(+ Caleb) I'm gonna take care of your heart...

« Si j’avais eu un bidon énorme tu m’aurais menottée au lit pour m’empêcher de bouger ! » murmura-t-elle attendrie avant d’esquisser un tout petit rire discret. « Clairement je veux pas de cette cage à poule dans notre appartement ! On peut même pas mettre de bordel tellement c’est petit… » soupira-t-elle bien que Thaïs soit plutôt du genre à faire tellement souvent du tri, en bonne maniaque qu’elle était que le bordel, elle ne connaissait pas vraiment. « Ça te gratte où amour ? Dis-moi et je vais joujou de mes ongles ! »

« Et entouré de papier bulle également, oublie pas de préciser » rigolais-je tout de même, me moquant de ma surprotection depuis qu’elle était enceinte. « Au sujet de l’appartement, ça me fait penser qu’il faudra qu’on commence à réfléchir à la décoration de notre futur maison. Les plans sont presque prêt mais il faut penser au carrelage etc.. Peut-être que tu veux attendre de retrouver la vue non ? » engageais-je la conversation sur ce sujet avant de commencer à me trémousser car cela me grattait insidieusement. « La hanche droite ! » marmonnais-je en essayant de me tourner pour lui donner une plus grande marche de manœuvre.

« Entouré de papier bulle, carrément ?? J’vais ressembler à un saucisson !! » s’exclama-t-elle en tâchant de maîtriser son hilarité mais là, pour le coup, Thaïs avait un peu de mal. « Pourquoi ? Pas besoin de retrouver la vue, on forme une équipe toi et moi… je peux toucher le carrelage en question et tu me décris la couleur. J’ai l’habitude, tu sais. Puis je me fie à ton goût en la matière aussi ! J’ai hâte… ça me donne encore plus l’impression qu’on va installer notre famille dans un petit cocon » avoua-t-elle, littéralement attendrie, avant de se coller davantage contre Caleb pour lui gratter la hanche droite. Elle manqua d’ailleurs de se viander sur lui se faisant. « Attends bouge pas ! »

« Un adorable saucisson ! » rétorquais-je en retour avant que la conversation ne se poursuive sur notre maison. « Eh bien, on va avoir du pain sur la planche entre trouver une voiture et commencer à réfléchir à comment sera notre prochaine cuisine etc. Au moins, ce soir, entre deux marathons sexuels, on pourra réellement visiter le magasin »rigolais-je le plus discrètement possible. « D’ailleurs, j’ai trouvé un nouvel étudiant en architecture puisque Milo n’a pas pu finir les plans, il a l’air compétent. Je l’ai rencontré, il y a quelques années à un gala et nos chemins se sont croisés dernièrement enfin bref, il a promis qu’il étudierait tout cela »lui appris-je tandis qu’elle me grattait la hanche. « J’essaie de pas bouger mais ça fait du bien ! » ronronnais-je presque sur le coup avant que le placard ne se mette bizarrement à bouger. « C’est moi ou ça vient de bouger ? » murmurais-je à son oreille, les sens en alerte.

« Tu pouvais pas dire que je ressemblais pas du tout à un saucisson non ? Espèce de mufle ! » fit-elle en esquissant un petite moue désapprobatrice car il ne fallait tout de même pas déconner. « Oh rien ne nous empêche de faire du lèche vitrines hein ! Autant joindre l’utile à l’agréable… et tiens, tu m’avais pas parlé de cet étudiant, c’est qui ? » demanda-t-elle par pure curiosité bien que Thaïs soit pratiquement certaine de ne pas le connaître : elle n’avait jamais rencontré d’étudiant en architecture. « Heu… ouais on bouge là, on fait quoi on reste sages ? » paniqua-t-elle un tantinet.

« Bien sûr que tu ne ressembles pas à un saucisson… rahh j’y arrive jamais avec ce genre de choses, c’est comme quand tu me demandes si tu as grossis, je sais jamais quoi te répondre »râlais-je car pour le coup, j’étais toujours aussi peu délicat avec la gente féminine. « Je crois qu’il est chez les Quincy mais pour faire simple, c’est un Duc d’Ecosse. Je l’ai rencontré dans un gala. C’est un mec sympathique juste qu’il est comment dire… pompeux ? »grimaçais-je. Je n’allais quand même pas dire qu’il avait une centrale électrique à la place d’un balai mais c’était tout comme. « Si tu ne veux pas expliquer pourquoi on se trouve dans ce placard, autant la jouer discrète. Ils finiront bien par le poser dans un coin » la rassurais-je en caressant sa nuque, l’attirant contre mon torse du mieux que je pouvais. Effectivement, on s’arrêta… bloqués dans un ascenseur.

« Je te demande plus si j’ai grossis tu remarqueras ! Je m’auto fait peur toute seule ! » plaisanta-t-elle en haussant les épaules avec maladresse, car l’endroit n’était pas franchement indiqué pour cela. « Oula, pour que tu dises que quelqu’un est pompeux c’est que ça doit être fameux… mais il est sympa ? C’est peut-être ce qui compte et ça gomme un peu le côté prout prout ! J’aimerais bien le rencontrer ! » fit-elle, curieuse. Qu’il soit coincé dans un protocole pourri ou pas, Thaïs était curieuse surtout si cela lui évitait de penser au fait qu’il soit manifestement coincé… autre part. « Me dis pas qu’on est dans une saloperie d’ascenseur ou je fais une crise de claustrophobie ! » paniqua-t-elle un tantinet.

Encore heureux qu’elle me le demandait plus car avec ma franchise, j’étais bien capable de lui dire que depuis le début de sa grossesse, elle avait un peu morflé –même si je la trouvais toujours aussi désirable. « Oui, c’est un chic type mais c’est juste que pour te dire merde, il va te faire une phrase de trois kilomètre de long pour te l’enrober bien comme il faut »plaisantais-je avant de lui dire que je le lui présenterai. « Chaton, évite de me rappeler que nous sommes coincés dans un ascenseur, cela m’aiderait beaucoup »marmonnais-je essayant de me concentrer sur autre chose car les espaces clos et moi, nous faisions deux. « Bon ben on a plus qu’à grimper sur le toit de l’ascenseur. Pas moyen de le faire bouger, ils ont dû couper le jus à la fermeture »

Thaïs esquissa un petit sourire amusé. « Bah c’est mieux une phrase qui enrobe plutôt qu’un : va chier connard ou tu as bien morflé sur les hanches chérie ! » leva-t-elle les yeux au ciel car c’était le genre de conneries que Caleb était parfaitement capable de sortir pour la simple et bonne raison qu’il les avait déjà sorties. « Tu plaisantes j’espère ? Tu veux que je grimpe comment avec mon bidon ?! D’une, j’ai beaucoup moins de souplesse et de deux, je risque de rester coincée !! » Même si en l’occurrence, ils venaient tout de même de sortir au moins du placard, c’était déjà ça.

« Ouais mais pourquoi faire compliqué quand on peut faire simple ? Et puis, tu préférais que je te dise : mais non mon amour, c’est le miroir qui est déformant ? » osais-je lui dire sans avoir conscience que je m’enfonçais. En même temps, fallait pas me demander à MOI d’avoir du tact et de la diplomatie. « Mais si tu passes. Tu vas grimper sur mes épaules et te hisser en haut en faisant en sorte de laisser pendre ton bras menotté sinon j’arriverais jamais à grimper. C’est juste de l’acrobatie »