(+ Mina) new color for a new day

« Disons que les courgettes et moi on n’est pas copines et puis un jardin secret pourquoi pas si ça ne me concerne pas de loin » ajouta-t-elle en haussant les épaules d’un petit air aussi amusé que provocateur. Après tout, Bambi restait égale à elle-même en la matière, non ? « Ça ne veut rien dire chérie. Quelqu’un t’a forcément dénoncée aux services sociaux pour que tu reçoives une connerie de missive du genre… est-ce que tu as une idée de qui aurait pu faire ça ? »

« Laisse mes courgettes fantasmer en secret sur ton petit cul va ! Elles ont besoin de ça pour grandir » rigolais-je avant que le rire ne soit la dernière chose que je veuille faire. Je secouais la tête en signe d’impuissance. Non, je n’avais aucune idée. Je me laissais tomber sur le canapé pour prendre ma tête entre mes mains. « Je ne vois pas mise à part… non elle ne ferait quand même pas ça » couinais-je avant de me lever et de faire les cent pas tout en jurant en italien. « Ma sœur… On a eu une dispute quand je lui ai annoncé nos fiançailles. Elle m’a traité de suppôt de satan et que mon fils était innocent que je le pervertissais en le soumettant à notre ignominie »lui expliquais-je. Je n’avais pas osé en parler à Bambi car je connaissais parfaitement sa réponse : elle serait allée péter la gueule de ma sœur.

« Comme tu veux » coupa-t-elle avant de serrer une boule antistress pour éviter justement d’avoir envie de tout casser. Bambi trouvait cela plutôt efficace d’ailleurs car cela avait un véritable effet bénéfique sur sa colère souvent incontrôlable. « Franchement faudrait qu’elle se regarde le string ta frangine parce qu’à coucher avec un cureton, ça lui fait péter les pauvres neurones qui se battent en duel dans son cerveau ! On ne peut pas faire sauter la procédure mais je peux rapidement me renseigner pour savoir si c’est elle. Auquel cas… on pourra envisager une défense. Ne va pas te mettre en tête que tu es une mauvaise mère car c'est faux. »

« Je ne veux pas qu’on nous enlève Jack… Je pourrais pas m’en relever Bambi »soufflais-je en tendant les mains pour qu’elle vienne sur le canapé et pouvoir ainsi me blottir dans ses bras. Je puisais ma force en elle, elle était mon tout, mon roc. « Je veux bien que tu trouves tout ce que tu peux. Si elle veut la guerre, elle va l’avoir… Je veux bien lui mettre un suppositoire satanique dans le cul si ça lui fait plaisir mais moi vivante, elle ne me prendra pas notre fils ! Elle rêve » m’emportais-je car si elle pensait que je ne me battrai pas pour ma famille, elle se foutait le doigt dans l’œil et profondément. « Je crois que c’est peut-être moi qui vais aller lui casser la gueule et la sodomiser avec son crucifix ! »

« Mais personne ne va nous enlever Jack, tu sais très bien que je ne laisserais pas faire » la rassura-t-elle en caressant doucement sa chevelure, avant de s’écarter quelques secondes, diablement surprise du discours tenu par Mina. « Qui êtes-vous et qu’avez-vous fait de la douce Mina ? » s’étonna-t-elle, yeux profondément écarquillés. « Franchement si tu veux aller lui casser la gueule moi tu peux être sûre que j’applaudirais mais pas sûr qu’elle ne s’en serve pas derrière pour dire que tu es dérangée… non, faut agir plus finement que ça. »

« Je sais et cela me rassure, t’imagine même pas combien mi amor » soufflais-je avant de l’embrasser pour mieux éclater de rire l’instant d’après. « Je suis toujours là même c’est juste que je ne suis pas du genre à pleurer sur mon sort quand on menace ma famille. Je suis une mama italienne honey et je me transforme en dragon si on s’en prend à toi ou à nos enfants » lui dis-je. Je me fichais bien qu’on m’attaque personnellement, j’avais l’habitude mais qu’on puisse s’en prendre à ceux que j’aimais, je ne l’acceptais pas. « Pourquoi on nous laisse pas vivre notre amour tranquille ? On fait rien de mal et j’ai beau être croyante, je ne pense pas que Dieu condamne deux êtres qui s’aiment »

« Tu es une mama italienne et moi une mama monténégrine… » fit-elle remarquer avec un large sourire amusé, Bambi tentant de part ses gestes ET ses mots de la rassurer autant que faire se peut. « Je te rassure, je sais me défendre, en revanche je suis pour qu’on fasse front ensemble pour veiller sur les enfants… que veux-tu, il y aura toujours des gens pour nous emmerder parce qu’ils jalousent notre équilibre, notre histoire… mais on peut contre attaquer. C’est très facile de trouver des dossiers bien crados sur quelqu’un, crois-moi… surtout sur les culs de bénitier ! »

« On va faire des étincelles alors »soufflais-je en ravissant ses lèvres une nouvelle fois. J’avais besoin de la toucher pour me sentir bien. J’agissais toujours ainsi quand je paniquais, je me réfugiais dans les contacts physiques et c’était d’autant plus relaxant quand il s’agissait de ma fiancée. « Je voulais juste que nous formions une famille tous ensemble… Après tout ce que nous avons subi dans notre enfance avec ma sœur, je pensais que nous aurions pu être unies mais je me trompais. Tu es ma nouvelle famille Bambi et je ne laisserai rien ni personne la menacer quitte à rentrer dans le lard de tout le monde. Je sais que tu n’as pas besoin de moi pour te défendre et que tu es en mesure de nous sortir de ce merdier grâce à tes aptitudes…mais je veux t’aider du mieux que je peux. Je pourrais être ta robin…et ta ma batgirl que ce soit pour Jack ou pour le reste du temps »

Bambi était persuadée du fait qu’elles soient capables de faire des étincelles et le lui fit aisément comprendre par le biais de son baiser. Elle demeura silencieuse le temps que Mina s’exprime mais ne s’empêcha aucunement de renchérir sitôt qu’elle eut terminé : « Minute. J’ai dis que JE pouvais me défendre, pas que je pouvais défendre tout le monde sans aide, je ne suis pas Wonderwoman non plus et une aide n’est jamais de refus, surtout que tu connais ta sœur mieux que moi et que si on veut la contrer… c’est ensemble ou rien. Mais d’où te viens cette idée d’être ma Robin ? »

Je rougissais comme une tomate bien mûre. Zut, dire que j’avais préparé un costume pour cette occasion. Encore une fois, ma bouche était allée plus vite que mon cerveau. « Bah depuis que tu m’as avoué tu sais quoi, je n’arrête pas d’y réfléchir. Je ne veux pas t’attendre entre deux contrats, la bouche en cœur et en serrant mon coussin comme un poussin en manque de tendresse… Je veux t’aider. Après tout, j’ai été élevée dans un milieu mafieux, mon père a bien dû m’apprendre deux trois trucs en dehors de me transformer en véritable accro du sexe » tentais-je de lui vendre l’idée d’être partenaire toutes les deux dans le lit et dans le crime. « Je pourrais te préparer des petits plats pour tes planques, venir te tenir compagnie, laver tes armes et pourquoi pas te faire des tenues comme Tiffany dans Sakura »