(+ Bambi) Quand les secrets séparent deux coeur amoureux.

Je ne pouvais pas lui rendre ses clés car je savais que dans l’état actuel des choses, elle sera un danger pour elle-même mais aussi pour les autres alors elle pouvait tempêter, se rouler par terre hurler, me taper dessus, je ne céderai pas et j’étais une italienne très têtue pour ainsi dire. Têtue au point de m’accrocher à elle, de supplier pour qu’elle me pardonne quitte à la laisser repartir par la suite mais Bambi me rendit mon étreinte, me suppliant de ne pas l’abandonner. « Jamais… Je ne peux pas vivre sans toi mon amour, je ne peux pas. Je t’aime tu m’entends, je t’aime, il n’y a que toi ! Plus que toi »murmurais-je en couvrant son visage de baisers pour mieux ravir ses lèvres l’instant d’après dans un baiser d’une tendresse à couper le souffle.

Bambi était perdue. Mais sans doute n’était-ce pas plus mal car ses défenses étaient en train de s’effondrer les unes après les autres, découvrant une blondinette plus fragile, moins sûre qu’elle-même, celle-là même que Declan avait voulu protéger en s’en prenant aussi durement à Mina. « T’as pas intérêt sinon je me petit suicide. » Au moins, la messe était dite. Bambi ne s’éloignait d’ailleurs pas de sa brune, s’accrochant à sa veste comme si sa vie en dépendait, complètement amorphe. « Je tiens bien l’alcool encore pour quelqu’un qui boit pas trop en ce moment, je suis presque fière de moi tiens ! »

« Si tu te petit suicide, alors on se petit suicidera ensemble » rétorquais-je car je ne pouvais pas vivre sans elle. Cette histoire aura au moins eu le mérite de me faire prendre conscience que Bambi était la femme avec qui je voulais vieillir et finalement, tirer un trait sur mon passé destructeur. « Mouais mais ce n’est pas pour ça que tu prendras le volant… C’est moi qui conduis mais je t’amène où ? A la Mather ou à la maison ? »lui demandais-je en mordillant ma lèvre car même si elle m’avait demandé de ne pas l’abandonner, je ne savais toujours pas où nous en étions toutes les deux. Peut-être avait-elle besoin de temps encore pour passer outre notre crise de couple. « J’ai oublié de te dire mais je pars pour Hawai avec la Dunster House…tu m’attendras dis ? »

« Mouais, pas sûr que ce soit l’idée du siècle » avoua-t-elle finalement, non pas pour elle mais plus pour Mina. « Pas envie de retrouver le champ de bataille qui me sert de chambre à la Mather. Rentrons à la maison » lança-t-elle d’un ton qui n’aurait pas souffert de réplique même si elle savait pertinemment que sa brunette était retournée chez sa mère. Ca tuait Bambi par avance, d’ailleurs. « Ta mère t’a pas donné un couvre feu j’espère ? Et puis c’est quoi cette histoire d’Hawaï ? »

A la maison, cela me faisait un bien fou de me dire que nous allions rentrer à la maison bien que toutes mes affaires avaient déserté l’endroit pour regagner la maison de mes parents, le temps de rebondir. « C’est parti ! » murmurais-je en glissant mon bras sous le sien pour la conduire à sa voiture tout en poursuivant notre petite conversation. « Non, elle m’a plutôt mis un coup de pieds aux fesses pour que je vienne te retrouver. Au moins, toute cette histoire aura eu une touche positive… J’ai beaucoup parlé avec elle, au sujet de mon passé »haussais-je les épaules comme si de rien n’était, comme si savoir que mon propre père biologique avait abusé sexuellement de moi ne me touchait pas. « Les Winthrop nous ont invité à se joindre à leur voyage alors, je m’envole bientôt pour Hawaï. J’aurais bien voulu t’amener mais je n’ai pas le droit » boudais-je même si, à la base, je ne savais même pas si Bambi me reparlerait ou non. « Tu m’attendras dis ? »

« Ta mère est une sage femme… sans mauvais jeu de mots » fit Bambi en pouffant de sa connerie, sentant l’alcool lui créer une sorte de barre au milieu du front qui n’en serait que plus douloureuse une fois qu’elle aurait dormi. Qu’importe, au moins, elle avait l’impression d’être anesthésiée de toute douleur pour l’heure. « A croire que personne va jamais en cours dans cette fac… je sais pas si je t’attendrai, ça dépend combien tu m’payes. Rhooo ça va j’décoooonne ! Avec les recherches que j’ai faites, m’étonnerait que je t’attende pas. »

« Toi t’es quand même bien attaquée par l’alcool »pouffais-je de rire tout en la faisant s’asseoir sur le siège passager, l’attachant avec précaution comme si elle n’était plus capable de faire la moindre chose par elle-même ; avant de me glisser derrière le volant et démarrer. « De tout de manière, je vais te harceler chaque soir au téléphone pour te dire combien tu me manques et combien c’est frustrant d’être en bikini sans qu’il finisse dans le sable parce que tu me l’auras enlevé »plaisantais-je avant de demander naïvement « de quelle recherche tu parles ? »

« Mais naaaaaan juste un peu gaie ! » haussa-t-elle les épaules avant d’être littéralement maternée par Mina qui devait s’inquiéter de son aptitude à attacher sa ceinture. D’ici à ce qu’elle flanque Bambi sous la douche une fois rentrée à l’appartement… il n’y avait qu’un pas. « Heureusement qu’on a de bons forfaits… j’aurais mon téléphone tout le temps avec moi mais pour te répondre, me suis renseigné pour une insémination artificielle. Moi vouloir bébé. »

« Un peu gaie ? J’aime l’euphémisme »soupirais-je avant de la pousser à s’installer, l’attachant dans un même mouvement car hors de question de courir le moindre risque. Toutefois, je ne m’attendais pas à ce qu’elle me lâche de but en blanc, ce genre d’information qui, justement me fit faire une petite embardée. « Un bébé ?! Tu veux un bébé ?! Je croyais que tu n’aimais pas vraiment les enfants ?! »paniquais-je un peu car pour le coup, elle venait de me mettre KO avec son envie.

« Je suis pas si bourrée que ça ! » mentit-elle alors que le nombre de scotch qu’elle s’était envoyé restait purement impressionnant. Mina n’avait pas assisté à la moitié de la chose… et encore heureux car Bambi finirait par en avoir honte le lendemain en s’en souvenant ! « ‘Tention mamour ou tu vas nous planter ! J’aime ma tuture hein… bah oui moi aimer enfants, je fais des gouzis à Jack quand tu fais dodo. »