, est-ce qu'il vient bien de m'inviter à sortir et moi d'accepter? Je pense que si on m'avait prédit ça deux ou trois semaines plus tôt, j'aurai ris au nez de la personne. Du coup, j'avais malencontreusement mal refermé la porte de la petite salle de bain de la cabine. J'étais en train de me déshabiller machinalement afin de me changer. J'étais tellement hallucinée par le fait de me dire que nous allions boire un verre tous les deux tout seuls que je ne remarquai même pas qu'il avait les yeux sur la porte ou plutôt sur moi. Je ne fus pas très longue, j'étais en train d'enfiler ma robe quand je me tournai et l'apercevais alors. Je venais tout juste de réaliser qu'il avait du avoir vue prenante enfin de dos. Je sentis le rose aux joues me monter mais, je tentais alors de faire tout simplement comme si de rien n'était pour ne pas nous mettre plus mal à l'aise. Je poussais alors la porte en venant vers lui tout en le regardant droit dans les yeux puis je lui tournais le dos. Puisque tu es là, tu m'aide avec la fermeture éclair? lui demandais-je innocemment alors. Mais, visiblement nous étions aussi gênés l'un que l'autre par la situation. Je remontais alors mes longs cheveux blonds pour lui faciliter la tâche.

Je l'avais pris quasiment en flagrant délit en me retournant, pourtant j'avais choisis de ne rien dire, de ne pas faire la moindre petite remarque. Après tout c'était un petit peu de ma faute, c'était moi qui avait malencontreusement pas fermé correctement cette porte. Et puis il n'avait rien fait de mal, il n'était pas venu plus près et ne m'avait pas sauté dessus. Val savait se tenir c'était une chose dont j'étais quasiment certaine. Et de toute manière à quoi aurait servit une remarque à part à nous mettre dix fois plus mal à l'aise. Je lui avais tout simplement alors demandé de m'aider à refermer ma robe, le plus naturellement possible. Il avait chuchoté et je m'étais dis qu'il semblait alors tout guindé. Un sourire en coin se forma, sourire qu'il ne pu voir puisque je lui tournais toujours le dos. Lorsqu'il me fit un compliment, je me tournai alors pour lui faire face. C'était vraiment très étrange ce soir. Je n'arrivais pas à m'ôter cette idée de la tête ni celle du fait que je n'eusse jamais remarqué qu'il soit aussi séduisant. Merci... Tu n'es pas mal non plus. Voilà que c'était sortit tout seul, bravo Nem' quand tu ne sais pas quoi répondre à un compliment, tais-toi parce que tu dis des conneries. Enfin tu vois ce que je veux dire... Enfin heu on peut y aller je suis prête. dis-je en allant chercher mon sac. Je fis d'ailleurs une grimace qu'il ne pu voir me sentant soudainement complètement idiote. On aurait dit deux jeunes allant à leur premier rendez-vous. Mon dieu ôtez cette image de ma tête. Que diable, j'étais une jeune femme de 26 ans et pas une midinette stupide. Je revins vers lui avec un grand sourire. Alors une idée de l'endroit où on va? dis-je comme pour dissiper la gêne.