※ viens j't'embarque dans ma galère, Cece l'impératrice

Bon. Après avoir affronté Kary le pitbull, Cody pouvait enfin gravir la plus hauuute tour du voilier pour atteindre sa destinée, ou plutôt sa meilleure amie. Il avait besoin de consulter Cerceï l'impératrice. Vous savez, sous ces petites joues bouffies se cachait un gros bébé qui avait besoin de papa Cody pour veiller sur elle. Ça lui brisait le cœur d'être séparé d'elle pendant ce Summer Camp, lui qui avait prié nuit et jour pour l'avoir dans son bateau, dans sa galère. Mais tant pis. Il espérait la voir avant que toutes les équipes partent en mer. S'assurant de pouvoir passer sans être attaqué de nouveau par le chien de garde de l'équipe 2, il monta sur le pont puis trouva la salle commune. Putain, il se sentait comme un intrus, il n'était pas dans son équipe et du coup, il craignait qu'au moindre regard qu'il laissait filer, on le retienne prisonnier, on le torture jusqu'à ce qu'il avoue le secret de l'équipe n°1, qu'est-ce qui la rendait aussi géniale, aussi parfaite, aussi fantastique. Tout le monde devait se poser la question après tout. Par chance, Cerceï se trouvait effectivement dans la salle commune. Cody sortit un mouchoir en papier qu'il agita en l'air en guise de drapeau blanc et annonça ; « Je viens en paix. »

Aie... iiee... OUIE. Je sais ce que j'ai oublié en faisant ma valise, ma p*tain de crème solaire. Je savais que je devais la prendre, en tête de liste des incontournables de l'été. Mais non, bien sur que non, je me retrouve à J1 de ce super séjour à avoir des plaques rouges affreusement douloureuse. Ma peau est une traitresse qui ne veut pas que je profite de mes merveilleuses vacances. Je déteste le temps, je déteste le soleil. J'ai mal... après cette plainte intérieure, je tente de trouver un peu de réconfort dans je ne sais quoi... Le paysage allez je vais me la jouer super romantique en solitaire la bonne classe quand même. Je suis dans la salle commune, il y a des gens autour de moi mais j'essaye de trouver la position pour ne pas réveiller mes brulures. J'ai mal c'est juste pas possible qu'une chose pareille puisse m'arriver, à moi. MOIIII ? Je réfléchis également à la manière de ne pas partir me cacher, je suis pas friande des... Des effusion sociale... Mon regard se pose sur un mec au loin. « Cody... Cody, mais qu'est ce que tu fiches ici ? » Lui demandais-je avec un certain regard de surprise et d'incompréhension quant à sa présence dans le coin. Pas possible, mais qu'est ce qui fiche là ? Ayé je me suis trompée de bateau miss catastrophe est de retour, super... En faite peut être pas... J'en sais fichtrement rien en fin de compte. Non je suis bien chez moi, c'est lui qui n'est pas sur le bon bateau. Mais qu'est ce qu'il fait là. Je me lève, avec une grimace AIE, avant de le prendre légèrement par le bras pour l'éloigner des autres. « Me dit pas que t'es venu espionner mon équipe ? » Pourquoi je n'y ai pas pensé plus tôt ? MERDE. Il est invraisemblablement le cerveau du groupe, d'ailleurs j'étais assez dégoutée comme cela de ne pas être dans son équipe.

Sans vouloir jouer les éternels insatisfaits, Cody s'attendait à un bien meilleur accueil de la part de sa meilleure amie. Effusion d'amour, gros câlins, paroles guimauves … LA BASE QUOI. Sauf que non, elle s'étonnait de sa présence ici. Cody n'avait donc pas le droit d'être là ? C'était interdit par la constitution de l'équipe numéro 2 ? Il avait l'impression d'être un délinquant recherché pour crime contre l'humanité quoi. « Ben … Je viens te voir … » répondit-il tout péteux. Merde. On allait le chasser ? Le capturer ? Elle allait le mordre ? Impossible, elle avait une dette envers lui depuis qu'il lui avait sauvé la vie au Spring Break. Il ne fallait pas qu'elle l'oublie. Il s'approcha d'elle et mit les mains en l'air en gage de bonne foi et d'innocence. « Franchement, tu crois que c'est moi qu'on aurait envoyé en mode incognito dans ton équipe pour espionner ? » Il avait beau avoir la gueule de l'imbécile heureux, niveau discrétion on avait vu mieux. Puis il ne savait pas mentir.

J'étais contente de voir Cody mais pas la peine de se la jouer série pour Teenager, je sais me tenir, me contenir et tout ça quoi. Puis c'est Cody, je veux garder une certaine réputation à ses côtés, faut pas changer cela. Je lui fais les gros yeux parce que je ne suis de ce genre là, tu touches pas à mon équipe. Mais ciel on aurait fais des folies, tous les deux dans le même groupe, une certitude. Ils ont eu peur de nous. Ouai on va dire ça comme ça. « Moi ? Ya pas une de tes prétendantes ici par hasard ? » J'en savais rien, et je ne savais même pas si Cody était en couple ou en vue sur quelqu'un. Non, juste des suppositions qui provoqueraient chez lui une certaine réaction, parole de cece. Je le regarde un instant avant de répondre. « Honnêtement, oui... Tu es très fort Cody, je sais combien tu peux être un adversaire de taille mais... » Je me décalais encore plus des groupes de gens qui s'étaient posés autour de fauteuil pour pouvoir rapidement le prendre dans mes bras. « Je suis contente de te voir... Kidnappe moi. » Je disais cela sous forme de requête, même si je me sentais plutôt bien dans mon équipe, en faire un peu trop ça donnait son panache. Je le lâchais alors. « Pourquoi tu veux me voir ? » Je prenais un air sérieux, souriant tout de même. Ah qu'il était bon de voir Cody, ces derniers temps nous avions trouvé peu de temps pour nous.

Qu'elle était méfiante cette petite Cerceï ! Cody la trouvait légèrement parano, il se demandait si elle doutait à ce point de son meilleur ami. Non, il ne servirait jamais d'elle pour obtenir des infos sur son équipe, oh, il n'était pas comme ça. En plus, il connaissait sa BFF, elle était muette comme une porte de prison dans une tombe. Alors que Cody, de son côté, était totalement incapable de mentir. Il était sûr que d'ici dix minutes, quand ils auront bien commencé à parler, il allait lâcher le nom de l'équipe n°1, dévoiler  leur plan stratégique de A à Z en passant par 3 et 4 puis danser le madison sur la table du salon juste pour le plaisir de danser le madison sur la table du salon. « Ben oui j'ai une prétendante ici … Toi … » Il baissa les yeux, il était tout timide le Codynounechouuu. Ahahlalala, heureusement qu'il prévoyait de s'inscrire au club de théâtre à la rentrée parce que là, ce n'était pas fameux fameux.  « Te kidnapper ? Tu me demanderas pas deux fois ! » Et alors qu'elle se jetait amoureusement dans ses bras, Cody mit ses mains sur ses hanches pour la faire basculer comme une princesse … Mais en vain. Il ne fit rien de plus que palper un peu sa graisse, mais à part ça, rien ne bougea. « Où est ma force légendaire ?! » s'écria-t-il en regardant ses mains en panique, les paumes puis le dos, comme s'il attendait à ce qu'un éclair tombe sur ses ongles et transmette sa puissance par toutes ses phalanges. « Tu vas bien ? On ne t'embête pas trop ici ? » demanda-t-il en lui tapotant l'épaule, compatissant.

Il y a rarement des certitudes dans la vie, mais Cody en était une du genre... Super Cody, toujours là pour me donner le sourire ce qui était le cas actuellement. Je me sentais bien quand je le voyais, ça doit servir à cela les amis je suppose. Quoiqu'il en soit j'étais tout de même assez méfiante c'est que je connais le spécimen et je sais que pour lui ce n'est pas facile de... Passer inaperçue. Pas autant que moi je vous rassure. Après avoir passé les dix premières secondes à douter... Bon d'accord trente, je montre comme quoi je suis contente de le voir. C'est rare faut en profiter. C'est comme un jour de solde, faut pas chercher à comprendre, faut prendre et apprécier. « Tu sais je veux pas être madame vingt trois comme pour les rois de France, je veux être la favorite. » J'ai toujours eu ce qu'on pourrait appeler des gouts de luxe dans la vie, et bon sang ça fait du bien de penser un peu à soit. Je le taquine un peu mais je suis également curieuse de savoir ce qui l'amène ici, je ne voudrais pas qu'il soit du genre... Je sais pas moi, à faire un tour comme juste comme ça. Je souris à sa réflexion, je l'adore vraiment. « Oh tu sais... J'apprends à connaitre les gens ici... C'est nouveau, faut s'y faire. Mais je n'aime toujours pas l'effet de groupe, la solitude c'est cool. Et par chez toi ça roule ma poule ? » Okay, je sais pas d'où je sors cette phrase mais elle est sortie, aie aie aie ça sent pas bon, finalement le soleil a tapé plus fort que prévu. « Ah si... J'ai déjà chopé des coups de soleil. » Et ça fait bobo...

À défaut d’être le roi du monde comme Jack Dawson dans Titanic, Cody était un roi de France avec 23 prétendantes à ses fesses. Cody aimait beaucoup ce nouveau titre, même s’il n’était pas totalement justifié. Ni totalement injustifié. Ahah, vous croyez quoi ? Il y en avait beaucoup des demoiselles dans la file d’attente pour Codyland. Cerceï en avait le ticket gagnant. « T’es ma favorite, genre le premier numéro dans mon répertoire, la personne à qui j’pense dès le réveil et pas juste parce que t’es le fond d’écran de mon réveil ! Et la personne à qui je pense quand je … » CENSORED. La liberté d’expression, ça allait cinq minutes. Là, ça risquait d’entacher leur si belle amitié. D’ailleurs, il s’inquiétait de la santé mentale de Cece sur ce bateau. Tous ces gens, tous ces inconnus, qui se baladaient en maillot de bain dans le bateau … Ah, de quoi filer des complexes. Bon OK, c’est Cody qui inventait des complexes là. « J’aimerais que tu te fasses des copains, que tu aies quelqu’un avec qui manger au déjeuner, tu vois. Moi ça va, je me suis fait plein de copains. » C’est important d'avoir quelqu'un avec qui déjeuner. « Roh ! Ne me dis pas que tu as oublié de mettre de la crème ? » Tsssss elle s’occupait même pas d’elle. Aime ton corps et ton corps t’aimera, fuck. Sur ce, il lui tapota l’épaule. Ahah, mauvaise idée.

Cerceï favorite du roi. A cette époque là, j'aurai été appréciée par la société par mes rondeurs. Pas comme aujourd'hui, où il suffit de se tourner à droite ou à gauche et on voit des tops-modèles se presser en bikini juste pour émoustiller le regard des hommes. Je n'ai aucune chance, sincèrement durant ses vacances de pécho. Franchement, quand je regarde le physique de toutes ses nanas, moi élue la fille la moins stylés de l'université. Tu parles. J'avais toute mes chances au Pôle Nord, avec les doudounes XXL. Mais pas le choix, le soleil est de mise et les tenue légère. Je reviens à moi par les paroles de Cody, pas certaine de vouloir entendre la suite. Mon visage se muant vers là stupéfaction, ouvrant la bouche, genre... CHOCKED (cf gif de profil) Mais je reviens rapidement à moi. « ... Quand tu te brosses les dents. Je comprends... N'empêche c'est la grosse classe quand même, premier dans le répertoire. Le Prénom joue beaucoup. » Je préférais dire une connerie du genre, c'est largement mieux que le reste. Mon groupe était cool, certes ils étaient du genre... Je sais pas trop comment le dire, du genre super beau gosse, mais je devais sérieusement me faire à cette idée de beau gosse dans le coin et recoin des vacances. « J'ai du monde avec qui manger, t'inquiète pas, je suis devenue populaire depuis que j'ai embrassé le doyen. » Je riais bêtement à ma phrase c'est que j'avais ma petite popularité désormais la grande classe internationale. Tout le monde rêvait d'être à ma place, enfin non. « Aie. » C'était limite un petit cri quand je sentais sa main sur mon épaule. ça fait super mal. « Je suis Anglaise Cody, le soleil j'ai pas l'habitude et la crème solaire ne suffit pas à apaiser ma pauvre petite peau. Je suis une écrevisse qui sort de l'eau bouillante. » Je grimace à cette idée.

Cody allait loin dans les confessions sur son intimité là quand même. Heureusement qu'il se stoppa à temps et que Cerceï trouva la fin juste à son histoire. Oui oui, il pensait à elle quand il se brossait passionnément les dents. Il aimait beaucoup cette version. « Quand je me brosse les dents, oui tout à fait ! Par contre tu m'en voudras pas mais du coup, tu t'appelles Aacece dans mon téléphone. » Sinon il y avait peu de chance qu'elle soit première. Cody avait dans ses amis des A, des B et des C. Même des D. Bon du coup, ça ressemblait à la chanson asereje mais tant pis. « C'est ton mec ? C'est quoi son petit nom ? Dans l'intimité tu l'appelles aussi monsieur Le Doyen ? Tu crois que c'est une coïncidence si dans Doyen, on entend Doigt ? » Il faudrait faire un 'c'est pas sorcier' spécial Doyen, même si l'émission existe plus osef. Elle a bercé ma jeunesse et elle continuera d'exister au fond de mon cœur. Sans faire exprès, il vint violemment caresser l'épaule de sa dulcinée de meilleure amie, qui lâcha un aïe. Après, elle justifia sa couleur rouge écarlate par ses origines britanniques, ce qui fit exploser de rire le Bleeker. Ahah, elle était sérieuse. Comme si un magicien appuyait sur le bouton pause quelque part dans sa tête, il s'arrêta brusquement de se marrer. « Je suis Canadien. » renchérit-il à son tour, comme si cet argument suffisait à détruire tous ceux qu'elle pouvait balancer quant à sa nationalité et la capacité induite à supporter le soleil.

Je préférais dire brosser les dents qu'autre chose peu avouable en ce bas monde, c'est que j'étais une petite nature et qu'il fallait me préserver du monde extérieur. « Non, ça fait ACDC presque, c'est fun. » Avouais-je me demandant où j'étais partie chercher cela, avant d'entamer la fameuse discussion sur le doyen. Je me demande encore pourquoi j'ai fais cela, je voulais me prouver que je pouvais faire cela, pourtant et on le sait tous, je déteste me mettre en avant, mais il faut dire que mon titre durant le bal ne faisait que confirmer une réalité absurde : j'avais passé une exécrable soirée. « EURK CODY ! Il n'aime pas qu'on parle de notre vie privée tu vois... C'est trop intime entre lui et moi, mais... ça apporte son lot de célébrité. » Et de popularité, mais quelle horreur quand on y pense. BEURK. Je suis à deux doigts et demi de le bouder, parce qu'il rigole sur mon dos, mais c'est vrai j'ai la peau d'une Anglaise, c'est prouvé... Je vois peu le soleil sur mon île et il pleut souvent. Mais je ne vais pas continuer dans cette lignée là, pour qu'il se foute de ma gueule non merci. « C'est pas drôle Cody... Les coups de soleil eux... sont bien là. » Et ils me font mal... « Et je suis pas du genre à m'exhiber les seins à l'air. » Finissais-je par confesser alors que je voyais deux jeunes femmes en bikini passer juste près de nous, très peu vêtue et au physique avantageux. Pff, y'a de l'injustice dans l'air.