« Vais essayer d’oublier, je compte sur toi pour m’aider en la matière t’es mille fois plus douée que moi ! » Non pas que Siobban soit experte pour faire l’autruche mais elle arrivait toujours facilement à lui changer les idées. C’était plutôt impressionnant d’ailleurs, quand on y réfléchit bien. « Fais du bien l’air frais… elle est loin la boutique ? »
« T’es la meilleure, j’espère que tu ne l’as pas oublié entre temps ? » avoua-t-elle non sans afficher un air un tantinet malicieux, bien que Thaïs avait encore un mal fou à se lâcher et à sourire comme à son habitude. Il ne fallait pas lui en vouloir, la situation était complexe pour elle… « D’accord, heureusement que tu es là pour me guider tu sais ! »
« Tu as toujours été présente pour moi ! Je ne suis même pas sûre que l’inverse soit aussi vrai… » avoua-t-elle en soupirant doucement. Combien de fois Thaïs avait-elle l’impression d’abuser de la bonté de Siobban ? C’était bien simple, tout le temps. Et aujourd’hui, ça lui revenait en pleine poire de façon tout sauf délicate. « Je pousse la porte ! Déjà, il fait frais à l’intérieur ça fait du bien aussi, ils doivent avoir une clim… »
« J’ai pas dit le contraire, je l’ai poussée doucement… » Du moins Thaïs n’avait-elle pas eut l’impression de maltraiter la porte plus que cela. Elle esquissa une petite moue avant de subitement hocher la tête à la question de Siobban : « Oh que oui ! Toute fraîcheur est bonne à prendre je crois. Ça te fais du bien aussi ? »
« Au moins on ne crève pas de chaud ! » fit-elle remarquer en restant un peu plantée tel un piquet de gare, se rendant bien compte à quel point elle était inutile puisqu’elle ne pouvait pas voir les couleurs des maillots… « Je ne peux même pas t’aider, j’ai honte pour le coup… »
