Drew & Prue - I need moment to blow

La journée était plutôt agréable. J’avais revu pas mal de connaissances et d’amis, mais à un moment donné, je m’étais retrouvé seule. Sans doute que cela était dû à mon envie de solitude. Prenant une boisson au stand, j’allais m’assoir sous un arbre pour profiter d’un peu d’ombre. J’étais heureuse qu’Harvard est organisé cette journée. C’était en quelque sorte, l’occasion de célébrer notre entrée au Summer Camp. J’aurais aimé passer ce moment avec Drew, mais je ne savais pas où il était passé. Alors, autant que je me repose. Je ne le retrouverais jamais dans cette foule et puis, j’aurais l’occasion de le recroiser un peu plus tard. M'allongeant sur l'herbe fraiche, je fermais les yeux pendant un instant, histoire de reprendre un peu de force.

Drew était totalement écoeuré… Il n’arrivait pas à réfléchir correctement or il en avait bien besoin actuellement. Il venait de prendre congé d’Amara et cette conversation avec elle l’avait complètement flingué. Il n’arrivait vraiment pas à croire qu’elle se droguait et surtout que désormais elle était arrivée à la plus terrible des drogues : une drogue de classe A connue sous le nom d’héroïne. C’était en train de pourrir la soirée du jeune homme mais il ne pouvait pas la laisser tomber, surtout pas dans cet état-là. Elle était une personne très importante pour Drew, une fille attachante qu’il appréciait à sa juste valeur et la voir aussi meurtrie par les effets dévastateurs de la drogue, ça horripilait le jeune Comte et il allait vraiment tout faire pour la sortir de cette impasse. Il fallait qu’il oublie cette histoire qui lui donnait tant envie de pleurer, il s’était donc mis à marcher avant de s’arrêter net en voyant une personne allongée sous un arbre. De loin, il semblerait qu’il s’agissait de Prue mais peut-être que ses yeux le trompaient, néanmoins Drew s’avança et fut heureux de constater qu’il s’agissait bel et bien de sa Dunster. Il s’assit délicatement à ses côtés avant de se pencher pour effleurer ses lèvres. « Coucou belle au bois dormant, vous attendez votre Prince ? »

Allongé sur l’herbe moelleuse, je fus réveillé par le délicat contacte d’un fin effleurement de lèvre. « Coucou belle au bois dormant, vous attendez votre Prince ? » Heureusement qu’il avait parlé, car j’aurais été capable de lui mettre un point. Certes, je n’avais pas une très grande main, mais tout de même ! Ouvrant les yeux, j’avais dû m’y reprendre à deux fois pour ne pas être éblouie par les rayons du soleil qui filtrait à travers les branchages. L’imposante stature d’Andrew s’annonçait à moi, me décochant un sourire. « T’as eu de la chance, j’ai faillis te prendre pour un vulgaire inconnue » Me redressant légèrement, j’approchais mon visage du sien pour y déposer un baiser. « Comment tu m’as retrouvé ? »

Alors qu’il marchait tout en ruminant parce qu’il n’arrivait pas à chasser de son esprit le fait qu’il venait d’apprendre qu’Amara se droguait et pas simplement, c’était à forte dose à en juger par ses cernes et tout, Drew avait remarqué la silhouette de Prudence allongée près d’un arbre. Au départ ce n’était qu’un supposition mais il la reconnaitrait vraiment entre mille, donc il avait tenté sa chance et cela lui avait réussi parce qu’il s’agissait bel et bien de sa petite amie. Heureusement parce qu’il n’avait pas vraiment envie de voir d’autres personnes qu’elle actuellement. Il l’avait légèrement effleurée de ses lèvres tout en parlant. Elle ouvrait finalement les yeux avant de lui sourire et lui dire qu’il avait de la chance parce qu’elle avait failli le prendre pour un vulgaire inconnu. « Heureusement alors. Je n’aurais pas donné cher de ma peau si j’avais été un inconnu. » répliqua-t-il avec un sourire tandis qu’elle se redressait légèrement pour l’embrasser ; baiser qu’il rendit avec la même fougue avant de répondre à sa question. « Je marchais un peu jusqu’à ce que je remarque ma beauté allongée sur l’herbe… Et je suis venu te rejoindre »

« Je marchais un peu jusqu’à ce que je remarque ma beauté allongée sur l’herbe… Et je suis venu te rejoindre » Ma ? « T’as beauté ? » disais-je d’un ton amusé. « Je suis à toi maintenant » M’asseyant en tailleur, je plaçais mes cheveux sur le côtés tout en reportant mon attention sur Andrew. Peut-être que je devenais trop protectrice, mais il me donnait l’impression de ne pas bien aller comme si quelque chose clochait. Rapidement, je faisais une brève analyse des expressions de son visage. Pourquoi est-ce qu’il me donnait l’impression d’être à moitié en colère, à moitié triste ? Depuis que nous étions en couple, j’avais l’impression de le voir souvent mal. Est-ce qu’on avait à nouveau tenté de le tuer ? Hm, ça m’étonnerais. Le connaissant, il serait déjà entouré de nombreux garde du corps. Non, ce n’était pas ça. Il y avait autre chose.

A sa précédente question, Drew avait répondu qu’il marchait avant qu’il ne remarque qu’elle était allongée sur l’herbe, d’ailleurs il lui avait donnée le surnom de ma beauté. Ce qui était véridique d’ailleurs ! Elle était sienne ! Il sourit à ses dires. « Oui, vous êtes à moi Miss Rothschild ! » répliqua-t-il un brin amusé tandis qu’elle se plaçait en tailleur à ses côtés. Elle s’était mise à le regarder comme si elle avait distingué le fait qu’il ne se sentait pas aussi bien qu’il laissait paraitre. Il vint lui caresser le visage avant de dire d’une voix calme : « Tu te demandes ce qu’il se passe n’est-ce pas ? ». Elle le connaissait mieux que personne maintenant, elle parvenait à déceler toutes ses expressions et d’en déduire ce qu’il ressentait par la même occasion.

« Oui, vous êtes à moi Miss Rothschild ! » J’avais encore du mal avec cela, mais je ne préférais rien dire. Bien que je me considère toujours indépendante, je ne pouvais pas nier le fait que j’étais exclusive à Andrew. « ça reste à voir Mr. Kenworth » lançais-je, alors qu’il caressait mon visage de sa main. « Tu te demandes ce qu’il se passe n’est-ce pas ? » Comment est-ce qu’il savait ce à quoi je pensais ? Par moment, je me rendais compte à quel point, on pouvait être fusionnel comme nous pouvions être loin l’un de l’autre. « Je devrais me le demander ? » Je répondais à sa question sans y répondre. Clairement, il y avait quelque chose qui n’allait pas, mais avais-je réellement raison ? Mon intuition me soufflait que oui. Je me demandais bien ce qu’il lui arrivait. Comme s’il avait besoin d’autre chose, alors que quelqu’un cherchait à l’éliminer.

Drew comprenait que sa petite amie ait du mal à accepter le fait qu’elle lui était exclusive mais c’était bel et bien le cas et de toute façon, il ferait toujours pour qu’elle par-vienne à se faire à cette idée. Quoique même lui, il avait du mal mais ça viendrait avec le temps bien sûr. Elle avait répondu que ça restait à voir… Il n’avait rien dit se contentant de lui caresser la joue doucement avant de lui poser une question sur le fait qu’elle se demandait certainement ce qu’il lui arrive. Elle lui répondit par une autre question… « En fait, je vais bien mais je me sens dépassé par certaines choses… Etre auprès de toi redonne toute la luminosité de la journée… »

« En fait, je vais bien mais je me sens dépassé par certaines choses… Etre auprès de toi redonne toute la luminosité de la journée… » Toujours aussi charmeur dans ses mots. J’esquissais un sourire, l’observant avec attention. « Quel genre de chose ? » Instinctivement, je m’étais rapproché de lui pour le toucher. Espérant que se seul contact l’ouvre à moi. Il pouvait dire ce qu’il voulait, je commençais à le connaitre et je voyais bien que quelque chose n’allait pas. Je posais mon menton sur son épaule, plongeant mes yeux dans les siens. Les rayons du soleil venaient jouer avec les reflets de ses cheveux blonds. Durant quelques secondes, je me perdais dans le bleu de ses yeux. « Tu peux me parler » murmurais-je.

Serait-il en train de gagner du temps ? Non bien sûr que non, il cherchait juste les mots pour annoncer ça à sa petite amie. Mais il était également sincère sur le fait qu’elle embellissait sa journée. Elle avait esquissé un sourire avant de lui demander de quel genre de choses il parlait. Avant qu’il ne puisse répondre, elle s’était rapprochée de lui pour venir le toucher. Il s’était aussitôt perdu dans cette douce caresse, il était en plein émoi encore. Il était vraiment amoureux et sa présence devenait plus que jamais vitale… Il se sentait vide sans Prudence ! Alors qu’elle posait finalement son menton sur son épaule, leurs regards se rencontrèrent pour ne plus se lâcher tandis qu’elle lui murmurait qu’il pouvait lui parler. Il déglutit légèrement mais il ne quitta pas une seule fois son regard avant de dire : « Qu’as-tu ressenti lorsque tu as appris que Jorden se droguait ? Parce que je viens d’apprendre qu’une de mes plus proches amies se drogue à l’héroïne… »