Andrea et Elsy ♣ Petite frayeur du soir bonsoir.

Comme le jeune homme interroge la Hongroise afin de savoir si cette dernière souhaite qu'il reste passer la nuit avec elle, la demoiselle ouvre les lèvres pour répondre mais aucun son ne daigne quitter sa gorge. A la place alors, la demoiselle fait oui d'un signe de la tête avant de se tourner pour enfuir son visage contre le torse de son sauveur, à qui elle ne confesse toujours pas ses malheurs, ce qu'elle a vécut il y a des années de cela. Elle ne peut pas en parler; Elle ne peut pas parler du tout. Mais il trouverait rapidement sur internet, en tapant simplement son nom dans Wikipédia.

J'essayais un peu toutes les méthodes pour la faire parler, mais une nouvelle fois elle ne me dit rien, mais au lieu de paroles, elle vient à hocher la tête pour que répondre que oui elle veut que je reste. Je souris, alors qu'elle vient à se retourner, pour me faire face et se blottir contre mon torse. Je passe alors ma main dans son dos que je caresse doucement, alors que je viens récupérer sa main de ma deuxième main pour la serrer doucement. " Essaye de penser à des choses plus joyeuses... " Dis-je en la regardant, pour ensuite déposer un baiser sur son front. Je peux être très affectueux pour essayer de rassurer les gens.

Contre le jeune homme, Elsy se sent en sécurité mais elle ne parle toujours pas. Il lui dit de penser à des choses plus heureuses mais c'est quand même bien plus facile à dire qu'à faire, au goût de la demoiselle. Elle n'y parvient pas. les images défilent dans sa tête. Moins que tout à l'heure mais les souvenirs marquent encore sa mémoire au fer rouge. Elle se souvient de son frère, de sa tête ce soir là, de son odeur, de ses mots, des râles qu'il poussait. Cette vision est atroce. Ses larmes redoublent naturellement. Elle se sait inatteignable ici. Mais son esprit est bouleversé.

J'avais essayé de lui dire de penser à autre chose qu'à ce qu'il s'était passé et à ce qu'elle vécu, mais je sais bien que c'est plus facile à dire qu'à faire. Mais bon je ne dormirais pas tant qu'elle ne sera pas calmé. Pas tant que des larmes coulent le long de ses joues. Alors que je pensais que ça allait passé, ses larmes redoublent, et je ne sais vraiment pas quoi faire pour la calmer, lui faire penser à autre chose. Je viens à attraper son visage entre mes mains, passant mes doigts sous ses yeux pour essuyer ses larmes, déposant un nouveau baiser sur son front, lui disant une nouvelle fois de se calmer.

La jeune femme se calme peu à peu et finit par plonger son regard encore larmoyant toutefois dans celui de l'homme qui lui a sauvé la mise ce soir. Elle sait qu'elle n'oubliera jamais ce qui est arrivé, ces lèvres sur son oreille... Fichue maladie. Pourtant, enfin, la demoiselle parvient à souffler, très doucement. Si doucement qu'elle ne sait pas vraiment si elle sera entendu de son interlocuteur. "J'ai été violé. Quand j'avais... douze ans. C'était mon... frère. Enfin... le fils de ma... belle-mère..." Elle ne sait pas, elle se confie comme ça. Ce soir Dexter n'est pas là pour l'écouter, il lui manque tellement.Mais Andrea est digne de cette confidence.

J'essayais de la calmer mais sans grand succès à vrai dire malheureusement, mais bon je ne dormirais pas tant qu'elle continue de pleurer. Finalement ses pleurs se calment doucement et heureusement. Elle lève le regard vers moi et les paroles qu'elle prononce me clou sur place. Elle a été violé à douze ans par son demi frère. Je reste sur le cul pour tout vous dire. " Oh mon dieu. " Et là je viens à la limite remercier le dieu de m'avoir fait prendre ce chemin et pas un autre pour rentrer à l'hôtel, parce que sinon elle aurait revecu ça une deuxième fois et pas sûr qu'elle s'en remette. Entendre ça, ça me donne vraiment envie d'être son ami, un peu comme un protecteur alors que c'est elle qui est plus vieille que moi. " C'est affreux comment on peut faire subir ça à une ado. " Non je comprenais vraiment pas et instinctivement, je viens à resserer mes bras autour d'elle, pour la serrer plus contre moi.

"- Il est... Il est malade... Il est en hôpital maintenant." répond la demoiselle alors qu'Andrea ne semble pas comprendre comment il est possible de faire ça à une personne tout juste adolescente. Mais aux yeux d'Elsy, quelque soit l'âge de la personne, un viol est horrible. Que l'on ait cinq, douze, vingt ou quarante ans, ça ne change pas grand chose dans son esprit. La brune sait que son frère adoptif est aussi une victime de cette affaire, victime de la maladie qui le dévore. Et l'homme ce soir, malade d'ivresse. Elle se serre un peu plus contre le jeune homme pour se rassurer et à vrai dire ça marche plutôt bien car la présence du jeune homme à ses côtés la réconforte un peu et la fait se sentir en sécurité, loin de ces ennuis.

Peut être qu'il était malade, mais pour moi ça n'excuse rien. Il a violé la jeune femme alors qu'elle avait douze ans et je trouve ça juste affreux. Peut importe l'âge de la femme, je trouve cela affreux. Je suis réellement content d'être passé au bon moment ou bon endroit, et surtout d'être intervenu. Combien de personnes seraient passé à côté sans rien faire. Mais non je ne pouvais pas laisser cette personne faire ça à Elsy. Je la sens se resserer plus contre moi et je viens à la serrer contre moi, passant ma main dans ses cheveux, déposant quelques baisers dans ses cheveux. " Ca va aller Elsy... " Je lui souris doucement en la regardant, caressant ensuite sa joue délicatement.

Oui ça va aller. La jeune femme le sait. Maintenant qu'elle est auprès de lui et qu'il est près d'elle, la jeune femme sait que ça va bien aller. Il est auprès d'elle et elle le sent proche d'elle, désireux de réellement l'aider à aller mieux. Elle se calme un peu entre ses bras, parce qu'elle sait bien que personne ne viendra la chercher là, que personne ne lui fera le moindre mal ce soir, pas tant que le jeune homme sera à ses côtés. Il a dix ans de moins qu'elle c'est vrai. Mais elle se sent simplement bien et ne veut pas cracher là-dessus.

J'ai comme cette envie de prendre soin d'elle malgré notre différence d'âge de presque dix ans. Je ne suis qu'un enfant pour elle, et pourtant c'est dans mes bras qu'elle se réfugie à ce moment même. Je joue un peu le grand frère protecteur avec sa soeur et ça ne me dérangeait pas. Je ne supporte pas qu'on fasse du mal aux personnes que j'apprécie. J'apprécie Elsy, donc je veux prendre soin d'elle et la protéger, et surtout rester avec elle pour ce soir. " Maintenant faut que t'arrives à t'endormir... " Dis-je en la regardant dans les yeux, pour ensuite déposer un baiser sur sa joue comme pour lui souhaiter bonne nuit. Malgré tout la fatigue vient petit à petit à pointer le bout de son nez.