(+ Mallory) Une virée pas très BCBG

« Même pas, j’aime être son Zorro ! C’est con mais j’aime la protéger, être là, l’homme fort bref le macho de base »[/b] plaisantais-je même si dans le fond, je crois que tout homme aimait être celui de la situation, la force tranquille dans le couple. J’avais rarement vu d’hommes appréciant d’être mené à la baguette par leur femme. « Tes proches savent la vérité, ce n’est pas plus mal et dis-toi que bientôt, tu vas lui mettre le nez dans l’eau en reprenant ton homme »[/b] rétorquais-je au sujet de sa sœur. « Je veux bien te comprendre… Encore un petit peu de patience, ça va le faire et après tu râlera parce que ton mari n’est qu’un crétin car il ne veut pas lâcher la télécommande »[/b]plaisantais-je en lui faisant un petit clin d’œil. « Par contre, je me demandais si tu serais libre pour m’aider dans un projet… Je vais avoir besoin de tes connaissances juridiques »[/b]

« En même temps Zorro, pour le coup, ça te vas bien ! Titi est un génie pour les surnoms… » avoua Mallory avec un sourire amusé sur les lèvres, non sans reprendre une bonne lampée de Coca au passage. « Je sais que mes proches me connaissent, mais elle joue ce petit jeu en dehors de mon cercle proche, c’est surtout ça qui me dérange. Ceci dit tu as raison… il faut que je fasse preuve de patience, limite il faut que je sois LA patience car Declan est à la limite de craquer » reprit-elle en grimaçant légèrement, cette situation pesant sur le moral de bon nombre de personne, à commencer par les deux principaux intéressés. « Tu sais bien que tu peux me demander tout ce que tu veux, je suis toujours dispo pour toi ! Tu as besoin de mes connaissances juridiques dans quel domaine ? »

« J’avoue qu’elle n’a pas son pareil pour inventer des surnoms tout droit sortis de nulle part » répondis-je, amusé car Thais pouvait réellement sortie de ces expressions qui ne pouvait que faire rire. « En même temps, s’il t’aime autant que tu ne le dis et que si je me mettais à sa place, j’aurais l’impression de faire de toi ma maitresse et cela me flinguerait plus qu’autre chose. Je pense que ça doit surtout être ça qui le mine le plus » supposais-je car même nous étions semblables sur bien des plans, Declan et moi restions fondamentalement différents. Je profitais toutefois d’être avec elle au calme pour lui demander conseils. « Eh bien je compte ouvrir une agence de détective privée mais je m’y connais rien en contrat et autres papelards juridique. Par exemple, établir un document juridique pour protéger mes fesses contre certains clients etc. Je sais pas si je suis clair » soupirais-je.

« C’est ce qui fait son charme ! » s’exclama Mallory avant de se venger sur ses potatoes au moment où Caleb évoquait le potentiel ressenti de Declan face à la situation actuelle. « Tu crois que c’est parce qu’il a l’impression de faire de moi sa maîtresse ? Merde mais ce n’est pas du tout le cas pourtant ! Le mariage avec ma sœur n’est qu’un papier, ça l’a toujours été, il n’est d’ailleurs pas consommé et donc blanc. Je ne suis pas sa maîtresse… » marmonna-t-elle en soupirant, véritablement fatiguée qu’on ne leur facilite pas la vie alors qu’ils se souhaitaient qu’une chose : se marier, point barre final. « Tu sais que tu peux faire appel aux services d’un notaire et d’un avocat pour la mise en place de ton agence ? Je peux te donner tous les détails que tu veux en la matière parce que je me suis beaucoup intéressée à la question, mais comme ce genre de protection est toujours synonyme de procès lourds et coûteux, protège bien tes fesses ! »

« Je t’ai dit ce que j’en pensais après je ne suis pas à sa place et heureusement ! Tu sais, même si c’est un mariage blanc, il y a quand même une madame O’Malley et ce n’est pas toi. Est-ce que cela ne te ferait pas chier si tu étais mariée même pour amuser la galerie et que Declan devenait par conséquent ton amant ? » lui demandais-je curieux de connaitre le fond de la pensée de ma meilleure amie. « Je sens que je ne suis pas sorti de l’auberge… Ma foi, ça me fera toujours une occupation même si je dois en parler avec mes parents. J’ai beau avoir un compte bancaire très bien fourni, une partie de mes fonds sont bloqués jusqu’à mes trente ans à cause d’un foutu testament »

« Je n’avais pas vu les choses comme ça… je crois qu’à sa place j’aurais sûrement pété un boulon depuis bien longtemps ! Mais on touche quand même au but, il faut qu’il me fasse confiance, ce n’est que l’histoire de quelques jours désormais » avoua-t-elle et c’était la pure vérité, Mallory avait fomenté un plan des plus solides qui les sortiraient d’affaire très prochainement. « Ah les testaments, c’est quasi impossible d’aller contre… mais courage, trente ans, tu les auras rapidement, c’est pas comme si tu devais attendre vingt ans. Puis tu n’es pas seul, je peux t’accompagner dans toutes tes démarches, ce sera avec plaisir tu sais ! »

« Je crois qu’il sait qu’il peut te faire confiance et comme tu viens de le dire, vous touchez le bambou » l’encourageais-je à tenir avant que le sujet de mon agence de détective ne vienne sur le tapis. « Ouais, encore à peu près quatre ans mais c’est long ! Remarque dès que je veux quelque chose, je peux être aussi patient qu’un enfant hyperactif » plaisantais-je avant d’hocher la tête. « Je savais que je pouvais compter sur toi… Dis, ça te dirait de te faire le parcours pour gosse ? Y a personne autant en profiter pour s’amuser un peu »

« J’espère qu’il en a conscience… » soupira-t-elle d’un petit air triste car cela tuait Mallory de le sentir en peine de cette manière. « En général tu es aussi patient qu’un enfant hyperactif mais ça fait ton charme darling ! » s’exclama-t-elle en lui envoyant un sourire aussi amusé que radieux pour l’encourager : il n’était pas seul dans cette galère et la blondinette l’aiderait autant que possible à passer outre les mailles juridiques. « Je viens de finir officiellement mon McFlurry alors c’est partiiiiii !! Dix contre un qu’on va plus s’éclater dans la piscine à balles mouhahaha ! »

« Je suis sûr que oui… Ne te fais pas de mouron ma belle, votre couple est solide ! » tentais-je de la rassurer en prenant sa main dans la mienne avant de grimacer. « Hey, il m’arrive d’être patient… De temps en temps… Rapidement quoi » rigolais-je avant de me lever et de l’inviter à me suivre. Personne ne ferait attention à nous alors autant redevenir deux gosses insouciants le temps d’une soirée non ?! « Honneur aux dames ! Si je reste coincé dans le machin, je te promets, je dis que c’est toi qui m’a forcé à faire cette connerie » rigolais-je.

« Tout comme ton couple est solide donc aucun risque que Thaïs te tienne rigueur de ton potentiel manque de patience… » le taquina-t-elle doucement avant de le suivre jusqu’à la piscine à balles, où Mallory rentra en première en sautant littéralement dedans non sans éclater de rire au passage. Une vraie gamine. Mais autant dire qu’elle ne se priva pas de provoquer Caleb en lui balançant quelques balles, parce qu’après tout c’était moins drôle s’il ne venait pas. « Allez tu ne vas pas rester coincé, viens faire mumuse grand dadais ! »