(+ Mallory) Besoin de toi, envie de rien.

« Tu sais très bien que tu es la seule que je veux voir en bikini surtout si je peux te l’enlever par la suite… On n’a même pas fait l’amour dans l’eau, c’est une bonne chose pour combattre ma peur non ? » plaisantais-je avant de la laisser à contrecœur. Autant dire que je passais la journée à regarder ma montre jusqu’à cette heure fatidique où je retrouvais ma belle, toute fiévreuse. « J’ai amené un catalogue de tricot. Fous toi de ma gueule mais j’adore tricoter, c’est mon oncle qui m’a appris et je me suis dit que tu pourrais choisir avec un moi un modèle que je pourrais faire pour notre enfant »avouais-je un peu en ayant honte de moi car c’était une passion que je camouflais bien d’ordinaire quoiqu’il en soit, je l’accueillais dans mes bras avec bonheur, caressant sa longue chevelure.

« Ça tombe bien parce que j’ai de nouveaux spécimens avec lesquels fanfaronner, tu vas voir que ta peur de l’eau elle va faire pfuit direct ! » lança-t-elle d’un ton aussi joyeux que possible avant de supporter une solitude qui la rendait folle. Mallory n’était définitivement plus habituée et autant dire que l’intégralité de la journée passa à une lenteur… proprement consternante. « Me foutre de toi ? Tu rigoles ! Je trouve ça à la fois trop mignon et sexy… montre-moi un peu ces modèles mais je veux ze bisou et ze câlin d’abord, je l’ai bien mérité amour de ma vie ! »

« Je savais bien que je pouvais compter sur toi bébé » plaisantais-je avant de l’embrasser une dernière fois, la quittant à regret pour mieux revenir le lendemain soir. « Un mec qui tricote, tu trouves ça sexy ? Je ferais le poirier en clown, tu me trouverais quand même sexy ou c’est la fièvre qui te fait délirer ? »marmonnais-je avant de l’embrasser et de la câliner car cela m’avait manqué durant ces derniers jours. Mallory avait réussi l’exploit à me rendre accro à sa douceur. Néanmoins, en bon impatient que j’étais, je ne pus m’empêcher d’allumer la petite lampe de chevet pour lui montrer le catalogue, lui indiquant par la même occasion les modèles que j’avais repéré. « Alors, tu en penses quoi ? Au fait, tu as vu le toubib ? Il ne va pas y avoir de complication pour ta grossesse.. enfin tu vois à cause de la morphine…»

« Bien sûr que c’est sexy ! Et je délire pas à cause de la fièvre, qu’est-ce que tu imagines non mais ! » Mais Mallory s’abandonna tout de même au câlin et aux bisous de Declan, véritable drogue devant l’éternel à ceci près que cette dernière était on ne peut plus autorisée et même excellente pour la santé. « J’adore celui avec la petite capuche et aussi celui avec les toutes petites moufles pour sortir en extérieur… et oui j’ai vu le toubib, je serai dehors sous une semaine, il dit que malgré la fièvre, j’ai d’excellentes analyses. Il remercie le fait que j’ai eu une hygiène de vie au top et que je sois sportive car la morphine n’a causé aucun dommage… et le bébé va très bien. »

« J’en doute quand même un peu hein »répliquais-je avec un léger sourire avant de lui offrir le câlin dont elle rêvait tant. En même temps, elle m’offrait la famille que je rêvais d’avoir alors tout allait dans le meilleur des mondes, n’est-ce pas ?! « Alors tout va bien ! » murmurais-je en virant le catalogue pour la prendre correctement dans mes bras. « Bébé, je veux que tu me fasses une promesse, si un jour tu rechutes, je veux que tu me le dises et ce n’est pas négociable. Je te pardonnerai une rechute pas un mensonge, on est bien d’accord ? »

« Ralala aucune confiance ! » plaisanta-t-elle sans méchanceté aucune pour mieux hocher vivement la tête en lui assurant une nouvelle fois que tout allait bien. Mallory se fit plus sérieuse ensuite, alors qu’il lui demandait une promesse somme toute légitime. « Je te le promets. Mais tu vas me faire une promesse en retour… c’est de toujours nous revenir quoi qu’il advienne. Si jamais tu y manques, je te tue ! »

Je ressentais le besoin de la faire tenir sa promesse car je savais que si un jour, elle la brisait, il n’y aurait pas de retour en arrière possible. J’étais bien trop à cheval sur la confiance pour l’accorder à la légère et si je ne pouvais pas croire en sa loyauté alors notre couple n’aurait pas de raison d’être avec ou sans enfant. C’était le ciment de tout. « Où veux-tu que j’aille ? » plaisantais-je légèrement avant de la regarder plus gravement. « Je te promets, où que je sois, quoiqu’il se passe, je reviendrais toujours vers vous… Tu veux un serment de sang ? » lui demandais-je en arquant un sourcil avant de déposer un baiser sur le bout de son nez. « Si un jour je ne reviens pas, c’est parce que tu ne seras plus là pour m’attendre bébé.. J’ai mis ma confiance, ma vie, mon cœur dans cette bague ! »

« Ah non parle pas de sang, c’est comme les orgasmes à répétition ça… les nausées ça vient très vite pitié sois gentil avec moi là-dessus ! » couina-t-elle légèrement en lui lançant un regard des plus suppliants pour être sûre qu’il n’irait pas se les jouer sadiques… quoique, avec Declan, il valait mieux s’attendre au pire. « Tout ça tu y as mis ? Tu sais que je serais tentée de te dire que je veux t’épouser maintenant de suite en le sachant, mais je vais essayer d’être patiente… j’ai dis essayer ! »

« Ok pas de sang. Ta grossesse ne peut pas avoir que des avantages. N’empêche, je n’ai pas cessé de fantasmer sur toi toute la journée enfin surtout sur ta sensibilité » rétorquais-je avant de froncer les sourcils « Mais minute papillon. Orgasmes à répétition, ça veut dire que limite, tu n’as même pas besoin de moi pour t’envoyer en l’air ? Je pourrais être le facteur, ça reviendrait au même ? » lui demandais-je car c’était vexant de se dire que ce n’était pas vraiment nous qui donnions un orgasme à sa petite-amie. « C’est surtout que la polygamie est un délit madame la future avocate hein » marmonnais-je tandis que je déposais ma main sur sa hanche pour l’embrasser. « J’aimerai t’épouser aussi… Ta sœur me brise définitivement les couilles déjà qu’elles sont douloureuses à cause de la Mina »

« T’as fantasmé dessus ? » fit-elle avant d’éclater purement et simplement de rire. Il n’y avait que lui pour fantasmer sur un truc pareil ! « Ben… c'est-à-dire que… avec toi c’est meilleur ! Mais même si le doc m’a dit que c’était normal c’est quand même chiant pendant les soins face à des infirmiers tu vois ! M’étais même pas encore assise en plus… » marmonna-t-elle non sans lui rendre son baiser avant de se redresser. « Comment ça douloureux à cause de Mina ? Heu… c’est pas un truc genre blague pour que j’te les masse hein ? T’as pas l’esprit si tordu… »