ATHINA&RUBEN. the best night of my life.

Tu me plais. Ces mots tournèrent comme une douce ritournelle dans sa tête, comme s’il en avait rêvé depuis des jours. En fait, ce n’était pas comme si. Il en avait rêvé, depuis des jours ! Cette révélation lui ôta un poids des épaules : savoir si Athina ressentait ce qu’il ressentait pour elle. Ses yeux plantés dans les siens, il détourna la tête pour regarder le vide, devant lui. Je ressent la même chose.. dit-il dans un murmure avant d’à nouveau tourner la tête pour regarder la jolie rousse. C’était dit. Cela faisait presque un mois que Ruben hésitait à se jeter à l’eau, avouer la nature de ses sentiments pour Athina, mais il avait eu peur qu’il casse ce petit quelque chose de si spécial qu’il y avait entre eux si jamais ça n’avait pas été réciproque. Il serra un peu plus la main de la Quincy, caressant du bout de ses doigts le creux de sa main.

je ressentais des picotements là où les doigts de Ruben caressaient ma main... La douceur du moment ne sembalit pas pouvoir être interrompue, je n'avais pas envie de bouger, mais de rester là, avec lui, savourant cet instant de sérénité au coeur de l'Afrique... Comment expliquer ce que j'avais ressenti en l'entendant me dire qu'il ressentais la même chose pour moi ? A vrai dire, je n'vais plus de mots, plus un son ne semblait pouvoir passer la barrière de mes lèvres. C'était tellement... Inattendu. Que dire de plus ? Je n'avais vraiment rien vu venir, ou plutôt j'avais préféré rester sur mes gardes, ne pas me réjouir pour un rien, me mettre à tout analyser. Là, l'analyse s'avérait inutile : tout était clair et cristallin. Je le sentais : Ruben ne me ferait pas souffrir, j'avais en lui une confiance absolue. Je souris au jeun homme, ne sachant vraiment pas quoi dire, je dis la première chose qui me passa par la tête à savoir : Eh bien, il semblerait que ce soit réciproque alors.. Pour le coup, les mots n'étaient pas mon fort. Mais je préférait le mettre en garde quand même : Tu sais, j'ai beaucoup souffert par le passé à cause des hommes. Disons que je me méfie un peu. Mais cela dit, avec toi, je sens que c'est naturel !

Il l’aimait et elle semblait l’aimer aussi, tout allait pour le mieux eu beau milieu de la savane Africaine, perdus entre les zèbres, les girafes et les antilopes. Et les lions, mais mieux fallait éviter de se retrouver face à eux quand même. Il ne pu s’empêcher de se mordre la lèvre lorsqu’elle évoqua la réciprocité des sentiments. Elle enchaîna ensuite avec ses expériences passés avec les hommes qui l’avaient fait souffrit. Comment avaient-ils pu ? Tu sais très bien que j’suis pas comme tous les autres.. soupira-t-il en pensant à ses abrutits qui lui avaient fait mal. Elle lui en avait parlé que très peu, mais suffisamment pour que Ruben comprenne de quel genre de mecs il s’agissait. Sa main quitta celle d’Athina pour monter jusqu’à son visage où il glissa une de ses mèches rousses derrière son oreille.

Même le garçon que j'vais failli épouser avant qu'il ne meure avait été un vrai connard avec moi. Mais j'avais réussi à l'adoucir, il était lui-même seulement quand nous étions ensemble... J'avais l'impression de posséder quelque chose d'exceptionnel. Mais là, dans la savane africaine, tout semblait plus vrai que ce que j'avais vécu avec James... Peut-être parce que je ne me demandais pas si Ruben allait me briser le coeur du jour au lendemain. Il passa sa main dans mes cheveux en m'assurant qu'il n'était pas comme les garçons que j'avais connu avant lui. Je lui souris à nouveau en lui disant : Je te fais vraiment confiance, Ruben... Ca faisait du bien de baisser la garde...

Il sourit, vraiment content de savoir qu’il avait gagné la confiance de la Quincy. Néanmoins, il ne savait pas trop ce qu’il devait faire maintenant. L’enlacer ? L’embrasser ? Les deux ? Finalement, il se releva, tendant sa main à la jeune femme pour l’aider. On marche ? lui dit-il en souriant. D’un côté, ça permettrait d’aller encore plus loin du groupe, loin des regards indiscret. Non parce que mine de rien, il était persuadé que son meilleur amis zyeutait les deux étudiants de tout là bas, il pouvait presque sentir son regard sur lui.

Un moment de gêne s'installa entre nous, nous ne savions pas ce que nous devions faire... Alors quand Ruben me proposa d'aller marcher, je répondis : Volontiers!. Je lui pris la main alors que nous marchions dans la direction opposée au campement. Le paysage etait splendide. Je ne m'en lassais pas : une savane africaine dans toute sa splendeur sous un coucher de soleil brûlant. Je faisais attention là où je posais les pieds de ne pas écraser une bestiole bizarre ou je ne sais quoi ! L'atmosphère était propice à la rêverie. Je ne savais plus quoi dire, je me contentai de marcher avec Ruben. Devais-je faire le premier pas vers lui, comme je l'avais fait en lui disant qu'il me plaisait ? Je dois dire que je brûlais de l'embrasser à ce moment-là, si bien que j'avais du mal à me concentrer sur autre chose que sur lui... Mais bon, je ne voulais pas le brusquer ou passer pour je ne sais pas trop quoi. Et puis il fallait laisser faire le temps. Au rythme de notre progression, nous nous étions vraiment éloignés du campement, c'était à peine si nous entendions encore les voix de nos amis...

A sa grande surprise, la jolie rousse avait gardé la main de Ruben dans le sienne après qu’elle se soit relevée. Ils marchèrent, main dans la main, se frayant un chemin vers on ne sait-où, un endroit où ils se sentiraient bien. Aucun d’eux ne prononça un mot, seul le silence régnait. Le silence lui glaçait le dos d’habitude, mais là il se sentait bien, heureux d’être en compagnie de celle qui comptait le plus à ses yeux. Une brise de vent lui caressa la nuque et apporta jusque ses narines la délicieuse odeur d’Athina. Il s’arrêta net et fit un quart de tour, se retrouvant face à la jeune femme. J’ai envie d’être avec toi Athina. Tous les jours, toutes les nuits, à chaque heure, chaque minute. Son cœur battait la chamade, il ne se savait pas si romantique. Il posa son index sur la bouche de la jolie rousse qui s’apprêtait à parler. Il se rapprocha d’elle, collant son front contre le sien. Elle était légèrement plus petite que lui, il fut donc obligé de pencher la tête légèrement. Quand on est ensemble, j’me sens bien. Je te veux toi, pas une autre. Toi, simplement toi. avoua-t-il en plantant ses yeux verts dans ceux de la jeune femme.

Tout d'un coup, Ruben s'était approché de moi et me faisais des déclarations magnifiques. Front contre front, nous n'avions jamais été aussi proches alors que nos yeux étaient comme accrochés. Le jeune garçon avait le don de me rendre unique... J'aimais ça. Cette proximité, ces mots... Tout était parfait. Son index sur ma bouche m'empechait de parler... Qu'aurais-je pu répondre à ça? Aucune idée, lui dire qu'il comptait à mes yeux aussi semblait dérisoire... C'était plus que ça! Là, rien d'autre ne comptait à part lui, il était devenu le centre de mon univers lors de cette soirée... Je retirai la main de Ruben qui était sur ma bouche et la posa sur ma taille. Je lui répondis : Ruben, j'ai besoin de toi près de moi, ça fait des années que je ne me suis pas sentie aussi bien. En fait, je ne sais pas si je me suis déjà sentie aussi bien... Je passai ma main sur sa joue, sentant son grain de peau sous mes doigts. Je continuai la découverte de son visage en frôlant ses lèvres du bout des doigts. Je me surpris à imaginer leur goût alors que je laissai ma main se poser sur son épaule.

Ruben devenait ivre de son odeur à être aussi près d’elle. Elle le rendait toute chose par sa simple présence. La main qui avait empêché Athina de parler se retrouva sur sa hanche. Les caresses qu’il lui offrit sur son visage l’électrisa, un immense frisson le parcouru tout entier. A l’entente de ces mots, un flot de papillons déferla à l’intérieur de son ventre, le poussant à faire ce qu’il rêvait de faire depuis des jours, voir des semaines ! De sa main posée sur la hanche de la Quincy, il la tira au plus près de lui, passa l’autre main derrière sa nuque .Il approcha dangereusement sa tête de la sienne, déposant enfin ses lèvres sur les siennes. Leur premier baiser. Son cœur battait, vite, encore plus vite, toujours plus vite. Ce moment il l’avait imaginé des dizaines de fois et franchement, en vrai c’était un milliard de fois mieux, c’était magique. Il s’imprégna de ce moment qui leur appartenait désormais, à eux seuls, loin des regards indiscrets de leurs camarades.

Ce que je n'arrivai pas à m'ôter de la tête, à savoir l'embrasser, se produit. Le contact de nos lèvres etait doux et chaud et je vivais notre premier baiser comme dans un rêve. Je voulais que cela dure une éternité, qu'on n'arrête jamais de s'embrasser. Je perdais la raison, enivrée de son odeur, frissonnante sous son baiser... Je sentis mon rythme cardiaque s'accélérer au rythme du sien. J'avais la curieuse impression que mon coeur faisait des pirouettes dans ma poitrine ! C'était bizarre, mais agréable. J'entrepris l'exploration de son dos avec la main qui n'était pas sur son épaule. Il était musclé sans l'être à l'excès. L'homme parfait. Je me surpris à penser cela car Ruben ne correspondait en rien à mes critères habituels. Mais qu'importe, il semblerait que j'ai eu tort jusqu'à maintenant ! En fait, tout semblait m'avoir amenée jusqu'à ce moment là: mon arrivée à Harvard le coeur brisé, notre rencontre chez Chrissy, nos rendez-vous, nos coup de fils, son invitation en Afrique : tout m'amenait ici, à ce baiser. Et je savourais le moment, laissant mes sentiments pour Ruben prendre le dessus en moi.