(+ Caleb) You'll be the prince and I'll be the princess, baby just say yes...

Thaïs rougit aussitôt face aux propos de Caleb, lui donna un tout petit coup de coude rien que pour le principe. « Tu pouvais juste dire que tu aimais me dévorer hein ! » précisa-t-elle à l’aide d’une petite moue, pour mieux la faire éclater de rire à ses propos. « Je suis sûre que tu vas gérer comme un chef. Qu’est-ce qui te fais croire que tu seras une « lopette » franchement ? » Mais cela ne rassurait pas la blondinette sur son pouvoir de séduction, loin s’en faut. « Je me doute, mais… là il va y avoir les enfants. Ce sera forcément différent. »

« Et me priver de tes rougissements ? Que nenni »rigolais-je en me frottant un peu les côtes mais simplement dans le but de me faire plaindre. « Ne le dis à personne mais je t’avoue que voir une femme –ma femme ; crier de douleur me fout un peu les jetons. J’aimerais bien que tu puisses accoucher au pays des bisounours » plaisantais-je à moitié. « En quoi ? Tu as peur que je ne vois plus que la mère en toi et non l’épouse ? »essayais-je par la suite de comprendre.

« Je sais bien que tu ne sais pas y résister ! » Depuis qu’ils se connaissaient Caleb n’avait jamais eut de cesse de la faire rougir pour mieux la croquer. Thaïs trouvait cela flatteur bien évidemment, il ne fallait surtout pas s’y tromper… « Tu voudrais que je n’ai pas mal ? J’aurais mal au début, et après on me fera une péridurale, il te faut pas t’inquiéter chéri ! » lui assura-t-elle d’une voix calme et douce. « Non, ce n’est pas ça… comment t’expliquer simplement ? J’ai un peu peur que… tu oublies notre vie de couple. D’être transparente. »

« Bien sûr que j’aimerai que tu accouches sans douleur ! Je ne suis pas encore sadique » ricanais-je avant de secouer la tête. Il n’y avait aucun risque que je puisse oublier notre vie de couple et que je ne la regarde plus. Impensable. « Chaton, tu es la femme de ma vie, ma meilleure amie, ma maitresse, ma confidente… Jamais tu ne seras transparente à mes yeux. J’éprouverais toujours ce même désir pour toi et crois-moi, il sera multiplié par cent rien que par le fait que tu m’auras offert la plus belle des familles »

« Mais je n’ai jamais dit que tu étais sadique je voulais juste te rassurer ! » Thaïs caressa doucement sa joue tout en se rendant compte du ridicule de son propre discours. Caleb devait la prendre pour une folle à penser des choses pareilles mais c’était plus fort qu’elle. « J’espère… je sais que ça peut te paraître complètement con à dire mais je serais trop malheureuse si je me sentais transparente dans notre mariage. J’ai toujours envie d’avoir l’impression que tu ne vois que moi. C’est la plus belle chose que tu me fais au jour le jour… »

« Je ne vois que toi » murmurais-je en posant ma main sur la sienne, mon regard ancré dans le sien. « Ce n’est pas idiot, j’éprouve un peu également la crainte que tu t’investisses dans ton rôle de mère au point d’oublier qu’il y a un mari dans la maison. Je sais que je pourrais te dire tout plein de paroles réconfortantes et que cela ne changera rien alors je te le prouverai au jour le jour. Thaïs, je n’ai jamais aimé que toi dans toute ma vie. Chaque année depuis que tu m’avais quitté en étant Jen’, je retournais dans ma refuge près du lac à la même date. Sais-tu laquelle ? »

Le regard de Caleb était pénétrant, puissant et on ne peut plus assuré, comme s’il voulait qu’elle s’accroche à ses paroles comme à une bouée de sauvetage. C’était un peu le cas vu que Thaïs se surprit à serrer sa main un peu plus fort, la conduisant à ses lèvres pour l’embrasser, non sans pousser un petit soupir, le regard humidifié par l’émotion. « Je compte m’investir dans mon rôle de mère mais je n’ai pas l’intention de t’oublier Caleb. Tu es mon tout, je t’ai offert mon premier baiser, ma première fois, mon cœur et pour rien au monde je ne vais oublier notre vie de couple. Tu es retourné à ton refuge le jour de notre premier baiser, je me trompe ? Tu es toujours blessé à cause… de mon départ ? »

« Tu as vu juste. Chaque année, je revenais dans ce refuge poussiéreux parce qu’il me rappelait ta présence ainsi que ton amour. Des femmes ont traversé ma vie mais aucune n’a réussi à te déloger de mon cœur. Tu y as toujours tenu la première place et rien ne changera cela » lui assurais-je avant de l’embrasser avec délicatesse. « Non.. Je crois que je ne t’en ai jamais voulu » avouais-je car avec le recul, je m’étais toujours senti heureux d’avoir connu une telle histoire moi qui ne pensait pas en mériter le moindre dixième.

« D’un côté je suis contente que personne ne m’en est délogé car j’ai toujours compté revenir à un moment donné. Il m’a juste fallut beaucoup de temps pour rassembler le courage de te faire face… j’ai mis du temps à t’avouer la vérité car j’avais peur que tu me rejettes. Tu étais distant par ma faute au début ! » Thaïs ne s’extirpait pas de ses responsabilités bien au contraire. « Je compte bien passer toute ma vie s’il le faut à réparer mes erreurs. »

« Je suis heureux que tu me sois revenu. Je t’avoue qu’au départ, je te détestais réellement pour me faire ressentir cela. J’aimais toujours Jen’ et j’avais l’impression de trahir sa mémoire en éprouvant à nouveau cette attirance incontrôlable pour une fois. Je te l’ai peut-être un peu trop fait payer »me désolais-je en secouant la tête. « Chaton, il n’y a absolument rien à pardonner ou à réparer bien au contraire » lui dis-je en l’embrassant avec tendresse. « Par contre, je ne suis pas contre que tu passes le reste de ta vie à m’aimer »