(+ Declan) C'est la fête, c'est la fête, service garanti impec !

« Et en prime il est content de sa connerie ! » éclata-t-elle de rire en ébouriffant ses cheveux au passage pour mieux lui faire un bisou sur la joue car Declan restait définitivement inimitable à bien des niveaux, mais surtout celui de la connerie. « Rien que de penser à du Nutella tu m’as convaincue ! Puis sans les conseils de notre adorable tante Anaé c’est encore mieux… tu te souviens quand elle nous avait forcé à bouffer des choux de Bruxelles ? J’ai cru que j’allais mourir… si ça me tente ? Je signe où ?? »

« T’imagine même pas à quel point j’en suis fier » répondis-je en bombant le torse avant de râler car elle venait de me décoiffer. « M’en parle pas, rien que d’y penser, j’ai l’estomac qui se soulève… Même le chien n’en voulait pas. Tu te souviens de la bataille de purée de carottes que nous avions faites également ? » me rappelais-je les bons souvenirs de notre enfance. « Bon, on va attendre un peu genre que tu ais accouché parce que sinon, cette fois-ci, c’est ma gueule qui va prendre… Je crois qu’on a finalement trouvé une bonne façon de se comprendre Caleb et moi.. On s’en fout une bonne derrière les oreilles et ça passe crème » rigolais-je.

« J’me souviens surtout qu’elle nous avait mis au piquet une heure avec interdiction de bouger pour nous apprendre la vie ouais ! » éclata-t-elle de rire même si Thaïs se souvenait très bien avoir eu mal aux talons à force de rester immobile sans pouvoir émettre un seul son de peur de se faire enguirlander. « T’es fiérot que vous vous battiez quand vous êtes en désaccord ? Tu imagines si on faisait ça avec Mallory ? Mauvaise idée, elle me casserait le nez en moins de deux ! »

« C’était ignoble de rester debout face à ce foutu mur. J’ai cru que j’allais prendre racine mais je te raconte pas la rouste que je me suis pris par ma mère en rentrant »grimaçais-je. Je pouvais encore sentir la douleur sur mon arrière train car le moins qu’on puisse dire c’est que Maureen O’Malley n’avait pas la main légère en matière de punition. « Ouais je crois que tu serais perdante d’office mais c’est une histoire de mec. Tiens, la dernière fois, je lui ai foutu une droite parce qu’il n’avait pas protégé Mallory dans ce foutu McDo… Il encaisse bien les coups ton mari, c’est le moins qu’on puisse dire »rigolais-je.

« Tu me diras j’en ai pris une belle de rouste de mon père adoptif, j’ai encore la cicatrice » soupira Thaïs, ce genre de souvenir ayant oublié d’être agréable. Ceci dit, en parlant de coups, la blondinette écarquilla grandement les yeux aux paroles de son cousin. « Pourquoi tu l’as frappé ?? Ils ont été tous les deux en garde à vue en prime… je crois qu’ils ont autant merdé l’un que l’autre ! »

« Ton père adoptif est un gros connard ! Je suis bien content qu’oncle Sam soit réellement ton père… Des fois, j’ai simplement envie de lui rendre visite à cet enflure et le torturer un bon petit coup pour qu’il en garde les cicatrices à vie comme toi » grognais-je en la serrant davantage contre moi tandis que nous dansions toujours. « Parce que justement, il aurait dû intervenir et calmer Mallory… tu te rends compte qu’il l’a laissé faire du charme à un autre homme ? Tu feras ça sous mes yeux, je t’arrêterai de suite »soupirais-je.

Thaïs esquissa un petit sourire ému face aux paroles de Declan, mais surtout face au fait qu’il vienne de la serrer davantage contre lui au cours de leur danse. « J’ai pas envie que l’on se rabaisse à parler de lui… tu sais, je crois que mon père est le premier à avoir envie de lui refaire le portrait ! » Et ce n’était pas peu dire. Mais à quoi bon gâcher leur soirée sur les chapeaux de roue avec des détails du genre ? « Tu voulais qu’il l’arrête, je vois… mon bien-aimé cousin ne serait-il pas juste un tout petit peu jaloux et adorablement possessif ? »

« En même temps, je comprends Oncle Sam. Il avait accepté de renier sa paternité en pensant que tu aurais une meilleure vie auprès de sa sœur et de son mari. Alors réaliser qu’il aurait été beaucoup plus sain pour toi de rester avec lui, c’est comme avouer un échec voire ne pas avoir su te protéger. Je deviendrais fou s’il arrivait malheur à mes enfants. Perdre un bébé a été la plus grande épreuve de toute ma vie »soupirais-je avec tristesse. Je n’avais toujours pas fait le deuil de cette petite vie et sûrement ne le ferais-je jamais. Je me laissais toutefois aller à un petit rire. « Tu aimerais toi, que je laisse Caleb faire du gringuer à une nénette pour obtenir quelque chose ? »

« Crois-moi, c’était super dur à accepter pour moi aussi de savoir que vivre auprès de mon vrai père aurait pu tout changer… je n’aurais jamais autant galéré ni souffert et merde, il m’aurait aimée lui au moins ! Si tu savais comme je crains encore d’être un boulet… ça m’a violemment marquée ces conneries ! Est-ce… tu as besoin d’en parler ? » lui proposa-t-elle néanmoins, Thaïs sachant pertinemment ce qu’il ressentait. « Je crois que je suis très bien placée pour te comprendre là-dessus. Et non je ne veux pas que tu le laisses faire une connerie pareille ! »

« Tu n’es et tu ne seras jamais un boulet cousine ! Rentre toi ça dans le crâne. Tu sais très bien que tu as toujours été celle que m’a maintenu la tête hors de l’eau avant que je ne rencontre Mallory. Sans toi, cela ferait longtemps que j’aurais abandonné tous mes rêve »lui assurais-je avant de détourner le regard. Est-ce que je voulais en parler ? Je ne savais pas trop. « C’est juste que le souvenir de Mallory reste dans ma tête. Je la revois encore en train de perdre son sang et Cassy annoncer qu’elle ne peut pas sauver le bébé. Je ne savais même pas qu’elle était enceinte et pourtant, l’espace de quelques secondes, j’ai été vraiment heureux »soupirais-je. Je l’étais toujours mais la douleur restait au fer rouge. « Hey tu vois donc que j’avais raison de le frapper. Légèrement »