(+ Bambi) Sous le soleil, y a des nanas darlidadada

J’éclatais de rire, me rapprochant de ma meilleure amie pour entourer sa nuque de mes bras et planter un bisou sur sa joue. « J’aime quand tu joues mes boobsguard » rigolais-je avant de la relâcher, lui proposant un plan d’activité pour notre fin de journée et notre nuit. « ça marche, tu t’occupes de l’essence et je me charge de préparer le buggy » m’exclamais-je avant de prendre mon rôle très à cœur et ô miracle, je réussis à tout faire tenir allant même jusqu’à acheter rapidement un matelas gonflable histoire de nous assurer le minimum confort (et miracle², je pensais à la pompe). Tout était fin prêt au retour de ma jolie blonde que j’accueillais avec un sourire éblouissant. « Voilà mon capitaine, nous sommes parées pour prendre la route et on a intérêt à se dépêcher avant que les autres participants ne comprennent notre manigance. Je ne fais pas confiance à la brunette… Elle a l’air du genre langue de pute » fronçais-je les sourcils –bon peut-être que le fait qu’elle ait dragué Bambi à notre arrivée à la boutique de buggy jouait en sa défaveur.

Bambi éclatait de rire à l’appellation tout juste donnée par Mina, car celle-ci la surprenant. « Boobsguard ? » Cela risquait de rester inscrit dans les mœurs, comme tant d’autres appellations et autres surnoms qu’elles se donnaient avec grand plaisir depuis leur rencontre… tumultueuse. « C’est parti mon kiki ! » fit-elle avant de partir en petites foulées jusqu’à la première station du village, où elle remercia son espagnol hautement entraîné qui lui permit de se faire comprendre sans peine, mais aussi ses nombreuses heures de boxe qui lui permirent d’emmener le bidon d’essence sans se casser le dos plus que de mesure. Ce n’était pas léger, mais elle ne peinait pas comme une déglingo pour autant. « Haha je sais que tu serais la chef ès rangement de bordel dans le buggy ! Carrément, une langue de pute ? Quant t’as quelqu’un dans l’nez tu l’as pas dans les doigts de pieds princesse ! En voituuuuure on s’casse façon furtive ! » fit-elle avant de redémarrer en deux temps trois mouvements après avoir soigneusement mis le bidon sur le buggy, de telle façon qu’il ne puisse pas se faire la malle non plus.

« Je ne sais pas où je l’ai entendu mais j’adore »rigolais-je avant de la voir partir en petite foulée sous cette chaleur étouffante. Promis, dès que nous serions à la crique, je comptais bien la bichonner et lui faire un cocktail détonnant avec tous les fruits que nous avions emporté. On ne risquait pas de manquer de nourriture ceci dit, nos petits bidons allaient exploser. « Quoi, c’est vrai, elle est louche et si elle nous cherche des crosses, je crois que je péterai mon premier nez »marmonnais-je mais c’était surtout la jalousie qui s’installait sournoisement en moi tandis que je m’installais sur le siège passager du buggy. Durant plus de vingt minutes, nous roulâmes sous une chaleur étouffante jusqu’à ce que j’aperçoive la crique au loin. « Là-bas sweet heart ! Je pense qu’on peut planquer le buggy dans cette sorte de petite caverne. Elle me fait penser à celle dans retour vers le futur… Je crois que c’est le trois ! » plaisantais-je. Au moins, notre moyen de transport ne serait pas bouillant lorsqu’on désirera reprendre la route. « Maintenant suffit de transporter tout ça à la crique » soupirais-je en voyant le bordel.

« C’est collector j’avoue ! » énonça-t-elle de bon cœur pour finalement éclater de rire en voyant la réaction si… vindicative de Mina, elle qui n’était que douceur et amour d’ordinaire. Quelle métamorphose décidément ! « Péter ton premier nez ? J’ai bien peur que ta main cède avant son nez, faudrait que je te donne deux ou trois cours pour que tu lui fasses mal sans te faire mal derrière trésor ! » s’exclama-t-elle, à moitié hilare tant l’idée d’assister à un élan de violence de la part de Mina la choquait autant qu’elle trouvait cela adorable justement. « Voilààà il est planqué, il sera pas bouillant ! Maintenant en avance toute, au pire on fera plusieurs voyages ! » Bambi se chargea les bras puissance mille histoire d’en prendre un maximum, mais vu le bordel à transporter, elles n’étaient pas sorties de la berge… « Tu t’en sors trésor ? »

« C’est vrai, tu me donnerais des cours ?? » lui demandais-je avec un sourire à la fois amusé et conquis. J’étais toujours partante pour découvrir de nouvelles choses alors en prime, si c’était Bambi mon guide… Que demander de mieux ?! J’étais tellement contente que j’attrapais plusieurs sacs, comme si j’étais sous le joug d’un pic d’adrénaline mais les surnoms que me donnait Bambi… Rah c’était juste mortellement adorable. « Oui oui.. je suis une warrior, je vais réussir à tenir » pouffais-je de rire bien que je marchais un peu en zigzag sous le poids des courses mais je réussis à ne pas me viander, déposant le tout sur le sable. « Regarde-moi cette eau !! Elle est juste.. oh god, ça me donne envie de faire trempette ! »m’exclamais-je en faisant tomber le haut et le short pour m’afficher en bikini. « On fait quoi ? On installe notre campement d’abord et on va se baigner ? »

« Bah écoute j’ai envie de te dire : on sera sur une crique à l’abri des regards, endroit idéal pour s’exercer ! » lui proposa-t-elle, particulièrement amusée à l’idée que Mina soit intéressée par des cours. Bambi avait du mal à considérer la boxe autrement que comme un apaisement pour les nerfs, mais si sa brunette adorée la lui faisait voir différemment… elle était hautement preneuse pour le coup ! « On peut aller se baigner et s’installer après, on est pas à cinq minutes ! » lança-t-elle d’un ton enjoué non sans enlever son débardeur ainsi que son propre short sans oublier ses tongs aux pieds. En un rien de temps, elle se retrouvait près de l’eau, les bras vidés cette fois-ci – idéal d’avoir un palmier à proximité pour que leurs denrées ne soient pas en plein soleil – pour mieux se mouiller la nuque, les bras et se préparer à rentrer dans l’eau. « Tu vas me mettre la misère toi la championne ! »

« Cool ! J’ai hate de commencer, si tu savais ! Je veux dire, j’ai jamais appris à me battre alors c’est l’occasion rêvée ! » déclarais-je avec un charmant sourire et puis, j’étais toujours partante pour réaliser des activités auprès de ma meilleure amie. « ça marche ! » sautillais-je sur place avant d’enlever mes chaussures, courant littéralement vers l’eau non sans prendre quelques précautions avant. « Oh arrête, on ne fait pas la course non plus et si ça peut te rassurer, je suis plus dans mon élément dans une piscine que dans l’océan. Ce sont deux sports bien distincts » la rassurais-je avant de l’éclabousser en rigolant. « Elle est trop booooooooooonne » m’écriais-je avant de piquer une tête devant, remontant quelques mètres plus loin. « Allez viens sweet heart » l’appelais-je tandis que je m’amusais comme un petit poisson dans l’eau. Cet élément avait toujours été mon préféré, je m’y sentais si bien, comme si tous mes soucis s’envolaient comme par magie. « Cela te dérange si je fais sauter le haut ? Je n’ai pas envie d’avoir la marque de mon maillot de bain »

« Je vais te transformer en Terminator ça va juste être un truc de ouf ! » Bambi avait presque peur que Mina se transforme en robot comme dans le troisième film de la saga Terminator, à savoir une blonde à faire peur et qui ne veut jamais crever face aux gentils… « Mouais… moi et l’eau, on est quand même pas super potes, je préfère être sur la terre ferme » avoua-t-elle bien que la jeune blonde n’ait jamais craché sur le fait de faire trempette ou de bronzer, elle n’avait pas « peur » de l’eau comme son meilleur pote. Mais elle préférait tout de même la terre ferme, y compris maintenant alors qu’elle cachait bien son jeu à nager relativement aisément dans l’eau salée. « Pourquoi tu veux que ça me dérange ? Par contre je réclame la permission de faire de même ! » Quitte à être entre elles, autant être topless ensemble.

« Oula non, pas besoin d’en arriver à ce point-là ! Disons que quelques leçons me suffiront hein… Je te laisse être celle douée de ses poings » la taquinais-je avant de rigoler. « Elle ne va pas t’avaler et puis promis, si tu te noies, je viendrais à ton secours ma douceur » lui répondis-je tandis que je faisais sauter mon haut pour l’envoyer valser sur le sable fin, frissonnant en sentant l’eau chaude caresser ma poitrine nue. « Je sais pas, je préfère toujours demander avant mais fais donc » rétorquais-je avant de m’insulter mentalement. Mon dieu, je venais de tilter que j’allais avoir Bambi simplement vêtue de son bas de bikini, sous les yeux sans pouvoir la toucher… Oh mon dieu, j’allais mûrir de frustration avant l’heure. « C’est quand même le pied. Pendant que tout le monde s’éclate à l’hôtel, nous, on est peinard ici » soupirais-je tandis que je me mettais à faire la planche, les yeux fermés pour éviter de penser à la tentation qui se trouvait près de moi.

« Bien ce que je pensais et c’est mieux comme ça, tu risquerais de finir par abîmer tes jolies mains ! » fit-elle avec un naturel déconcertant, pensant chacune de ses paroles bien au-delà des mots justement. Bambi ne semblait même pas s’en rendre compte à vrai dire… « Oh mais je panique pas ! Je préfère la terre ferme, pas pour ça que j’ai peur pour autant » précisa-t-elle dans un élan de fierté, car la jeune blonde n’aimait pas particulièrement qu’on lui vienne au secours : elle préférait être celle qui sauve, question de principe et d’orgueil, bien souvent. On ne changerait certainement pas son sale caractère de merde ! Bambi enleva cependant rapidement le haut de son bikini, l’envoyant valser nonchalamment contre sa serviette au loin sur le sable pour mieux poursuivre sa nage tout en douceur. « Franchement, loin du brouhaha et des connards limite en train de nous baver dessus, pas moi qui vais m’en plaindre ! Au moins on a la paix ici… le panard absolu ! »