(+ Caleb) I need somebody HELP !

« Peut-être que moi avec les années j’en ai de plus en plus besoin » avoua-t-elle d’une petite voix, à plus forte raison alors qu’elle était sur le point de devenir maman à son tour. Thaïs avait besoin de conseils féminins de quelqu’un d’expérimenté, comme pouvait l’être Anita… d’autant qu’elles s’entendaient très bien ! « Mais chéri là c’est ta santé qui risque d’être mise en danger ! Le médecin a dit pas d’effort physique, alors on ne fera pas ce genre d’effort physique non plus, il faut faire attention à ton petit cœur, tant pis si je deviens taré, je serai pro ès douche froide ! »

« Tu sais que tu peux l’appeler à toute heure du jour et de la nuit, elle sera ravie de te donner des conseils » lui dis-je aussitôt comme pour la rassurer et lui dire que quelque part, elle pouvait toujours se dire qu’une mère veillait sur elle avant de grogner contrarié. « Mais je vais bieeeeeeeen… Et puis, tu ne seras pas la seule à être frustrée… tant pis, je vais devoir user de la veuve poignet puisque je n’ai pas le droit aux douches froides ! Va pas te plaindre si c’est des occasions manquées et il y en aura » fis-je boudeur car merde, me priver de sexe, c’était comme me priver de gâteau au chocolat… un crime en soi.

« Je ne vais peut-être pas la déranger en pleine nuit pour ça… mais se faire des aprem entre femmes, je ne suis pas contre ! » avoua-t-elle en rougissait car le simple fait, pour Thaïs, d’avoir une « maman » pas loin signifiait beaucoup. Ce qui ne l’empêcha pas de froncer violemment les sourcils aux propos de Caleb. « Tu sais que t’es monstrueux de me faire culpabiliser comme ça ? Tu devrais avoir honte ! »

Ma mère et Thaïs allaient sûrement passer des journées ensemble dès que les cours allaient se terminer et ce n’était pas plus mal. Bien souvent, mes parents venaient prendre leur quartier d’été à Cambridge pour se rapprocher de moi alors autant dire qu’elles auront tout le temps qu’il leur faudrait. « Je suis pas monstrueux ! Tu es la première à me dire que tu vas être en manque et que tu vas passer sous les douches froides… alors merde, j’ai le droit de faire pareil »boudais-je plutôt sur le sujet qui me tenait à cœur avant de recevoir un sms de Declan. « Oh le connard !! Scheiß il vient de me fumer 3-2 ! Chérie, amour de ma vie… y a pas possibilité que je te rajoute des pensionnaires ? Au moins un ? Histoire qu’on aille dans les prolongations ?? »

Thaïs se mit à marmonner dans son coin. Vraiment, ce n’était pas juste dans le genre. « Petits bras, tu t’avoues vaincu vachement vite ! » lui tira-t-elle la langue avant d’écarquiller les yeux, ayant affreusement peur de comprendre. Il faut dire qu’entre Caleb et Declan, il n’y en avait pas un pour rattraper l’autre côté gaminerie. « J’ose à peine espérer que tu n’es pas en train de me proposer de rajouter un fœtus alors que j’ai déjà bien du mal à mener ma grossesse à terme ! »

« Qui a dit que je perdais la guerre ? Je t’accorde la victoire d’une bataille » plaisantais-je avant d’être contrarié par un sms. « Mais chaton… je te jure, il triche !! Il m’avait dit un !! Et là, il en sort deux autres de son chapeau… T’es sûre que tu en attends que deux ? On pourrait pas faire une échographie juste pour vérifier au cas où ? » tentais-je le coup ma fierté allemande en prenant un coup.

« Tu parles ! Tu es un petit bras, c’est tout ! » répliqua-t-elle aussitôt avant de lever les yeux au ciel et de taper Caleb avec un coussin non sans grimacer car faire de grands gestes restait douloureux, ne lui en déplaise. « Tu te fous de moi ?! Mais on s’en fout du chiffre ! Ce qui compte c’est que les enfants soient en bonne santé espèce de mufle de fiérot de mes c… que je n’ai pas ! »

« Chaton, tu vas te faire du mal à me taper ! » grognais-je avant de me relever pour éviter toute tentation percutante de la part de ma femme. « Bien sûr que c’est le plus important mais regarde, il fanfaronne ce… bref » soupirais-je car j’avais perdu une nouvelle bataille mais la pas guerre. « M’en fous, je vais lui dire que tu as une plus grosse poitrine que Mallory ! » décidais-je en écrivant le texto de vengeance.

« Je m’en fous ! » grogna-t-elle plus fort encore, même si Caleb eut la bonne idée de se relever pour éviter tout rétorque de la part de Thaïs… pour le moment car à peine eut-il dévoilé à voix haute ce qu’il comptait lui répondre par texto que déjà, la blondinette lui envoyait son coussin dans la tête. « Sors de ma chambre immédiatement espèce de mufle et de sale gamin !! »

« Ah non… tu ne vas pas me virer ? Promis, j’envoie pas le sms mais s’il te plait… laisse-moi rester. Je garderai mon lit, je ne t’embêterai pas… Tiens, je ne dirais même plus rien… S’il te plait chaton, j’ai pas envie de te laisser toute seule » la suppliais-je en lui lançant un regard de chat potté avec un léger sourire en coin pour la faire craquer. Bon, je trouverai toujours une autre façon de reprendre l’avantage sur l’irlandais, je ne manquais pas de munitions après tout.