Andrea et Elsy ♣ Petite frayeur du soir bonsoir.

La jeune femme soigne son sauveur de la soirée qui ne manque pas de la remercier une fois qu'elle a terminé. Il demande comment elle va, si elle va mieux. Mais la demoiselle ne répond pas. Elle se contente d'un petit geste, d'un petit signe de la tête pour lui signifier que non. Mais elle ne laisse pas entendre le son de sa voix. Elle est encore sous le choc de ce qu'elle a faillit vivre, sous le choc de ce qu'elle se remémore, de ces souvenirs qui viennent à son esprit. Et le silence règle alors en maître dans la pièce, seulement perturbé par les sanglots de la demoiselle.

Je la remercie pour mon nez, et je finis par lui demander si elle va mieux. Après tout c'est elle qui va mal, c'est elle qui a failli vivre une agression. Mais comme depuis le début, je n'ai le droit à aucune réponse, mais à un signe de tête négative. Bon ok, comment je vais faire ? Je ne peux pas partir de sa chambre, tant qu'elle va mal. Mais elle ne parle pas, et elle ne veut pas de contact physique avec moi. Je la regarde, alors qu'elle pleure à nouveau. Ca me confirme en quelque sorte qu'elle a du vivre quelque chose du genre dans le passé, pour être dans un état pareil aujourd'hui, mais je ne l'interroge pas là dessus. " Aller arrête de pleurer Elsy, ça va aller, t'es en sécurité ici. " Je retente une petite approche pour pouvoir la prendre dans mes bras et la rassurer comme je peux.

Cette fois, alors qu'elle pleure toujours, la jeune femme laisse Andrea la prendre dans ses bras alors qu'elle lèvre les siens de sorte à positionner ses mains devant ses yeux, pour se cacher tandis qu'elle pleure. Il ne lui pose aucune question sur ce qu'elle a pût vivre par le passé mais la princesse Hongroise se doute qu'il se pose probablement quelques interrogations. Elle ne sait pas si elle peut lui parler de ce qu'elle a vécut. Elle ne s'en sent pas capable, elle n'a pas la force ce soir de le faire, à vraie dire.

Je décide de la reprendre dans mes bras, pour essayer de la calmer un peu, alors qu'elle est toujours en larmes. Ca me rend fou de la voir comme ça. Je sais qu'elle a du faire quelque chose de similaire dans le passé, mais je ne lui pose pas de questions. Je crois qu'elle y pense assez en ce moment pour qu'elle me raconte ce qu'il s'est passé. Et puis je ne compte pas partir maintenant, tant qu'elle va mal. J'essaye de la calmer comme je le peux, la gardant contre moi. J'essayais de la calmer en chuchotant des choses à son oreille. Je m'éloigne un peu pour pouvoir déposer un baiser sur son front. J'ai horreur de voir les gens dans cet état, et tant qu'elle n'ira pas bien, je ne partirais pas. " Allonge toi, je reste si tu veux... "

Comme il lui conseille de s'allonger, la jeune femme obtempère rapidement, se repliant un peu sur elle-même alors qu'elle se roule en boule, les larmes roulant encore sur ses joues. Elle ne va pas bien c'est le cas de le dire.La voilà traumatisée par ce qui vient de se passer, par ce qui a faillit lui arriver. La demoiselle se sent encore toute tremblante, toute chose. Son regard se fixe sur le mur qui lui fait face alors qu'elle reste cloitrée dans son mutisme, encore et toujours. Elle se revoit enfant, sous celui qui était son frère, son frère d'adoption mais frère tout de même. Et ce souvenir est atroce à sa mémoire.

Ca me tuait de la voir dans cet état là. J'avais juste envie de savoir ce qu'il s'était passé dans son passé, mais je n'osais pas y repenser. Elle y pense déjà assez pour m'en parler et tout m'expliquer, mais j'ai tout de même ma petite idée là dessus. Je suis peut être un sans coeur avec les filles, mais quand je vois une personne aussi mal, ça me rend malade. Surtout que je ne sais pas faire, je ne peux rien faire, je ne peux pas lui dire d'arrêter de penser ou autre. Elle s'allonge finalement dans son lit. Elle est dos à moi, elle fait face au mur. Devrais-je resté assis, ou venir la blottir contre moi. J'opte pour la deuxième option. Je m'allonge dans son lit, et je viens à me coller à elle, passant un bras autour d'elle, pour attraper une de ses mains. " Calme toi... Ca me tue de te voir comme ça... " Je caresse sa main de la mienne. " Je suis là, il ne peut rien t'arriver, il ne peut plus rien d'arriver, je ne te ferais pas de mal, je veux juste être là pour toi. " Je me surprends quand même à dire ça avec la quantité d'alcool que je dois avoir dans le sang.

La jeune femme hoquetait. Ce qu'elle avait manque de vivre la traumatisait, la faisait retomber quelques années en arrière quand à l'âge de l'adolescence elle pleurait des sévices que son frère lui avait fait subir au cours d'une nuit. Faisant face au mur la demoiselle est dos au jeune homme et quand il s'allonge à ses côtés elle ne réagit pas. Elle le sait inoffensif. Surtout elle sait qu'elle lui doit beaucoup ce soir. S'il n'avait pas été là, s'il avait simplement passé son chemin en faisant mine de ne rien voir, pour ne pas avoir d'ennuis... La jeune femme le laisse lui prendre une main, la caresser. Elle écoute distraitement les mots de ce jeune homme mais ils sortent de son esprit aussi rapidement qu'il y entrent. Elle hoquette un peu mais ses larmes se calment, doucement. Il lui faudra du temps pour faire silence et être tout à fait calme mais elle est en bonne voix.

J'essayais de la rassurer, de la calmer comme je le pouvais, mais je n'avais toujours pas le droit à un mot de sa part. Elle pleure encore, mais un peu moins. Je caresse toujours sa main de la mienne, lui montrant que je suis là pour elle, et que s'il le faut, je resterais dormir ici avec elle. Je viens ensuite à déposer quelques baisers dans ses cheveux, lui montrant d'une autre manière que je suis là et que je ne compte pas bouger d'un poil. " Repose toi... " Lui dis-je doucement en déposant un énième baiser dans ses cheveux. Je voulais qu'elle pense à autre chose qu'à ce qu'il a pu se passer dans son passé. Si seulement je pouvais la faire penser à autre chose, je le ferais de suite.

La demoiselle se sent un peu mieux grâce à la présence du jeune homme à ses côtés. Toutefois il dit de se reposer et la jeune femme en est incapable. fermer l'oeil devient un supplice odieux que la brunette ne veut pas subir. Elle ne bat que très irrégulièrement des paupières de sorte à essayer de les maintenir ouverte le plus longtemps possible. Ce qui est loin d'être très agréable mais la demoiselle a l'impression qu'elle n'a pas vraiment le choix, que c'est sa seule solution pour ne pas perdre pieds, pour rester en "bon état". Et toujours ce mutisme, cette envie de ne pas parler, ce blocage de le faire.

Encore une fois, je n'ai aucune réponse de sa part. J'ignore ce qu'elle ressent, ce qu'elle pense et ça me tue vraiment. Je suis là allongé contre elle, à essayer de la rassurer. Je caressais sa main de la mienne pour essayer de l'apaiser un peu. J'aimerais qu'elle se repose, qu'elle ferme les yeux, qu'elle dorme un peu. Mais bon je pense que c'est trop lui demander. Je calle ma tête contre la sienne, déposant de nombreux baiser dans ses cheveux. " Tu veux que je reste dormir ? " Demandais-je, alors que je continuant mes caresses.