(+) Quand l'amour est plus fort que la raison w/ Elisandra

De lui rester fidèle. Je n’avais pas vraiment rempli cette part du contrat pendant son coma mais je me fis la promesse que je ne laisserai plus jamais personne m’influencer à l’avenir même si l’espoir me fait défaut, même si la solitude m’étreint comme une vieille amante. « Je le veux plus que tout au monde » répondis-je d’une voix grave et assuré avant de sourire à celle qui allait devenir ma femme dans quelques instants. « Alors je vous déclare mari et femme… Vous connaissez la traditionnelle phrase : vous pouvez embrasser la mariée » poursuivit-il mais déjà, je ne l’écoutais plus, rapprochant tout simplement Elisandra de moi pour la pencher en arrière et l’embrasser passionnément. « Je t’aime Madame Holmes »

Le sourire qui étira les lèvres d’Elisandra à la réponse d’Hippolyte fut à la fois radieux et ému. Cela prouvait que non seulement elle en rêvait depuis des lustres mais qu’elle avait enfin l’impression de voir le bout du tunnel… ce n’était pas trop tôt ! Elle frissonna délicieusement lorsqu’il l’embrassa passionnément, faisant manifestement fi du public se trouvant autour d’eux même si ce dernier applaudissait. « Je t’aime Hippolyte Holmes… mon cher mari pour le meilleur et pour le pire ! » s’exclama-t-elle en l’embrassant de plus belle. « Tu viens de m’offrir le plus beau jour de ma vie… »

J’étais heureux tout simplement heureux de me dire que le cauchemar était terminé que quoiqu’il arrive, Elisandra serait ma femme envers et contre tous. « Gardons le pire éloigné de nous veux-tu, je crois que nous avons suffisamment donné »murmurais-je avec une certaine émotion. Je ne voulais à présent que jouir de ce bonheur à ses côtés. Je la serrais dans mes bras, oubliant que nous étions en public. Pour une fois, l’homme guindé se taisait face à l’homme amoureux. « Et prochainement, tu en connaitras un autre car nous allons avoir un bébé »

Elisandra ne se priva pas de se blottir entre ses bras, se moquant à son tour du public environnant comme s’il n’y avait qu’eux, rien qu’eux qui puissent compter. « Ne t’en fais pas, on va se focaliser sur le meilleur, après tout on l’a bien mérité non ? » Autant dire que la simple idée d’être enceinte prochainement l’enchantait autant que le mariage et, tout en se penchant à son oreille, elle ne put s’empêcher de lui murmurer : « tu es le meilleur c’est bien connu puis… on a une bonne excuse pour s’entraîner vu qu’on a une belle nuit de noces qui nous attend après le repas de mariage ! »

« Oui, on l’a amplement mérité ! » reconnus-je avec un grand sourire pour mieux laisser le couple Weyss et Xavier nous féliciter comme il se doit. Je ne pouvais pas m’empêcher de penser à ma sœur mais ce soir, c’était la soirée d’Elisandra et non celle de Dina. « Je peux affréter mon jet et nous pourrions aller passer le week-end où tu veux pour notre nuit de noces. Dis-moi où et je nous fais nous envoler ! » murmurais-je à l’oreille de ma femme surtout que j’avais ma licence de pilote –autant dire que le monde nous tendait les bras.

« Mais tu te sens de piloter maintenant, tu n’es pas trop fatigué ? » s’enquit-elle aussitôt car même si Elie était très bien placée pour connaître le talent de pilote d’Hippolyte, ça ne l’empêchait pas de s’en faire tout de même au passage. « Ceci dit, pour quand tu veux… j’ai envie de retourner en Grèce, sur ton île ! Après tout, c’est là que nous avons conçu Archie et que nous nous sommes avoué réellement nos sentiments, non ? Qu’en dis-tu ?? »

« Je me sens dans une forme olympique ! » lui assurais-je et c’était tout à fait vrai. Ce mariage surprise m’avait galvanisé et je n’avais qu’une envie, partir très loin avec elle pour savourer cette union amplement méritée. « Tu veux dire notre île… Désormais, tout ce qui est à moi t’appartient Elisandra alors il s’agit de notre île… J’en dis que c’est une très bonne idée et qui sait, nous allons peut-être concevoir son petit-frère ou sa petite-sœur » souriais-je avant de l’embrasser. « Es-tu heureuse Elisandra ? »

« Je vois ça et ça me donne à moi aussi une forme olympique ! » s’exclama Elisandra en entourant son cou de ses bras pour ponctuer ses paroles d’un tendre baiser qu’Hippolyte avait diablement mérité. « Tu sais que tout ce qui est à moi est à toi également ? J’aime bien l’idée de pouvoir dire « notre île »… d’ailleurs, tu voudrais une petite fille ou un petite garçon ? » s’intéressa-t-elle en agrandissant d’autant son sourire au fil des secondes, du moins avant que sa question ne la surprenne. « Bien sûr que je suis heureuse ! Je n’ai pas l’air de l’être ? Et toi, tu es heureux ? Si tu es heureux, je suis heureuse aussi mon ange tu sais… »

J’entourais sa taille de mes bras pour la garder contre moi, oubliant tout ce qui n’était pas nous, laissant ce baiser qu’elle nous offrait, nous faire voguer sur un océan de tendresse. Je me sentais d’une humeur poétique ce soir. « Cela veut dire que je peux disposer de ta petite culotte ?! C’est bon à savoir »plaisantais-je à son oreille pour n’être entendue que d’elle seule. « J’aimerai beaucoup une petite sœur pour Archibald. Une petite fille aussi jolie que sa maman qu’il pourrait protéger » ajoutais-je pour répondre à sa deuxième question. Je ne pus m’empêcher de lui demander si elle était heureuse et sa réponse me combla de bonheur. « Comment être malheureux ? Je t’ai enfin épousé »

« Je ne te savais pas pervers sur les bords Monsieur Holmes ! Mais ouais, tu peux disposer de ça aussi, c’est l’idée » s’amusa-t-elle à répondre discrètement à son oreille avant de la mordiller doucement. « Moi aussi j’adorerais une petite princesse ! Ah ça tombe bien alors » sautilla-t-elle, toute joyeuse, avant qu’ils ne saluent l’assemblée venue célébrer leurs sentiments à la Mairie. « Et moi donc ! D’ailleurs… mon cher mari est-il prêt à décoller ? »