« Mais tu n’aurais pas pris de risque puisqu’on aurait mis au point tout ça ensemble… » fit-elle avant de caresser longuement ses joues, couvrant même son visage de baisers avant de se frotter légèrement la nuque. « Bah… ça fait un petit moment maintenant. Il se pourrait que j’ai même fini un manuscrit, mais il est… assez spécial ! Peut-être qu’il est un peu… comment dire ? Érotique ? »
« Sur le moment, j’ai pris la décision la plus logique et la plus rapide » avouais-je dans une grimace car j’avais bien conscience de m’être trompé mais avec des si, ma tante s’appellerait tonton sans qu’elle l’ait vu venir. En tous les cas, ses attentions me firent le plus grand bien et je me détendais au maximum. « Un peu érotique ou carrément ? Tu crois que tu accepterais que je le lise ? »lui demandais-je avec une adorable moue pour la convaincre d’accepter.
« Il va vraiment falloir que tu apprennes à me mêler à tes décisions hein ! » soupira-t-elle avant de sortir un exemplaire de son manuscrit en se raclant la gorge. « Je vais te faire lire un passage mais juste un ! Le reste je garde top secret, pas envie que tu te moques… parce que certains moments sont vraiment, vraiment érotiques et je veux pas me faire taxer de perverse » fit-elle en lui tendant l’une des pages, bénissant le fait de ne pas avoir encore relié cet exemplaire là.
« Promis ! Sinon je t’autorise à m’attacher et à me fouetter jusqu’à ce que mort s’en suive » lui dis-je avec un léger sourire pour me faire pardonner. Thais alla chercher son manuscrit et je levais les yeux au ciel. « Hey pourquoi voudrais-tu que je me moque ? Et puis je suis certain que les autres ont du déjà le lire… Chaton, quoique tu fasses, je resterai toujours le plus pervers de nous deux et puis, moi je t’aime même quand tu es une véritable pervers alors je me moquerai pas. Au max, je te sauterai dessus » lui répondis-je avant de prendre la fameuse page et de la lire. Franchement, elle écrivait vraiment bien et je fus surpris à quel point il était aisé de la lire et malgré moi, je fus frustré quand arriva la fin du texte. « Encore ! Je veux lire s’il te plait mon petit bourgeon en fleur »
« Peut-être pas jusqu’à ce que mort s’en suive, mais je note, fais-moi confiance… » fit-elle d’un petit ton taquin avant de soupirer. « Oui mais j’ai peur quand même… c’est plus fort que moi tu sais ! » couina-t-elle pour mieux éclater de rire à sa réaction. « Mallo est la seule à avoir lu. Je te donne une autre page mais seulement une hein ! » reprit-elle avant de lui en donner deux autres finalement, dans sa grande magnanimité.
« Tu n’as pas à avoir peur de moi… Je ne me suis jamais moqué gentiment de toi chaton »lui dis-je avant de lui voler un baiser pour mieux plonger dans la lecture de ses deux nouvelles pages. Je n’avais envie que d’une chose, dévorer l’entièreté de son manuscrit. « Tu te rends compte que c’est de la torture, je veux lire le reste moi maintenant… Tu écris vraiment bien Thaïs ! Tu as un véritable don, je t’assure et je ne dis pas cela parce que tu es ma femme mais bien en toute sincérité. De tout de manière, que tu le veuilles ou non, je finirais bien par le lire quitte à m’acheter un exemplaire quand tu vas le publier »
« Ce n’est pas vraiment de la peur, je me suis surtout dit que certains verraient d’un mauvais œil que leur femme écrive ce genre de littérature… mais je sais pas, ça m’inspire ! Et je serais très flattée si tu étais mon fan numéro un » avoua-t-elle car Thaïs comptait bien se faire publier à vrai dire. Quand, comment, mystère et balle de golf mais c’était un projet qu’elle murissait. « C’est vrai, tu penses vraiment que je suis douée ? Bon… si t’es sage je te donne le reste… »
« Et bien ce n’est pas mon cas. Tu parles à un Lowell chérie… J’ai l’âme artistique et l’écriture en fait partie. Après, livre érotique ou non, tu as vraiment du talent et je serais le premier en effet à t’encourager et je veux bien me transformer en muse si tu as le syndrome de la page blanche »plaisantais-je avant de l’embrasser. Oui, j’étais même prêt à faire jouer mon imagination pour lui donner tous les scénarios érotiques qu’elle souhaitait. « On pourra même essayer tes idées pour voir si elles sont réalisables en vrai »ajoutais-je –autant dire que j’étais prêt à donner mon corps pour la science. « Je suis toujours sage et je maintiens mes propos : tu as une belle plume, c’est fluide, agréable à lire et tu sais donner envie de lire la suite… je peux l’avoiiiir ? »
« Fais attention Caleb Weyss car si tu me proposes d’être ma muse tu risques de l’être souvent rien que pour mon bon plaisir… » ajouta-t-elle dans un petit rire de souris avant de sautiller face à sa proposition. « C’est vrai, tu m’aiderais ?? Non parce que j’ai pleeeein d’idées, j’en ai tout un calepin et ça fourmille tout le temps dans mon cerveau et… tu vas me prendre pour une tarée ralala » soupira-t-elle en fin de phrase pour mieux lui remettre le reste du manuscrit entre les mains. « Mais tu vas le lire maintenant ? »
« Même pas peur, tu peux utiliser mon corps autant de fois que tu veux, je suis pour l’Art amour de ma vie… Un Lowell ne renoncera jamais s’il peut aider l’Art à se faire entendre » lui dis-je de manière solennel avant de rigoler. « Oula… Tout un calepin ?! Oh non pas pour une tarée mais pour une grande gourmande et j’adore ça… Je maintiens ce que j’ai dit : je suis dispo pour t’aider quoiqu’il arrive ! » lui fis-je un petit clin d’œil avant d’afficher une mine clairement ravie. « Euh oui pourquoi… tu veux que j’attende un autre moment ? »lui demandais-je.
