※ viens j't'embarque dans ma galère, Cece l'impératrice

Avant que Cody ne tombe amoureux, une comète se sera déjà écrasée sur la terre, Madonna portera une culotte tous les jours de la semaine, un sumo deviendra Mister Japan, les agriculteurs de l'Amour est dans le pré seront tous beaux gosses sans exception, la Mère Michèle aura retrouvé son chat, Cody Bleeker se montrera adulte et responsable. Tout ça, et seulement après tout ça, on pourra certifié que Cody est amoureux. Pas avant. Que Cerceï en soit assurée, son meilleur ami ne changerait pas. « Tu seras la première informée. » Là, on parlait du pelotage, of course. En tout cas, Cece allait s'assurer qu'il ne devienne pas le genre de petit ami niais à complimenter toujours sa copine, à lui offrir des fleurs, des dîners aux chandelles et compagnie. Ouf, ça faisait du bien de savoir qu'on pouvait compter sur sa BFF en toutes circonstances. « Merci beaucoup, je te le revaudrais. J'suis pas fait pour être un canard ... » soupira-t-il. « Hey mais en fait, tu m'a pas dit comment ça se passait avec ton fromage blanc ? » Kiri Kiri Kiriiiiill.

Cody où l'homme parfait ?! Non sérieusement Cody c'est ma crème chantilly, ce que je préfère dans les desserts parce qu'il est... Parce qu'il l'est c'est tout. Bon okay, c'est nouveau pour nous ce genre de conversation et j'espère sincèrement on va vite passé au côté, on fait des conneries de notre relation. Ouai ça devenait sérieux et c'est carrément  flippant de voir comment une relation peut tourner. Brrr, j'en ai des frissons dans le dos. J'affirme d'un mouvement de la tête. « Cody Bleeker tu as intérêt à me tenir au courant, sinon gare à tes fesses. » Et voilà la discussion retourne dans un double sens, vraiment pesant. Je fais une légère moue. « J'aime pas le canard, ça a pas bon gout d'abord. » C'est un truc typiquement français de manger du canard, mais je lui rappèlerai qu'il me doit une faveur. ah. « Fromage blanc ? » Oh Oh okay je venais de comprendre, fallait que je lui ressorte celle là elle était original dans son intégralité. Que dire que faire ? « Pas grand chose, tu sais... Au bal, bah... On s'est un peu disputé, il m'a ignoré durant la soirée j'aime pas ça et on est dans la même équipe. C'est pas le genre de mec à parler de lui du coup j'ai l'impression de... Je ne suis à rien à ses yeux tu vois. » Non, mais moi même je ne sais pas je suis un peu déboussolée paumée, perdue, compliquée. finalement je suis pas le genre de fille qui compte dans la vie d'un mec quoi.

Après que Cerceï ait évoqué ses goûts culinaires en matière de canard et donc définitivement clos le sujet Danae – désolée meuf mais on peut pas parler pendant trois siècles de toi – Cody posa une question concernant Kirill. Ce mec, il ne le sentait clairement pas. Il ne l'exprimait pas si franchement auprès de Cece car, à partir du moment où il la rendait heureuse, Bleeker estimait qu'il n'avait pas son mot à dire. Cependant, il n'hésitait pas à placer des petits surnoms, des grimaces, des froids, histoire de bien faire sentir que ce gars allait en baver s'il voulait se faire accepter par l'entourage de notre princesse aux gros nénés. « Ben oui, ton fromage Kiri, tu sais. » Grrr, il l'étalerait bien sur une tartine qu'il tendrait au premier chien errant qui passera. Pas sûr qu'il y en ait beaucoup dans les Caraïbes mais bref. « Quel connard. » Pardon, c'était sorti tout seul. Cody mit sa main devant sa bouche, surtout pour masquer son sourire railleur. En fait, il n'était pas si désolé. « Si tu veux mon avis, t'as pas besoin de lui. » Il n'argumenta pas plus, tout simplement parce qu'il ne savait même pas ce qu'il pouvait lui reprocher. D'avoir une si belle gueule qu'il pourrait avoir toutes les filles qu'il veut et que, bizarrement, il s'intéresse à Cerceï ? Non, ça la blesserait. Il se foutait régulièrement de sa gueule mais une remarque comme ça la blesserait.

Je comptais bien garder un oeil avisé concernant cette idylle naissante entre mon Cody (ouai laisse moi rêvasser, tu m'appartiens l'histoire de deux secondes) et cette jeune femme. J'étais sincèrement contente pour lui, mais faut pas pousser le bouchon trop loin non plus. En tout cas, on passe à un autre sujet délicat. Et dis donc, depuis quand on a ce genre de conversation Cody et moi ? Je veux dire d'ordinaire on est plus ? Enfin un élan de niaiserie dans ce décors paradisiaque. Cody ne l'aimait pas, Kirill je veux dire, au point de le surnommer fromage. Je plissais légèrement les yeux réprobateur, même si une petite voix, discrète me soufflait la bonne réplique. "je sais" ce mec était un connard, je le sentais bien, mais mais mais... Je pouvais pas faire autrement. N'avez vous jamais fais l'analyse suivante : plus le mec est pas pour toi, plus tu cours dans ses bras. Je me braquais un peu, navrée Cody, je sais que tu as raison, mais je refuse de l'admettre. « C'est facile pour toi de dire ça, c'est pas comme si j'avais des millions de mec à mes pieds. Je sais qu'il est pas fait pour moi, il est beau, il est séducteur mais... » Je faisais une pause. Mais quoi ? C'est vrai ça Cece mais quoi ? Je faisais une petite moue. « ... ça me rend dingue. Vraiment, plus je veux le fuir plus je me sens attiré. Tu sais comme les moustiques avec la lumière. c'est pathétique. » Je suis pathétique, si seulement havais que ça je veux dire, on ne m'aime pas vraiment alors bon... Je soupire et regarde ailleurs, sale discussion.

Après avoir longtemps tourné sur le périphérique du cœur de Bleeker, ils étaient enfin entrés à l'intérieur. Voilà, ils avaient fait leur petit tour, fait les boutiques en plein centre-ville. Sauf qu'ils n'avaient pas trouvé THE chaussures de rêves et pour cela, ils avaient foncé droit dans le cœur de Cerceï. Voilà pourquoi ils parlaient fromage blanc ensemble, et sentiments. Malheureusement, on ne pouvait pas séparer l'un de l'autre, au grand désarroi de Cody qui aimerait sincèrement qu'elle arrête de s'attacher à ce type. Mais dur dur, la machine était lancée, elle était même très bien rodée. « Parce que les mecs sont cons, parce qu'ils ne pensent qu'avec leur queue, t'es une super fille Cerceï, franchement. » Ils étaient partis sur une relation strictement amicale, à s'envoyer bouler et compagnie. Mais qui dit que dans un autre contexte avec plus de séduction, plus de fougue, ils n'auraient pas été plus … ? BERRRRRRRK. Comment Cody pouvait penser des trucs pareils, oh non, il était devenu trop bisounours depuis qu'il bécotait Danae à intervalles réguliers. « Tu ne penses pas qu'il pourrait être … Mal … intentionné ? » Il n'en savait rien parce que merde, ce mec était trop parfait. Cody n'arrivait pas à mettre le doigt sur ce qui clochait chez lui et pourtant, il était sûr qu'un truc clochait.

J'aime pas ça, j'aime pas ça... Franchement ça me fend le coeur en deux et en quatre rien que de penser à cela. Je veux pas de cette discussion je veux pas qu'on parle de moi et je veux pas me rendre encore plus compte que bah... Kirill n'est pas fait pour moi. Je le sais déjà, je vois son allure, je vois mon reflet c'est bon, pas besoin de faire science po en serrant les fesses pour comprendre. Agacée, je lève les yeux au ciel face à ces paroles, je sais qu'il veut me remonter le moral, mais franchement cody, ça marche pas. « ça ne suffit pas d'être une super fille de nos jours, faut un physique et franchement je l'ai pas vraiment. T'oublie pas que j'ai eu le razzie de la moins stylée. » Et là, ça me vexe, vraiment. Je le montre pas, parce que je sais gardée mes émotions, enfin pas vraiment mais ce qu'il sous entend me fait mal. Il dit tout haut ce que je pense parfois, tout le temps, continuellement. Qu'est ce qu'il fou avec moi, pourquoi se montre-t-il avec moi ? ça me dépasse tellement que Cody le sous entende me vexe plus encore. « C'est vrai ça, pourquoi il trainerait avec moi ! » Ma voix est sèche et vexée c'est certain. Puis je m'adoucis en comprenant que j'ai Cody devant moi et pas n'importe qui. « Tu crois qu'il fait ça dans un seul but ? Quel but ? Bon sang, ça me gave. » Je prenais le premier, banc chaise enfin truc quoi pour m'assoir, prenant ma tête entre mes mains. C'est pas juste, c'est vraiment pas juste.

Wesheuuuh, docteur Mamour est dans la placeee, souhaitant juste rétablir l'ordre dans le cœur de Cerceï avant que son cancer se généralise. Cancer, tout à fait. S'attacher à Kirill signifiait non seulement s'ouvrir à lui un peu plus chaque jour, ça signifiait lui donner la possibilité de s'immiscer dans chaque moment de vie de la jeune femme, de le laisser pénétrer ses pensées (puis autre chose mais on est dans un RP tout public), de l'autoriser à poser ses lèvres sur chaque parcelle de sa peau, à s'inviter dans le cœur, dans l'âme, dans les entrailles de la jolie Cece. S'attacher à Kirill lui donnait le pouvoir de détruire Cerceï plus facilement, de la désarmer, de l'affaiblir. Cody ne voulait pas que Kirill ait ce pouvoir. « Et parmi tous ses awards, tu sais lequel on a retenu ? Celui de la moins stylée. Parce que c'est toi, parce que t'es unique. Est-ce que ce type mérite d'être avec la fille la plus célèbre de Harvard ? » Célèbre, absolument. Cerceï était célèbre, bien plus que les pseudo plus belles filles de la promo. À son plus grand étonnement, elle se mit à s'énerver … Contre lui. Ce qu'il craignait arriva et Cody se trouva désemparé, demeurant farouchement immobile face à sa Cece inconsolable. La prendre dans ses bras ? Est-ce que seulement Cody faisait ça ? Non, il n'était pas câlin, à part en couple. Il s'agenouilla face à elle et observa ses pieds. « Je … j'voulais pas te blesser, désolé. J'veux pas que tu penses que je l'imagine trop bien pour toi. C'est tout l'inverse, t'es trop bien pour lui. Je le connais pas, je … Juste … Prends soin de toi, OK ? » Il n'allait pas interférer dans sa vie, elle était maîtresse de son destin.

Cette discussion me rend triste, parce que je me rend compte que je me voile la face depuis tellement de temps avec Kirill que je ne sais même plus quoi faire ou dire pour que ça change. ça changera pas, je repense aux paroles de Duncan à ce moment là il a peut être pas tord, c'est déshonorant de trainer avec moi. Je renifle doucement avant que Cody essaye de remonter mon moral. « C'est ma galoche avec le doyen qui change tout. » Avouais-je peu convaincu de tout ça, les gens ont votés comme cela, je suis pas aveugle je vois très bien tous les patins la gueule que j'ai. « Je ne sais pas, je crois qu'il s'en fiche. » que je sois célèbre ou pas, normalement c'est ce qu'il me disait mais je suis perdue. Je veux que les choses changent franchement. Je ne demande pas la lune, le père Noël ou mickey, non je veux du changement. Je suis en colère aussi que Cody puisse penser que je ne suis pas assez bien pour Kirill c'est vexant à mort, surtout de la bouche de Cody. « Cody je sais ce que pense les gens derrière mon dos me concernant. Je ne suis pas idiote. C'est juste qu'...il a un truc attrayant, je n'arrive pas à m'en défaire mes yeux brulent quand je suis avec lui. » C'est assez naze. vraiment je regarde Cody une petite moue sur le visage. « Tu ne l'aimes vraiment pas dis donc... »

Oui, sa galoche avec le doyen changeait tout, évidemment. Parce que de la fille la plus stylée avait surgi une vraie tigresse, le genre qui n'a pas froid aux yeux, le genre qui a du cul et qui le montre. Et là, en aucun cas Cody faisait référence à son poids. Non, Cerceï avait du cran et aujourd'hui, elle ne véhiculait pas l'image d'une pauvre fille désespérée au point d'embrasser THE master of Harvard.  Non, on retenait la fille qui avait eu le culot de dire haut et fort ce que les gens pensent tout bas, de bafouer les règles, de se lâcher. La galoche n'était qu'un piètre détail. Il esquissa un sourire mais ne revint pas sur cet événement ; il s'inquiétait davantage par rapport à son moral. « Berk, je veux vraiment pas savoir ce qui brûle en toi quand tu es avec ce mec … » ça risquait de virer en Fifty shades et même si Bleeker n'avait pas lu ce bouquin, il n'avait pas spécialement envie de l'entendre. « C'est pas que je l'aime pas, je … Je le connais pas. J'ai peur qu'il se joue de toi. Prends soin de toi Cece, c'est tout ce que je te demande. » Un gars comme lui avec une fille comme elle ne pouvait qu'être mal intentionné, selon Cody.

C'est trop profond pour moi ce genre de discussion. Parler de mes ressentis, de mes doutes et de mes craintes avec Cody, c'est pas dans l'air du temps. Je me sens pas prête pour ça, c'est trop SPECIAL pour moi, j'en ai des frissons rien que d'y penser. Des frissons tout partout. NON et non ce n'est pas ce qu'on peut penser. Je sais, une partie en moi sait qu'il ne dit que la vérité. J'en suis consciente, mais je n'arrive pas à suivre cet instinct là, et pourquoi ? J'en sais rien du tout, je suis bête, je suis une fille... Je me voile la face, je veux croire que c'est possible. Je veux y croire. « Oh ! » J'avais une tête de dégout. « ... Et je ne veux pas que tu le saches non plus. » Poaw quelle affreuse image que je viens d'avoir en tête, mais quelle horreur. J'en frissonne d'avance pour la peine. Je baisse légèrement la tête lorsqu'il me demande de prendre soin de moi. Je ne sais pas faire ça, prendre soin de ma personne, faire en sorte que tout se passe bien pour moi, je suis plus une grenade prête à péter à tout moment. Je le regarde sincèrement désolée. s'il savait, Cody si tu savais. « Ouai, je vais essayer. » Puis je prend de nouveau conscience, comme si je sais pas un truc étrange s'était produit. On tire vers le mélo là. c'est pas moi c'est pas nous. Je me redresse. « Cody faut qu'on fasse un truc complètement fou avant d'être mou comme des Chamallow au soleil. Vraiment un truc bête mais fou. » Sinon on va se transformer en je ne sais quoi et non merci j'ai pas envie de ça. BEURK.