(+ Bambi) Sous le soleil, y a des nanas darlidadada

J’en aurais presque ronronné d’avance à l’idée d’être dans ses bras cette nuit en toute connaissance de cause. Mon dieu, j’étais vraiment à la ramasse pour me comporter comme une chienne devant son maitre après une longue absence. Si ça continuais, j’allais lui faire la fête. « Je ne sais pas, j’ai toujours fini par foirer mes relations donc je ne peux que te faire confiance à ce sujet et je trouve que ton caractère fait ton charme. Après, deux trois coups de pieds au cul ne te feront certainement pas du mal » la charriais-je avec amusement, réfléchissant peu après à la première question que je pourrais lui poser. Oh j’en avais des centaines qui me venaient mais je ne voulais pas l’attaquer bille en tête. « Je te laisse l’honneur d’ouvrir la bouteille alors… Tiens, première question : Caleb, c’était juste un plan cul ou il y aurait pu avoir quelque chose entre vous ? »

Bambi éclata de rire face aux propos de Mina, l’imaginant presque avec du mal en train de lui mettre les deux ou trois coups de pieds au cul qui, selon ses termes, ne lui feraient pas de mal. A vrai dire, la jeune blonde voulait bien voir la personne qui serait capable de les lui mettre sans craindre les hautes représailles derrière, car elle mordait fort et frappait non moins fort la petite ! « Que veux-tu, j’ai un charme totalement incompris ! Et si tu me mets un coup de pied au cul je rétorque mais d’une façon vicieuse, fais gaffe ! » fit-elle en lui tirant la langue pour mieux s’installer sur sa serviette, tout contre le sable délicieusement chauffé par le soleil. Elle ouvrit ensuite la bouteille, partant du principe qu’elles boiraient directement au goulot en cas. « Naaaan purement sexuel. On a des carafons trop proches, on se seraient entretués ! Ton tour, action ou vérité ? »

« Même pas peur, tu me fais même pas peur tu vois ! Je tremble même pas et puis, rien à secouer de la natte, je maintiens, tu mérites des coups de pompes aux fesses sweet heart » rigolais-je tandis que je lui tirais la langue également à mon tour tandis que je la suivais pour mieux m’allonger sur ma serviette à ses côtés. « Tu m’étonnes ! Bon faut reconnaitre qu’il a un putain de petit cul mazette ! »éclatais-je de rire. Heureusement que sa femme nous entendait pas parler de son mari en ces termes sinon, nous étions bonnes pour être tuées sur le champ. C’est qu’elle ne rigolait pas question jalousie, son homme, c’était son homme. « Allez, corsons pour ce tour ! Donne-moi une action ma bichette, je suis parée à faire face » m’écriais-je le poing en l’air à la manière de superman. Malheureusement, seulement habillée d’un bikini, je faisais pas vraiment forte impression.

« Comment ça je mérite ? Je suis un ange ! Tu ne trouveras pas plus sympa et serviable que moi, même que ! Rien à secouer de la natte comme tu dis si bien, je sais que je suis l’angélique personnifiée ! » fit-elle en haussant les épaules d’un air pompeux avant de se marrer car Bambi était tout sauf angélique quand elle s’y mettait justement. C’était bien ça le problème, elle n’agissait jamais comme il fallait lorsqu’il le fallait… « Faudra qu’on vérifie que Thaïs soit pas dans les parages hein, parce que lorsqu’elle a appris que j’avais déjà couché avec son mecton bordel j’ai cru qu’elle allait m’arracher les yeux pour en faire des sashimis de chez Frankenstein ! » s’exclama-t-elle en secouant vivement sa main, preuve que l’irlandaise lui avait vraiment foutu les jetons dans le genre. « Aloooors action… j’vais te faire un truc soft : danse la Macarena sur un pied en sautillant ! »

« J’y crois pas ! Il vaut mieux être sourde que d’entendre des âneries pareille »éclatais-je de rire tandis que Bambi s’amusait à se la péter. Non mais sérieusement, elle n’avait rien d’angélique ou alors, j’étais bonne sœur –autant dire que c’était tout bonnement de la science-fiction. « Toi, tu es un ange mais seulement quand tu dors » la charriais-je gentiment. « N’empêche, heureusement qu’elle ne sait pas qu’on a déjà fait un plan à trois avec son mec… Au moins, je m’en tire bien ! Je ne suis qu’une amie » tirais-je la langue, fière de moi. Thais ne devait pas se douter que j’avais également pu goûter à son mari et vaudrait-il mieux que cela reste ainsi car je tenais à ma vie mais également à son amitié. « Oh my god, c’est quoi ton défi pourri ? »rigolais-je en me levant car j’étais toujours partante pour faire des conneries, c’était même de nature public. « Dale a tu cuerpo alegria Macarena, Que tu cuerpo es pa’ darle alegria y cosa buena, Dale a tu cuerpo alegria, Macarena, heyyyy macarena » chantonnais-je en essayant de danser pour le mieux mais je terminais, le cul sur le sable et complétement morte de rire. « Ne me demande surtout pas pourquoi je connais les paroles… j’en ai absolument aucune idée ! » continuais-je de rigoler avant de la regarder. « Action ou vérité ? »

« Comment ça des âneries ? Faut juste te nettoyer les yeux ! » s’exclama Bambi, à moitié hilare et particulièrement fière de son ultime commentaire. Ceci dit Mina n’avait pas tort, elle n’était angélique que pendant son sommeil et encore, il fallait prendre rendez-vous certains jours et pas d’autres. « Je me suis bien gardée de faire la réflexion, tu t’en doutes… pas envie d’être décapitée aussi ! Non parce que je suis plutôt jalouse mais elle… genre tu vois comment elle paraît douce et angélique ? C’est Méphistophélès incarné quand y’a une nénette qui lorgne sur son Calebouille d’amuuur ! » En même temps, elle ne lui jetait pas la pierre, Thaïs avait de quoi craindre le pire vu le « passif » de son adorable mari. Ceci dit, ce qui manqua de la faire s’étouffer avec sa propre gorgée de tequila, ce fut la vision de Mina remportant cette manche avec brio non sans accompagner son jeu des VRAIES PAROLES. « Ouais bah j’suis quand même tentée de demander là ! ‘Tin moi quand je chante ça, c’est juste du yaourt puissance mille ! Enfin… venge-toi avec une action, vas-y, je suis radis ! »

« Et toi, tu serais prête à faire quoi par jalousie ? » demandais-je toute curieuse avant de réaliser mon défi qui me laissa le cul sur le sable totalement hilare. « Je ne sais même pas, y a des chansons que je connais d’instinct ! Je crois que j’avais des goûts de merde dans le passé » m’éclatais-je à répondre avant de la regarder avec malice « Aloors ton défi sera de chanter une comptine en faisant le poirier »

« Par jalousie ? Détruire la tronche de quelqu’un et l’envoyer à l’hosto, c’est suffisant ? » demanda-t-elle, presque dubitative pour le coup. Mais en tout cas Bambi oublia rapidement ce sentiment pour mieux éclater de rire au défi de Mina. Elle n’avait pas moins ridicule ? Bien sûr, elle se plia à la chose, se prenant ses cheveux dans la tronche au passage. « Une chanson douce que me chantait ma mamaaaaan en suçant mon pouce… merde me souvient plus de la fin ! »

« Ah ouais quand même ! » restais-je pour le moins conne sur le coup. Dès fois, j’oubliais que Bambi recelait des trésors de violence en elle et même si par moment, cela m’effrayait, ce n’était pas le cas aujourd’hui. J’éclatais de rire en la voyant faire ce défi ridicule, il faut le dire. « Défi remporté bichette, reviens à l’endroit »rigolais-je tandis que je buvais une gorgée de tequila. « A toi… tiens, vérité ! »

« Je t’avais dit que j’étais violente, c’était pas des conneries ! Moi quand on cherche ma jalousie, on la trouve vite… » C’était bien ça le problème, Bambi était trop entière, trop violente, trop tout. Impossible pour elle d’imaginer une vie de couple saine, calme ou zen, n’importe qui se tirerait une balle avec elle. « Ouf ! Je commençait à sentir le sang se bloquer dans mon cerveau ! Alors vérité… qu’est-ce qui te plaît chez moi ? »