(+ Mina) new color for a new day

Bambi fit mine de réfléchir quelques instants, plaçant sa main contre son menton d’un air concentré. « Tu es sûre que tu pourras encaisser ? Je ne suis pas du tout la même personne sur le terrain et je crains que tu ne me vois autrement une fois que tu auras fait quelques planques avec moi. Tu te rends compte que lorsque tu nettoieras mes armes… c’est du sang que tu nettoieras ? » lui demanda-t-elle d’un ton extrêmement sérieux, car elle voulait que Mina en ait pleinement conscience. « Ta proposition me touche énormément, ne va pas croire le contraire, mais je veux que tu aies bien conscience de ce pour quoi tu veux embarquer. De plus, qui gardera les enfants ? »

« Je sais… mais je préfère être avec toi plutôt que de me faire des films en t’attendant. Pour les enfants on pourra toujours les confier à Calis ou même à Aidan. Cela pourrait être une façon pour Jack de passer du temps avec son père ou on pourrait les laisser au couple à qui tu confiais Quinn…Bref, leur garde ne sera pas un problème » balayais-je cet argument pour mieux me relever et faire les cents pas. « Rien de ce que je pourrais voir de toi ne me détournera de cet amour que je ressens à ton égard. Tu sais, mes souvenirs remontent de plus en plus et durant les quatorze premières années de ma vie, j’ai vu bien des horreurs et j’en ai subi également. Je ne suis pas une petite fleur innocente Bambi… Je peux tout encaisser »

« Soit, leur garde n’est pas un problème… mais ce n’est pas parce que tu as vu des horreurs que tu as forcément envie d’en revoir maintenant, je me trompe ? » demanda-t-elle, Bambi faisant preuve de prudence car elle savait que Mina ne possédait pas la même force de caractère qu’elle sur ce sujet précis. Et pour cause, elle ne faisait pas partie du métier. « Je comprends que tu veuilles rester avec moi mais je m’inquiète sur ce que mon métier risque de te faire subir mentalement parlant. »

« Je ne suis pas obligée d’assister à la fin de tes contrats… Je pourrais simplement me contenter de t’épauler et être présente pour toi lorsque je ne sais pas, tu planques… S’il te plait, ne m’écarte pas de cette partie de ta vie sous prétexte que tu penses que je ne peux pas encaisser »soufflais-je en m’approchant d’elle pour mieux déposer mon front contre son épaule, mes mains sur ses hanches. « Il y a bien des choses sur moi que tu ignores Bambi car tout n’était pas écrit dans les dossiers que tu as lu… Rien de ce que je verrais ne pourra me faire mal car tu es la personne que j’aime le plus au monde. Tu es mon âme sœur et ton amour me protégera toujours des horreurs de ton métier… Fais-moi confiance. »

Bambi avait un air diablement sérieux tandis qu’elle scrutait le moindre signe de mensonge chez Mina. A la moindre trace, sûrement aurait-elle botté en touche mais sa tendre moitié lui paraissait sincère… « Je ne t’écarte pas » précisa-t-elle, la jolie Mather tenait avant tout à ce que l’italienne est bien conscience de ce sur quoi elle comptait s’embarquer. « D’accord, je cède. Mais tu ne m’en voudras pas si j’impose une petite condition… au moindre signe de défaillance de ta part, on arrête tout et sans discussion, c’est bien entendu ? Et tu devras faire ce que je te dirais quand je te le dirais. Je ne fais pas ça par goût pour la domination mais pour ta protection… on ne s’envolera pas pour le pays des Bisounours et je veux que tu le gardes en tête. »

Bambi me scrutait du regard comme si elle me passait au rayon X et je restais bien droite dans mes baskets, une lueur déterminée dans le regard. Je savais que si je montrais le moindre signe de doutes, elle s’empresserait de m’écarter pour mon propre bien et ça, je ne le voulais pas. « Non tu veux simplement mettre un voile sur une partie de toi et la rendre inaccessible pour moi » protestais-je ce qui pour moi, revenait au même. « Promis, je ferais tout ce que tu veux mais tu sais, j’ai rien contre la domination…Euh enfin j’ai rien dit ! Tu veux des cookies ?! »

« Ce n’est pas forcément pour ton mal que je fais ça, au contraire. Tu sais très bien que ma vie n’est pas idyllique, au contraire. » Sur le coup, Bambi se demandait comment Declan faisait pour maintenir Mallory en dehors de sa vie, pour faire en sorte qu’elle ne subisse pas trop ses absences… sûrement irait-elle prendre conseil auprès de lui incessamment sous peu. « C’est quoi cette histoire de domination ? Arrête de lâcher une bombe pour mieux croire après que je suis sourde, tu as dix secondes pour m’expliquer ! »

« Je ne dis pas que c’est pour me punir ou quoique ce soit mais tu ne sais pas ce que c’est justement d’attendre sans savoir si la personne aimée va revenir ni même dans quelle état elle te reviendra »soupirais-je en m’approchant d’elle pour poser ma main sur sa joue. « Je sais que tu ne vis pas dans le pays des bisounours mais j’ai besoin d’être près de toi pour m’assurer que tu vas bien… Je n’ai jamais été très douée pour être une femme à la fenêtre » murmurais-je en faisant référence à ses femmes attendant leurs maris partis en mer. Je piquais toutefois un fard monumental quand elle m’interrogea sur cette histoire de domination. « Euh… disons que moi.. ben j’aime bien quand on me domine… J’aime les fessées, les ordres mais ça s’arrête là hein… J’aime quand on est autoritaire »

« C’est marrant, j’avais cru comprendre que tu n’es pas du genre à attendre sagement dans un coin… » tenta-t-elle de plaisanter afin de ne pas dramatiser la chose mais Bambi n’était pas prête de dormir sur ses deux oreilles, et surtout pas si Mina l’accompagnait à chacun de ses contrats. « Je me réserve cependant le droit de te dire de ne surtout pas venir si j’estime que c’est dans un pays trop dangereux ou que le contrat comporte trop de risques » mit-elle cependant les choses au clair car il lui arrivait de prendre de gros risques pour l’exécution d’un contrat. « Tu veux dire que… je ne te domine pas assez ? »

« D’accord, cela me va mais tu sais, je pourrais t’être utile… un peu… Je pourrais recoudre ta tenue si tu fais un accro… Ok c’est un exemple débile mais je pourrais trouver une utilité à ma présence car je ne veux pas être un boulet pour toi » lui dis-je car je ne voulais pas m’imposer pour m’imposer mais bien prendre part d’une manière ou d’une autre à cette vie si dangereuse bien que nous savions tous les deux que j’étais incapable de faire du mal à une mouche. « Euh.. C’est pas ça… Enfin un peu… C’est juste que tu sais que je n’ai pas vraiment une sexualité normale et mes besoins le sont encore moins » répondis-je avant de l’embrasser. « Je ne te demande rien… Je t’explique juste car je suis comblée avec toi, je t’assure »