(+ Declan) are we still friends ?

« Si tu te disputais violemment avec Mallo, t’irais voir ailleurs parce que le « sexe est libérateur » selon toi ? » pointa-t-elle du doigt une vérité des plus évidentes. Declan ne tromperait pas sa jolie blonde et ça, même Bambi en avait conscience. De son côté, malgré leur dispute, la jolie Mather n’avait justement aucune envie d’aller voir ailleurs, même si le gazon était plus vert et mieux arrosé hypothétiquement. « Dec… t’es comme un frangin pour moi et si je suis venue aujourd’hui c’est parce que j’ai envie limite qu’on fasse un tour en bécane, qu’on regarde des films débiles, qu’on se goberge comme des ados attardés… j’ai pas envie de regarder quelqu’un d’autre ou même d’avoir quelqu’un d’autre en tête. Traite-moi de maso, c’est comme ça. »

« Confond pas tout, si je me dispute avec Mallo, ce serait une dispute pas une rupture » nuançais-je le tout car on parlait de dispute et non de rupture. En cas de rupture, j’irais torturer quelqu’un pour me calmer les nerfs. « Ok va pour un tour de bécane, des films débiles et goberger autant que tu veux mais va falloir faire des courses ! Je veux pleins de bonbons et de chocolat ! » décidais-je avant de me relever et de la soulever dans mes bras comme un vulgaire sac à patate posé sur mon épaule, sortant de mon appartement avec elle pour mieux me diriger vers nos motos. Ce n’est qu’une fois arrivé que je la redéposais. « Tu as vu, service express ! Bon… On roule jusqu’à Boston ? » lui proposais-je car un petit aller-retour nous ferait pas de mal. « T’es maso au fait… mais tu as l’air de vraiment l’aimer alors je me ferais une raison frangine »

« Mouais, mais les disputes ruptures pour rabibochage sur l’oreiller, ça existe et me dis pas que tu n’as jamais testé ! » s’exclama-t-elle en levant les yeux au ciel pour mieux hocher vivement la tête. « Je vote pour les bonbons et le chocolat comme s’il en pleuvait ! » reprit-elle non sans pester de façon on ne peut plus sonore lorsqu’il la trimballa sur son épaule, l’emmenant joyeusement vers leurs bécanes n’attendant manifestement qu’eux. Rouler allait lui faire un bien fou et surtout, lui vider l’esprit. La jolie Mather ne cogitait jamais une fois sur la route, son esprit vagabondait trop… « Boston me va très bien ! Heureusement que t’es là pour me comprendre frangin… je serais paumée sans toi. »

« Oh mais on a déjà rompu au moins deux fois ! Tu me prends pour qui, pour un novice en la matière ? Je te signale que je m’envoyais certainement déjà en l’air avant que tu ne découvres à quoi sert ton clitoris ! » lâchais-je avec mon élégance habituelle. J’avais tout faire, je restais toujours aussi douée que mon père pour ce genre de choses quoiqu’il en soit, je ne laissais pas le temps à Bambi de songer à quoique ce soit d’autres que les bonbons et le chocolat, la portant sur mon épaule pour la ramener à nos bécanes. « Qu’est-ce que tu crois, je suis le meilleur ça va s’en dire ! Allez, roulez jeunesse, cela te fera du bien ! » lui assurais-je avant de grimper sur ma propre moto, la laissant partir la première pour mieux nous retrouver à Boston. « Cela va un peu mieux B. ?! Sinon y a toujours le club de striptease ! » plaisantais-je pour la faire râler ou alors simplement rire.

« Un novice pour faire de la merde ? Ah non c’est clair que tu seras toujours le champion toutes catégories par rapport à moi ! Je suppose qu’il faut bénir Mallory pour sa patience ? » le charria-t-elle mais c’était toujours de bonne guerre entre eux, il allait sans dire. La preuve, ils s’envoyaient de petites vacheries dans la tête pour mieux prendre la route sans sourciller direction Boston. Ils furent rendus en deux temps trois mouvements, du reste, et Bambi ôta son casque en poussant un soupir d’aise. « Ça commence, ouais. Et t’es gentil mais j’ai pas envie que Mallo me petit suicide alors le club de strip, tu oublies O’Malley sale pervers ! »

« Hey la première fois, c’était de sa faute ! Je ne suis pas TOUJOURS celui qui fait de la merde. Je pensais que nous étions en couple et elle non. Du coup, quand je l’ai vu se la jouer Escort Girl, j’ai vu rouge » haussais-je les épaules. J’assumais toujours mes conneries, au moins, on ne pouvait pas me le reprocher ; « mais ouais, elle a de la patience pour me supporter » rigolais-je la seconde suivante. La route fut agréable puisqu’à cette heure-ci, il n’y avait pas grand monde. « Tu as peur d’elle ?! Faut pas, Mallo sait que je suis du genre à regarder les nanas mais ce n’est pas pour autant que je consomme… Bon, tu veux faire quoi ? On pousse jusqu’au circuit pour se faire quelques tours histoire de te détendre ou on se fait un pub irlandais ? » Lui proposais-je, la laissant choisir étant donné que c’était elle qui avait besoin de se changer les idées.

« Elle a joué les escorts ? Ah ouais quand même… ce qui m’étonne, c’est que tu sois passé outre et que vous soyez toujours ensemble… entier comme tu es, ça m’étonne mais c’est une bonne chose, ça prouve que tu mets de l’eau dans ton vin ! » fit-elle en esquissant une moue satisfaite car pour une fois que Declan faisait preuve d’une raison extraordinaire, cela pouvait aisément se fêter non ? « Ouais alors ça, c’est toi qui le dit ! T’es sûr et certain que ça la dérange jamais ? Moi si Mina se mettait à regarder toutes les nanas, même sans consommer, je finirais par criser… ceci dit, je suis Mather, donc pub ! »

« C’est une longue histoire mais sur le moment, ouais, je l’ai envoyé chier. J’ai même failli la tuer parce qu’elle m’avait giflé tout ça parce que j’avais dit qu’elle ressemblait à une pute. En même temps, c’était la vérité ! Cela prouve surtout que lorsqu’on aime quelqu’un, on arrive à passer sur certaines erreurs » haussais-je les épaules avant de grimacer. Mallory était jalouse comme un pou alors non, elle n’appréciait pas le moins du monde. « Oh mais elle crise et je la rassure en lui assurant qu’elle est la seule que j’aime et que désire. Il n’y a pas de mal à regarder la marchandise… Après, c’est une question de confiance » rétorquais-je avant de marcher côte à côte vers le pub irlandais. « Tu restes avec elle alors si je comprends bien ? » la questionnais-je tout en connaissant pertinemment la réponse : j’allais devoir supporter cette nana très très longtemps.

« Maintenant t’aimerait limite qu’elle joue un jeu de rôle avec toi où elle serait ton escort personnelle ? » le taquina-t-elle mais c’était de bonne guerre car après tout, Declan restait quelqu’un de foutrement entier niveau caractère, ne lui en déplaise. « Je suppose qu’elle te fait confiance et que c’est réciproque. Bordel faut vraiment que tu l’épouses avant que ton trésor te passe sous le nez ! » soupira-t-elle avant d’énoncer, d’une voix particulièrement assurée : « je l’aime trop pour la laisser, j’en ai peur. »

« Aussi étrange que cela puisse te paraitre, la réponse est non ! Je n’aime pas l’idée ni même le concept de l’Escort Girl » grognais-je. Oui, moi Declan O’Malley, j’avais des principes et je ne trouvais rien de sexy à une Escort. De tout de manière rien que le concept de payer quelqu’un pour quelques heures me déplaisait. C’était étrange hein ?! Peut-être parce que j’étais trop fier pour me dire que si une femme est avec moi, c’est uniquement parce que je l’aurais payé. « Hey, va pas me porter la poisse ! Et puis pour l’épouser, faudrait-il encore que je puisse divorcer » marmonnais-je en me passant une main dans les cheveux, fatigué d’être « marié » à une autre. Je lançais un regard à Bambi avant de soupirer. « Tant pis, je me ferais une raison… bon en même temps, si on enlève le fait que tu te tapes la fille de mon plus grand ennemi… Tu as très bon goût même si elle n’a pas d’aussi gros seins que ma Mallo ! » Rigolais-je doucement.