we can walk through the feels ~ joshua

Elle avait passé sa matinée à demander où était Joshua si bien que la moitié de Harvard devait être au courant que Joan Lindley cherchait Joshua Dwight. Vraiment elle avait repoussé ce moment, elle flippait, mais genre vraiment. Seulement ce matin, elle était motivée, genre vraiment. De toute façon fallait qu'elle le fasse, aller voir le jeune homme et lui dire que … Elle traversa le campus d'un pas vif, tentant parfois de se ralentir, mais elle était en mode stressée de la vie. Tout le monde dans la bibliothèque était très concentré. Ils ne voulaient pas partir ? C'était déjà assez dur d'aller voir Joshua alors si en plus il y avait des gens autour ! Finalement après avoir tourné et viré dans la pièce un moment, elle crut le reconnaître et elle croyait bien. Elle fonça sur lui, enfin façon de parler. « Salut. » Elle se tordait les mains, gigotait, on aurait dit qu'on était en train de lui faire des chatouilles de partout. Elle inspira. « Tout d'abord plusieurs choses. Je veux pas de surnom débile du genre mon chat ou ma chérie, ça me donne envie de vomir. Ensuite, je veux pas qu'on dise à tout le monde qu'on est un c o u p l e, on est ensemble point. Pas de message niaiseux sur twitter, pas de statut facebook, pas de sms pleins de sentiments. C'est passable d'une lourde amende. Et je veux pas qu'on fasse de truc chelou du style aller dans un restaurant or de prix et finir la soirée dans une suite cinq étoiles. C'est trop bizarre. J'préfère qu'on mange un mcdo et qu'on regarde un film dans ma chambre. Et je veux plus qu'on cache des trucs. D'ailleurs j'ai re-embrassé Cody, et si tu cherches une explication, j'avais juste envie. J'ai vraiment galéré, tu sais je l'aime vraiment très fort et je voudrais toujours de lui. Mais je tiens beaucoup à toi, genre vraiment et c'était pas le moment pour lui et moi, alors qu'il paraissait plutôt clair que c'était le moment pour toi et moi. En fait c'était tellement logique. Je prends le risque de le perdre pour toi, alors là je vais dire un truc … enfin me fais pas regretter. Et voilà, tu sais tout. Je crois. Tu as des questions ? »

Josh&Joan★
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Le bal était passé, les examens aussi. Alors pourquoi aller à la bibliothèque ? Et bien en médecine, on révise tout le temps, même quand les examens sont finis et qu'on a réussi son année et qu'on passe même à l'année suivante. On révise parce qu'on a des heures de garde à faire à l'hôpital et qu'il faut sans cesse potasser pour pas faire de connerie quand on s'occupe d'une procédure. On révise pour pas être à la ramasse l'année prochaine et surtout parce qu'on passera les vacances d'été à rien réviser du tout. Mais quand quelqu'un vient te dire « Salut. », surtout avec la voix de la fille que tu n'as plus eu de nouvelles depuis le bal, t'es obligé de redresser la tête pour la regarder. Je m'attends au pire, mais je l'écoute malgré tout, parce que ça sentait le discours de prise de décision. Mon coeur fit un bond dans ma poitrine quand elle se mit à commencer. « Tout d'abord plusieurs choses. Je veux pas de surnom débile du genre mon chat (...) on est ensemble point. (...) J'préfère qu'on mange un mcdo et qu'on regarde un film dans ma chambre. Et je veux plus qu'on cache des trucs. D'ailleurs j'ai re-embrassé Cody, et si tu cherches une explication, j'avais juste envie. J'ai vraiment galéré, tu sais je l'aime vraiment très fort et je voudrais toujours de lui. (...) plutôt clair que c'était le moment pour toi et moi. (...) … enfin me fais pas regretter. Et voilà, tu sais tout. Je crois. Tu as des questions ? » oh. Oh. OH. Putain Josh mais réveille toi, elle te choisit là, arrête d'être planté là comme un con sur ta table de bibliothèque à la regarder se tortiller les doigts. A ce rythme là, elle va tous se les briser un par un. Je refermais alors mon bouquin que je foutais dans mon sac et je me mettais face à elle. « Pas d'questions mais.. viens, pas ici. » J'avais retenu plusieurs trucs de son speech. On était ensemble. Elle préférait le simple, et ça m'allait. Elle aimait encore son ex, mais c'était pas le moment pour eux, c'était plus le moment pour nous. Sauf qu'on devait se dire les choses et... quitte à la perdre vraiment, autant que ce soit maintenant avec que j'tombe amoureux d'elle et que je m'auto brise le coeur. Attrapant sa main, je l'avais tirée avec moi à l'extérieur de la Sainte pièce d'Harvard afin que les gens ne nous entendent pas... et qu'éventuellement, elle puisse m'engueuler aussi. « J'ai couché avec une ex. C'était pendant que tu étais à la NASA, je sais que j'ai merdé, je sais mais tu m'manquais, notre "dispute" n'avait ni queue ni tête et.. j'avais bu, tu m'manquais et elle n'était pas toi. » disais-je en haussant les épaules. C'était la dernière chose que je lui cachais, et maintenant j'étais clean.

Bon bon bon. Ça devrait être simple dans l'absolu. Maintenant qu'ils étaient techniquement ensemble, elle devrait se détendre, respirer. De toute façon c'était fait, elle allait pas d'un coup claquer des doigts pour qu'il oublie ce qu'elle venait de dire et repartir. Mais c'était bien, Joan disait un truc Joshua le faisait, elle allait être une femme com-blée. Mais vous voyez, la jeune femme préférait que le Quincy fasse ce qu'elle disait lorsqu'elle demandait qu'il lui achète le dernier Picsou Magasine ou qu'il aille lui chercher une boîte de cookies à la nougatine – bien meilleurs que les tout-choco. Elle ne s'attendait pas franchement qu'il lui révèle la grande faute. Lindley n'était vraiment pas open sur ce genre de choses. Ça c'était sur que ce n'était pas elle, elle s'en souviendrait si c'était elle. Puis l'alcool avait bon dos. On faute et chbim le grand frère alcool entre en jeu pour défendre le petit enfant devant les parents. « Pouah ça c'est d'l'info. Si j'avais su … j'avais de la marge en fait, niveau conneries. Et sinon, il y en a d'autres des exs ? Histoire de voir combien de fois je vais avoir l'impression de passer pour une conne ? » Elle était bien contente d'être sortie de là-dedans. Elle voulait qu'il y ait le moins de témoins possible. En fait, elle était presque sereine. C'était pas franchement le mot, c'était plus qu'elle ne savait pas quoi faire. C'est pas comme si elle avait le choix cette fois-ci. Héhéhéhé. « Du coup on fait quoi ? C'est quand même quelque chose. » La brune se racla la gorge. Fallait qu'il l'aide là. En médecine on devait forcément apprendre ce genre de chose, genre en traumatologie, les cas d'urgence, tout ça.

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Je sais que c'était mal c'que j'avais fait mais disons que je n'avais pas réussi à empêcher les événements. Ca s'est produit à un moment où je n'étais pas au top et forcément, ça se répercutait sur ma relation avec la jeune femme. Je préférais être honnête maintenant plutôt qu'elle l'apprenne par le Cambridge Secrets par exemple. « Pouah ça c'est d'l'info. Si j'avais su … j'avais de la marge en fait, niveau conneries. Et sinon, il y en a d'autres des exs ? Histoire de voir combien de fois je vais avoir l'impression de passer pour une conne ? » Je secouais la tête négativement comme pour la dégager de ces idées. Faut pas qu'elle ait l'impression de passer pour une conne, c'est moi l'abruti dans l'histoire, qui merde comme pas permis. M'enfin. « Du coup on fait quoi ? C'est quand même quelque chose. » Je foutais mon sac sur mon épaule tout en la fixant, cherchant les mots pour me faire comprendre et pas empirer les choses. « T'es pas la conne de l'histoire, c'était juste un dérapage qui ne se reproduira plus. Disons que... vu les sentiments que t'as pour ton ex, on est quitte ? J'sais qu'ils vont pas partir de sitôt et je sais même pas si tu veux qu'ils s'en aillent un jour. Mais j'sais que moi, si on continue comme ça, j'en aurais pour toi et que pour rien gâcher, j'arrêterai les conneries. » disais-je en haussant les épaules. « A toi de voir si tu veux toujours me choisir et nous laisser une chance, la balle est dans ton camp. » Ouais enfin comme elle l'avait toujours été en fait, mais je lui laissais l'opportunité de s'en aller en courant si jamais elle sentait qu'elle serait mieux avec son ex.

Aaaaaah, elle se disait bien qu'il était pas bête le p'tit Dwight. Sixième année de médecine quand même hein. C'est que les sentiments c'est légèrement plus embarrassant que coucher avec une ex si ça ne signifie absolument rien. Ça prend de la place mine de rien. Et ça, savoir s'ils allaient partir ou pas, ce n'était en effet pas dans son top priorité. De toute façon elle voit mal comment on aime moins quelqu'un. Avec le temps tout va s'en vaaaaaa, chanterait Leo Ferré. Les références de grand-mère c'est oim. Ce qu'elle pouvait ne pas aimer quand les autres avaient raison. Pfu la balle est dans son camp, c'nul. Aux chiottes. On est quitte. Ok, en fait non, en y pensant, elle avait quand même un sacré casier judiciaire. Certes celui de Joshua ne l'était pas vu qu'il avait couché avec son ex … oui c'était nul. « Oh ça va, ça fait dix ans que je réfléchis, j'ai pas envie de retourner à la case départ. Au pire on essaye, ça marche pas, et puis voilà. Tant pis. J'ai envie d'y croire si tu dis que tu recommenceras pas. Mais voilà faudra pas recommencer. Et je sais que ça marche pour moi aussi. » La brune grimaça. « Maintenant que c'est réglé, on fait quoi ? » Cette fois-ci elle sourit, à ce rythme-là ils allaient devenir le c o u p l e le plus chiant de Harvard.

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Evidemment, j'voulais qu'on soit ensemble, malgré le fait que j'ai couché avec Cheyenne le mois dernier, alors qu'elle était partie à la NASA, laissant notre engueulade en suspens. Bien sûr que je voulais qu'on soit ensemble malgré les sentiments qu'elle avait pour son ex. Ils me faisaient peur, mais je saurais surmonter cette peur. J'espérais simplement faire grandir ceux qu'elle pouvait éprouver pour moi afin de que ceux pour son ex deviennent plus insignifiants. Seul l'avenir nous le dira. « Oh ça va, ça fait dix ans que je réfléchis, j'ai pas envie de retourner à la case départ. Au pire on essaye, ça marche pas, et puis voilà. Tant pis. J'ai envie d'y croire si tu dis que tu recommenceras pas. Mais voilà faudra pas recommencer. Et je sais que ça marche pour moi aussi. » J'esquissais un sourire sur mes lèvres avant de relâcher mon sac, le faisant tomber au sol. « Maintenant que c'est réglé, on fait quoi ? » Je venais m'approcher d'elle et je posais mes mains de part et d'autre de son visage pour l'embrasser afin de sceller cette relation. On était ensemble. Voilà, on était ensemble. « Maintenant, on.. squatte une chambre et on la quitte plus avant demain ? Ou alors on peut retourner à nos occupations et on s'retrouve ce soir pour s'faire un fastfood pour manger comme des gros ? » demandais-je le visage proche du sien.

Et voilà. Ils étaient ensemble. Restait à leur trouver un nom de ship. Joshuan c'était pas top et Jojo sérieusement on dirait plus le surnom d'un pilier de comptoir plutôt que deux étudiants qui après moult péripéties se mettent ensemble. Bon alors ils pouvaient partir sur cette histoire de femme à moustache. C'était un compromis sympa entre la femme à barbe et les Twin-Twin de l'Eurovision. Ça restait un prototype. Naaaan, de toute façon, maintenant que la fille a laissé tomber son ex pour le garçon, ils avaient du temps devant eux pour réfléchir à ce genre de choses. Elle était presque triste lorsqu'il l'embrassa, rien à voir avec lui, avec l'ex, le prochain, tout à voir avec elle. C'est à ce moment-là qu'elle lançait le compte à rebours avant qu'ils éradiquent tout désir charnel entre eux et décident de se quitter parce qu'ils sont plus potes qu'autre chose, avant qu'elle ne le quitte parce qu'une ex complètement tarée vienne foutre le bordel entre eux, avant que l'un d'entre eux aille habiter à six cents kilomètres. Elle se demandait ce que ce serait avec lui. Vous voyez, Joan commençait les livres par la fin, comme ça, pendant toute sa lecture elle savait à quoi s'attendre, et du coup, la fin passait mieux. Ça c'est de la réflexion. Le problème avec elle, c'était qu'elle n'acceptait pas de pas savoir. Elle fonçait dans l'inconnu et après ? « Ce qu'on peut faire c'est aller chercher des trucs qui font grossir et après on va dans une chambre et on la quitte plus jusqu'à demain. Comme ça si on a un creux on a de quoi manger et demain matin on a un petit déj tout prêt. »

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Bon, ok, c'était surtout plus symbolique qu'autre chose ce baiser, c'était pour me dire 'ça y est mec, elle est à toi et tu peux l'embrasser quand tu veux'. C'était une bonne chose de faite. Sauf que maintenant, on fait quoi ? J'veux dire, ok, on est ensemble, on est... le mot qu'elle n'aime pas dire. Mais ça n'empêche pas que je ne sais pas quoi faire à présent. Du coup, je m'étais dit que soit on se la jouait pot de colle dès le début en squattant une chambre pour y rester juste tous les deux le temps d'une journée + nuit, soit on reprenait le cours de nos vies et notre période de "ensemble" ne commencerait vraiment que ce soir. « Ce qu'on peut faire c'est aller chercher des trucs qui font grossir et après on va dans une chambre et on la quitte plus jusqu'à demain. Comme ça si on a un creux on a de quoi manger et demain matin on a un petit déj tout prêt. » Ahaha, c'était le plan parfait. A condition d'avoir de quoi réchauffer la bouffe, mais c'était faisable ouais. Du coup, je m'étais listé ce qu'on pouvait aller récupérer assez rapidement et, sourire sur les lèvres, je lui proposais. « Pizza ? Genre deux ou trois pour être sûr de pas tomber en rade. Comme ça, on a le choix niveau goût et c'est toujours bon quand on réchauffe. Pas comme les nuggets qui deviennent tout mou tout raplapla de McDo. »

Joan commença à se diriger vers la sortie, espérant qu'il allait la suivre. Déjà s'il la suivait pas, elle prenait ça comme un vent et un plaquage. Genre le vent la plaque. Puis s'il avait vraiment envie de manger des pizzas il est clair que ce n'était pas en restant dans la bibliothèque qu'ils allaient en manger. Au mieux ils auraient pu trouver un livre de recettes de pizzas et encore, la jeune femme n'était pas certaine que la bibliothèque universitaire de Harvard – donc pas n'importe laquelle – contiennent énormément de livres de recettes. On en trouve dans les CDI de collèges à la limite. « Va falloir se mettre d'accord sur lesquelles, déjà, la quatre fromages c'est incontournable. Je vouerais ma vie à la promotion de la quatre fromages. Puis après c'est comme tu veux. Mais pas des trucs aux anchois, c'est dégueulasse les anchois. » La brune sortit du bâtiment, Joshua sur les talons. Elle se retourna vers lui, l'air songeur. « Je me rappelle d'une pizzeria où ils offraient une canette de coca toutes les dix pizzas achetées. Ils pourraient faire une exception ? Trois c'est presque dix ? » Vous avez vu son implication dans le choix des pizzas ? Elle était à fond la meuf. Elle tenait à ce que ça réussisse et sérieusement, le premier repas en c o u p l e, c'est déjà un avant goût du reste. Fallait pas se planter sur les pizzas commandées.

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Sans vraiment prévenir ou quoi, elle s'était mise à marcher en direction de la sortie. Bon, j'attrapais mon sac que je foutais sur mon dos et je venais la rejoindre. Une fois fait, elle se mit à me parler pizza. C'était mon langage ça, je savais y faire. « Va falloir se mettre d'accord sur lesquelles, déjà, la quatre fromages c'est incontournable. Je vouerais ma vie à la promotion de la quatre fromages. Puis après c'est comme tu veux. Mais pas des trucs aux anchois, c'est dégueulasse les anchois. » Anchois ouais, j'étais d'accord. C'est pas bon, ça pue et ça donne mauvaise halène. D'ailleurs, dans cette catégorie, y'avait la quatre fromages. Bon, je sais pas si j'devais lui accorder ça parce qu'il est hors de question que je m'approche d'elle sans qu'elle s'est lavée les dents au préalable. « Je me rappelle d'une pizzeria où ils offraient une canette de coca toutes les dix pizzas achetées. Ils pourraient faire une exception ? Trois c'est presque dix ? » Je me mis à rire avant de choper mon portable pour récupérer l'adresse de celle que je connaissais. « J'en connais une qui donne une bouteille de coca pour cinq pizza maxi achetées. Cap ? » Je regardais leur menu - parce que ouais, j'avais tout sur mon portable moi, j'étais un homme multi-fonctions avec portable multi-fonctions. « Une pepperoni, c'est inévitable. Par contre ta quatre fromages, tu la garde pour toi, parce que l'halène de chacal, très peu pour moi.. J'te prendrai des chewing gum à la menthe aussi pour la peine. Ça cachera surement l'odeur qui sortira de ta bouche. »