(+ Caleb) A new time is coming...

« Oh yeaaaaah !! » s’exclama-t-elle en sautillant à moitié car Caleb venait de lui accorder le privilège ultime de conserver son t-shirt après cette nuit. « Tu es sûr que tu n’as pas de bobos même à ton petit cœur ? » plaisanta-t-elle de bon cœur avant de venir se blottir entre ses bras, se sentant à nouveau comme chez elle. Thaïs ne se priva pas d’embrasser délicatement la joue du jeune homme cependant, comme pour lui souhaiter une bonne nuit. « Pourquoi je regretterais ? Tu plaisantes ! Je suis bien ici moi. C’est comme à la maison. Je suis pas trop envahissante ? Faut me le dire sinon que je réfrène mes ardeurs ! »

« Pas de bobos mais rien ne t’empêche de m’embrasser si tu le désirs, je suis très câlin comme mec » lui souriais-je même si c’était une maigre consolation, il n’en restait pas moins que j’aimais le contact de Thaïs aussi amical soit-il. Je tournais d’ailleurs mon visage vers elle pour déposer un baiser sur son front, la serrant que davantage dans mes bras. « Non, tu es juste parfaite Thaïs et je suis bien avec toi pourquoi me priverais-je de ce bonheur hein ? Pas besoin de réfréner tes ardeurs, fais comme tu le sens »

« Moi aussi je suis très câline et bisous… enfin je crois ! Mais tu l’es avec tout le monde ? » fit-elle en se redressant légèrement, un air subitement sérieux sur le visage. Pourquoi cela l’inquiétait-elle autant ? Mystère et balle de golf. Mais le fait est que l’idée de l’imaginer être câlin avec quelqu’un d’autre la dérangeait… au-delà des mots. « Tu es heureux quand je te câline ? Faut pas que j’en fasse trop quand même sinon tu vas prendre peur m’est avis ! »

Etait-elle jalouse ? Y avait-il l’espoir qu’elle continue à m’aimer malgré son amnésie ? Je n’étais sûr de rien et pourtant mon cœur se mit à battre la chamade à l’idée qu’au fond d’elle, elle sache que je lui appartenais corps et âme. « Non, seulement avec toi ! » lui dis-je en caressant sa joue avec tendresse. « Je suis heureux quand tu es près de moi Thaïs alors imagine quand tu me câlines… et je n’ai peur de rien ! » plaisantais-je avant de me redresser pour déposer un baiser sur sa joue, à la limite de la commissure de ses lèvres. « Je te l’ai dit, ne te réfrène pas »

Thaïs bouillait intérieurement en se faisant des films tous plus abominables les uns que les autres mais autant dire que l’aveu de Caleb lui arracha un franc soupir de soulagement. « Si tu n’as peur de rien tu es peut-être un brin masochiste mais j’aime ça ! » s’exclama-t-elle avant qu’il ne dépose un baiser à la limite de sa joue et de ses lèvres, tout en l’incitant à ne pas se réfréner. L’espace de quelques secondes, elle jongla entre la vision de ses yeux et de ses lèvres pour mieux s’emparer de ses dernières avant de se redresser. « Oh mon dieu je suis désolée ! »

« Y a peut-être de ça » plaisantais-je en retour avant de l’embrasser chastement même si je ne m’attendais pas à ce qu’elle m’embrasse en retour pour mieux s’excuser dans la foulée. « Pourquoi es-tu désolé ? Tu n’as rien fait de mal » répondis-je aussitôt « Quoique… »laissais-je la fin de ma phrase en suspens avant de glisser ma main derrière sa nuque pour la ramener vers moi et l’embrasser longuement avec tendresse. « Je préfère que tu m’embrasses ainsi»

Pourquoi s’excusait-elle ? Excellente question. Thaïs ne le savait même pas elle-même. « Mais heu… tu n’as pas de copine qui va m’arracher les yeux ? Puis je ne sais toujours pas de qui je suis enceinte… » répondit-elle pour expliquer ses excuses, quitte à paraître atrocement ridicule. Cela ne l’empêcha pas de lui rendre son baiser extrêmement tendre, qui lui arracha un sourire presque niais. « Pfiooow… tu m’as donné tout plein de frissons tout partout ! »

De copine ? Non. Une femme oui. Le problème c’était comment expliquer à Thais que nous étions mariés, que j’étais le père de ses enfants sans qu’elle ne tombe dans les pommes ? Anna ne savait définitivement pas ce qu’elle me demandait en m’interdisant de me dévoiler à ma propre femme. « C’est compliqué… elle est partie loin, très loin de moi et j’ignore si elle me reviendra un jour ou l’autre…. Est-ce que tu aimerais savoir de qui tu es enceinte ? » lui demandais-je presque timidement avant de lui sourire avec tendresse. « Toi aussi… »

Thaïs était curieuse et en même temps elle devait admettre ne pas l’être du tout. Voilà pourquoi la question de Caleb la fit grimacer quelques instants avant qu’elle ne reprenne la parole avec aplomb : « je suis une horrible femme si je te dis que j’ai envie de savoir et pas envie en même temps ? » fit-elle, particulièrement embêtée. « Je suis bien ici. J’ai pas envie de partir… mais si ta femme revient, je serais bien obligée. C’est nul, hein ? Au début j’ai cru que je te plaisais pas parce que tu aimais les garçons… » dédramatisa-t-elle en éclatant de rire.

« Moi ? Aimer les garçons ? Je peux savoir comment tu en es venue à cette conclusion ? » fronçais-je les sourcils ne pouvant guère lui expliquer que si ma femme revenait, elle ne serait pas obligée de partir bien au contraire. « Thaïs… on n’est pas obligé de se prendre la tête, on peut simplement être ensemble et profiter l’un comme l’autre de ce que la vie veut bien nous offrir non ? » proposais-je avant de déposer un baiser chaste sur ses lèvres, dérivant lentement vers le creux de son cou.