(+ Caleb) You'll be the prince and I'll be the princess, baby just say yes...

« Je vais essayer d’oublier mon tailleur blanc et de mettre des couleurs heu… pas belles ! Tu as vu ta petite femme est prévenante ! » s’amusa-t-elle à répondre, toute fière qu’elle était, bien qu’il faille admettre que Thaïs n’avait aucun tailleur de couleur laide. Il allait falloir qu’elle palie à ce petit détail, mais plus tard, comme lorsqu’elle n’aurait plus la nausée par exemple. « Juste le mélange des odeurs qui me donne légèrement la nausée… je vais bien chéri je t’assure ! »

« Hey je n’ai pas envie que tu t’habilles n’importe comment non plus. Je peux très bien museler mon désir de toi pour le travail »secouais-je la tête. J’aimais bien lorsqu’elle était sexy –bon surtout quand j’étais le seul à en profiter mais passons sur ce point. « Tu es sûre ? Tu es toute pâle »lui répondis-je avant de la conduire, un bras passé autour de sa taille, à l’extérieur pour qu’elle puisse respirer à l’air libre. « Est-ce que ça va mieux ? Je savais que nous n’aurions pas du danser dans ton état »râlais-je, coupable d’avoir cédé à cette folie.

« Ne t’en fais pas, je crois que si j’essaye de mettre des couleurs atroces, Mina va me faire la tête au carré ! » renchérit-elle tout en sachant que sa créatrice préférée aurait bien raison. Thaïs méritait justement d’être mise en valeur. Mais pour l’heure, prendre un peu le frais lui fit un bien fou, surtout qu’elle s’assit sur un banc près du balconnet avant de secouer négativement la tête de droite à gauche. « Mon ange… je voulais profiter de la soirée et promis, je ne demanderais pas d’autre danse mais j’avais envie que tu sois mon prince ! Et ça incluait la valse… »

« Je sais chaton que tu voulais profiter de la soirée mais je ne veux pas que ça te rende malade. Nous aurions toujours l’occasion de vivre un nouveau bal l’année prochaine voire même le bal de Noël dans quelques mois » ponctuais-je mon petit discours avec un baiser pour qu’elle ne le prenne pas mal. « Je veux simplement que tu te ménages chaton pour ton bien et celui de nos bébés…Tu devrais t’asseoir, j’ai peur que tu me fasses un malaise » soupirais-je avec cette inquiétude latente tandis que je la poussais à s’asseoir sur un des bancs. « Cela va mieux ? »

Thaïs s’assit avec docilité sans prendre mal les paroles de Caleb, au contraire, elle savait combien il avait raison même si le sourire qu’elle lui offrait était un tantinet plus timide que d’habitude. « Je sais que tu as raison mais… pour quelqu’un d’actif comme moi c’est horrible d’avoir autant l’impression d’être grabataire ! Regarde, je suis pâle et tu es littéralement en apnée… je ne vais pas m’écrouler chéri. Je suis juste un peu trop sensible aux odeurs. Je n’ai pas envie que tu cesses de vivre non plus… »

« Je ne cesse pas de vivre non plus » protestais-je sans véhémence. « Tu n’es pas grabataire simplement enceinte de jumeaux, c’est normal dans ta condition que tu te fatigues rapidement. Une fois que tu auras accouché, tout rentrera dans l’ordre » ajoutais-je en lui prenant la main. Je savais bien que j’étais un peu trop protecteur à son égard mais c’était plus fort que moi. Je ne voulais pas la perdre une troisième fois. Je crois non j’étais certain que je ne m’en relèverai pas.

« Je sais bien qu’il faut que je fasse attention et c’est ce que je fais ! » se défendit-elle avant de se mettre à genoux pour le serrer dans ses bras avec douceur. Thaïs avait simplement besoin de retrouver sa chaleur, sa protection, et éviter ainsi qu’il ne s’inquiète outre mesure. « Je t’assure que je vais bien. Puis il ne m’arrivera rien vu que tu veilles si bien sur moi… puis j’accouche dans peu de temps mine de rien ! »

« Et j’ai hâte que tu accouches ! » lui avouais-je non sans l’attirer en travers de mes genoux pour la serrer dans mes bras, la berçant tout contre mon torse. J’adorais la tenir dans mes bras, sentir ses cheveux chatouiller ma joue et humer son parfum si délicat. Bref, j’étais totalement accro à cette femme. « Je vais essayer d’arrêter de m’inquiéter pour toi car je sais que tu fais attention. C’est juste que je suis trop protecteur pour notre propre bien »plaisantais-je de bon cœur en déposant un baiser contre sa tempe.

« Et moi donc… je suis sûre qu’ils seront mieux à l’extérieur ces deux petits princes ! » s’exclama-t-elle non sans se glisser entre les genoux de Caleb pour ronronner une nouvelle fois entre ses bras, comme à chaque fois qu’elle pouvait humer son parfum et laisser ses doigts balader contre le torse de son tendre mari. « J’adore quand tu me protèges, je trouve ça très sexy tu sais… mais je ne veux pas que tu t’oublies. Puis je peux aussi veiller sur toi hein ! On est une équipe toi et moi… »

« Justement, tu veilles à ce que je ne m’oublie pas » ripostais-je en douceur. Thais faisait toujours en sorte de veiller sur moi et si au départ, j’avais eu du mal à me laisser aller à ce sentiment de protection dorénavant, je commençais à m’y habituer voire à l’apprécier. « Chaton, y-a-t-il un moment où tu ne me trouves pas sexy au fait ? » la taquinais-je non sans picorer son épaule de baisers. « Remarque, je m’en plains pas, j’aime être sexy pour toi »