(+ Bambi) Sous le soleil, y a des nanas darlidadada

Il était 6h40 lorsque je m’approchais du lit, douchée et habillée d’un mini short, de mon bikini et d’un débardeur lâche. Bambi dormait encore du sommeil du juste et sûrement m’en voudrait-elle de la réveiller mais la veille, nous nous étions promis de tester dans la matinée une excursion en buggy des sables. Malheureusement, une navette partait à 7h30 et je voulais lui laisser le temps d’émerger. « B. il est l’heure de se lever » murmurais-je accroupie à la tête du lit, caressant du bout des doigts sa joue, ramenant une mèche de cheveux derrière son oreille. « Tu dois te préparer, rappelle-toi, aujourd’hui, toi et moi, on file à l’anglaise » continuais-je avant de remplacer mes doigts par mes lèvres, déposant une pluie de baisers sur son visage pour la lever en douceur. Je ne voulais pas la brusquer au risque qu’elle me fasse la gueule toute la matinée. « J’ai fait monter un petit déjeuner qui va te faire baver d’envie mais pour cela sweet heart, faut que tu te réveilles » lui souriais-je avant de me redresser pour aller chercher le chariot contenant notre petit déjeuner et le ramener vers elle. Finalement, j’aurais peut-être dû la réveiller plus tôt encore !

« Encore cinq minutes… » marmonna Bambi en essayant de se cacher avec son oreiller mais difficile lorsque vous avez un réveil aussi délicat. Elle grogna à plusieurs reprises, mais pas de désapprobation, disons simplement que pour la monténégrine, il était un peu tôt surtout pour un jour de vacance… « Il est quelle heure ? » bafouilla-t-elle en émergeant peu à peu, les cheveux particulièrement hirsutes et les yeux peinant à s’ouvrir comme il fallait. Une chance qu’elle soit alertée par cette bonne odeur s’échappant justement du plateau dont parlait Mina : cela lui en mettait l’eau à la bouche et, fatalement, réveillait peu à peu ses sens encore ensommeillés. « Qu’est-ce que tu m’as commandé de beau ? Heureusement que tu sais me prendre par les sentiments ! » Bambi enfouit cependant rapidement sa tête contre l’épaule de sa brunette préférée, s’offrant le câlin du matin qui va bien. Impossible de se réveiller vraiment sans.

« Non non, on a pas le temps de flemmarder ma petite marmotte »pouffais-je doucement de rire tout en continuant mes attentions pour la tirer des bras de Morphée. Décidément, il n’était pas prêteur le dieu du sommeil mais hors de question qu’il ne la garde rien que pour lui. C’était ma journée ! « Il est 6h43 »lui répondis-je après avoir consulté ma montre, la trouvant tout simplement des plus adorables ainsi toute bouffie de sommeil. Je la délaissais pourtant quelques secondes, histoire d’approcher le chariot du petit déjeuner devant elle. J’avais commandé tout ce qu’elle adorait, ne pouvant pas dévorer autant qu’elle puisque j’étais soumise à un régime strict dans le cadre de mes compétitions de natation (championne de piscine). « Tout ce que tu aimes et surtout une bonne dose de chocolat… Qu’est-ce que tu crois, je sais comment te réveiller le matin » répliquais-je avant de déposer un autre baiser sur sa joue, me calant rapidement contre la tête du lit pour qu’elle vienne s’adosser à mon buste, le plateau sur les jambes. « Bon app’ ! »

« Flemmarder à 6h43… bordel tu sais depuis quand je ne me suis pas levée aussi tôt ? » lâcha-t-elle d’une voix encore ensommeillée entre deux bâillements. A sa décharge, Bambi était habituée à avoir des cours surtout l’après-midi alors résultat, c’était la reine des grasses matinées. Tout le contraire de Mina en somme, mais à sa décharge, en cas de show sur Vegas, il lui arrivait d’être un papillon de nuit voire de ne pas dormir du tout certaines nuitées. « T’es une vraie fée pour moi ! CHOCOLAAAT ! » Bambi était une vraie gamine le matin et allait se transformer en véritable glouton tant son estomac avait besoin de carburant, surtout avec la journée qu’elles avaient prévues toutes les deux. Avant d’attaquer, cependant, elle n’oublia pas de lui rendre son bisou sur la joue. « Tu as déjà becté quelque chose toi ou on partage ? Non parce que je peux partager hein ! »

« Depuis un moment ? » pouffais-je de rire. Mon dieu, heureusement qu’elle ne connaissait pas l’heure de mes levers sinon, elle pâlirait. A cette heure-là, j’étais déjà en passe de finir mon entrainement du matin alors autant dire que je me levais presque aux aurores bien que mon emploi du temps était aménagé le week-end pour que je puisse m’occuper de mon fils sans pour autant finir par dormir debout. Disons que c’était une hygiène de vie à prendre. « Oh god, je ne savais pas que le chocolat te mettait dans des états pareils »éclatais-je de rire quelques instants plus tard, ravie de la voir aussi enfantine au réveil. Je découvrais une toute autre Bambi et celle-ci continuait de plaire tout autant. « J’ai déjà mangé, tu sais que j’ai un régime strict à suivre même en vacance ! Le prix à payer pour devenir une championne mais je te piquerai bien un petit morceau de ton croissant » répondis-je avec une certaine lueur de gourmandise dans les yeux. Un petit morceau, c’était pas non plus le croissant entier… ça devrait pas me faire de mal !

« Je suis une marmotte, moi pas aimer l’aube okay ? Ou alors c’est parce que j’ai pas dormi de la nuit ! » Le rythme de Bambi n’était pas forcément ultra saint et nul ne le savait mieux qu’elle mais qu’importe. Elle estimait que tant qu’elle serait jeune, inutile de jouer les fines bouches et autant être au rythme que l’on souhaitait, quitte à avoir une tronche de zombie au passage. « Moi et le chocolat, c’est une grande histoire d’amour… je crois que je pourrais en bouffer tout le temps ! Moi être fan de Lindt et Milka ! » plaisanta-t-elle non sans lui tirer légèrement sa langue chocolatée pour mordre allègrement dans un pancake dégoulinant de sirop d’érable. Un pur délice, et accessoirement son péché mignon ! Cela prouvait à quel point Mina la connaissait bien… « Régime strict ? Waaaah je ne pourrais pas… quitte à faire des heures de boxe après, je veux manger ce que je veux quand je veux, c’est mon leitmotiv ! »

Amusée, je la laissais agir comme une gamine et une gloutonne. Je préférais de loin la voir comme ça que triste ou atterrée. Oui, Bambi était bien plus jolie lorsqu’elle respirait la joie de vivre et c’est donc avec délectation que je la regardais s’empiffrer joyeusement. « Oui oui mais dépêche toi, tu n’as pas beaucoup de temps pour te préparer, je t’ai réveillé le plus tard possible pour que tu puisses profiter pleinement des bras de Morphée » lui dis-je avant de déposer un baiser au creux de son cou et de me lever pour aller lui préparer ses affaires histoire de gagner du temps. « Une navette part de l’hôtel à 7h30 alors active toi ma chocovore si tu veux pouvoir piloter cet engin de malheur par contre, ne compte pas sur moi pour piloter à moins que tu ne veuilles mourir au bout de cinq mètres » rigolais-je. En même temps, cela fait vingt-fois que je ratais mon permis de conduire… Autant ne pas tenter le diable hein.

Rhaaa mais que d’empressement de bon matin ! Ceci dit, Bambi avait la chance de pouvoir manger relativement vite sans avoir de problèmes de digestion et c’est la raison pour laquelle elle se pressa un peu plus que d’habitude pour éviter d’être en retard sur leur programme prévu. Après tout, une promesse est une promesse ! Une chance qu’elle ait été suffisamment prévoyante pour faire sa douche hier soir… « Morphée me manque déjà pour le coup ! Ca va, je déconne… appelle-moi Speedy Gonzales je te rappelle ! » fanfaronna-t-elle faussement pour mieux engloutir sa dernière gorgée et bouchée, se relevant pour saisir ses affaires précédemment préparées par Mina qu’elle remercia d’un nouveau bisou. « Chocovore… ouais j’adhère ! Juste le temps de me préparer dans dix minutes montre en main je suis à toi pour commander le boliiiiide ! » Bambi adorait conduire, cela l’éclatait par avance mais effectivement, elle ne mit pas plus de dix minutes à débarquer avec un t-shirt blanc et un short sous lequel on pouvait voir un bikini nacré, mis au cas où. « Je suis radiiiiis ! »

« Est-ce que je dois être jalouse de Morphée ? » baragouinais-je avec une petite moue boudeuse avant de lui offrir un sourire éclatant. J’aimais la taquiner tout comme j’appréciais ce réveil à ses côtés. D’ordinaire, nous ne passions que rarement la nuit ensemble et lorsque c’était le cas, j’étais toujours obligée de partir avant son réveil pour cause d’entrainement. J’éclatais de rire en la voyant par la suite partir comme une fusée en direction de la salle de bain pour réapparaitre dix minutes montre en main. « Je vois ça, tu es craquante habillée ainsi » ne pus-je m’empêcher de lui dire en me mordillant la lèvre avant de secouer ma tête, attachant ma longue chevelure en une queue de cheval haute. [color=#604D76] « Allez allons-y, on doit pas rater la navette ! »[/colro] m’exclamais-je en prenant mon sac en toile que j’avais spécialement créer pour le Spring Break afin de transporter le minimum vital sans être gênée. Une fois les fesses bien assises dans la navette, je me permis de respirer. « Fiou, j’ai bien cru que nous n’allions pas avoir cette navette… Oui je sais, nous avions un bon quart d’heure d’avance ! » grimaçais-je mais j’étais une stressée de la vie. « Au fait, tu as vu sur la brochure, il y a plein d’endroit où nous pouvons nous arrêter ! On pourra acheter des épices ? J’ai envie de tester de nouvelles recettes lorsque nous serons rentrées à Harvard. »

« Ben… si tu veux te battre contre une entité invisible, be my guest ! » ironisa-t-elle avant de foncer telle une fusée dans la salle de bain pour mieux ressortir dix minutes plus tard, montre en main, fidèle à sa précision quasi militaire en la matière. Adepte des grasses matinées oui, mais en retard, jamais ! Bambi aimait bien trop être réglée comme une montre suisse… « Oh merci ma belle ! Tu n’es pas mal non plus ! » fit-elle en esquissant un petit clin d’œil avant de suivre Mina jusqu’à la navette, non sans lui lancer un petit regard malicieux et faussement désapprobateur car elles avaient stressé pour rien : un quart d’heure d’avance, c’était suffisant ! « Tu sais que tu devrais faire un peu de yoga pour t’apprendre la zénitude ? J’ai cru qu’on était à la bourre ralala ! » râla-t-elle pour la beauté de la chose avant de reprendre la brochure en main. « Va pour les épices ! Moi je conduis et toi tu me fais signe où m’arrêter, on va faire une équipe au top comme ça ! »