(+ Mace) The truth.

Je prolongeais le baiser avec passion, laissant ma langue danser avec la sienne. Je frémissais au contact de ses mains sur ma peau. Il était présentement le seul homme en qui j'avais assez confiance, pour le laisser m'atteindre de cette manière. Ce pourquoi, j'ai toujours eu la réputation d'une femme inaccessible. Aucun n'a su me conquérir et les rares qui l'ont fait m'ont tous déçu. Non pas sur le plan physique mais sur le plan moral. Et là même si j'avais peur que Mace ne se joue de moi, je laissais mes émotions de coté, je m'efforçais d'avoir confiance.

L'embrasser comme ça m'excitait à un point inimaginable. Mes mains se baladaient sur son corps, alors que je retirais son haut. Elle se retrouvait en soutien-gorge, et je fis un petit sourire. Je l'avais jamais fait dans une forêt, mais comme on dit : il y a une première à tout. J'enlevais mon haut, me retrouvant corps nu laissant place à mon torse métissé rempli de tatouages. « Hum... t'es tellement excitante, tu sais ça ? », disais-je à Mélodie.

Je me retrouvais à présent en soutien-gorge et autant dire que j'avais d'la chance qu'il fasse chaud dehors.. Je regardais le torse dénudé de Mace avant de reposer mes iris sur son visage. Il était .. J'avais même pas les mots. Sa beauté me coupait le souffle. Hum... t'es tellement excitante, tu sais ça ? Bien sûr que j'le sais, j'suis la plus belle, la plus intelligente, la meilleure quoi. Non, bon, c'est bon j'arrête. Mes chevilles vont gonfler après. J'te retourne le compliment, alors. Je lui souris avant de poser mes mains sur son torse.

Ouais, si ma peau aurait été plus clair, j'aurais certainement rougi, c'est sur. Nos baisers se faisaient plus fougueux et sensuel, et l'envie se fit plus grande également. Ma main descendit vers son pantalon, je le déboutonnais seulement, écartant par la suite mes lèvres des siennes. Mon front était contre le sien, et je respirais lentement. « Hum... je vais plutôt te laisse guider. Pour une fois. », disais-je. Hop un petit tour, et c'était moi qui était contre l'arbre maintenant. Voyons voir ce qu'elle savait faire. J'allais pas bouger, elle était chef maintenant.

Hum... je vais plutôt te laisse guider. Pour une fois. Pour une fois? J'l'avais déjà fait .. Bon d'accord, ptete pas avec lui. C'pour ça que j'restais stoïque durant quelques secondes, j'osais pas, ma timidité reprenait le dessus. C'était comme si j'étais face à un inconnu alors que pas du tout finalement. Si il voulait que je le fasse, très bien mais ça allait être.. tumultueux. T'es sûr? Je souris malicieusement. J'peux être très sauvage dans ces moments là. J'le cherchais à peine. Mais à peine. J'encerclais sa taille de mes jambes tout en prenant ses mains dans les miennes et les plaçais dans mon dos afin qu'il puisse dégrafer mon soutien-gorge.

Je fis un petit sourire lorsqu'elle me dit que cela pouvait être sauvage, ses jambes se retrouvaient autour de ma taille et mes mains étaient dans son dos, je la soutenais par mes bras quand même afin qu'elle ne tombe pas. J'enlevais son soutien gorge, le laissant glisser au sol. « Alors, je suis pressé de voir ça bébé .. », disais-je finalement. Ouais, j'avais jamais vu Mélodie prendre les devants.

Tout d'un coup, je fus éprise d'une drôle de sensation : l'angoisse. Mon cerveau refusait que j'fasse ce genre de choses dans les bois, alors que j'avais été agressée dans un endroit similaire. J'me sentais trop conne et j'devenais rouge, du moins mon visage. Y avait qu'à moi que ça arrivait c'genre de trucs.. Bien pour Mace, applaudissez-moi ! J'peux pas... Je me dégageais de Mace et me rhabillais, passant ensuite ma main dans mes cheveux de blé. J'étais dos à lui tant j'étais rongée par la culpabilité. Il fallait que ce drame cesse de me hanter, c'était du passé, bordel de merde.  J'peux vraiment pas faire ça ici.. J'me sentais mal et les larmes commençaient à couler sur mon visage. J'étais vraiment une rabat-joie en vraie.

Attends, j'ai fait quoi ? Je devais le prendre pour moi ? J'avais fait quelque chose de moi ? Des milliers de questions avaient envahi mon esprit, et je la vis me tourner le dos. Elle me disait qu'elle pouvait pas, j'essayais de faire le rapprochement avec plusieurs choses mais je n'avais aucune idée de ce que ça pouvait être malheureusement. Je remis mon débardeur, et m'approchais d'elle. Je passais mes mains autour d'elle, histoire de lui dire que j'étais là, toujours. « Bébé, qu'est ce qui y a ? », lui demandais-je. Avant de réfléchir, et de me rappeler de l'article du journal que j'avais lu chez elle : elle s'était faite violée dans un bois... et on était dans un bois. Je trouvais ma question conne maintenant.

J'me sentais pas bien, j'étais tellement stressée que j'avais envie de vomir. J'avais l'impression de revivre la scène, encore et encore. J'avais l'impression que ce cauchemar n'en finissait plus, qu'il manquait une pièce au puzzle. La police n'avait jamais coincé mon agresseur et assassin d'Adèle et avec le temps, ils avaient dû abandonner les recherches. Il était en liberté et il était sans doute en train de faire subir la même chose à d'autres jeunes filles. Tout ça car je ne me rappelais plus de son visage. A chaque fois que je ferme les yeux, j'le vois. Il est train de me faire subir les pires horreurs et puis plus j'essaie d'me défendre plus il est violent. dis-je tandis que Mace passait ses bras autour de moi. J'me sentais conne à un tel point.

J'étais dans son dos, mais bras rassurants autour d'elle et j'écoutais. Elle m'expliquait qu'elle repensait sans cesse à son viol et moi je ne savais pas vraiment quoi faire, je pouvais la conseiller, je n'avais jamais vécu telle situation. « J'suis là, tu le sais... Je te protégerai quoiqu'il arrive », lui disais-je, tout en la retournant pour qu'elle me fasse face. J'essuyais les larmes qui coulaient sur ses joues.