we can walk through the feels ~ joshua

La jeune femme se sentit nue, gênée, pfiou, ça c'était de la question. Du coup elle se posait la question à elle-même. Certes son ex n'avait pas montrer la meilleure motivation du monde alors que Joshua était prêt à aller le voir pour lui demander d'abandonner, mais se connaissant, elle aurait pu tout autant décider de courir après son ex. Elle se connaissait assez pour savoir qu'elle en aurait été capable. Elle aimait son ex, peut-être que c'était pour ça qu'elle avait choisi de partir avec le Quincy. What ? Joan avait couru après le Lowell qui lui servait d'ex parce qu'elle voulait retrouver le confort qu'ils avaient avant, la sécurité de l'emploi, puis elle était sereine. Or, elle s'était rendu compte qu'elle ne pouvait pas avoir ça pour l'instant avec lui. Alors que son actuel petit copain lui avait donné la sensation qu'elle pouvait l'avoir de lui. Rien que pour ça elle … elle quoi ? Elle l'aimait bien, elle tenait à lui. Elle devait vraiment lui dire tout ça ? Joan savait qu'il en était digne, elle le sentait au fond d'elle, mais elle flippait quand même. Et merde, et si elle tombait amoureuse ? Et si elle se mettait à vraiment l'aimer ? Lindley le regarda, cherchant elle aussi ses mots. « Je suis vraiment bien avec toi, j'ai pas d'explication à te donner. » Elle gloussa avant d'ajouter sur un ton plus léger. « C'est quoi cette question piège ? » Puis reprenant son sérieux. « Oui tu te prends trop la tête, je crois qu'on a passé le stade où il fallait réfléchir. Te pose pas de questions. » Elle releva la tête, posant ses lèvres contre celle de Josh. Ce conseil s'appliquait aussi bien à lui qu'à elle.

Josh&Joan★
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J'me sentais quand même un peu con de parler de tout ça alors qu'on venait de passer un moment agréable qui était, faut le dire, une bonne raison de me choisir. Et du coup, ses réponses, bien qu'elles furent longues à arriver et que ça m'faisait un peu stresser quand même, je les redoutais... pas tant que ça. Après tout, elle était dans mes bras là, ça devait être suffisant. Et ça l'était. J'me prenais juste la tête pour rien. « Je suis vraiment bien avec toi, j'ai pas d'explication à te donner. » Forcément, ça m'faisait sourire parce que j'étais celui qui faisait qu'elle était bien, et ça, c'était cool. « C'est quoi cette question piège ? » Je me mis à rire, n'ayant pas le temps de dire quoique ce soit qu'elle reprenait la parole. « Oui tu te prends trop la tête, je crois qu'on a passé le stade où il fallait réfléchir. Te pose pas de questions. » Je la laissais m'embrasser, me délectant de ce contact particulier avant de la regarder, sourire en coin. « C'était pas une question piège mais ouais, j'me prends trop la tête. On profite de c'qu'on a et puis... YOLO ! Après tout, t'es avec un beau mec, intelligent.. que demander de plus ? » avouais-je en rigolant. Je ne pensais pas forcément ça de moi, c'était surtout pour détendre l'atmosphère.

Joan ne pouvait pas en vouloir au jeune homme d'aborder le sujet une nouvelle fois. Vu ce qu'elle lui avait dit sur son ex, pas étonnant. Peut-être que si elle n'en avait pas parlé, ça aurait été différent, mais la brune ne se voyait pas revenir en arrière. Elle préférait lui avoir dit, ça lui pesait moins sur la conscience. Puis au moins les choses avaient le mérite d'être claires entre eux, ils allaient devoir apprendre à vivre leur petite histoire tranquille, avant l'espèce de bombe de Joan avait lancé. Même si Lindley savait à quel point Joshua n'avait plus rien à craindre maintenant. La Quincy rit à sa remarque, au moins s'il se faisait ses propres compliments, Joan n'aurait pas à le faire, décidément, c'était vraiment pas mal. « Oui bien suuuuuuur. Attends je vais te trouver plein de trucs que je pourrais demander en plus. » La jeune femme se creusa la cervelle. Ouais bon, maintenant qu'il le disait elle voyait pas trop. Puis genre si elle lui disait qu'elle voulait du shampoing pour cheveux secs, il allait lui dire d'aller en acheter. « Attends je vais trouver. » En même temps, c'est pas comme s'il l'aidait à se concentrer là tout de suite.

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J'avais tout de même une petite appréhension, ne sachant pas trop comment vont se dérouler la suite des événements. J'veux dire, elle a embrassé son ex à plusieurs reprises récemment et qui me dit qu'elle ne va pas vouloir réitérer l'expérience bientôt ? Enfin, maintenant, la donnée "couple" entre en jeu et je ne sais pas trop comment ça va se faire, si elle y tenait particulièrement ou pas... J'espère bien que oui. Mais sinon, ça ne confirmerait que le fait qu'elle l'aime et qu'elle ne peut pas l'oublier. « Oui bien suuuuuuur. Attends je vais te trouver plein de trucs que je pourrais demander en plus. » Je me mis à rire avant de la regarder se mettre à chercher ce qu'elle voulait chercher. Je ne savais pas trop mais j'avais hâte de voir ce qu'elle allait me sortir. « Attends je vais trouver. » Je posais la tête sur l'oreiller en rigolant légèrement avant de tourner la tête vers elle. « J'attends, je fais que ça, attendre. Donc prends ton temps, j'bouge pas t'façon. » C'est pas comme si j'avais un train à prendre, ou un avion, non. J'avais mon temps pour moi de libre et j'avais décidé de le partager avec la Quincy qui était bien plus qu'une simple amie maintenant. « M'enfin pas trop longtemps sinon j'vais avoir tendance à vouloir dormir et j'ai pas envie de dormir alors hurry please. » Y'a pas pire tue l'amour qu'un mec qui s'endort après avoir tiré son coup.

Voilà une réflexion qui tira la jeune femme de sa recherche intra-elle-même. Elle donna une claque sur le torse du brunet – pas trop fort de toute façon elle n'arrivait pas à taper les gens. « Vas-y endors-toi et je t'étouffe avec le carton de pizza ET les pizzas. Et après je bouche tes trous de narines avec des chewing-gum que j'aurais fait mâcher par le Doyen. » Joan préférait autant un Joshua mort qu'un Joshua endormi. C'était vexant, genre, sa compagnie était trop ennuyeuse pour mooonsieur alors moooonsieur dormait. Que nenni. Il allait juste devoir supporter sa désormais petite amie et si elle exigeait qu'il reste éveiller touuuute la nuit, touuute la vie, il devait rester éveiller. Les filles sont des princesses, les filles en couple sont des reines et les filles mariées sont des Sissi l'Impératrice, voilà comment Lindley voyait les choses. Et dans le genre reine, Joan était la reine de cœur d'Alice au Pays des Merveilles qui faisait voler les têtes quand ses valets avaient le malheur de ne pas combler ses besoins. Bon peut-être pas aussi radicale. « Je sais ! J'aimerai adopter un martien. Ou un chien qui parle. Un perroquet silencieux. »

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« Vas-y endors-toi et je t'étouffe avec le carton de pizza ET les pizzas. Et après je bouche tes trous de narines avec des chewing-gum que j'aurais fait mâcher par le Doyen. » Je la regardais et je me retenais fortement de rire parce que bon, ça me semblait quand même épique de vivre tout ça. J'avais limite envie de m'endormir pour tenter de voir comment elle réussirait à faire tout ça, genre fake dodo et je la regarde d'un oeil. Mais non, je préfère profiter de l'avoir contre moi plutôt que risquer de la fâcher et surtout pour qu'elle aille voir le Doyen afin qu'il mâche des chewing gum. « Je sais ! J'aimerai adopter un martien. Ou un chien qui parle. Un perroquet silencieux » finissait-elle par rétorquer pour mon "que demander de plus". Visiblement, elle était dans un esprit où elle voulait absolument gagner. Et forcément, j'étais loin de pouvoir lui offrir tout ce qu'elle souhaitait à ce moment précis. Tcheu. « Et sinon, dans la limite du raisonnable et surtout faisable, tu m'proposes quoi ? Parce que je sais pas si tu sais mais on vit dans un monde où les martiens n'existent pas, ni les chiens qui parlent, ni les perroquets silencieux.. quoique si, s'il est muet. Vasy, je mise tout sur le perroquet silencieux ! » Tant bien même un perroquet ça parle, s'il est muet ça peut pas le faire... du tout. J'crois même que s'il est sourd c'est pareil vu qu'il a pas de son à reproduire en mémoire.

Joan regarda Joshua, légèrement vexée. Comment pouvait-il ne pas croire aux martiens ? Elle n'était pas franchement en condition pour lui faire un cours sur la structure martienne. On l'oublie bien vite mais elle était à oilpé au sortir d'une intéressante partie de jambes en l'air avec son petit copain. Donc exposer au jeune homme que les martiens pouvaient très bien exister ou aurait pu exister étant donné qu'il y avait la présence d'une couche de glace sur Mars, qu'elle avait certes une faible atmosphère mais pas invivable pour des espèces adaptées. « Tu vois pas assez loin, tu as l'esprit trop étroit. Le jour où les petits bonhommes verts débarqueront sur Terre, je ne pourrais plus rien faire pour toi, je t'aurais déjà prévenu. » Elle secoua la tête, comme si elle était vraiment désolée et qu'elle avait le cœur brisé par cette dure révélation. Bien sur ce qu'elle racontait était irréalisable. Selon ses très précis calculs, ils arriveraient à peu près lors de la génération des arrière-petit-enfants de Lindley. Il serait étonnant que Josh vive jusque là. Même si Google emploie des millions d'euros à la création d'un sérum d'immortalité. Même s'ils y arrivent, il n'aurait jamais les moyens pour se le payer. À moins que Joan démontre l'existence des martiens et devienne ambassadrice inter-spatiale et que Joshua soit engagé par Google pour leurs recherches et à ce moment-là il y a fort à parier qu'ils seraient blindés. « Tu as déjà songé à travailler pour Google ? »

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J'étais un scientifique tout comme elle. Sauf qu'elle avait bien plus la tête dans les étoiles et l'esprit avec les martiens visiblement. Moi, j'avais les pieds sur terre et les mains dans des corps humains. Chacun son truc après tout, je ne dis pas. Mais voilà, je ne croirai à l'existence des martiens que si on me donne la preuve qu'ils existent bel et bien, voilà tout. « Tu vois pas assez loin, tu as l'esprit trop étroit. Le jour où les petits bonhommes verts débarqueront sur Terre, je ne pourrais plus rien faire pour toi, je t'aurais déjà prévenu. » Je déglutissais, songeant alors à ce qui se passerait si les petits hommes verts débarquaient sur Terre. Déjà, ce serait pas à Harvard/Cambridge ou dans les alentours. Je pense que vu que la Terre est recouverte à 70% d'eau, ça serait quand même plus probable que ça soit là-bas, ou dans un désert. Donc ça nous laisse quand même une petite marge de manoeuvre pour aller jusqu'à la NASA, voler une fusée et aller dans l'espace pour éviter de se faire prendre en esclave par une espèce extra-terrestre. « On verra, on verra ! » De toute façon, d'ici là que les E.T. débarquent, j'aurai eu le temps de mourir cinq fois j'suis sûr. Si ce n'est plus. « Tu as déjà songé à travailler pour Google ? » finissait-elle par me demander, sans que je ne comprenne le pourquoi du comment. « Eh.. Non ? Enfin.. Google ne recrute pas de chirurgien à ce que j'sache. Et puis ça m'intéresse pas trop d'être dans une boîte multinationale. Pourquoi ? »

La jeune femme se secoua pour s'installer confortablement, donnant au passage quelques coups de coude et de pieds tout à fait gentillets. On soignerait les blessures après, mouarf. « Je pense sincèrement que Google est la deuxième organisation la plus importante après la NASA, du coup si les martiens débarquent, Google va forcément bosser avec eux. Travailler sur une nouvelle espèce humaine, un truc dans le genre. Si tu es chez Google comme chercheur pour leur projet de créer l'immortalité, tu seras sauvé. Je peux pas te faire entrer à la NASA t'es pas assez expérimenté pour ça. » Elle était en train de lui permettre de se sauver la vie, elle espérait vraiment qu'il s'en rendait compte. Joan soupira, satisfait de son speech. « Tu m'as jamais dit, comment t'en es arrivé à faire médecine ? » Vous voyez, elle ne craignait pas grand chose elle, c'est pas genre scientifique qui tient des vies entre ses mains. Au mieux, des bonhommes verts allaient débarquer et elle pourrait prévenir la population, au mieux, elle saurait prévenir quand une météorite se dirigerait sur la Terre, au pire, elle faisait s'écraser une fusée sur la Maison Blanche. Certes, elle n'avait pas le droit à l'erreur, mais comme la moitié des choses dans sa vie, ça restait hypothétique, un truc lointain même pas accessible. Elle était impressionnée par les gens qui vivaient dans la vraie vie de tous les jours.

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Je grognais légèrement suite à ses coups qu'elle me donnait en bougeant avant de l'écouter. « Je pense sincèrement que Google est la deuxième organisation la plus importante après la NASA, du coup si les martiens débarquent, Google va forcément bosser avec eux. Travailler sur une nouvelle espèce humaine, un truc dans le genre. Si tu es chez Google comme chercheur pour leur projet de créer l'immortalité, tu seras sauvé. Je peux pas te faire entrer à la NASA t'es pas assez expérimenté pour ça. » Je me pinçais les lèvres, réfléchissant en fronçant légèrement les sourcils. Finalement, je tournais le regard vers elle. « T'as qu'à me donner des cours pour que j'fasse genre j'suis expérimenté. J'ai toujours rêvé d'apprendre les étoiles et les planètes et... les étoiles ! » Ok, je connaissais pas grand chose à l'univers qui nous entourait, mais j'étais vraiment sérieux, elle pourrait m'apprendre et je boirai ses paroles. « Tu m'as jamais dit, comment t'en es arrivé à faire médecine ? » finissait-elle par me demander. Déglutissant, je laissais mon regard sur elle avant de me mettre à fixer le plafond. La médecine.. Ahah. J'inspirais avant de finalement lui confier « C'est compliqué mais... y'a un accident dans l'histoire. J'ai pas vraiment envie d'en parler. On peut parler des étoiles si tu veux. » tentais-je avec un sourire avant de déposer mes lèvres sur les siennes.