THEOLIA - you're totally an idiot (a)

Suspicieuse du fait qu'il m'avait totalement zappé, je me sentais rejetée et mal. Je ne voulais pas de ça en venant pourtant j'aurai surement du me douter. Il m'avait invité que pour faire de moi son esclave ou me dire, tiens, regarde, tu es seule là. Je m'énervais intérieurement à penser à cela surtout que j'avais déjà des chats à fouetter vu ce que je faisais avec Diego, ce que j'avais fait disons le donc j'avais de quoi entretenir mon énervement. Je projetais de partir de cette soirée minable quand en marchant dans le couloir de sortie, je crois le dénommé Théophyl soit mon super minable cavalier. Passant devant lui, je ne me retournais pas d'abord avant de me dire que je pouvais pas faire ça, je reculais et lui fit face, très proche de lui : Si c'était pour te foutre de ma gueule, tu aurais mieux fait de pas m'inviter ... J'avais dit ça nerveusement avec une certaine émotion dans la voix.

Théophyl semblait ne pas comprendre mes reproches, enfin je dis ça parce que son visage était réellement chelou et en mode choqué quand je le rejoignais en faisant demi-tour ne voulant partir comme une voleuse sans avoir dit ce que je pensais surtout que je voulais qu'il comprenne que vu qu'il se foutait de moi, les portes de chez moi seraient fermés pour ce soir. Je le regardais avec un air que je tentais de me donner ; celui de la fille qui ne va pas lâcher l'affaire et lui faire payer, la fille forte mais en réalité, ça me peinait vraiment son comportement et contre toute attente, il m'expliquait qu'il croyait que je voulais mon espace et je fronçais les sourcils, ne voulant croire son excuse toute bidon. Pardon ? c'est bien beau ton excuse bidon mais pas à moi ... c'est toujours moi le soucis, bien sur ... J'avais dit ça juste avant que le mec s'avance un peu trop et commence à m'assurer ne pas se foutre de ma gueule, le pire c'est qu'il avait l'air sincère. Jouant la mademoiselle vexée, je tournais la tete comme pour éviter la proximité de nos visages et le faire suer un peu ou le pousser à chercher encore plus à m'attirer tout en disant ; Bah on ne dirait pas vois-tu et je préfère rentrer plutôt que de passer pour la cruche du coin car ce n'est pas le qu'à meme si tu semble le penser ! Ouais, ok, je suis une cruche parce que si fatiguée, j'avais su coucher avec mon cousin, la honte, j'avais encore couché avec mon meilleur ami et je ne m'autorisais jamais de vrai relation mais quand meme passer devant tout le monde pour une abandonnée, ça non !

Il secouait la tete tant ça le troublait ce que je disais : mais c'était une réalité, je le pensais réellement. Je ne comprenais pas trop pourquoi il m'avait invité vu qu'il me laissait seul, soit pour se moquer de moi soit il avait pas fait exprès mais vu notre relation précédente, j'imaginais que la première solution était la bonne alors qu’apparemment, lui, disait le contraire. Il avoua m'avoir laisser tomber et j'eus un sourire de victoire quand il présenta ses excuses et il m'expliqua vouloir se rattraper. Je me contentais de me racler la gorge en faisant mine encore de ne pas y croire alors qu'il tentait un bref sourire auquel je ne pus résister, lui rendant et le regardant, laissant la proximité entre nous. Quand il demanda si j'étais espagnole, je souriais plus encore en répondant fièrement : oui... mon nom ne te le dis pas ... ? Dis-je impertinente avant de le regarder en plissant les yeux, ne comprenant pas. Pourquoi tu demandes ça ? Je ne savais pas ce qui m'attendait des suites de cette demande.

Je le regarde. Il semble préparer un mauvais coup si bien que je ne me vois pas tant étonné quand il avance m'obligeant à reculer contre un mur derrière moi. Je recule encore et encore me retrouvant dans la meme position que notre précédente idylle d'un soir de vente aux enchères ce qui me fait sourire : qu'est-ce qu'il peut me faire craquer parfois ce gars avec ces manies; je dirais plutôt excitant. Il s'approche encore plus et chuchote à mon oreille ; « Contigo estaré...Al lugar que tu quieras, yo iré. » Je souris. Je savais pas qu'il parlait espagnol mais je n'ai pas envie de parler avec lui dans ma langue natale parce que c'est souvent réservé à Diego. Non je veux pas penser à lui justement. Je souris et le regarde cette fois comme prouvant ma réconciliation par ces mots. Que tu es bête ... dis-je en riant alors que je le regarde droit dans les yeux plongeant dans son regard aveuglement. Je reste alors qu'on profite du bal mais je ne sais pas ce que je veux faire, vend moi du reve petit ... dis-je pour l’embêter en mettant ma main sur un de ses bras aux muscles saillants.

Et contrairement à ce que j'imaginais, il ne me répond pas méchamment en essayant de me lancer à son tour un pique. Non, il me sourit, semble vouloir être le prince charmant de mes rêves pour une soirée et je le vois différemment. Je sens que l'amertume entre nous s'est peu à peu effacé bien qu'on ne soit guère des amis ou quoi que ce soit de positif. Il prend alors ma main, proposant sans vraiment le faire mais plutôt en exigeant de m'emmener danser comme il aurait du le faire depuis le début. Nous nous rendons sur la piste de danse et ses mains viennent se poser sur mes hanches et je me sens frémir à ce contact, lui souriant avant de murmurer à son oreille : tu te rattrapes déjà très bien Théo ... avais-je dit sachant très bien qu'il adorait que je l'appelle par son prénom vu que c'était encore tout nouveau. Nous virevoltons tout doucement. Si doucement que je peux profiter de chaque geste que ses mains font affectueusement, ce que j'en ressens en tout cas et quand il me demande si j'ai rencontré du monde, je répond dans une pure envie de le satisfaire moi aussi pour remercier de ce rêve ; J'en ai fais une très belle déjà ... toi d'une autre façon encore meme si je t'aime tout autant en petit con ! Avais-je en lui faisant un second compliment après qu'il n'y revienne plus. Je souriais en posant alors ma tete sur son épaule.