(+ Caleb) I need somebody HELP !

Thaïs avait l’impression qu’un rouleau compresseur lui passait dessus mais l’avantage c’est que maintenant elle était alitée, avec perfusion, et habillée de la même chemise ridicule que Caleb devait maintenant avoir puisqu’il était de retour à l’hôpital. Autant dire qu’elle sursauta face à l’arrivée sonore de son mari et heureusement que les spectateurs fermèrent la porte de la chambre de la blonde sans quoi tout le monde en aurait profité. « Ça aurait servi à quoi que je te le dise ?! Tu n’étais pas en état de conduire je te signale alors je t’ai ramené et j’ai aussitôt consulté ! J’ai fais une chute sur le ventre quand je suis venue te sauver l’autre jour, ça a dû jouer pour beaucoup. ET PUIS MERDE T’ES UNE PIRE TÊTE DE MULE QUE MOI ALORS ARRÊTE DE ME CRIER DESSUS ! »

« JE TE CRIE DESSUS SI JE VEUX BORDEL !! ET PUIS MERDE, JE FAIS CE QUE JE VEUX et je t’interdis formellement de me sortir la connerie que je fais ce que je veux avec mes cheveux » grognais-je tout en la fusillant du regard, quittant mon lit pour venir m’asseoir sur le sien et poser mes mains sur son ventre. « Vous deux, vous restez au chaud sinon ça va chauffer aussi pour votre matricule, je me suis bien fait comprendre ? » grondais-je nos enfants avant de la toiser du regard. « Dis-moi que ça va bien sinon je fais grève de sexe à vie ! »

« TU FAIS CE QUE TU VEUX AVEC TES CHEVEUX ! NA ! » fit-elle en grimaçant de douleur car mine de rien elle avait morflé pendant cette dernière heure et Thaïs n’en faisait pas mention pour autant. Il valait mieux sans quoi Caleb serait capable de lui faire une syncope. « C’est tout ce que tu avais comme doléances ? Puis arrête de t’énerver c’est pas bon pour toi ! » reprit-elle avant de lier ses mains à celles de Caleb en se mettant à trembler. « Ça va mieux maintenant mais j’ai eu la trouille de ma vie… tu te rends compte, ils sont encore beaucoup trop petits… tu peux pas faire grève de sexe à vie sinon tu te punis aussi » tenta-t-elle de rire au milieu de ses larmes.

« Ce n’est pas possible, t’es la pire chieuse de l’univers et tu as de la chance que je t’aime comme un dingue sinon la fessée, tu y avais le droit ! » grognais-je à son encontre avant de marmonner quelque chose d’indistincte qui signifiait : m’en fous. « Le plus important, c’est que vous alliez bien tous les trois… Arrête de me faire des frayeurs pareil… et je serais prêt à me faire moine dans la seconde si cela m’assurait que vous êtes hors de danger » lui souriais-je avant d’embrasser ses joues pour calmer ses larmes.

« J’ai le droit de brandir la pancarte « femme fragile qui a besoin de douceur » ? » Quitte à tenter d’éviter la fessée, autant y aller franco de porc. « Toi aussi arrête de me faire des frayeurs pareilles ! J’ai cru mourir quand on t’a conduit en chirurgie… qu’est-ce que les médecins ont dit, parce que je ne sais même pas ! Et… il faut que tu déchires ces foutus papiers du divorce… et… il faut que l’on mette ces deux folles en taule, je t’en prie, j’en peux plus de vivre en regardant sans arrêt par-dessus nos épaules… » fit-elle en tentant de s’asseoir douloureusement pour se blottir tout doucement contre lui.

« C’est bien pour ça que tu as pas reçu la fessée du siècle »marmonnais-je avant de soupirer. « Déjà, il faut que tu te calmes ma chérie et surtout ne bouge pas, tu dois rester allongée » soufflais-je en douceur avant de m’allonger sur le lit pour qu’elle n’ait pas à s’asseoir pour se blottir dans mes bras. « Grâce à Bambi, ils sont rapidement retrouvé Fanny et Mary et elles passent en jugement dès demain. Le fils de Mary sera élevé par ses grands-parents »commençais-je à lui expliquer en déposant de légers baisers sur son front. « Pour ce qui est des papiers, ma mère les a brûlé dès qu’on a compris la supercherie, t’es leur deuxième fille pour eux… ils t’adorent. Je crois que ma mère serait plus qu’heureuse que tu l’appelles maman tsss » plaisantais-je avant de finir sur la touche la moins agréable. « Je dois passer des examens mais il se pourrait que mes problèmes cardiaques se soient légèrement aggravés à cause de mon attaque »

Docilement, Thaïs se blottit tout contre Caleb une fois qu’il fut allongé à côté d’elle. Il ne pouvait pas savoir combien cela lui faisait du bien, comme s’ils atteignaient enfin le bout du tunnel. « Bambi est la meilleure, il faudra que je la remercie et… s’il n’y a que ça pour faire plaisir à ta mère, je l’appellerai « maman » avec plaisir » fit-elle d’un ton ému et amusé en même temps, caressant doucement le torse de son mari en s’imprégnant délicieusement de son odeur. « Comment ça aggravé ? Ne me dis pas de rester calme et explique-moi !! »

« Oh je sens que je vais en entendre parler durant des plombes déjà qu’elle était catastrophée par toutes les souffrances que tu as enduré… Elle m’a même engueulé pour la peine »râlais-je comme si j’avais connu le bagne mais quelque chose de bien. Avec douceur, je caressais ses longs cheveux blonds, débordant sur son dos comme pour lui apporter le soutien nécessaire pour supporter les nouvelles que je lui apportais. « Mon cœur s’est affaibli un peu plus à cause de l’attaque mais je dois passer des tests pour savoir jusqu’à quel point. Les médecins sont toutefois confiants, je suis jeune et en bonne santé, je m’en remettrai en suivant un traitement adéquat et en restant au repos sans sport pendant un petit mois. Tu vois, je ne suis pas encore à mettre mon nom sur une liste de demandeur pour une greffe du cœur »

« Tu sais ça me fait du bien d’avoir un peu d’amour maternel, j’en ai jamais eu… mais je lui dirai que tu es un mari parfait » fit-elle en embrassant le bout de son nez non sans ronronner, s’apaisant davantage alors qu’il caressait son dos avec douceur. Typiquement ce dont elle avait besoin pour l’heure. « On va faire très attention à ton p’tit cœur, hein ! Pas de folies, au pire on fera disette sexuelle le temps que tu te remettes je m’en fous il ne faut surtout pas déconner avec ça je suis sérieuse !! »

« Tu en auras avec ma mère, je peux te l’assurer… Elle s’améliore avec les années » répondis-je avec une légère pointe d’ironie. J’adorais ma mère mais durant de nombreuses années, elle n’avait vécu que pour sa danse et par moment, j’aurais aimé avoir une mère plus présente même si je n’avais pas à me plaindre de ce côté. « Euh… tu veux ma mort ? Je te signale que l’abstinence, ça nous réussit pas… Dois-je te rappeler comment tu étais après un mois de disette ? »rigolais-je non sans déposer un baiser sur le bout de son nez.