TG ouvert à tous ✿ Cinéma en plein air

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Nous étions désormais en train de nous disputer et Despe était probablement la dernière jeune femme avec laquelle je pensais ce genre de chose possible. Putain, fais chier. « Et ben vas-y, casses-toi, comme tu sais si bien le faire! J'sais pas ce qui nous liais, tu vois. Parce que j'peux pas être sûre. J'peux pas être sûre que tu dis vrai. Parce qu'elle était où, la confiance, exactement? » Je restais sans voix. Je ne comprenais absolument pas quelle mouche l'avait piquée et pour le coup, je dus reconnaître que cela me fit énormément de peine. Je me rendais alors subitement compte avec toutes les paroles qu'elle prononça, que je tenais beaucoup à elle et à notre amitié. Je nous pensais amis, je nous pensais complices. Voilà que je m'étais royalement foutu le doigt dans l’œil jusqu'au coude. J'allais m'barrer puisque c'était à tout prix ce qu'elle voulait que je fasse. « T'inquiètes pas, j'compte plus rien faire. Ni pour toi, ni pour personne. Va te faire foutre. » Ce fut la goutte d'eau qui fit déborder le vase. Cela faisait longtemps qu'on ne m'avait plus adresser de telles paroles. Vraiment ? Parfait. Mon visage se transforma subitement en un rictus rempli de haine. Changeant de tactique, je me rapprochais d'elle avec hargne, comblant la distance entre nous à travers quelques enjambées et je déposais sauvagement mes lèvres contre les siennes. En un baiser court mais vraiment colérique. Puis je me reculais ne lui donnant pas l'occasion de me repousser comme si rien ne s'était jamais produit. « Là tu auras une bonne raison de me dire d'aller me faire foutre ! » Ma voix était calme mais mon ton lui ne disait rien qui vaille. Je cherchais juste encore plus à l’énerver, je devais le reconnaître. Reculant, je commençais déjà à me retourner pour me barrer comme je savais si bien le faire « Jamais. Plus jamais, je veux te revoir. » Je me stoppais alors dos à elle, regardant droit devant moi. Elle venait juste de me tirer dans le dos avec une balle d'un neuf millimètre. « Parfait. À partir de ce jour c'est réciproque. » Puis je repris ma marche et m'éloignais aussi loin d'elle que possible me retrouvant sans trop savoir près d'une table ou reposait des boissons, alors que je croisais les bras ma poitrine, étant très en colère.

Leyna s'était installée près de Torrey car il était hors de question de laisser sa meilleure amie seule surtout vu ce qui se passait entre elle et son copain. Pourtant en attendant que les films commencent elle ne manquait pas rien de ce qui se passait aux alentours. Que ce soit Apple dans les bras d'Andy ou Théo qui se faisait engueuler par une meuf. En tout cas la première était assez marrante surtout quand on prend en considération à quel point elle voyait mal la relation entre miss Carlson et Royce. Bon vaut mieux pas s'interposer, c'est pas le temps de créer un baston ici en leur dernière soirée. Ah tiens sinon voilà que Théo venait d'embrasser la meuf. QUOI ?!? Est-ce que Leyna venait de bien voir ? Son coeur tomba au sol d'un coup. Certes elle ne devrait pas être jalouse car elle avait été celle qui avait instaurer le fait qu'ils ne devaient pas revenir ensemble mais ça fait mal. Surtout après leur semaine. Sans réfléchir elle se leva en lançant à sa meilleure amie : Excuse moi. Leyna se dirigea comme une flèche vers son ex petit-ami. Qu'est-ce qu'elle allait lui dire ? Elle l'ignorait mais quelque chose. Alors qu'il était près du buffet, la brune lui rentra dedans un peu violemment. Je serais toi, je prendrais un verre de punch. Ce serait dommage que la salive de cette fille te reste en bouche. Son regard était à la fois méchant et blessé. Il avait vraiment fait ça, ici, devant les yeux de tout le monde ?

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Putain, j'avais véritablement les nerfs là. Comment Despe avait-elle osé me faire un coup pareil ? En temps normal, je m'en serais totalement foutu mais alors royalement mais là, ça m'affectait bien plus que je n'aurais voulu l'admettre. M'étant alors un peu isolé dans mon coin afin de reprendre mes esprits, quelque chose, du moins quelqu'un me rentra violemment dedans. « Je serais toi, je prendrais un verre de punch. Ce serait dommage que la salive de cette fille te reste en bouche. » Pardon ? Me retournant, je tombais nez à nez face avec Leyna. Oh merde. Décidément quand c'était pas l'une, c'était l'autre. M'avait-elle vu ? Apparemment oui. « Pardon ? Qu'est-ce que ça peut te foutre la salive qu'il me reste en bouche ?! » Violent moi ? Pas du tout.

Leyna aurait aimer que le baiser qu'elle venait de voir ne lui fasse rien je vous jure. Elle aurait aimer avoir un petit sourire en voyant combien il venait de se ridiculiser. Pourtant c'était vraiment loin du compte car si elle ne se retenait pas probablement que son soulier aurait volé jusque là. Elle était folle ou quoi ? Folle de croire qu'ils partageaient encore quelque chose après tout ce temps ? C'était plutôt de l'égoïsme en fait, la jeune femme ne voulait pas partager et elle ne se gêna pas pour faire une remarque froide à Théo. Elle savait que ça allait simplement l'énerver davantage mais tant pis elle n'en avait rien à foutre de son état d'esprit. Strictement rien. Je m'en fiche, vas-y embrasse qui tu veux. C'est pas comme si les 4 jours qu'on a passé ensemble avaient de l'importance hm ? Peut-être qu'elle se faisait des films sur ce que ça signifiait, après tout ils n'étaient censés que s'amuser sans se prendre la tête. Des sexfriends qu'on appelle ça de nos jours. Ce qui se passe dans les Hamptons reste dans les Hamptons et à Cambridge le beau Théo en a rien a foutre de la demoiselle.

C'était comme une bombe dont on voyait la mèche s'entamer petit à petit. Et boum. Si je n'avais pas compris pourquoi il m'avait embrassé, j'en avais gardé l'arrière goût amer dans la bouche. Tu les reprends quand, tes esprits, abrutie de bourgeoise? J'étais en colère, contre moi même, contre le monde entier. Pourquoi tellement de haine? Mais merde, j'avais fait quoi encore? Non, je savais ce qu'il n'allait pas. Tout. Rien n'allait, voilà tout. Lorsque la solitude revint au grand galop, tandis que Théo s'éloignait, c'était tout mon corps qui me faisait mal. Parce que j'avais pas relevé la tête pour ajouter quelque chose, alors que les mots me tordaient la gorge. Mais je n'avais pas non plus envie que ça finisse en scandale général, déjà que je soupçonnais bien des gens d'avoir entendu, à mon déplaisir. Je marchais alors, encore un peu, vers un arbre, un peu plus loin. La main crispée sur l'écorce, je finis par donner un grand coup dans le tronc. C'est la douleur qui te ramène à la vie. Et c'est dans ces moments là que tu te fais un remake des évènements. Quand t'as le goût du sang à t'être trop mordue les lèvres et la douleur qui traverse ton corps parce que t'as eu une impulsion stupide. Je regrettais. Et je ne regrettais pas à la fois. Ce que je lui avais dit, j'aurai pu le dire à un autre. J'aurai pu lancer ça à Konrad, Jorden, même Jeanne, dans cet état d'âme. J'aurai pu m'en prendre à Théo, lui qui méritait qu'on lui fasse quelques reproches en plus. J'avais bien amochée ma main, sur la rude écorce de l'arbre. Réciproque et ne jamais se revoir. A la suite. J'avais foutu en l'air quoi là, exactement? T'as une fierté de merde, petite bourgeoise. T'as vécu dans les beaux quartiers, donc tu connais rien aux relations humaines non commerciales. Et ouais. C'était ainsi. Mais dans ma tête résonnait pire, résonnait la notion de faire du mal à quelqu'un. J'ignorai s'il l'avait mal, très mal prit, ou si pour lui, ça allait mieux. Assise au pied de l'arbre, j'observai la scène. Dans ce goût de sang mal placé et de fiers remords ravalés. Et puis merde, on embrasse pas les personnes qui vous crachent à la gueule leur haine. Elle est passée où ta logique, Théo?

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Là je ne comprenais plus rien de rien. Quand c'était pas la Quincy qui me faisait rager, c'était la Dunster. J'allais avoir le droit à un défiler de toutes les filles de toutes les maisons qui existaient sur le campus et qui auraient toutes quelque chose à me reprocher ou bien ? Décidément après m'être rétamer par terre au début de cette soirée et m'être bien ridiculiser, mes petits malheurs continuaient. Le pire était que...Leyna quoi ! Elle était bien la dernière personne avec laquelle j'avais envie de me prendre la tête. « Strictement rien. Je m'en fiche, vas-y embrasse qui tu veux. C'est pas comme si les 4 jours qu'on a passé ensemble avaient de l'importance hm ? »  Oh merde. Tout mais pas ça. Me pinçant l'arrête du nez à l'aide de mon pouce et de mon index en fermant les yeux, je priais le ciel de m'envoyer un parapluie. Juste histoire que la merde arrête de me tomber dessus. « Que ces 4 jours aient de l'importance ? » Je me mis alors subitement à rire mais plutôt du fait que j'étais nerveux qu'autre chose en relevant la tête. « Tu te fous de ma gueule n'est-ce pas ? Quelle importance pourraient-ils avoir alors que tu m'as clairement fait comprendre que tu ne souhaitais rien de sérieux du tout ?! Tu n'avais pas qu'à pas écarter les cuisses si facilement et nous n'en serions pas là. écoutes ! » Oh nom de mon boxer, je n'avais pas dit ça... Malheureusement à en juger la tête de la jeune femme, si.

La demoiselle comprenait que le vice-président Winthrop soit énervé surtout après la discussion animée qu'il avait eu et elle qui débarque mais...Pas autant que ça quand même. Pas de là à lui balancer de telles horreurs ici, devant tous leurs amis. D'un autre côté il avait raison, Leyna avait été claire sur le fait qu'elle ne voulait rien de sérieux et pourtant elle lui en voulait d'embrasser d'autres filles. Qu'est-ce qu'elle voulait à la fin ?Elle l'ignorait. Et présentement elle était beaucoup trop furax pour réfléchir à quoi que ce soit de manière rationnelle. T'as pas... dit ça pas vrai ? C'est bon elle bouille la petite Leyna. Faut pas se fier à son physique hein parce qu'elle a vraiment de la force à revendre. Sans réfléchir elle appuya ses mains sur le torse de Théo et le poussa vers l'arrière. T'es un connard Théo ! Un putain de connard ! Elle leva également la main en sa direction pour le gifler tellement elle était énervée. La raison avait pris le bord.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - Oh mon Dieu, j'avais été trop loin. Vous connaissez certainement ce moment ou vous êtes tellement en colère que les mots dépassent votre pensée et que tout de suite après les avoir dit vous vous sentez très mal ? Ben c'est exactement ce qu'il m'arrivait là. Je venais de dire quelque chose de vraiment regrettable à la jeune femme et je commençais à m'en vouloir désespérément. Mais puis merde alors ! J'étais pas un chien et on avait pas à me parler tel quel. «  T'as pas... » Ben si. Et je la regardais en plus méchamment parce que chez moi, la colère ne redescendait jamais très doucement. Soudainement, la jeune femme qui semblait alors très en colère, me poussa en arrière avec sa force que je jugeais petite. «  T'es un connard Théo ! Un putain de connard ! » On me disait d'aller me faire foutre et on m'insultait maintenant dans la même soirée, JACKPOT. « Je sais. » J'avais parlé d'un ton calme mais dur et je ne disais rien de plus et quand la jeune femme leva sa main en avant pour me gifler, mes réflexes reprirent le dessus et j'attrapais son poignet dans ma main avant que sa propre main n’atterrisse sur ma joue. Inversant un peu nos positions, je l'attrapais par la taille et la plaquais contre une des tables avant de me plaquer contre elle. « Bon ça suffit ! À quoi tu joues maintenant ? » J'avais parlé plus doucement mais ma voix était désormais plus interrogatrice que colérique, ne voulant alerter les autres.

Une femme en colère ça peut être dangereux surtout quand il s'agit de Leyna Carlson. Elle a peut-être l'air inoffensive comme ça sauf qu'on est loin du compte. Bon peut-être pas niveau physique, c'est vrai que Théo aurait facilement pu la maîtriser, mais ses paroles étaient froides et direct. Au fond pourquoi se gêner d'insulter quelqu'un qui vient clairement de vous traiter de pute. Alors que la demoiselle s'apprêtait à le gifler, ce dernier sortit ses réflexes de mec pour l'en empêcher et la plaqua contre la table. Cette proximité était excitante même si elle avait encore envie de lui taper dessus. À quoi je joues ? Bordel c'est toi qui me demande ça ? Toi qui m'a dit que j'étais la femme de ta vie et trois jours après t'embrasses cette pouffiasse devant tout le monde ? Un baiser ça a de l'importance Théo, ça en a pour moi et ça me dégouttes que tu rendes ça aussi banal. Sa voix c'était adoucie également, limite c'était plus une demande qu'autre chose. Une demande de quoi exactement là c'était pas très clair... Mais pourtant il devait bien commencer à comprendre ce dont elle avait envie c'était pas bien compliqué vu comment elle agissait depuis un certain temps.

- - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - - J'aurais probablement du la laisser me gifler. Je le savais. Mes réflexes à la con parfois ne m'était pas si utile. Je méritais amplement la gifle qu'elle s'était apprêter à me filer à cause des paroles que j'avais osé lui sortir et je n'avais pas pu me résoudre à ne pas plaquer Leyna contre l'une des tables présentes. Plaquant ainsi limite mon corps contre le sien, je lui demandais ce à quoi elle jouait. «  À quoi je joues ? Bordel c'est toi qui me demande ça ? Toi qui m'a dit que j'étais la femme de ta vie et trois jours après t'embrasses cette pouffiasse devant tout le monde ? Un baiser ça a de l'importance Théo, ça en a pour moi et ça me dégouttes que tu rendes ça aussi banal. » C'était donc ça. Elle m'avait bien vu embrassé Despe. Le hic était que je ne comprenais pas du tout pourquoi cela l'affectait autant. Je fixais son regard en bougeant mes pupilles au rythme des siennes. « Pour moi ça n'avait aucune importance. » Mais on pouvait aussi se passer d'insultes. « Elle venait de me dire d'aller me faire foutre, je voulais juste lui donner une bonne raison de m'envoyer au diable. » Pas très compréhensible mais dans tous les cas je me comprenais et c'était le principal. Rapprochant mon étreinte contre elle, on aurait pu dire que nous étions sur le point de passer à l'acte. « D'ailleurs, je vois pas ce que ça peut te foutre que j'en embrasse une autre, je savais même pas que tu étais là ! » Nous n'étions rien d'officiel ensemble par ou grâce à elle. M'enfin, j'aurais peut-être du m'abstenir de la dernière phrase.