Andrea et Elsy ♣ Petite frayeur du soir bonsoir.

Le bruit d’une respiration. Une allure qui se presse. Il est tard et Elsy rentre à l’hôtel après une journée bien remplie. Il est trois heures du matin et en ce quatrième jour de spring break la demoiselle s’est bien amusée. Elle a un peu bu et marche légèrement de travers mais elle n’est clairement pas non plus ivre morte. La brunette a une folle envie d’aller enfin se coucher, prendre un peu de repos. L’hôtel n’est pas loin de l’endroit où elle vient de faire la fête et la demoiselle pense y être rapidement seulement, des bruits derrière elle l’inquiète un tantinet. La Hongroise se sent suivie, ce qui n’est pas pour la rassurer. Elle presse encore le pas. La personne derrière elle en fait de même. Le cœur d’Elsy s’affole, s’emballe. Et soudain, une main se pose sur sa bouche, étouffant ainsi le cri de surprise qui s’en échappe. Homme ou femme ? Elle ne sait pas qui est son agresseur. Mais il pût l’alcool.

Quatre heures du matin, voilà l'heure à laquelle je rentre à l'hôtel. Je ne marche pas très droit, mais je me débrouille pas trop mal tout de même. J'ai bu, beaucoup bu, mais je sais encore rentrer à l'hôtel. Il y a bien une fois où j'ai été incapable de rentrer à l'hôtel, tellement j'avais bu. Là j'avais moins bu mais tout de même. Je marche dans les rues de Punta Cana tranquillement, jusqu'à ce que je vois plus loin deux silhouettes. Je m'approche un peu plus rapidement, pour savoir de qui il s'agissait. Sauf que là je fus surpris de voir une personne tenir une autre. Une main est sur la bouche de la personne. Là malgré tout l'alcool que j'ai bu, j'ai l'impression de redevenir sobre, et m'approche rapidement d'eux. " Hé toi là, lâche la ! " Oui bon j'ai l'impression d'être sobre, je ne le suis pas vraiment. Une fois à leur hauteur, je pousse la personne en question qui me donne par défense un coup de poing. Je jure doucement, me tenant la joue, alors que je viens à le pousser assez fortement. Avec l'alcool qu'il doit avoir dans le sang, il vient à trébucher et tomber au sol. Je m'approche de la jeune femme. " Vient on s'éloigne. " Je la regarde et je prends sa main pour pouvoir s'éloigner assez loin. Je tourne mon regard vers elle et je peux y reconnaître Elsy. " Elsy ? On rentre à l'hôtel. " Oui ça vaut mieux au moins on y sera mieux.

La brune a peur. Son rythme cardiaque s'accélère encore alors qu'elle sent les lèvres de l'homme mordiller son oreille. Des souvenirs d'une terrible nuit lui reviennent brièvement en mémoire alors qu'elle commence à se sentir perdue. Elle sent les doigts sur sa cuisse alors qu'elle essaye de se débattre. Elle essaye de crier, d'appeler à l'aide. Mais cette main sur ses lèvres l'en empêche. La jeune femme panique un peu. Pitié, pas ça. Elle implore le ciel pour que celui-ci la garde. Elle ne veux pas subir ça... Et soudain un espoir dans cette nuit noire. Une voix masculine qui dit de lâcher la hongroise. L'homme la lâche et la demoiselle tétanisée reste clouée sur place alors que sa tête lui dit de fuir le plus vite possible. Pourtant rapidement son agresseur est à terre et son sauveur la prend par la main pour l'éloigner. Il l'appelle par son prénom. Alors elle le regarde pour la première fois depuis qu'il est intervenu. "Andrea ! Merci... Merci pour tout..." bégaie la brune avant de fondre en larmes.

Comment redevir sobre en quelques secondes ? QUand on voit une personne en train de se faire agresser. Je n'ai pas pu m'empêcher d'intervenir. J'espérais que la personne soit bourré, sinon je suis dans la merde, parce que c'est pas avec mon corps de crevette que je vais réussir à le faire partir. Mais heureusement, il s'est éloigné de la jeune femme, me donnant un coup de poing. Je l'ai alors poussé de toutes mes forces, le faisant tomber au sol, pour ensuite attraper la main de la personne, que je reconnais en tant qu'Elsy, pour me diriger vers l'hôtel. Elle me remercie pour ensuite fondre en larme. Je m'arrête, pour alors la perdre dans mes bras. " Ca va aller, calme toi... " Je recule un peu pour la regarder passant mes mains sur ses joues pour essuyer ses larmes. Je reprends sa main pour pouvoir se diriger vers l'hôtel. On y sera mieux que dans la rue. Une fois à l'intérieure, je me tourne vers elle. " Aller oublie ça, je suis là. " Parole un peu débile, mais j'ai de l'alcool dans le sang encore.

La jeuen femme est en larmes, il faut dire qu'elle a eut bien peur et que l'espace de quelques instants elle s'est imaginée qu'il allait la violer au milieu de la rue. Comme il était ivre mort, rond comme une queue de pelle, tout était possible de sa part dans la tête d'Elsy. Ne le connaissant pas en prime, elle ne pouvait pas savoir ce quoi il était capable. Il était peut-être quelqu'un de dangereux même sans être sous l'emprise de l'alcool. mais en fin de compte plus de peur que de mal grâce à Andrea qui sauve la demoiselle de sa délicate situation et l’entraîne ensuite vers l’hôtel en essayant de la faire se calmer, de la rassurer. mais des images défilent dans sa tête et la demoiselle ne se sent pas en sécurité. D'ailleurs elle retire sa main de celle du jeune homme, fuyant le contact physique alors qu'elle se plonge dans sa bulle..

Je tentais de la rassurer, mais bon je ne trouve pas forcément les bons mots, avec l'alcool que j'ai dans le sang ce n'est pas facile. Surtout qu'elle a failli se faire agresser. Qu'est ce que je pouvais bien lui dire, à part de se calmer, que tout ira bien, que je ne laisserais pas cet homme revenir. Il m'avait fichu un bon coup de poing, qui me faisait saigner du nez, mais je m'en fichais pas mal pour le coup. Alors que je l'entrainais vers l'hôtel, elle vient à retirer sa main de la mienne. " Hé Elsy, je te ferais rien. " Lui dis-je en me tournant vers elle en la regardant. Je tentais vraiment de la rassurer, mais ce n'est pas facile. Une fois à l'hôtel, je me retourne vers elle. " Je te raccompagne à ta chambre. " Je veux être sûr qu'elle rentre dans sa chambre saine et sauve sans s'effondrer en larmes. Je passe ensuite ma main sur sa joue doucement, espérant qu'elle arrive à se calmer.

La Hongroise ne se contrôle à vrai dire pas. Elle ne veut pas de contact physique tout simplement. Elle a eut si peur, elle est si traumatisée. Elle n’y peut rien, c’est plus fort qu’elle. Elle sait au fond d’elle-même que ce jeune homme ne va rien lui faire, qu’il ne lui veut aucun mal. Mais elle ne peut tout simplement pas. C’est donc ainsi qu’ils rentrent à l’hôtel et le jeune homme commence à conduire la brunette pour être sûr qu’elle rentre bien dans sa chambre. Néanmoins elle ne veut pas rester toute seule, une fois qu’ils sont arrivés à destination et quoi qu’elle se dégage de la main qu’il fait glisser sur sa joue, elle ne veut pas non plus le voir partir. Muette, elle remarque qu’il saigne du nez et le tire pour le faire entrer dans sa chambre, lui faisant dans un même temps comprendre qu’elle veut le soigner.

Je décide de l'accompagner à sa chambre pour m'assurer qu'elle rentre bien, qu'elle ne s'effondre pas en pleurs. Je veux être sûr qu'elle soit bien rentré. Une fois devant sa porte, j'avais passé ma main sur sa joue, mais qu'elle retire de suite. Bon ok, elle ne veut pas de contact physique et elle reste muette. Comment je suis censé faire ? Je ne comprends pas pourquoi elle refuse le contact. Ce mini début d'aggression lui a-t-il fait remonter de mauvais souvenir ? Elle m'avait parlé de problèmes personnels qui l'avait entrainé à partir d'Hongrie. Il doit certainement y avoir un rapport j'en sais rien. Mais alors que j'allais partir, elle me tire dans sa chambre, me montrant qu'elle veut me soigner. " Tu sais j'aurais pu le faire. " Dis-je en la regardant, alors que je vais tout de même m'asseoir sur son lit, passant ma main sous mon nez, pour éviter que ça saigne encore. J'ai déjà le tee shirt tout sale. Et bien bravo Andrea, mon tee shirt est fichu.

Bien sûr le jeune homme aurait pût se débrouiller tout seul pour soigner son nez qui pissait littéralement le sang mais la jeune femme se sentait responsable de ce qui lui arrivait et tenait donc à le soigner elle-même. Après tout n'était-ce pas pour la défendre, pour lui venir en aide, qu'il avait reçut ce coup ? Si. Et naturellement elle se sentait redevable. Il méritait bien que la brune quoique cloitrée dans son silence, dans son mutisme, s'occupe de lui, le dorlote. Après tout il l'avait sauvée d'un viol ce qui n'était pas rien et elle lui en était reconnaissante.

Je m'étais assis sur le lit de la jeune femme, attendant qu'elle vienne s'occuper de mon nez qui pissait vraiment le sang. Mon tee shirt est littéralement fichu, il n'y a aucun doute là dessus. Tant pis il ira directement à la poubelle, une fois que je serais retourné dans ma chambre. " Merci Elsy. " Je lui souris, pour ensuite la laisser faire, grimaçant légèrement, parce que malgré tout mon nez me faisait un peu mal. " Tu vas mieux ? " Je ne pouvais pas m'empêcher de vouloir savoir comment elle allait. Je voulais la faire sortir de son silence. Je voulais qu'elle me parle. Elle doit le faire, ça ne peut que faire du bien à vrai dire.