Drew & Prue - I need moment to blow

« Non allons-y. Je veux faire toutes les attractions avec toi-même celle-ci. Allons-y » Soit. S’il en avait envie, je ne pouvais pas l’en empêcher. Mettant fin à notre étreinte, je prenais sa main et rentrais à l’intérieur. Dans les premiers miroirs, on pouvait voir notre corps se déformer. Puis, les seconds redevenaient normaux. Alors que je marchais tranquillement, je fus soudainement séparé d’Andrew. Me retournant, je crus le voir à côté de moi, mais à ma plus grande déception, ce n’était pas lui, mais seulement son reflet. Plus j’avançais dans le labyrinthe et plus les lumières étaient sombre. « Drew ? » osais-je dire. Ma voix se répercutait en échos à cause des miroirs. Etrangement, j’avais l’impression que nous étions seuls à l’intérieur.  

Drew voulait faire cette foutue attraction comme ça elle serait faite et n’en parlons plus ! Néanmoins, à mesure qu’il s’approchait de l’entrée en compagnie de Prue, main dans la main mais malheureusement il se sentait déjà complètement oppressé par sa claustrophobie. Mais il ne voulait pas inquiéter sa petite amie, il se devait de montrer qu’il était fort. Les premiers miroirs ne lui firent aucun effet pour le moment mais soudain le jeune homme se sentit séparé de Prue. Oh mon Dieu ! Il déglutit légèrement avant de se mettre en quête de sa petite amie mais il ne voyait que son reflet dans ces putains de miroirs qui l’emmenaient on ne savait où. La voix de Prue s’éleva soudainement se répercutant sur tous les miroirs créant des échos horribles qui l’empêchèrent de distinguer avec précision où elle se trouvait. « Je suis là » essaya-t-il de répondre mais rebelote sa voix fit la même chose que celle de sa Dunster. Il se sentait trembler mais il fallait qu’il se ressaisisse et trouver une solution. Alors il se mit à marcher dans le labyrinthe le plus rapidement possible, prenant les raccourcis dès que possible et soudain il percuta quelqu’un sans faire exprès… « Excusez-moi… Oh chérie ! » s’exclama-t-il en la reconnaissant. Il la souleva… « Ne me lâche plus ! »

Je ne voulais même pas imaginer dans l’état qu’il devait être. L’appelant désespérément, ma voix se répercutait contre les miroirs. Puis, ce fut sa voix que j’entendis en réponse ou du moins, sa voix en plusieurs exemplaires. « Je suis là » J’essayais de le repérer, mais déjà, je ne le voyais plus. Continuant de marcher, je finissais par me faire rentrer dedans où bout de cinq minutes d’errance. « Excusez-moi… Oh chérie ! » Aussitôt, je me sentis décoller du sol. « Je suis la » Ses bras tremblotaient légèrement, me témoignant de son stresse. « Ne me lâche plus ! » Je caressais son visage dans un geste qui se voulait rassurant, mais en relevant les yeux, je découvris l’entrée d’un couloir. C’était une bouche géante de clown. Heurk. « Je crois qu’on n’a pas d’autre choix que de passer par là » disais-je en pointant la gueule béante.

Lorsqu’il s’était retrouvé séparé de Prue à cause de ces foutus miroirs, le jeune homme avait cru qu’il allait avoir une crise de nerfs parce qu’il était de plus en plus oppressé mais en fin de compte avec une bonne dose de courage comme il en avait toujours, il avait combattu cette petite frayeur et il s’était empressé de trouver une solution pour retrouver sa petite amie. Quelques petites minutes lui avaient suffi pour qu’il retrouve la jeune femme en la percutant de plein fouet avant qu’il ne la reconnaisse. En mode explosion de joie, il l’avait soulevée du sol. Et lorsqu’il lui avait murmurée de ne plus le lâcher, elle s’était mise à lui caresser le visage qu’elle ne se fige en voyant l’entrée d’un couloir. Drew suivit son regard avant de devenir blême… Il ne rentrerait pas là-dedans ! Mais en jetant un regard à sa copine qui disait qu’ils n’avaient pas d’autre choix que de passer par cette voie, il trouva le courage. « Allons-y alors mon cœur » dit-il avant de l’entrainer avec lui à l’intérieur du couloir. Il tremblait comme une feuille mais il résistait à la tentation de rebrousser chemin.

« Allons-y alors mon cœur » Je détestais tout ce qui avait trait aux clown. Je n’en étais pas phobique, mais je n’en étais pas fan non plus. Andrew empruntait le chemin, me gardant dans ses bras. Bien, il n’avait pas l’intention de me lâcher. De ses bras, ma perception était différente et mon champ de vision plus large. Je devais vraiment être petite à côté de lui. Passant mes bras autours de son cou, je le laissais nous guider à l’intérieur de l’étrange couloir. Nos pas résonnaient contre les parois et il y avait une odeur de fumée. Vous savez, celle que l’on lance durant les concerts. Continuant toujours tout droit, une fumée bleuâtre assaillait nos corps, nous entourant de ses bras translucide. D’instinct, je plissais les yeux pour ne pas en avoir trop. « Bon sang, ils veulent nous tuer »

Ne voulant guère entrer dans ce couloir caractérisé par une entrée en forme de tête de clown, Drew avait tout de même pris son courage à deux mains pour dire à sa copine qu’ils pouvaient y aller, et sur ses mots il lui avait prise la main afin de les entrainer dans ce fameux couloir. Il était extrêmement tendu, tremblant parce qu’il commençait à flipper sa race ! Il avait l’impression que ça pourrait être encore pire que la maison hantée. Le fait qu’elle passe ses bras autour de son cou donna encore plus de courage au jeune homme qui se mit à avancer un peu plus dans ce maudit couloir. Ça puait la fumée d’un coup et ça rappelait la cigarette pour le jeune Comte. Soudain ils furent assaillis par une fumée aux couleurs schtroumpf. Alors que Prue disait qu’ils voulaient les tuer, Drew se mit à tousser. « Par la barbe de Santa Claus » jura-t-il légèrement sans cesser de marcher et plus ils avançaient, plus la fumée devenait opaque. Au bout d’un moment, ils ne virent vraiment plus rien. « Ne me lâche pas bébé. On avance à l’aveuglette ». En plus comble de tout, le couloir se rétrécissait au fur et à mesure qu’ils avançaient. Soudain il se prit le pied dans un truc et il eut le réflexe de faire un mouvement pour que ça lui qui tombe en premier avec sa chérie au-dessus de lui. « Aïe… »

« Par la barbe de Santa Claus » Ce qu’il y avait d’extraordinaire avec Drew, c’était ses jurons sortie tout droit du moyen-âge. En l’entendant, je ne pouvais me retenir de rire. Il n’y avait que lui pour jurer de cette manière. « Ne me lâche pas bébé. On avance à l’aveuglette » La fumée continuait de s’échapper dans l’air, nous rendant presque aveugle. « Oui » Je m’accrochais un peu plus à lui. Au fur et à mesure, j’avais l’impression que les murs se rapprochaient de nous. Je ne les voyais pas, mais je pouvais les sentir à cause de la sensation d’étouffement. Soudain, je me sentie basculer en avant et je crus que j’allais vraiment tomber, mais entre-temps, Drew avait récupérer de l’équilibre pour se projeter en arrière. « Aïe… » J’évitais de le blesser un maximum, mais le choc fut inévitable. « Ça va ? » Je me relevais pour le libérer de mon poids et m’asseyais près de lui. Dans le noir, ma respiration ce faisait de plus en plus forte, tandis que la fumée disparaissait. Mais bon sang, c’était quoi cet endroit ?! « Tu te sens comment ? »

Drew avait juré comme il savait si bien le faire et ce parce que de la fumée couleur schtroumpf avait fait son apparition, surgissant de n’importe où et le pire, c’était que plus ils avançaient dans ce maudit couloir, plus la fumée devenait plus dense et le couloir plus restreint. Et ce qui devait arriver, arriva finalement ! En effet, il se prit le pied dans quelque chose et avant qu’il ne puisse se retrouver sur Prue, il eut le sérieux réflexe de faire un mouvement de rotation pour que ça soit lui qui se retrouve par terre tombant dans un bruit sourd. Il ne put réprimer un gémissement de douleur. Sa petite amie s’était rapidement relevée pour le libérer avant de lui demander si ça allait. Il avait les larmes aux yeux tellement il avait mal mais il réprima de nouveau sa douleur, il avait envie de sortir de cet endroit de fou. La fumée s’estompait comme si elle n’était jamais apparue. Sa petite amie lui redemanda de nouveau comment il allait, il se redressa tant bien que mal. Il avait le dos endolori, les bras ankylosés… « Je n’ai rien de cassé mais j’ai l’impression de briser le dos… Je crois qu’ils veulent vraiment nous tuer là »

« Je n’ai rien de cassé mais j’ai l’impression de briser le dos… Je crois qu’ils veulent vraiment nous tuer là » Inquiète, je me demandais s’il allait pouvoir se relever. « Tu crois que tu vas pouvoir te relever ? » Me relevant, j’essayais de regarder où nous étions. Il me semblait apercevoir un trait de lumière au fond du couloir. « Je crois que la sortie est par la » Je pouvais même entendre le murmure de la foule. Me rabaissant, je décidais d’aider Andrew à se relever. Même si à côté de moi, il avait l’air d’un géant, je lui proposais mon bras. Après cela, je ne pense pas lui faire faire une autre activité. Nous avions eu assez d’expérimentation pour la journée.

Sa chute avait été impressionnante tout de même et légèrement héroïque aussi étant donné qu’il avait sauvé sa petite amie. Au lieu que ça soit elle qui tombe la première, il avait fait en sorte que ça soit lui puisqu’il était bien plus habitué à ce genre de chute à cause de l’équitation. Elle lui demanda s’il pouvait se relever. « Je pense » répondit-il avec une pointe de douleur dans la voix alors que sa petite amie se relevait pour essayer de scruter alentour. Elle trouva la sortie parait-il puis elle l’aida à se relever. Ils marchèrent ensemble lentement jusqu’à cette fameuse sortie. Ouf ! Quel soulagement tout de même ! Il ne referait plus jamais un truc pareil ! Une fois à l’extérieur du Palais, il essaya de se redresser pleinement sans grimacer. « Je crois que nous avons mérité notre fameuse barbe à papa non ? »