(+ Declan) are we still friends ?

« Sans rire ? Alors là tu me la coupes O’Malley ! » dut-elle admettre car Bambi avait toujours cru que Declan soit comme tous les hommes, à savoir à aimer ce genre de choseries… ce qui n’empêcha certes pas la jolie Mather ne passer son bras autour des épaules de son poto. « Mais non je te porterai pas la poisse ! Tu vas l’épouser ta blonde, et plutôt deux fois qu’une ! » s’exclama-t-elle en toute sincérité, car là était tout le mal qu’elle lui souhaitait. « Tu veux que je défonce la tronche de ta future ex-femme pour qu’elle divorce plus vite ? Et merci de comprendre et d’accepter Dec’… même si je vais passer outre ton commentaire sur les boobs de MA femme ! »

« T’as vu hein ?! Faut croire que je ne suis pas un cas désespéré » ricanais-je de façon assez ironique avant de tapoter sa main et de déposer un baiser sur sa joue. « Je commence à saturer, t’imagine même pas mais elle vaut le coup d’attendre alors je patiente, je ronge mon frein mais elle perd rien pour attendre » avouais-je car ce qui me tuait le plus, c’était que dans le fond, Mallory pouvait être perçue comme ma maitresse et non ma femme et ça, ça me flinguait plus que toute autre chose. « Non, j’ai ordre de la laisser tranquille. Mallory s’occupe de tout mais je te jure… Bouffer du One direction ça me gonfle ! Comme si c’était de la musique »râlais-je avant de laisser un petit rire secouer mes épaules. « Bah t’es ma meilleure pote… Je veux pas me passer de toi… pour le reste.. T’inquiète donc pas, je préfère me faire une tendinite en m’occupant des boobs de ma femme »

« J’ai jamais pensé que tu sois totalement un cas désespéré mais là au moins j’en suis persuadée ! Tu veux… m’en parler ? » lui proposa-t-elle tout de même vu que Declan venait d’avouer être en train de ronger son frein. N’importe qui le ferait à sa place dans une situation pareille, après tout… « Je pense que tu peux faire confiance à Mallory, tout comme je te fais confiance pour choper une tendinite en t’occupant des boobs de ta femme ! Mais tu sais… t’es comme un frère pour moi Dec’. J’ai besoin de toi aussi. »

« Je ne sais pas trop quoi dire sur le sujet mise à part que cela me gonfle de coucher avec Mallory. Enfin pas l’acte lui-même hein… C’est juste que du coup, elle est techniquement ma maîtresse et ça me trou le cul voilà le problème qui me saoule ces derniers temps. Je veux qu’elle soit ma femme et même si on se considère plus ou moins mariés, la situation fait qu’elle n’est qu’une vulgaire maitresse et je commence à éprouver des difficultés à tu sais quoi » marmonnais-je car j’avais certes aucun mal à faire lever junior mais mon cœur lui, commençait à ne plus supporter de faire l’amour à Mallory dans ces conditions. « Par contre, je me pose une question existentielle… comment ça se fait que tu ais changé de bord ? T’étais hétéro quand même à la base ? » terminais-je par poser la question qui me tracassait.

« Et tu lui en as parlé ? Je veux dire tu lui as dit que tu avais du mal à coucher avec elle parce que cette situation te pesait ? Je ne dis pas que c’est facile à dire mais après tout… ça va peut-être rapidement se décanter, surtout si elle t’a promis de tout faire pour. En général, elle ne manque pas à ses promesses du peu que tu m’en as dit ! » dût admettre Bambi même si elle ne connaissait pas Mallory au-delà des mots, elle se fiait au jugement de son poto en la matière, car il était le principal intéressé après tout. « Ouais je l’étais. Mais quand tu es constamment déçue par les hommes, que tu as perdu l’homme avec qui tu partageais ta vie pendant quatre ans, que tu as déjà été maltraitée par des types… bah la douceur des bras d’une femme, c’est l’évidence même, pour contrecarrer la violence de ce monde de brutes. Tu saisis ? »

« Je sais qu’elle ne manque pas ses promesses, c’est bien pour ça que je m’en mêle pas et que j’attends car crois-moi, s’il n’en avait tenu qu’à moi, cela ferait belle lurette que ma femme aurait eu un accident mortel… Pour te répondre, non, je ne lui en ai pas parlé. Mallory ne comprendrait pas… Tu sais, avant moi, elle était vierge et dès que ça touche au sexe, elle a tendance à être aussi fragile qu’un nouveau-né donc j’évite de parler de ce genre de chose car je ne veux pas la blesser » avouais-je tout en songeant que je ne voulais pas non plus déclencher une dispute parce que je me serais mal exprimé. Non, l’homme était prudent ! « Je vois… J’espère vraiment que tu seras heureuse avec elle… Et tu le gères bien ? Ton homosexualité j’entends » lui demandais-je prêt à l’écouter si elle avait le moindre souci.

« Je suis persuadée qu’elle a autant hâte que toi d’en finir avec l’histoire de ton mariage ! Ceci dit je vois ce que tu veux dire… si elle était vierge jusque récemment, pas sûr qu’elle comprenne ce que tu traverses » avoua Bambi en réfléchissant quelques secondes à la question pour mieux se concentrer sur un questionnement plus épineux. « Honnêtement ? Le regard des autres m’emmerde. J’ai l’impression que c’est une maladie et qu’ils veulent me faire croire que je suis contagieuse ou un truc du style. C’est chiant… »

« Ouais donc je préfère garder ça pour moi… Je n’ai pas envie qu’elle se vexe ou qu’elle se méprenne sur mes propos et qu’on termine en dispute » grimaçais-je avant de regarder Bambi avec compassion. Je ne pouvais pas savoir ce qu’elle endurait n’étant pas dans sa situation mais je savais que Charly avait eu beaucoup de mal avant d’assumer son homosexualité pour mieux se rendre compte que finalement, il préférait les femmes. Dans le genre je ne suis pas fixé, il se posait en champion. « C’est pas une maladie, c’est de l’amour… Tu sais qu’il y aura toujours des cons pour vous emmerder avec ta Mina mais je sais que vous pouvez surmonter ça, t’as un caractère de merde qui fait que tu te laisseras jamais marché sur la gueule… Je ne me trompe pas hein ? » la taquinais-je tandis que nous entrions dans le pub pour mieux nous attablé. « Allez, c’est ma tournée, tu prends quoi ? »

« Ça ne terminera pas en dispute si tu évites la conversation, c’est sûr ! » fit-elle en lui souriant de façon amicale avant de s’attabler en compagnie de Declan, pas fâchée qu’il paye sa première tournée pour marquer le coup. « Une bière, évidemment ! » s’exclama-t-elle avant de soupirer péniblement en repensant à l’interrogation de son poto. Le problème de la blonde, c’est que dans le genre paumée, elle ne pouvait pas faire plus puissante. « Oh je sais défendre mon bout de gras, pas de problème là-dessus. Mais ça t’arrive jamais d’avoir envie de cesser de te battre ? Je sais pas moi, rendre les armes, reposer contre l’épaule de ta moitié et basta ? »

« Preuve que je suis un homme intelligent » lui souriais-je avec une sorte d’effronterie dans le regard. « Deux bières s’il vous plait ! » hélais-je le serveur avant que nous reprenions la conversation au sujet de sa nouvelle relation. Ce n’était pas évident, j’en avais conscience mais Bambi marquait un point : dès fois, c’était simplement chiant de se battre tout le temps. « A qui le dis-tu… Dès fois, j’aimerai simplement pas être moi… Ne pas appartenir à la mafia, être simplement un mec lambda qui aime une fille toute aussi banal que moi »