we can walk through the feels ~ joshua

Oh ça va, le petit coup de flippe c'était sympa. Et au moins, ils profitaient encore plus puisqu'ils avaient failli ne rien faire du tout. Elle avait pas le temps d'y penser vu qu'elle était en pleine action, mais moi j'y pense. Concrètement, qu'est-ce qu'ils auraient fait sinon ? S'ils n'avaient rien engagé en mettant à bas les tee-shirts, ça passe encore, mais là, pouh l'angoisse. Elle n'était pas la plus habile avec les situations délicates. Sérieux, elle était le genre de fille, on lui met un fusil chargé entre les mains, on lui dit de bien faire attention parce qu'il est chargé, elle le laisse tomber et en le rattrapant elle appuie sur la gâchette et s'explose la tête. Son sourire s'accentua. C'est bien, elle venait de rendre un homme heureux. « Dieu a rien à voir là-dessus tu sais ? À la base il est pas d'accord, ni les préservatifs ni le sexe avant le mariage. J'pense que Dieu il s'est contenté de rire en me voyant paniquer comme une gamine. » La jeune femme étouffa le long discours qui se préparait dans un baiser. Elle n'avait pas envie de parler tout de suite. Les sujets sérieux c'étaient le meilleur refroidissant au monde, elle en était convaincue. Ses mains jouaient les randonneuses – ou les baladeuses c'est pareil de toute façon. Elle aimait bien ça, elle aimait bien être avec lui, elle aimait bien tout ça, avec un geste de bras pour désigner tout tout tout. Joan se laissa glisser sur le côté, gardant tout de même le moins d'espace possible entre eux.

Josh&Joan★
how to face the unexpected

J'avoue que ne pas avoir de préservatifs, c'était quand même stressant. Je voulais passer le temps que j'avais avec Joan à faire des trucs de couple. Et sans ce petit bout de latex, c'était un peu mission impossible. Bon, j'aurais pu retourner dans ma chambre en chercher mais c'était pas pareil. C'était bien là, on était dans une ambiance intime elle et moi, et je ne voulais rien gâcher en sortant de la pièce. Donc quand elle revenait avec sa boîte bleue, ça me soulageait un peu beaucoup. « Dieu a rien à voir là-dessus tu sais ? À la base il est pas d'accord, ni les préservatifs ni le sexe avant le mariage. J'pense que Dieu il s'est contenté de rire en me voyant paniquer comme une gamine. » Et elle eut avant moi la réaction que j'allais avoir : la faire taire dans un baiser. C'était évident que j'avais pas trop envie de l'entendre argumenter sur Jésus Dieu ou encore Marie. Non, je voulais juste profiter de son corps sur le mien, de ses lèvres jouant avec les miennes. Allongée sur le lit, je venais me mettre à moitié sur elle sans quitter ses lèvres, me laissant déjà plus de liberté pour redécouvrir son corps d'une main. D'ailleurs, j'en profitais pour dégrafer tout de suite son soutien-gorge, pour qu'on ait pas à s'en inquiéter plus tard. Si on m'avait dit suite au bal que ça serait comme ça entre nous, j'y aurai pas cru. Mais finalement si, c'était le cas, elle m'avait choisi contre l'ex dont elle était encore amoureuse. Lucky me. Sans ironie.

Limite Joan tremblait. C'était merveilleux, vraiment, sa peau nue contre le sienne, ses baisers, elle se demandait à quel moment ça allait finir. Elle ne le désirait pas un peu moins parce qu'ils avaient déjà fait ça pleins de fois avant. C'était une éternelle première fois. Pourtant, elle y avait souvent pensé et elle s'était toujours dit qu'il valait mieux repousser le moment, qu'une fois qu'elle aurait atteint son but, elle n'éprouverait plus rien pour le jeune homme. Aucun désir, rien. Même que c'est Vanessa Paradis qui l'a dit dans sa chanson. Les conseils de Vanessa Paradis avaient énormément d'importance pour Lindley, j'vous jure. Faudrait qu'elle l'appelle pour lui dire qu'elle s'était trompée. Que ça marchait pas comme ça. Joan entreprit de débarasser Joshua de son jean. Mains et pieds étaient engagés dans cette dure mission. Elle n'était pas spécialement douée heiiiin, en même temps elle a pas prit des cours pour ça. En tout cas, bien fait ou pas, le résultat était le même. Elle plaqua ses mains dans le dos du brun.

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Autant dire tout de suite, les propos qui vont suivre sont interdits aux mineurs. Enfin... pas que les propos mais également les actions. Il est donc interdit à toi qui lit de moins de dix huit ans de lire la suite. Nan mais en fait ça va, pour l'instant, on se déshabillait juste et bien que ça soit la première fois en tant que couple qu'on faisait ça, c'était un peu comme si on l'avait fait avant.. enfin on zappe le "un peu comme si", puisqu'on l'avait déjà fait par le passé. Je pense d'ailleurs que c'est une des raisons qui nous ont mené à nous mettre ensemble. Mais là.. ouais, c'était la première fois en tant que couple et ça foutait un peu la pression. #oupas. Je connaissais son corps à présent, je connaissais les petits trucs qui faisaient qu'elle était sensible et j'en jouerai. Là, je me laissais juste faire dans le déshabillage de mon jean, qu'elle réussissait tant bien que mal. Ne jugeons pas, c'est compliqué de retirer un jean, même quand c'est le sien. Il était tout de même retiré et je m'attelais ensuite à son cas. Je vous épargne les détails, il s'agissait d'une partie de jambes en l'air comme les autres, sauf que les protagonistes, c'était nous. C'était finalement allongés sous la couette qu'on s'était retrouvé. Bon, moi j'avais une jambe à l'air parce que sinon, il fait trop chaud et j'suis pas bien. Bah ouais, c'est scientifique. Je tournais la tête et déposais mes lèvres sur le haut de son front, esquissant un léger sourire de satisfaction.

La jeune femme enclencha le mode automatique. Genre comme dans les avions là, quand le commandant appuie sur le bouton rouge et s'en va aux toilettes avec l'hôtesse de l'air. Je suis sure d'avoir déjà vu ça dans un film, bref, j'aimais bien l'image. Puis le même sourire satisfait s'afficha sur le visage de Joan. On y était, c'était ça. Alors que Joshua semblait chercher un brin de fraîcheur, la brune tira le drap sur elle. Dans tous les cas, elle allait mourir étouffée de chaleur. Autant que ce soit tout de suite, son petit copain faisait médecine, il trouverait bien un moyen de la réanimer ou alors d'utiliser sa peau ou ses yeux à des fins scientifiques. Lindley finit par retrouver un rythme cardiaque plus régulier. Elle attrapa la main du Quincy, entrecroisant ses doigts aux siens. « Pas mal la nuit de noces vieux, déjà les pizzas t'as fait fort. Je crois que je vais être obligée de rester. T'es plutôt bien comme mec. » Elle n'était pas sure que c'était la meilleure façon de faire comprendre qu'elle l'aimait bien et qu'elle était contente d'être là, ou un truc dans le genre en tout cas. Ses yeux accrochèrent ceux du brun, sa main ne lâchant pas la sienne.

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Bon bah ça y est, la machine est lancée. Josh et Joan, les deux Quincys, se sont trouvés, se sont rabibochés et ont scellé tout ça il y a même pas deux minutes sous les couvertures. J'arrête de parler de moi à la troisième personne parce que je suis pas Seth Cohen. Donc ouais, je reprenais mes esprits doucement, déposant mes lèvres sur le front de ma petite amie tout en ayant une jambe à l'air pour éviter de mourir de chaud. Ouais, toujours le truc scientifique expliqué plus haut. Ma main fut prise par celle de Joan et nos doigts s'entrelaçaient, ce qui avait le don de me faire sourire comme un con. Mais je le cachais, parce que j'étais un mec et le genre de trucs romantiques comme ça, c'était pour les filles. « Pas mal la nuit de noces vieux, déjà les pizzas t'as fait fort. Je crois que je vais être obligée de rester. T'es plutôt bien comme mec. » Mon regard croisait le sien et mon sourire s'agrandissait légèrement. Bizarrement, sa façon de parler en message codé m'allait bien, je dois l'avouer. « De toute façon, on est dans ta chambre vieille, et puis t'es pas trop mal comme meuf donc j'crois j'vais rester aussi. » Je reprenais ses mots pour lui répondre, indiquant donc la réciprocité de ses propos, de ses.. sentiments ?

Le coup de Seth Cohen ça aurait pu marcher mais pas avec ce compte quoi, héhéhé. Son petit cœur se serra un peu, parce que ça lui faisait plaisir. C'était gentil, c'était mignon, c'était reposant, de se laisser porter, de pas avoir grand chose à faire. « Cimer j'avais vu, je pensais plus à rester pour de vrai tu vois. » Joan ricana relâchant sa main et venant se caler contre lui. D'accord il faisait chaud, d'accord elle était moite dégueu, mais elle préférait autant se coller à lui que prendre le risque qu'il sorte en toute discrétion du lit, qu'il se glisse sous celui-ci et qu'il parte par une trappe secrète vers des contrés lointaines à dos de chameau. Lindley n'était pas envahissante comme fille, seulement méfiante. On sait jamais, elle se méfiait de touuuuut. D'ailleurs faudrait qu'elle aille vérifier si les infirmières n'étaient pas trop belles, s'il ne fréquentait pas des personnes trop célibataires et trop prêtes à se jeter dans ses bras. Ou même pas, elle le regarda un instant et se ravisa. Joan n'avait pas à lui mettre un bracelet électronique, elle lui faisait confiance, plus confiance à lui qu'à elle-même.

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Autant dire que si cette journée s'était commencée dans l'incertitude d'une possible évolution de relation avec la jeune femme, j'étais maintenant fixé. C'était la mienne, ma copine et on avait scellé ça dans ses draps. Autant dire que c'quand même une preuve non négligeable, non ? Bon, certes, c'est pas la première fois que ça arrive mais bon, ce serait pas la dernière non plus de toute façon. « Cimer j'avais vu, je pensais plus à rester pour de vrai tu vois. » Elle lâchait ma main, se collant alors à moi et puis j'avais pour réflexe d'entourer son corps de mes bras pour la laisser collée à moi comme elle l'était. Même si j'avais chaud, même si j'étais pas dans les meilleures conditions pour l'avoir collée à moi, et bien osef parce qu'on était ensemble et parce qu'elle avait fait le premier pas. Puis bon, au pire on ira sous la douche ensemble, c'est pas un problème. On se fait suer ensemble, autant se nettoyer également ensemble. « J'peux t'poser une question..? » Techniquement, je lui en posais une là, mais celle que j'avais à lui poser était bien plus sérieuse donc j'voulais juste savoir si elle était apte à être sérieuse et me répondre franchement plutôt que tenter de percer à jour son esprit et comprendre moi-même ce qui se passait dans sa tête.

Le plus agréable dans tout ça était probablement de pas avoir l'impression de faire une connerie à chaque fois qu'elle l'embrassait ou qu'elle lui effleurait le bras. La connerie avait déjà été faite, d'ailleurs l'ensemble des conneries qu'elle aurait pu faire en étant en couple avec lui, elle les avait faites avant. Du moins, c'est comme ça qu'elle voyait les choses pour le moment. Que pouvait-elle faire de pire qu'avoir un retour de flamme pour son ex ou l'embrasser maintenant ? Très franchement, Joan ne voyait pas. Enfin si elle voyait, mais pour elle c'était tout à fait inconcevable maintenant qu'elle était avec Joshua. Elle ne s'autorisait même pas à y penser. En entendant la question du jeune homme – qui portait sur une autre question – la Quincy comprit qu'il fallait vraiment qu'elle soit sérieuse. Merde, elle aurait bien voulu balancer une vanne pour changer de sujet. En plus c'était légèrement angoissant, le jepeuxteposerunequestionquivachangerlecoursdelavie. Mais il fallait qu'elle y passe, et elle n'avait que ça à faire non ? « Vas-y dis-moi. » Non, en fait, elle ne voulait pas qu'il ouvre la bouche pour balancer une question de malade, mais ce n'était sûrement pas ce qu'il attendait d'elle.

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Nan mais en vrai, j'suis con. Parce que là, tout ce dont je pense, c'est "pourquoi ?". Genre... pourquoi elle m'a choisi ? Fin elle m'a dit tout pleins de trucs et tout mais je sais pas vraiment pourquoi et ça m'trottait dans la tête. Du coup, j'suis parti pour lui demander mais ça risque de casser le moment. Parce qu'on vivait un bon moment là, post coït. Et il fallait que je le gâche.. du coup, je pensais à me résigner et lui dire "non rien". Mais elle allait vouloir quand même. Sachant qu'elle ne lâche pas le morceau et que j'allais pas le lâcher.. ça risquerait de finir en engueulade. Sympa pour le premier jour. Donc en fait, le mieux c'est de lui demander. « Vas-y dis-moi. » Je caressais son dos dénudé doucement, cherchant les bons mots qui lui permettront de bien prendre la chose. « Qu'est-ce qui t'a poussé à m'choisir... fin genre. J'sais que "c'est la logique" et tout c'que tu m'as dit mais.. » Je soupirais, regardant maintenant le plafond. « Nan laisse tomber, j'me prends trop la tête. » Son ex n'était que partiellement dans l'équation à présent et je devrais plus trop m'en soucier. J'tenterai cependant de garder un oeil ouvert, au cas où.