TG1 ✿ Soirée Vésuvius

Ces derniers temps tout les amis garçons de la demoiselle semblaient avoir des problèmes avec des jeunes femmes. Des problèmes au nom desquels la patineuse hongroise se trouvait mise sur le carreau, mise de côtés. D'abord Royce pour les beaux yeux d'Apple, maintenant Dexter pour ceux d'Orlane... Elsy se sent seule. Encore plus à cause du fait que pour sa part, personne ne l'aime au point de lâcher illico presto une amie qu'il n'a pas vu depuis longtemps. petit soupir blasé de la part de la jeune femme, qui remarque Andrew un peu plus loin, en grande conversation avec deux hommes. La hongroise lui adresse un sourire mais ne le rejoint pas se disant que décidément, interrompre les conversations pour rejoindre ses amis ou connaissence ne lui réussit pas ces temps-ci.

Ma main dans la sienne, la foule autours de moi semblait se mouver  comme des silhouettes fantomatiques. Croisant le regard d’Andrew, j’essayais de comprendre pourquoi il avait réagis ainsi. Seulement, la lueur qui brillait dans ses yeux était indéchiffrable. Enfin, il brisait le mutisme qui c’était installé entre nous : « Je ne sais pas… Je pense que c’est l’adrénaline ! Je ne veux pas te partager ce soir ! » Prise de court, je me rendais compte que j’avais retenu mon souffle durant tout ce temps. Ses mots me désarmèrent en une fraction de seconde, chose qu’il n’avait jamais réussie à faire avec moi. Seulement, ce soir, ses mots avaient une autre teneur. Il c’était montré jaloux, chose qu’il n’avait jamais faite et maintenant, il me voulait pour lui ce soir. A part mon taré d’ex-fiancé, cela faisait longtemps qu’un homme n’avait pas agis de cette manière avec moi. Déstabilisé, j’agissais sur la défensive, rompant le contact de nos deux mains. « Tu ne peux pas tout avoir Drew. » Je faisais référence à la jeune femme qu’il avait invitée ici. De plus, cela ne se faisait pas de la laisser seule, alors qu’elle ne connaissait surement personne. « Tu devrais la rejoindre » 

Ma poitrine se resserrait de plus en plus, j'avais l'impression de manquer d'air. Je cherchais désespérément les signes du mensonge sur les traits de son visage, j'aurai voulu qu'il termine sa phrase par quelque chose qui me rassurerait. « M’oblige pas à le dire… Orlane, je suis désolé. » J'étais tout à fait consciente d'où il voulait en venir. Je n'avais pas besoin d'un dessin, j'espérais juste qu'il me contredise. Mon visage se décomposa en un rien de temps, mon coeur venait d'exploser d'un souffle long et douloureux. Le silence gouverna notre air l'espace d'un instant, jusqu'à ce que cette femme ne lui bondisse dessus. Je ne portais pas plus attention que ça à la nouvelle arrivante, je me contentais juste de baisser le regard en me repassant en boucle cet avoeux qu'il venait de me faire. Tristesse, colère, déception, trahison, tout me venait en cet instant, et je tentais de maîtriser ces émotions du mieux que je pouvais. Je me laissais portée dans mes pensées les plus douloureuses pendant que Dexter s'adressait à cette Elsy que je ne connaissais pas. Sa main s'emparait ensuite de la mienne pour m'éloigner du centre de la soirée, de manière à se être plus tranquilles. Aucun mot ne sortait de ma bouche. Je ne trouvais pas le courage de prononcer quoi que ce soit, alors que j'avais beaucoup de choses à lui dire. « Je ne sais pas ce qui est arrivé, on était seuls, isolés de tout le reste et j’ai tout oublié l’instant de deux jours… c’est en revenant à Cambridge que j’ai réalisé mon erreur, s’il te plaît pardonne moi. » Il m'avait oublié, l'espace de deux jours. Deux jours de trop, deux jours avec elle. Je n'en revenais pas, c'était douloureux, trop pour passer au dessus de ça. Je ne pouvais pas fermer les yeux sur ces faits, je ne pouvais pas le pardonner si facilement. « Ne me fais plus jamais promettre quelque chose que tu ne sais pas tenir toi-même. » La colère prenait le dessus de mes dires. Je ne savais pas ce que je devais privilégier, je débordais d'émotions plus absurdes les une que les autres. J'avais mal, terriblement mal, j'avais l'impression qu'on était entrain de m'arracher le coeur hors de ma poitrine. « Quand tu m'embrassais, est-ce que... est-ce que c'était elle que tu voyais? ... Je n'étais qu'un simple moyen pour apaiser tes douleurs, c'est ça? » Ma voix s'était littéralement brisée. J'étais trop affaiblie pour élever la voix sur lui, et crier n'aurait rien changé. Je voyais à présent les choses différemment, je ne savais plus ce que je devais penser, ou bien croire. Pleins de questions me venaient en abondance, je ne pouvais pas les garder pour moi-même en me torturant l'esprit. « Dis-moi la vérité Dexter. J'ai besoin de savoir. » Une boule se formait dans ma gorge, je la sentais doubler de volume à chaque seconde qui passait. Je retenais péniblement les larmes qui stagnaient aux bords de mes paupières, mes lèvres se pinçant pour retenir ma peine.

Le coeur qui bat la chamade, une légère boule dans la gorge et l'estomac noué, virevoltant à chaque pas. Tous les signes d'une profonde excitation mêlée de stress m'empêchais de me concentrer et de danser comme il le fallait, de plus, le volcan de bière s'était remis à crasher son liquide, malheureuse je fus de nouveau arrosé. Olalala, comme-ci je ne collais pas déjà. Tant pis, j'ouvris ma bouche faisant sortir ma langue pour accueillir un peu de liquide, ce serait du gâchis de ne pas en profiter nan ?. Soudainement, je sentis des mains se poser sur ma taille, très vite je reconnus l'odeur enivrante du winthrop. Il s'excusait ? Et dans notre langue natale !. Je ne rêvais pas ? Si ?. Mon coeur bondit tellement fort que je crus qu'il allait s'enfuir hors de ma poitrine. J'écoutais ses propos suivants sans broncher aucun mot pour l'interrompre, car c'était trop beau pour être vrai. Le winthrop qui s'excusait, on aura tout vu. Finalement, je me retournais arborant un magnifique sourire tout en lui faisant face. Je savais tous les efforts qu'il venait de fournir pour s'excuser, il avait dû vraiment prendre sur lui pour le faire. « Excuses acceptées !. » Disais-je en passant mes bras autour du cou de Nikolaï. « Je ne veux pas que tu me laisses tranquilles Niko, crois-moi que tout ce que je veux, c'est de passer le plus de temps possible avec toi ici !. J'veux vraiment profiter de ce voyage avec toi !. » Je commençais un déhancher de corps sur le sien. « Maintenant, j'ai envie de voir tes talents de danseur ! Et je parie que je suis meilleure danseuse que toi !. » Je laissais échapper un petit rire, tout en me déhanchant contre son bassin, descendant et remonter légèrement en glissant mes mains de son ventre jusqu'à son torse. Mon corps exprimait tantôt l'excitation, tantôt le désir, tantôt la peur insaisissable. Mes bras resserrèrent leurs étreintes autour de son cou, alors que je continuais à danser au rythme endiablé de la musique, collée serrée contre lui. « Par contre, je m’excuse de puer la bière de la tête aux pieds !, Je crois que je colle maintenant !. » Bon, une femme trempée de bière c'était sexy, vu que tout me collait, mais bon, lui ne supportait plus l'alcool, alors je devais être repoussante.

Je voulais comprendre pourquoi il avait réagis ainsi, pourquoi s’était-il montré aussi possessif avec moi ? Je le connaissais depuis notre enfance et je ne le savais pas comme ça. Surtout avec moi. C’était trop étrange venant de lui. Retirant ma main de la sienne, je lui rappelais la présence de son invité. Chose qu’il avait semble-t-il oublié. Plongeant mes yeux dans les siens, j’attendais une réaction de sa part, mais il n’en fit rien. L’intensité de son regard était différente. C’est alors, que ses lèvres touchèrent les miennes sans que je puisse amorcer ce geste. Dépassé par ce baiser, je ne sus quoi faire en réponse. Il finissait par rompre notre étreinte, avant de dire quelques mots : « Je suis Lord Andrew Kenworth, Comte Britannique… Je peux tout avoir mais non, Jelena n’est pas ce que tu crois. Qu’importe… Tu veux vraiment que j’aille la retrouver ? » Je reconnaissais bien là Andrew. A ses mots, je reprenais conscience de mes actes, clignant doucement des yeux. Muette, je ne savais quoi lui répondre. J’avais dû mal à saisir ce qu’il attendait de moi. A moins, que je le sache au fond de moi. Mué de stupeur, je continuais de le regarder fixement, avant de pouvoir enfin lui répondre. « Ce n’est pas ce que tu veux… » Je déglutissais. Ce n’est pas ce qu’il voulait, il se voilait la face. « C’est ton invité…tu ne devrais pas la laisser seule...surtout pour moi…crois moi... » J’étais catégorique. Son comportement m’avait vraiment déstabilisé voir troublé. A présent, je ne savais plus où j’en étais et ça ce n’était pas habituel. J’avais sans doute trop bu et peut-être que leur bière était périmée.  

Ça me déchirait de l’intérieur de la voir dans cet état précaire de tristesse et de colère. Je ne me pardonnais pas moi-même de lui faire du mal alors que ça aurait pu et dû être évité. « Ne me fais plus jamais promettre quelque chose que tu ne sais pas tenir toi-même. » Je la regardai douloureusement, je me souvenais fort bien de la promesse que je lui avais fait. Je n’allais pas verbaliser de vive voix  que j’avais nourris depuis plus d’une année certain fantasme sur Valentine et que je n’avais pas pu résister à la chance de les voir se réaliser... mais ce n’était plus ce que je voulais, en revenant à la réalité, à ma maison j’ai tout de suite compris que tout ce que je voulais c’était la stabilité des jours avec Orlane. Elle me comblait de mille différentes manières. «J’ai perdu la tête un bref moment, mais maintenant tout est clair, crois moi s’il te plaît je ne serais pas ici devant toi si tu n’étais pas ce que je voulais... je veux... je veux tellement de chose que je n’ai plus le droit de demander.» Cette perspective me déplaisait complètement. J’avais perdu le contrôle et maintenant j’étais recaler au rôle de l’homme qui obéis et qui perd l’honneur. Je le méritais. « Quand tu m'embrassais, est-ce que... est-ce que c'était elle que tu voyais? ... Je n'étais qu'un simple moyen pour apaiser tes douleurs, c'est ça? » Je pouvais sentir la peine casser sa voix, c’était douloureux à l’oreille. « Dis-moi la vérité Dexter. J'ai besoin de savoir. » Ses yeux se noyaient déjà, j’avais peine à la regarder directement, c’était trop lourd à supporter, mais je n’allais pas être lâche pour une fois et l’affronter. «Pas du tout Orlane, n’y pense même pas, s’il te plaît ne laisse pas mon erreur effacé tout ce que nous avons vécut...» Je m’approchai d’elle, lui volant une mèche de ses cheveux pour qu’elle ressente ma présence jusqu’en ses racines. «J’adorerais te le prouver.» Ma langue glissa contre mes lèvres. «Souviens toi de ce que c’était...» De la magie qui se déployait en chacun de nos échanges. Quand nous nous embrassions nous quittions ce monde, du moins c’était le cas pour moi.

Ley' et Salom' avaient malheureusement pris l'habitude de faire pencher leurs conversations sur un sujet plutôt délicat et pas très joyeux en soit. Elle comprenait totalement comment la pauvre pouvait se sentir humiliée, c'était malheureusement quelque chose de trop commun chez les femmes de s'attacher à un mec qui ne voulait pas d'elles et leur dédier leur bonheur. Mais elle avoua à son amie que bientôt elle trouverait le bonheur, c'était écrit dans le ciel et après tout ce qu'elle avait vécu il était évident que quelque chose de merveilleux lui tomberait dessus dans un avenir très rapproché. La princesse fit remarquer que ça commençait à ressembler aux feux de l'amour qui se terminait bien ce qui fit bien rigoler l'ancienne Eliot. En effet, ça devenait un peu trop niais comme conversation pour une soirée aussi endiablée. Salomée reprit en énonçant que le frère de Priape était encore disponible. J'ai l'air désespéré à ce point ? Elle se mit à rigoler très fort en hoquetant légèrement, ahh sacré alcool. Ce n'était pas tout à fait sérieux hein, mais même si la demoiselle avait passé l'éponge sur sa haine pour Emrys, il n'en restait pas moins qu'il n'était pas forcément sa compagnie de choix lorsque venait le temps d'aller vers quelqu'un. Mais s'ils se retrouvaient dans le même groupe elle pourrait le supporter sans problèmes. Suite à cela, la belle la tira vers la piste de danse en lui disant que quand bien même les beaux cavaliers étaient déjà pris, elle pourrait continuer à s'amuser jusqu'au bout de la nuit. Tu sais quoi ? J'ai pas envie de mec ce soir. On est jeunes et belles alors qu'ils aillent se faire foutre c'est eux qui perdent leur chance ! Elle rigola, espérant redonner un petit sourire à la magnifique Salomée qui semblait retomber dans ses pensées négatives. Leyna attrapa donc chacune de ses mains et la fit bougée, pas question de laisser la fatigue faire sa place aussi facilement !