Don't make me say it again ♡ BLARSHALL

Je méritais peut être de trouver l'amour difficilement vu le mal que j'avais fait à Sacha. J'ai été trois fois amoureuses dans ma vie et la troisième fois c'était l'histoire la plus dure. Je m'étais accrochée à Marshall sans le vouloir. Avant je le détestais. Quand je pense qu'il avait raconté des conneries à tout le monde sur moi, puis il m'a courut après et maintenant c'était moi qui lui courrait après. Je ne bougeais pas alors qu'il me serra contre lui. Je regardais juste à travers la fenêtre, le jour allait se lever et je devais peut être commencer à faire mes bagages. J'avais envie de me retourner et de l'embrasser, mais ça serait trop facile, ça voudrait dire que c'était lui qui tirait les ficelles et je n'étais plus qu'une vulgaire marionnette. Mais je l'aimais. Je me retournais donc et je levais la tête vers lui. Ma main venait se glisser en dessous de son oreille et je l'embrassais tendrement.

J’avais peur que Blaise me repousse. J’étais las et je n’aurais même plus la force de me battre. Si elle me demandait de partir, je ferais mes bagages sans poser de question. Pourtant, elle n’en fit rien. Je regardai donc dehors, les lumières de l’aube pointant au loin. C’est beau Paris, même quand il pleut. Dommage qu’on en profite pas. Blaise se retourna ensuite, me regardant un moment avant de poser la main contre mon cou, se hissant sur la pointe des pieds pour m’embrasser. Je passai les deux bras autour de son corps, la collant contre moi en lui rendant son baiser. C’était soulageant après tout ça j’dois dire. J’aurais aimé sentir son corps contre le miens, mais elle avait ce foutu pull. Je n’osai pas le lui enlever par contre. Elle pourrait croire que je ne pensais qu’à la sauter, ce qui n’était pas le cas. J’avais juste envie de me sentir bien contre elle, rien de plus. Moi, j’étais pratiquement nu et, pour une des rares fois de ma vie, j’avais froid.

Ce baiser signifiait beaucoup de choses. Déjà pour qu'il ait pris la peine de se déplacer jusqu'ici, le fait qu'il m'ait enfin avoué ses sentiments, le fait que je lui promettais en quelques sortes de l'attendre et le fucking fait que j'étais folle amoureuse. Marshall enroula ses bras autour de moi et ça me motivait d'avantage à l'embrasser. D'accord il était en boxer et moi en pyjama, mais s'il avait pas pété son câble, on aurait pas été trempé. Je glissais une main sur son torse et sur ses abdos et j'me demandais vraiment pourquoi cette main se baladait si bas? Je séparais mes lèvres des siennes et je regardais son corps. J'avais envie de lui, j'ai toujours envie de lui. Mais s'il voulait me faire attendre, j'allais aussi le faire attendre, comme ça on sera quitte. Puis de toute façon je sais quand même bien qu'il ira voir ailleurs d'ici les prochaines. Tu me fais attendre alors je te fais attendre aussi. Tu ne me toucheras plus, sauf si tu le mérites. je retirais mes mains de son corps et je l'observais un peu amusée quand même. Il pouvait avoir du pouvoir sur moi mais je pouvais aussi en avoir sur lui.

Prolongeant le baiser, Blaise glissa ses mains sur mon torse, toujours plus bas vers mes abdos et je réfrénai un frisson qui me parcourut toute l’échine. Merde, si elle me touchait comme ça, ma volonté allait peut-être faire défaut. Elle se recula finalement, me regardant droit dans les yeux. «Tu me fais attendre alors je te fais attendre aussi. Tu ne me toucheras plus, sauf si tu le mérites. » J’haussai les sourcils, relativement surpris. Ah ouais? Elle disait ça après m’avoir caressé tout doucement hein? Je ne bronchai pas, reprenant un air neutre et avançai simplement vers elle, l’obligeant à reculer jusqu’à être collé à la fenêtre derrière. Je passai finalement les bras de chaque côté d’elle l’empêchant de s’enfuir et me penchai vers elle, m’arrêtant tout près de ses lèvres. « J’ai au moins droit à tes lèvres..? » susurrai-je en espérant qu’elle dirait oui.

Je reculais jusqu'à ce que mon dos touche la grande fenêtre. Il est sourd ou quoi? Je veux plus de lui. Marshall me tenait prisonnière et il rapprocha dangereusement ses lèvres des miennes. Je devais pas craquer. Il fallait que j'ai au moins un peu de fierté quand même. Je restais immobile et je regardais sa bouche. Non, il a pas le droit. Pourtant, je pourrais pas me passer de ses baisers. Je dois attendre encore longtemps? J'osais pas lui demander combien de temps ça allait prendre. Je rougis un peu. Oui. mais ça ne sera certainement pas moi qui irait lui demander ses lèvres. Je devais être forte et me montrer brillante. Marre d'être faible. Je caressais sa joue en faisant glisser mon pouce sur sa lèvre inférieure. Raah c'était de la torture. En plus ses bras qui m'empêchaient de partir. S'il te plait Marshall, essaye de ne pas être aussi sexy pendant quelques minutes.

À cette distance, je pouvais très bien distinguer son expression et je la connaissais assez pour savoir qu’elle rougissait et que son cœur battait la chamade. Là, tout d’suite, elle devait être en plein combat avec elle-même. Voulant se la jouer dur, mais espérant que je la ferais flancher pour se sentir moins coupable. Comme quoi peu importe le sérieux de la situation et l’état dans lequel nous nous trouvions, notre attirance était la même et elle nous ramenait toujours vers nos instincts les plus primaux. «Oui. » Je souris alors qu’elle caressait ma joue, glissant son pouce sur ma lèvre. Je la laissai faire en entrouvrant un peu les lèvres et reculai finalement pour retourner vers le lit. « Okay. » dis-je simplement en m’allongeant sur le matelas, reprenant ma position initiale avec une main sous la tête et l’autre sur le torse, la regardant du coin de l’œil pour voir sa réaciton.

J'avais osé lui imposer cette règle mais j'étais même pas capable de savoir si j'allais la respecter moi-même. Au moins essayer. Je souris alors qu'ils se recula pour revenir dans le lit. Je m'attendais à ce qu'il m'embrasse mais c'était mieux comme ça. Je retirais le pull de Dorian car faut dire que Marshall m'avait donné des vapeurs. Je le mettais sur ma valise, pas besoin qu'il traine dans le lit. Je dormais avec Marshall et pas avec Dorian. Je vins me glisser sous les draps et je me blottis contre lui. Incroyable comment ce garçon me donnait chaud, c'était mon petit radiateur. Soudain, je pensais à un truc qui me faisait sourire. C'est la première fois qu'on dort ensemble. à Paris en plus. A chaque fois que j'avais couché avec, c'était partout sauf dans un lit. Je souris et j'essayais de profiter le plus longtemps que je pouvais tant que Marshall consacrait du temps à moi. Après le voyage, je sais pas du tout comment ça va se passer. Ce seront sans doute les jours les plus longs et stressants de ma vie.

Blaise me rejoint sous la couette et se colle contre moi. J’dois dire que j’suis plutôt content qu’elle ait retiré son pull, mais c’est pas la peine de lui dire hein? «C'est la première fois qu'on dort ensemble. » Je baisse les yeux sur elle et esquisse un sourire. Il en faut peu pour l’enrager, mais il en faut tout aussi peu pour la faire sourire. Je crois que c’est ce que j’aime de Blaise. Elle part toujours au quart de tour. De ma main bandée, je viens lui caresser doucement la tête. C’est vrai que c’est la première fois qu’on dort ensemble.. Et c’est quand même pas mal. À Paris, rien que nous deux –maintenant que Dorian a foutu l’camp d’la chambre. Pourtant, il y a encore et toujours une ombre au tableau. Comme un nuage qui me suit en permanence. Et ça, je peux pas le nier. « Encore désolé… » dis-je simplement faute de trouver mieux.

Je la sentais mal cette histoire d'attendre que Marshall soit prêt. Je la sentais très mal, mais comme je voulais lui prouver mes sentiments, je devais le faire. Il l'avait bien fait en venant à Paris, il m'avait montré que c'était pas pour rien. Et vous savez quoi? J'en avais déjà marre de patienter mais je prenais sur moi. Je vivais le moment présent mais je sais qu'une fois seule dans ma chambre à Cambridge, je serais en train de pleurer. Marshall me caressa la tête et je souris faiblement à ses mots. Encore? Parce qu'il s'était déjà excuser? Il avait sans doute essayer de me le faire comprendre mais je n'avais rien vu, trop aveuglée par la colère et la jalousie. Je le regardais puis mon regard se porta sur sa main au-dessus de mon visage. Promet-moi que t'iras au moins voir le médecin mais si j'étais toi j'irais à l'hosto, c'est la première fois que je soigne quelqu'un. j'étais pas très rassurante. Je ris un peu car c'était la vérité. Moi qui n'aime pas trop le sang.

«Promet-moi que t'iras au moins voir le médecin mais si j'étais toi j'irais à l'hosto, c'est la première fois que je soigne quelqu'un. » Je grimaçai. « Pas la peine. Ça guérira très vite. Et puis, il n’y a rien de sorcier à mettre du désinfectant et un pansement, tu t’en es très bien tiré. » Répondis-je conscient qu’elle allait sûrement argumenter. Mais c’était bien moins grave qu’elle ne le croyait. Je m’étais simplement écorché les jointures. Je continuai de lui caresser lentement la tête, retirant mon bras de derrière la mienne pour venir le passer autour de son épaule mes doigts caressant distraitement ses côtes. Je ne savais plus quoi dire ni quoi faire. Les dés étaient lancés maintenant et il ne nous restait plus qu’à attendre de voir. Pour l’heure, j’étais épuisé, mais je n’avais étrangement pas envie de dormir. Pas maintenant en tous cas.